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Biographie :

Floréal Romero est issu de la tradition anarcho-syndicaliste espagnole par son père. Il adhère aux thèses de Bookchin et en devient un des principaux promoteurs en Espagne, mais aussi en France à travers des rencontres, des publications et des articles. Il vit en Andalousie et travaille comme agriculteur en lien avec des AMAP.

Source : Le passager clandestin
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Le spectacle hautement médiatisé de la démocratie représentative cache les coulisses de son vide politique, avec le concours de ce qu'objectivement, nous pourrions nommer la gauche du capital (partis anciens ou nouveaux comme Syriza, Podemos, France Insoumise).
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Beaucoup d'anarchistes pensent l'action directe plus en termes de lutte que de construction de "formes de liberté" durables. Tout ce qui est lié à l'action politique, pour la grande majorité, a une connotation péjorative, jusqu'à être considéré comme une trahison de la "question sociale". Pour Bookchin, c'est tout le contraire : ils devraient se débarrasser de leur aversion pour le champ politique et le considérer comme un haut lieu d'une opposition totale à la domination de l’État, son parlementarisme et ses pactes consubstantiels, ses négociations et ses compromis, ses hiérarchies. Ils devraient au contraire l'investir, le faire leur et le développer dans le domaine local et communal.
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C’est bien en cherchant l’impossible que l’homme a toujours réalisé et reconnu le possible, et ceux qui se sont sagement limités à ce qui leur paraissait possible n’ont jamais avancé d’un seul pas. (Bakounine)
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Le communalisme, ou municipalisme libertaire, ne peut se décréter d'office sans se nier à lui-même. En ce sens, il est une œuvre commune, une praxis auto-instituante du commun. Dans un premier temps, nous n'aurons pas la totalité de la commune à nos côtés et moins encore dans la société en général mais peu à peu notre "pays dans le pays" dans la lutte. Les alternatives et l'exemple stimuleront les imaginaires et feront ainsi tache d'huile. L'ambition de ce projet, de cette utopie au sens réel du terme, et la volonté de le mener à bien nous oblige d'abord à nous détourner du sentiment d'impuissance. Par la suite, nous puiserons nos forces dans les premiers succès de la créativité relationnelle autant dans les champs du privé, du social que du politique.
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Contrairement à la pensée réactionnaire qui évoque les insuffisances et les limites de la raison et fait appel à la nécessité de la croyance qui rassure, Bookchin en attribue les causes à son insuffisante mobilisation: car la rationnalité a eclipsé la raison. La rationnalité est requise en ce qui concerne l'efficacité, l'ajustement mécanique des moyens à une fin déterminée. Ainsi la raison est pervertie et décroît à mesure que croît la rationnalité; elle n'est plus mobilisée par la centralité référentielle des idéaux des Lumières: la raison au service de l'émancipation, de la liberté. Une liberté conçue comme faculté de formuler le choix de la part de chacun et chacune d'en débattre et de choisir ensemble. C'est pourquoi il n'y a pas de liberté sans plus grande raison. La rationalisation et la raison instrumentale ne coïncident plus avec la liberté et même lui portent un coup fatal. La dérive qui se produit réduit la raison à des procédures utilitaristes, en séparant la fin des moyens, les formes des contenus, pour les convertir en outils froids de manipulation et de domination : 'L'idéal porté par les Lumières d'une rééducation de l'être humain selon les normes de la raison se voyait ramené à un vulgaire dressage aux normes de la performance et de l'efficacité" (M. Bookchin, Ecologie de la liberté) [...] Si les dictatures de la rationnalité ont aujourd'hui disparu, la raison instrumentale n'en impose pas moins son diktat sur la société toute entière sous couvert d'efficience technologique au service de la compétitivité du marché. Libéralisme économique et démocratie parlementaire lui servent de décor moderne "acceptable" et de spectacle dissipateur afin de mieux prospérer en coulisses. La rationnalisation persévère dans sa sape continue de déshumanisation au quotidien de ce que l'humanité a de plus précieux: la raison. [...] Pour Bookchin, la raison a été pervertie par le rationalisme.
