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EAN : 9798387502828
206 pages
Auto édition (19/04/2023)
4.72/5   16 notes
Résumé :
Mon écriture a pour ambition d’être un électrochoc. Son but est de provoquer des émotions tant au travers des sourires que des larmes et réveiller les consciences.

J’apprécie décortiquer la psychologie d'un quidam qui franchit la ligne rouge sans retour en arrière possible.

Dans ce roman, vous assisterez au choix de Valéry qui se tourne vers la Collaboration plutôt que la Résistance. Ainsi, il va s’y perdre en souhaitant venger avec har... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Aujourd'hui, je vous parle de «Les heures errantes» de Fabrice Causapé et c'est en autoédition.
L'auteur vous propose un roman noir très dur.
*****
Durant la deuxième guerre mondiale, Valéry Cazadis a fait le choix de rallier la cause du nazisme plutôt que de se battre aux cotés des résistants. Pourquoi avoir préféré suivre ce chemin ? C'est ce que Fabrice Causapé nous raconte, ou plutôt, c'est Valéry lui-même qui va nous l'expliquer puisque ce roman est à la première personne. Ce dernier va remonter très loin pour nous raconter ce que fut son enfance, sa jeunesse marquée par le manque d'amour et de reconnaissance, cherchant ainsi à nous convaincre que toute cette cruauté qui émane de lui aujourd'hui est largement justifiée et donc excusable. Il va nous faire part de ces humiliations subies qui ont transformées sa souffrance en rage.
Les Allemands vont lui donner l'opportunité de devenir quelqu'un d'important, d'avoir du pouvoir sur les autres. Il va devenir « l'homme que ces ingrats allaient craindre » et va en profiter pour « tous les faire payer ». « L'homme qu'ils avaient bafoué » va devenir « celui qui allait les terroriser ». Il va enfin prendre sa revanche sur la vie. Même son père va enfin le respecter, en quelque sorte.
Mais cette rage va finir par avoir des répercussions, et pas seulement sur ses victimes. Et puis, contrairement à ce qu'il pensait, les nazis ne vont pas gagner la guerre et asseoir leur suprématie. Vient alors le moment pour lui de rendre des comptes et le bilan n'est pas en sa faveur.
Fabrice Causapé n'a pas son pareil pour nous proposer des personnages sombres qui dépassent les limites de l'acceptable tout en trouvant des excuses qui pourraient nous satisfaire. le passé de Valéry n'y fait pas exception, il m'a semblé (parfois) compréhensible qu'il ait pris cette voie plutôt qu'une autre plus calme, sans pour autant la valider. Il m'a quelques fois convaincu que cela ne pouvait pas en être autrement. C'est dire comme l'auteur est habile ! Alors même qu'il a commis des crimes de guerre, on pourrait aisément tomber dans le piège de lui trouver des circonstances atténuantes. Ce n'est pas de sa faute Monsieur le juge !
Et puis, entrer dans la tête de Valéry, c'est prendre assurément ses violences en pleine figure. Nous sommes spectateurs malgré nous de toute cette cruauté inimaginable. Nous ne pouvons pas détourner les yeux durant toutes ces scènes de tortures. Nous partageons sa folie… dérangeante qui n'a de cesse de s'amplifier ! Cette histoire est difficile à bien des égards et nul doute qu'elle vous mettra mail à l'aise tant il semble logique que les choses aient pris cette tournure. Je vous l'ai dit, la plume intelligente de l'auteur va vous retourner le cerveau.
Au final, Fabrice Causapé nous propose une plongée au coeur des ténèbres qui fait longuement réfléchir !
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Bonjour les babeliophiles pâtit retour sur ma dernière lecture de 150 pages sur ma liseuse.
Après le coup de coeur que j'avais eu en lisant Minute de décadence me voilà parti à lire Les heures errantes.
Fabrice Causapé nous livre un roman noir dérangeant sur la seconde guerre mondiale et plus particulièrement sur la collaboration qui pour moi ne peuvent être que des traîtres peut importe la raison. Nous suivons Valery qui choisi le mauvais côté et qui va s'en donné à coeur joie à torturer ,tuer, profiter de son statut.
Un livre dur qui nous montre ce côté abject de cette p****** de guerre.
Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel.
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Encore un choc que cette lecture de Fabrice Causapé !

Inspiré de la courte et sombre vie de Pierre Paoli, collabo notoire auquel on doit des centaines de déportations, assassinats, vols, tortures et autres abominations pour le compte de la Gestapo sous Vichy, ce récit, à la 1ère personne, d'une densité tranchante, nous laisse comme saoulés de cruauté gratuite, de vile humanité et de vacuité absolue. Car il est aussi court, glaçant et vain que l'existence de ce Cazadis qui en est le personnage principal (on ne peut décemment pas dire le héros).

La redondance des scènes de violence, des épisodes d'interrogatoires sanglants concourt à cette sensation de vertige, de spirale inextricable. La phrase brève, sèche, froide, souvent cynique, faussement naïve, faussement justifiée, faussement héroïque m'a rappelé « la petite musique » de Céline qui sied parfaitement à l'ambiance autant qu'à la réflexion sur la condition humaine. Dans ce roman, on plonge sans transition au coeur de l'incohérence psychologique où les pires actions sont parfois le fruit d'u simple désamour d'enfance, où les pires atrocités sont perpétrées par le seul désir d'être aimé, où les inhumanités les plus abjectes sont dictées par un sentiment de vengeance personnelle et aveugle où la mort n'a plus pour écho que la mort.

