Citations de Fabrice Causapé (26)
Quand les malheurs arrivent, ils ne viennent pas en éclaireurs solitaires, mais en bataillons.
A présent, qu est ce que l Église ? Si ce n est un édifice abritant des frustrés sexuels qui engrossent les femmes les plus malléables de leur paroisse, voire des pédophiles notoires ?
Le monde devient froid, aride et vide après cette découverte. Il faut traverser une nuit polaire, une nuit morne et désespérante avant de découvrir l'axiome diaphane, la complétude livide.
Tu seras un adulte équilibré ou frustré, voire désillusionné. Des milliers de questions et de contraintes t’accableront. Ce sera enfin le lent déclin jusqu’à la mort, le regret de ton insouciante jeunesse et le douloureux bilan, une seconde avant le dernier instant.
Seule, Cazadis, la peine capitale vous permettra de racheter les horreurs que vous avez commises. En la requérant, j'ai conscience d'accomplir une oeuvre salutaire d'assainissement.
Il serait vraiment stupide de se donner la mort la nuit de ta renaissance. Alors, tu te laisses envoûter par le chant du fleuve.
Et ces médecins qui le tiennent pour chanceux parce qu'il grappille du temps! Il devrait être six pieds sous terre depuis des mois déjà! Quelle chance en effet! Quel bonheur d'agoniser! Dans tous les cas, sa fin serait une bonne chose, il y a trop de monde sur Terre!
Comment croire en l'humanité, dans un monde où les relations sociales sont parasitées par l'intérêt et l'individualisme ?
Pourquoi ? Comment peut-on laisser les parents enterrer leur descendance ? Quelle logique ?
Des visions apocalyptiques l inondent ... elle se projette dans ce même lit d hôpital, où elle dépérit.
Je suis la négation de tout le reste, je suis le rien créateur, le rien dont je tire tout, rien n’est pour moi au-dessus de moi… quelque chose d’indéfini vous sépare de votre propre personne et vous rive au non-être…
Derrière moi, un ballet de tarés à la démarche lymphatique. Parfois, ils crient, sinon ils parlent tout seuls. Deux comprimés le matin… deux à midi… quatre au coucher… Voici le carcan dans lequel est enfermé à perpétuité le restant de ma vie. Je ne lis plus, je ne peux plus. Je ne peux plus me concentrer sur les pages. Mon cerveau est devenu amorphe. Je suis idiot, ma régression est sans appel. Comment avoir la prétention de se différencier des animaux quand on doit se plier à des besoins aussi primaires… chaque heure qui passe nous blesse, la dernière nous tue… son éducation sera-t-elle principalement cathodique et ne pourra-t-elle plus se séparer de cet objet culturellement vil, lui inculquant l’ensemble de la bassesse humaine…
— Les pires meurtriers de l’histoire croient toujours que leurs crimes sont justifiés, mérités… c’est l’argument, comme vous l’avez dit, des génocidaires. Mais rien ne justifie un meurtre, monsieur Cazaux. Rien ! Hormis la sauvegarde de sa propre vie, ou de celle d’un innocent.
— Amen !
Sachez pourtant que je considère qu’il ne faut pas détruire l’homme conforme. Le problème est à prendre à la source ! Il faut annihiler la vie des êtres qui seront inutiles au monde. L’espèce humaine doit être épurée au berceau ! Ainsi, il n’y aurait plus besoin de meurtriers, de catastrophes, de maladies pour diminuer la population et le calvaire, l’agonie de la nature !
Les putes sont de sortie ce soir. De vieux pervers frustrés par des femmes frigides, trop caractérielles ou devenues repoussantes avec l’âge, errent telle une horde de mâles en rut autour de ces femelles faussement en chaleur. Misérables que vous êtes ! Misérables ! Vous ne méritez pas de respirer ! Vous ne valez même pas la vie de n’importe quelle bactérie ! Crevez tous, tas d’inconsistance !
Mieux ! Je devrais m’installer dans le Grand Nord ! De la neige constamment, plus de virus, plus de personnes, plus de contraintes ! Le néant est blanc et non pas noir ! Un paysage blanc… une vie vierge… une page brute !
Je ne me fais pas d’illusion concernant son nom. Je veux dire qu’elle a toujours revendiqué le fait d’accoler son nom à celui de son mari. Et là, je suis certain que le nom patronymique n’est pas composé. Je vais me renseigner. Elle ne perd rien pour attendre ! Ah ! Ma haine supplante ma maladie ! Douce haine !
Seulement, tu appartiens à cette vile humanité polluante. Tu es un rouage permettant la fabrication de ces produits. Tu es un rouage du marché de consommation. Un rouage, entraîné par d’autres et aboutissant à ce crime communautaire. Un intense vertige distord ma vision parasitée de milliers d’images. Je ne peux progresser plus et fais volte-face afin de me ravir de cette déchéance.
Comment pouvaient-ils soutenir un homme qui se perdait en contradictions ; un petit homme chétif, brun, vantant la puissance d’une race blonde et athlétique ? Rien que le concept de race est misérable ! Il n’y a pas de « race » supérieure ou inférieure !
— Tu sais, à force de bouffer comme trois moines et de picoler franchement, tes artères ne vont plus supporter ce rythme longtemps ! Ce que tu as fait ? Gros porc, tu uses et abuses de la vie. Tu n’es pas un être modéré. Tu vis dans le luxe et tu exagères constamment. Ta richesse va te tuer !
— Non, je vis simplement… je vis simplement !
— Que serais-tu prêt à faire pour me convaincre de l’importance de ton existence ?