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EAN : 9782957143207
250 pages
Fabrice Causapé (19/02/2020)
4.44/5   31 notes
Résumé :
Vous ne me connaissez pas?
Rien d'étonnant à cela.
Je suis Vincent Cazaux. Jusqu'ici, j'étais transparent. Le genre de personne que l'on croise sans les voir. Pourtant tout a changé à la suite d'une agression gratuite, qui a bouleversé mon appréhension de ce monde misérable et mon existence de lâche.
La nuit, tandis que vous cuvez votre journée en toute quiétude au fond de votre lit, moi, j'erre dans la ville endormie.
Voici mes confessio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Comme vous le savez (ou pas… mais ça sera bientôt résolu;-), j'aime à ma petite échelle mettre en avant des auteurs débutants mais aussi des maisons d'édition qui sont un peu moins sous les feux de la rampe. Ce mois-ci, je vous présente le roman noir paru en auto-édition de Fabrice Causapé, «Fondamentalement détestable».

D'ordinaire, dans les thrillers et romans noirs, l'accent est mis sur les victimes ou sur les enquêteurs; bien moins, sur l'autre côté du miroir, c'est-à-dire les tueurs, les truands, les criminels,… Fabrice Causapé a misé sur cette originalité dans son premier livre qu'est « Fondamentalement détestable ».

Aimant l'audace et la créativité, voilà que ce livre présente un énorme point fort puisqu'on y suit les errances de Vincent Cazaux, un gars somme toute banal qui va voir sa vie basculer à la suite d'une agression purement gratuite. Alors qu'il était d'un naturel assez transparent, son caractère va diamétralement changer, tout comme sa perception du monde et de l'humanité.

Écrire sur un homme qui, comme son titre l'indique, est «fondamentalement détestable» est un pari risqué car le lecteur peut vite se retrouver à plus d'un titre écoeuré par ce personnage antipathique à souhaits. J'avoue que, plusieurs fois, j'ai eu moi-même envie de le détester tant son manque de sentiments et sa malveillance m'insupportaient, moi qui ne suis pourtant pas fleur bleue pour un sou. A cela, je me dis que l'auteur a donc brillamment réussi sa mission en le ressentant de la sorte puisque, comme il l'indique dans son introduction, son but était « de provoquer des émotions, que son écriture soit un électrochoc ».

Misant énormément sur la psychologie de ses personnages et en particulier celle de Vincent, Fabrice Causapé fait ressortir ce qu'il y a de plus noir dans l'âme humaine mais surtout, nous décrit le monde tel qu'il est vraiment, sans édulcorer à la sauce bisounours, comme c'est parfois le cas par certains écrivains.

C'est un roman totalement déroutant, doté d'un style d'écriture aussi original que l'idée principale du livre. Si je devais souligner un petit bémol, cela serait justement cette phraséologie qui ne sera pas à la portée de tout lecteur, notamment ceux qui aiment les phrases simples, sans ambages. Maintenant, cela dépend énormément des goûts de chacun et pourquoi pas l'essayer car ça sera sûrement l'adopter…