F.Causapé nous livre une nouvelle fois un livre amer, cruel et intelligent, empli d'un vide ontologique que rien ni personne ne peut combler, qui nous interroge sur la portée insoupçonnée des blessures d'enfance, sur les conséquences funestes de la mésestime de soi, à la fois psychologiques, sociologiques et existentielles.

Une nouvelle manière d'illustrer cette page sombre, honteuse et déniée de l'Histoire. C'est âpre, dur, effroyable, superbement écrit et magnifiquement désespéré.
Du Léon Bloy contemporain ?
Non, du Causapé et je recommande +++
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Ce roman est tout simplement démoniaque du point de vue de sa constitution en effet celle ci nous permet de suivre le parcours de vie d un individu lambda d une façon tellement criante de vérité que nous arrivons complètement à oublier qu en fait il s agit d une histoire montée de toute pièce. l'auteur dès le départ pose les bases d un univers sombre, anxiogène et délétère prenant sa source dans une terrifiante période de l histoire de l humanité. Grâce à une narration construite sur une temporalité passé/présent nous devenons les témoins muets de la lente et irrémédiable chute d une " victime " dans une folie meurtrière induite par le trauma. Au travers les souffrances, interactions et actes de cet individu nous sommes confrontés à la naissance d un véritable boucher sans foi ni loi, exempt de tout sentimentalisme et d une perversité sans égale dont la noirceur est illustrée par un listing exhaustif d ignobles tortures, de traques sanglantes et de violences sexuelles dont le rôle de nous entraîner dans un insoluble sentiment de haine à son égard est plus qu atteint. On aime le travail de malade de la part de l auteur concernant le personnage principal autant au niveau de sa personnalité que de sa psychologie au travers duquel nous devenons les spectateurs de la complexité de tout individu qui selon les circonstances va passer du statut de toute puissance au statut de lâche. Ceci est très bien mis en image par la temporalité de la narration. On ne peut rester insensible face à cette ordure qu elles que soient les conjonctures qui l ont amené à devenir ce qu il est. Mais plus profondément au travers de ce texte l auteur pose la question du choix comme responsable de notre destin. Les traumatismes dont nous avons été les victimes peuvent elles expliquer la légitimité de certains de nos actes. le personnage principal est un homme fracassé, mal aimé, imbu de lui même et une véritable pourriture. Prêt à tout pour atteindre son principal objectif jusqu'à perdre son statut d être pensant pour devenir une véritable créature assoiffé de sang.

Un roman poignant sur la folie humaine
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Tout juste reçu et déjà lu ! On peut dire que j'attendais avec impatience que le nouveau roman de Fabrice Causapé arrive entre mes mains. "Les heures errantes" est une lecture qui ne m'a pas du tout déçue, connaissant déjà la plume de l'auteur, on peut s'attendre à tout, surtout à de la noirceur toujours plus sombre, mais à quel degré ?

"Les heures errantes" est le quatrième roman de l'auteur dont il a choisi pour nouveaux décor et contexte la seconde Guerre Mondiale, une période sinistre, sombre et inhumaine de notre Histoire. L'intrigue n'a pas besoin de préciser la période avec des dates pour nous faire comprendre de quelle période il s'agit.

Le récit nous raconte l'histoire de Valéry Cazadis, un homme profondément blessé et enragé, forgé par son enfance hasardeuse et très compliquée.

En grandissant et en devenant adulte, Valéry est devenu un monstre, un boucher humain. Valéry veut démontrer qu'il n'a pas de compte à rendre à qui que ce soit et qu'il est libre de l'intégralité de ses choix quels que soient les risques. Valéry a un désir de vengeance absolu et va faire payer tous ceux qui sont en travers de son chemin. Brr, ça ne donne pas envie de le croiser, d'autant plus que le sang et les coups sont ses atouts majeurs...

Avec "Les heures errantes", on est au coeur de l'horreur allemande qui a fait souffrir et périr des millions de personnes durant la seconde Guerre Mondiale, mais on est également au coeur d'un procès jugeant une personne ayant pris part aux actions allemandes. Valéry Cazadis va en faire les frais, rattrapé par la réalité. Quelle en sera l'issue À vous de le découvrir en allant lire le roman ! Je suis sûre qu'il vous fait envie ;).

Il est effectivement rare d'être du côté obscur et de l'ennemi dans un roman ayant cette sinistre période comme toile de fond. le plus souvent, on est du côté des victimes. Au moins, le nouveau roman de Fabrice Causapé apporte un certain équilibre à la variété de romans avec cette thématique.
Aussi, comme l'auteur le dit si bien, son écriture a pour but d'être un électrochoc. Alors quoi de mieux que les coups, la violence et d'autres cruautés commises dans "Les heures errantes" ?

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Seule, Cazadis, la peine capitale vous permettra de racheter les horreurs que vous avez commises. En la requérant, j'ai conscience d'accomplir une oeuvre salutaire d'assainissement.
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Vidéo de Fabrice Causapé
Témoignage de Fabrice Causapé
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