p.45
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Nous déléguons notre capacité à réfléchir et à agir à des professionnels de la politique. Il devient urgent et nécessaire d'abandonner ce système pour retrouver notre autonomie.
p.29
En politique, il n'existe pas de vide de pouvoir, et pour Bookchin, nous devons apprendre à le reprendre ensemble et le partager en créant, pas à pas, avec soin et ténacité, une société communaliste libre.
p.30
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Le capitalisme, par sa logique structurelle, se fonde uniquement sur la raison instrumentale aveugle pour réduire toute activité concrète en travail abstrait, en valeur, indifféremment du type de contenu et d'objet produit. Sur un marché toujours plus unifié, mondialisé et compétitif, ces objets tout comme le travail sont réduits tous deux à de pures marchandises condamnées à entrer en concurrence avec un coût de production de plus en plus faible compensé par des quantités de plus en plus importantes. La vie sociale perd ainsi son sens profond; les personnes se voyant réduites à des individus libres (sans liens) et contraints à vendre leur force de travail comme un vulgaire marchandise et finissent par entrer en concurrence les uns contre les autres.
p.43
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[Il, M. Bookchin] attribue à la technologie des vertus essentielles jusqu'à lui donner un rôle crucial dans l'élaboration de son utopie. Cette utopie n'est pas une pure construction mentale dans un lieu imaginaire, mais au contraire, un projet dans un lieu réel, éminemment concret, [...] ici et maintenant. Ce sont les contraintes et les spécificités du milieu naturel qui vont pousser la collectivité humaine à entrer dans un rapport dialectique avec les aspirations de ses membres, et féconder leur créativité, surtout dans les moyens de production. Libérés de l'oppressante industrie publicitaire et après avoir procédé par élimination, nos besoins réels collectivement déterminés, nous serons en mesure de décider ensemble des techniques, des technologies et des sources d'énergie les plus appropriées et les moins polluantes pour les différentes productions. Pour Bookchin, il est hors de question de se passer de ses dernières car elles permettent d'être en mesure d'aller "au-delà de la rareté", d'alléger les durs labeurs, et de pouvoir libérer du temps pour structurer une société émancipée, créative et écologique : "Une technologie au service de l'humain doit avoir sa base dans la collectivité locale et être à la mesure de la collectivité locale et régionale. A ce niveau, le partage des usines et des ressources peut contribuer à la solidarité entre différentes collectivités. Il peut leur permettre de se confédérer, non seulement sur la base d'intérêts intellectuels, et culturels, mais aussi sur la base de besoins matériels communs. S'il s'appuie sur les ressources e les caractères unique de chaque région, un équilibre peut être trouvé entre l'autarcie, le confédéralisme industriel et une division "nationale" du travail". Ainsi la société libre et organisée, forge la technologie qui lui correspond à la fois comme nerf et squelette afin de dépasser le stade de la rareté mais aussi de tisser le lien connectant toute une mosaïque d'écocommunautés.
p.55
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[Boochkin] "dit recueillir le meilleur du marxisme de l'anarchisme plus précisément dans la tradition socialiste libertaire qui offre à la fois une vision plus ample et pertinente de notre époque. le communalisme extrait du marxisme le projet fondamentale d'élaborer un socialisme rationnel systématique et cohérente qui intègre à la philosophie, l'histoire et la politique. De l'anarchisme il tire son engagement pour l antiétatisme et pour le confédéralisme ainsi que la reconnaissance de la hiérarchie comme problème fondamental qui ne peut être sûrmonte que par une société socialiste libertaire"
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Bookchin choisi le terme communalisme en connaissance de cause pour sa racine commun et en hommage à la Commune de Paris en 1871. 
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