Je remercie l'auteur pour m'avoir accordé sa confiance en me confiant son « bébé ».
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Le Top des Flingueuses et des indics, le top d'alexandra pour Collectif Polar
Un roman noir autoédité à la plume impeccable, au style noir et ciselé. Un personnage qu'on adore détester et qui nous dérange parce qu'il dit tout haut ce que certains n'osent pas s'avouer
Dans ce récit à la première personne nous sommes Vincent. Nous sommes cet homme banal qui va changer petit à petit, insidieusement. Son regard sur le monde et sur les autres change. Son regard sur lui change. Sans rentrer dans les détails pour ne rien vous spoiler, il va se sentir investi d'une mission: nettoyer le monde de ses déchets, de ses maillons faibles. Il se délecte de ses meurtres. Tout le monde en prend pour son grade; les communistes, les fascistes, les homos, les hétéros, les femmes, les capitalistes, la famille, le mariage, les juifs, les chrétiens, les hommes politiques... Il n'épargne absolument personne et rien ne trouve grâce à ses yeux, même pas les chiens, peut-être les chats (!) C'est irrévérencieux, abominable, détestable, provocateur, abject, le pur produit d'un cerveau malade et mégalo. le cheminement de la "normalité banale" au tueur détaché et narcissique est intéressant à observer tout au long du livre et de ce récit à la première personne entre témoignage et journal intime/ journal de bord.
L'écriture et le style sont bien au service de ce délire mégalo. Parfois pompeux, parfois froid et glaçant.
Bien entendu plus l'ascension de sa "grandeur" est haute plus dure est la chute. Les derniers chapitres marqués par la folie, le refus d'accepter le verdict sont plus sombres, plus confus.
Jamais vous n'aurez pris autant de plaisir à détester un personnage de fiction!
Alors déjà si vous ne jurez que par le politiquement correct passez votre chemin!
Ensuite posez vous et dites vous que ce que vous allez lire est de la fiction. Parce que c'est dérangeant, violent et malsain. Un coup de maître
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De tous les services presses que j'attendais de recevoir, il fait partie de ceux que je me languissais de voir dans ma boîte aux lettres.
J'ai découvert l'auteur, Fabrice Causapé, par hasard sur TikTok via un post où il faisait la présentation rapide de ses ouvrages. Il m'a gentiment envoyé l'un d'entre eux que j'ai soigneusement choisi même si les autres me tentaient également.

Après cette introduction que le personnage principal de "Fondamentalement détestable", Vincent Cazaux, trouverait niaise et ridicule (pas nous !), il est temps de vous donner mon avis sur le roman dont la lecture ne peut pas plaire à tout le monde d'après les avis des autres lecteurs. Ça passe ou ça casse ! C'est aussi ce que l'auteur a évoqué en amont en prévenant les lecteurs que la lecture du roman sera un électrochoc, ce qui ne peut pas plaire à tout le monde. Tout n'est pas toujours tout beau tout rose !

À première vue, en regardant la couverture et sans lire le résumé de la quatrième de couverture, on remarque un personnage malicieux, sombre et recouvert de plusieurs stigmates de plus en plus nombreux.
Le récit conforte cette description de Vincent. Celui-ci est structuré du début à la fin avec un fil conducteur nous permettant de suivre Vincent dans sa descente aux enfers de plus en plus profonde et douloureuse.

L'histoire retrace effectivement l'histoire de Vincent Cazaux sombrant pas à pas à la suite d'une violente agression. Elle va déclencher chez lui un processus d'auto-destruction avec une vision négative et permanente de tout ce qui nous entoure et de la vie en général, vie de couple incluse.
Ce processus d'auto-destruction va nécessiter chez Vincent une rupture brutale avec le passé. Il ne ressent plus rien et ne regrette strictement pas ses décisions même si des personnes collatérales peuvent en souffrir. Vincent devient instantanément un genre de loup solitaire avec une volonté de faire du mal aux autres de la même manière, similairement ou plus violemment à ce qu'il a subi auparavant.

Vincent se venge de ceux qui osent le défier dans sa vision négative sur la société et ses traditions en commettant souvent l'irréparable telle une satisfaction ou un repas consommé en attente du suivant, âmes sensibles s'abstenir !
Étrangement, parfois, je me surprenais à être d'accord avec lui, notamment concernant noël.
Pour en revenir à sa soif de vengeance, Vincent a un désir de "pouvoir sur les autres" en faisant un rappel des déboires de son enfance au lecteur. Il a en lui une rancoeur incarnée qui peine à s'évacuer. Elle est enfermée dans son corps à tout jamais.
Cette rancoeur le met dans de mauvaises situations qui pourraient être évitées avec de très rares moments de culpabilités. Son bonheur fait le malheur des autres.
Vincent nous donne l'impression d'en vouloir à la société, y compris ses proches, de ne pas avoir su le protéger lors de son agression qui aurait pu lui coûter la vie auparavant dont les auteurs courent toujours dans la nature sans être inquiétés par les autorités et avoir été jugés pour ce qu'ils lui ont fait.
De plus, beaucoup lui ont tendu la main suite à son agression mais face à sa réaction, une question se pose : considérait-il qu'il était désormais trop tard pour l'aider ?

