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Citations de Florence Cochet (79)


Ce froid, capable de tuer si on lui accordait trop d'importance, m’enveloppait, pressait ma chair pour l'écraser. A chaque inspiration, des aiguilles de givre labouraient mes poumons. Mes membres étaient lourds, mes extrémités et mes lèvres, bleues.
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Enfin, les arbustes s'espacèrent pour céder la place à la lande couverte d'herbe drue. Retrouvant une certaine sérénité, je profitai du paysage. Des blocs granitiques de couleur claire se détachaient sur ciel et terre, suspendus entre les mondes. Dans une trouée de nuages, deux rapaces planaient. Je m'arrêtai pour mieux les observer.
- Des busards, dit Alec.
- Je les envie.
- Pourquoi ?
- Ils sont libres.
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Vous pouvez garder votre pantalon, m'informa-t-il.
Parce qu'il s'imaginait que je l'enlèverais ? L'idée de me dandiner en sous-vêtements et chaussettes Snoopy devant lui m'horrifia ; pourtant, je ne suis pas du genre pudique dans les vestiaires.
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Midi me tira de mon abattement avec une rapidité surprenante : Alec serait-il au rendez-vous ? Quand j'arrivai à la chapelle, il occupait MON moellon. Il était venu. Mes craintes se dissipèrent enfin.
- Qui va à la chasse perd sa place, plaisanta-t-il en agitant son sandwich industriel.
- Bah ! Les habitudes entravent la liberté, affirmai-je en m'installant sur le sien, moins confortable.
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Au dîner, je ne pus m'empêcher d'observer les hommes qui m'entouraient, comme si la noirceur de leur âme pouvait se refléter dans leur apparence. Mais ça ne fonctionnait pas comme ça, sinon tous les tueurs du monde croupiraient en prison.
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Cette courte conversation m'avait mise mal à l'aise. Le comportement d'Anderson n'était pourtant pas différent de celui de beaucoup de clients : il est difficile d'évoquer des phénomènes étranges lorsqu'on n'y croit pas vraiment. Mais il y avait autre chose. Comme un signal d'alarme qui vibrait au fond de moi.
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Lutessa courait, projetant des gerbes d’eau. Le sang rugissait à ses oreilles, sa respiration se raccourcissait, les muscles de ses cuisses brûlaient, la sueur coulait dans ses yeux. Elle sentait dans son dos la créature qui s’approchait inexorablement, sans hâte, comme pour faire durer le plaisir de la traque. La panique lui coupait le souffle. Ce monstre n’avait rien en commun avec le jeune homme qui lui avait sauvé la vie. Il n’était plus humain. Jamais elle ne réussirait à le ramener à son cibleur. Il allait la tuer d’un coup de mâchoires, comme on croque un grain de raisin.
Elle jeta un regard en arrière. La longue forme bleutée accélérait, comblant la distance qui les séparait. Sa crête dorsale indigo fendait l’eau à la manière d’un aileron de requin. La gorge de Lutessa se serra à l’en étouffer. Elle percevait déjà son haleine brûlante sur sa nuque. La reconnaîtrait-il avant ou après l’avoir broyée ? Elle chercha à courir plus vite, mais ses jambes, son souffle, son cœur refusèrent d’obéir. Elle s’épuisait. À quoi bon fuir encore ? Elle ne faisait que l’exciter, et il la rattraperait de toute façon.
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Sa vie lui échappait. Elle avait la déconcertante impression de se trouver sur une pente verglacée. Chaque fois qu’elle cherchait à grimper, elle glissait de plusieurs mètres en arrière. Mais Lorik lui jetterait bientôt une corde et des crampons depuis le sommet.
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- Mes derniers mots seront pour Tessa : je t’aime, ma chérie. Tu es la lumière de ma vie.
Émue, elle se jeta dans les bras de son père et l’étreignit comme s’il pouvait soudain disparaître.
Mais les ours résistent à tout, n’est-ce pas ?
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Kalhen se tient juste à côté de Tholsen qui lui cède la place. Mon sourire se fige. Il me prend les mains d’autorité. Refusant de causer un incident, je me raidis sans protester. Il me mène sur la piste avec autant de douceur que de fermeté. La cadence a changé ; elle est plus lente, presque sensuelle. Nos jambes se frôlent en une insidieuse caresse, nos regards se rencontrent. Le temps suspend son vol. Quand la musique s’achève, que les dernières notes s’égrènent dans l’air nocturne, la magie de l’instant se brise. Avant que je puisse reculer, mon cavalier se penche à mon oreille et souffle :
— Tu danses bien, pour quelqu’un qui ignore les pas… et va pieds nus.
Comment a-t-il su ?! Sans attendre de réponse, il porte mes doigts à ses lèvres puis disparaît dans la nuit. Je suis bien plus troublée que je ne suis prête à me l’avouer, et il faut que Christa m’entraîne dans un quadrille réservé aux femmes pour que je chasse enfin son impérieuse présence de mes pensées.
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Ses mots semblèrent prendre vie. L’énergie se concentrera dans sa paume, sa propre force la canalisa et la déversa sur l’œuf. Celui-ci explosa, laissant apparaître en guise d’oisillon une espèce de lézard d’un vert maladif, au museau court. Il déploya de pauvres ailes membraneuses en poussant un couinement pathétique. Ses yeux couleur améthyste s’ouvrirent sur Shyle qui haletait, épuisée, sa main engourdie serrée contre sa poitrine. La créature glouglouta et vint se blottir contre elle. Attendrie, elle ne put s’empêcher de caresser le petit corps tiède. Reniflant avec intérêt les doigts qui l’effleuraient, le lézard émit un gargouillement rauque, appréciateur. Un instant plus tard, il dormait, le museau dans la main de Shyle.
Un bruit de cavalcade retentit. Maître Rowlann déboula dans la stalle.
— Ne le touchez pas, il est…, commença-t-il avant de s’interrompre, pour finalement lâcher : dangereux.
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Nom : Marchesi
Prénom : Isabella
Profession : cambrioleuse
Mission : dérober l’Œuf de l’hiver, de Fabergé
Propriétaire : Sir Stephen Hawkfield
Localisation : Hawkfield Manor, Windermere, Angleterre
Risques : modérés

