De tous les services presses que j'attendais de recevoir, il fait partie de ceux que je me languissais de voir dans ma boîte aux lettres.
J'ai découvert l'auteur,
Fabrice Causapé, par hasard sur TikTok via un post où il faisait la présentation rapide de ses ouvrages. Il m'a gentiment envoyé l'un d'entre eux que j'ai soigneusement choisi même si les autres me tentaient également.
Après cette introduction que le personnage principal de "
Fondamentalement détestable", Vincent Cazaux, trouverait niaise et ridicule (pas nous !), il est temps de vous donner mon avis sur le roman dont la lecture ne peut pas plaire à tout le monde d'après les avis des autres lecteurs. Ça passe ou ça casse ! C'est aussi ce que l'auteur a évoqué en amont en prévenant les lecteurs que la lecture du roman sera un électrochoc, ce qui ne peut pas plaire à tout le monde. Tout n'est pas toujours tout beau tout rose !
À première vue, en regardant la couverture et sans lire le résumé de la quatrième de couverture, on remarque un personnage malicieux, sombre et recouvert de plusieurs stigmates de plus en plus nombreux.
Le récit conforte cette description de Vincent. Celui-ci est structuré du début à la fin avec un fil conducteur nous permettant de suivre Vincent dans sa descente aux enfers de plus en plus profonde et douloureuse.
L'histoire retrace effectivement l'histoire de Vincent Cazaux sombrant pas à pas à la suite d'une violente agression. Elle va déclencher chez lui un processus d'auto-destruction avec une vision négative et permanente de tout ce qui nous entoure et de la vie en général, vie de couple incluse.
Ce processus d'auto-destruction va nécessiter chez Vincent une rupture brutale avec le passé. Il ne ressent plus rien et ne regrette strictement pas ses décisions même si des personnes collatérales peuvent en souffrir. Vincent devient instantanément un genre de loup solitaire avec une volonté de faire du mal aux autres de la même manière, similairement ou plus violemment à ce qu'il a subi auparavant.
Vincent se venge de ceux qui osent le défier dans sa vision négative sur la société et ses traditions en commettant souvent l'irréparable telle une satisfaction ou un repas consommé en attente du suivant, âmes sensibles s'abstenir !
Étrangement, parfois, je me surprenais à être d'accord avec lui, notamment concernant noël.
Pour en revenir à sa soif de vengeance, Vincent a un désir de "pouvoir sur les autres" en faisant un rappel des déboires de son enfance au lecteur. Il a en lui une rancoeur incarnée qui peine à s'évacuer. Elle est enfermée dans son corps à tout jamais.
Cette rancoeur le met dans de mauvaises situations qui pourraient être évitées avec de très rares moments de culpabilités. Son bonheur fait le malheur des autres.
Vincent nous donne l'impression d'en vouloir à la société, y compris ses proches, de ne pas avoir su le protéger lors de son agression qui aurait pu lui coûter la vie auparavant dont les auteurs courent toujours dans la nature sans être inquiétés par les autorités et avoir été jugés pour ce qu'ils lui ont fait.
De plus, beaucoup lui ont tendu la main suite à son agression mais face à sa réaction, une question se pose : considérait-il qu'il était désormais trop tard pour l'aider ?
Aussi, j'ai été heureuse de retrouver mon passé d'étudiante en droit pénal à travers des passages sur la justice pénale, le procès pénal plus exactement.
Enfin, le roman rédigé à la première personne du singulier comporte des chapitres se lisent aisément et rapidement avec des titres en latin (?) que je ne comprends pas même après des recherches internet (ça parle de plantes ???). La lecture est facile à comprendre et à suivre.
Si vous voulez broyer du noir avec Vincent, alors cette lecture est faite pour vous.