Aussi, j'ai été heureuse de retrouver mon passé d'étudiante en droit pénal à travers des passages sur la justice pénale, le procès pénal plus exactement.

Enfin, le roman rédigé à la première personne du singulier comporte des chapitres se lisent aisément et rapidement avec des titres en latin (?) que je ne comprends pas même après des recherches internet (ça parle de plantes ???). La lecture est facile à comprendre et à suivre.

Si vous voulez broyer du noir avec Vincent, alors cette lecture est faite pour vous.

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J'ai beaucoup aimé ce roman. Déjà, la plume est riche, percutante quand il le faut, plus douce, susurrante, à d'autres moments. Les répétitions servent comme un refrain, qui revient, suintant une morale qu'on peine à décrypter (et vous savez que j'adore ce qui est équivoque). Les chapitres sont découpés en trois parties : ACICULARIS, ENSIFORMIS, et TRUNCATA. J'ai cru d'abord qu'il s'agissait de terme de musique. Mais en cherchant sur Internet, je n'ai rien trouvé d'autres que des noms latins de plantes. Une énigme ? En tout cas, en voici les particularités. Les acicularis sont des plantes d'aquarium qui se ressemblent tellement les unes les autres qu'on a parfois du mal à les identifier. L'ensiformis est toujours un peu ébouriffé. Mais aussi désordonnée que sa coiffure puisse être, il veille à ce que son environnement reste sain. La truncata vit quasi enterrée, ne laissant apparaître que l'extrémité de ses feuilles pourvues de fenêtres transparentes. (Vient le moment où je crains la suranalyse :D) Je vous laisse donc méditer dessus, et en tirer les conclusions adéquates.

Ensuite, une autre force du roman est le héros (ou antihéros devrais-je dire). On est dans la psyché d'un personnage qui hésite entre Pascal (Vanité, tout est vanité semble être son credo) et Nietzsche. (« Ma superbe semblait croître au fil des jours, en vue d'atteindre la surhumanité »). Qui veut devenir ce qu'il est. Se débarrasser du superflu. de la femme, de la maison et du chien. Ce qui au départ peut apparaitre compréhensible, devient de plus en plus jusqu'au boutiste. Et « détestable ». Haine de l'autre, sans distinction d'âge, de sexe ou couleur de peau, misanthropie absolue, totalitaire.

Et la réalité se ouate de plus en plus, pour devenir une sorte de paysage dépeuplé où les autres ne deviennent qu'une projection de la personnalité diffractée du personnage. Un cauchemar qui n'en finit pas, et dont on se délecte, se demandant comment tout cela va finir. « Je recule de manière irrépressible quand je comprends que je surplombe le vide. Toutefois, ma curiosité se voit galvanisée et je m'approche de nouveau. Outre la pointe de mon soulier, l'abîme. Ma tête pèse vers le bas, à l'image de mes bras. J'aperçois un tas de pierres broyées. » (On ne peut s'empêcher de penser au « Et si tu regardes longtemps un abîme, l'abîme regarde aussi en toi » nietzschéen). Bref, un livre à lire !
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Vincent est un personnage qui ne semble pas particulièrement avenant, mais la vie suit son cours, jusqu'au jour de son agression. Passant deux jours dans le coma, il ouvre les yeux, changer. Cette vie assez peu passionnante et ordinaire bascule sur des sentiments assez sombres envers son prochain, contre tout ce qui semble stagner, lamentable et indigne. Au demeurant, le récit est à la première personne et il décrit avec dégout et lassitude cette "survie" qui ne le satisfait pas.

Pour Vincent, tout le monde est une faiblesse à abattre. Les visages sont des figures masquées, les humains, des cancrelats prévisibles, c'est un déplaisir constant à supporter. Il voudrait s'élever de la masse et bannir les émotions qui le répugnent à présent et font de lui un être faiblard, un animal grossier comme les autres. Il ne veut plus se contenter de paraître comme ces congénères ou d'adopter sagement des préceptes vains.