… sauf si le maître des lieux décide de l’entraîner dans un troublant jeu de masques…

« Du bout de ses doigts tremblants d’impatience, elle retira le tissu. Ses yeux s’écarquillèrent. Un juron lui échappa. Le présentoir était vide. »
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En clair, vous voulez que nous empêchions un demi-dieu de jaillir de sa prison, tout en affrontant seules des hommes entraînés, qui plus est en protégeant un enfant ? Vous êtes bon à interner.
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Dans le maelström de couleurs qui envahit mon être, deux points d'ancrages m'empêchent de me perdre : Maël'Yenn préserve mon âme et Kalhen, mon corps. Je me focalise sur ces deux présences indispensables à mon intégrité et termine ce pas vers l'inconnu
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« Sieur Anders est sûrement prévenu de votre venue. Je vous laisse ici, messire.

— Je te remercie, Shandra. À tout à l’heure.

— Peut-être… »

Pas si je peux l’éviter.

« Dans le cas contraire, rendez-vous demain à l’aube au pied du grand arbre, là-bas. »

D’un geste désinvolte en direction de la fenêtre, il désigne le majestueux chêne qui se dresse à l’orée de la forêt.

« Il s’agit de l’arbre sacré de la déesse, messire Xantar.

— Si tu le dis… »

Je me raidis à son manque de respect et me détourne sans le saluer. Il saisit mon poignet au vol. De ma main libre, j’empoigne mon sabre. Sans me laisser le temps de dégainer, il porte mes doigts à ses lèvres et les embrasse. Un arc électrique parcourt mes nerfs. Je m’immobilise, comme frappée par la foudre.

« À tout à l’heure, dame », répète-t-il d’une voix mesurée.
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Demain ? Déjà ? Je renonce à me rebeller, à manifester ma colère. Les préceptes sont immuables. Et une fois entrée à l'académie, on n'en ressort qu'à son tour maître...ou mort.
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"Malgré les erreurs commises dans le passé, malgré les souffrances endurées, les hommes méritaient une chance supplémentaire de cohabiter avec la planète. La dernière chance."
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"Non. C'était terminé. Elle ne serait plus le pion de quiconque. Le temps était venu d'établir de nouvelles règles du jeu."
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Les traits de Dragon trahirent son écœurement.
— Évidemment. Quel était le but de l’exercice ? Évaluer les aptitudes de Lutessa en situation extrême ?
— Pas seulement. Nous voulions nous assurer de vos capacités à former une équipe soudée avec elle, et à la contenir si nécessaire.
Me contenir ? Qu’ont-ils découvert sur moi ?
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Il se passait quelque chose d’anormal ! Un frisson glacé coula dans son dos, son cœur s’emballa. Au même moment, un signal d’alarme retentit. Une lumière rouge se mit à clignoter dans la paroi et une voix métallique répéta en boucle : « Anomalie détectée, processus de quarantaine enclenché. Anomalie détectée, processus de quarantaine enclenché. »
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