Pour Vincent, il ne faut plus s'écraser et se laisser faire. le plus fort à ses raisons, le faible doit payer et les excuses bidons, il ne les accepte plus. Vincent ne veut plus faire semblant.

"Fondamentalement détestable", parle d'une colère longtemps couvée. C'est un livre sombre bien sûr, mais je me suis sentie frustré par des barrières insensées. Les explications du personnage central sur le pourquoi du comment font aussi de lui une double victime que l'on finit par plaindre à la toute fin ; l'inertie de son existence, l'agression brutale qui a été un coup de massue ou un réveil. Je l'aurais trouvé bien plus sombre sans ses atermoiements. Il représente l'homme détestable parce qu'il envisage le monde entier pour cible. Peu importe le sexe, la couleur et l'odeur, il n'en peut plus des carcans de la bienséance et de l'hypocrisie, il explose. Certains chapitres, tu vacilles car ses mots trouvent une résonnance en toi, dans l'actualité et ces cacophonies constantes sur ce qu'on devrait faire, être, dire, penser...

Le final est ce qu'il est, mais je m'imaginais un monstre touchant des doigts sa vision de la perfection, monter si haut dans son estime et son infamie que sa chute serait mérité. J'ai senti une retenu. J'aurais adoré un personnage plus excessif, mais ma lecture était agréable et fluide. Fabrice Causapé est un auteur indépendant à suivre.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Derrière moi, un ballet de tarés à la démarche lymphatique. Parfois, ils crient, sinon ils parlent tout seuls. Deux comprimés le matin… deux à midi… quatre au coucher… Voici le carcan dans lequel est enfermé à perpétuité le restant de ma vie. Je ne lis plus, je ne peux plus. Je ne peux plus me concentrer sur les pages. Mon cerveau est devenu amorphe. Je suis idiot, ma régression est sans appel. Comment avoir la prétention de se différencier des animaux quand on doit se plier à des besoins aussi primaires… chaque heure qui passe nous blesse, la dernière nous tue… son éducation sera-t-elle principalement cathodique et ne pourra-t-elle plus se séparer de cet objet culturellement vil, lui inculquant l’ensemble de la bassesse humaine…
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L’illusion remplit la fonction de préserver le disciple du désespoir ou du vide de l’existence. Quant à l’émotion, elle procure une dégradation spontanée du rapport d’un individu au monde. Lorsque celui-ci éprouve de la peur, il nie l’objet dérangeant en le substituant par un procédé irréel. Donc, l’émotion n’est autre que la substitution de la perception d’une personne du monde extérieur à un monde immatériel. Enfin, la religion condamne la passion puisque celle-ci épuise l’âme dans de vains efforts
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— Tu sais, à force de bouffer comme trois moines et de picoler franchement, tes artères ne vont plus supporter ce rythme longtemps ! Ce que tu as fait ? Gros porc, tu uses et abuses de la vie. Tu n’es pas un être modéré. Tu vis dans le luxe et tu exagères constamment. Ta richesse va te tuer !
— Non, je vis simplement… je vis simplement !
— Que serais-tu prêt à faire pour me convaincre de l’importance de ton existence ?
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Les putes sont de sortie ce soir. De vieux pervers frustrés par des femmes frigides, trop caractérielles ou devenues repoussantes avec l’âge, errent telle une horde de mâles en rut autour de ces femelles faussement en chaleur. Misérables que vous êtes ! Misérables ! Vous ne méritez pas de respirer ! Vous ne valez même pas la vie de n’importe quelle bactérie ! Crevez tous, tas d’inconsistance !
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Seulement, tu appartiens à cette vile humanité polluante. Tu es un rouage permettant la fabrication de ces produits. Tu es un rouage du marché de consommation. Un rouage, entraîné par d’autres et aboutissant à ce crime communautaire. Un intense vertige distord ma vision parasitée de milliers d’images. Je ne peux progresser plus et fais volte-face afin de me ravir de cette déchéance.
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