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Critiques de Florent Calvez (139)
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Global police : La Question policière dans le..

Fabien Jobard et Florent Calvez ont eu beaucoup de courage en entreprenant une BD traitant de « La question policière dans le monde et l’histoire », un livre très complet qu’ils ont intitulé Global police.

Ils débutent leur parcours avec une intervention de nuit, suite à l’appel d’une voisine. Les trois policiers débarquent dans un appartement et constatent des violences conjugales. La victime est prostrée, ne répond pas aux questions et, surprise, un gosse caché sous la table blesse un des policiers à la main avec un épluche-légumes… Ce même policier, le voilà en famille, qui débat avec son frère à propos de la police, mal vue à cause des LBD, des matraques, des gaz lacrymogènes mais qui a aussi des arguments pour expliquer leur usage. Le ton monte et Fabien Jobard conclut :

« Que voulons-nous de la police ? Quelle police voulons-nous ? »

Pour tenter de répondre à ces deux interrogations fondamentales, les scénaristes m’ont entraîné dans six grandes parties :

des modèles de police ;

police… partout ? ;

police… presque nulle part ? :

police et politique ;

les polices du futur ? ;

la police et nous.

Tout cela est vaste, ambitieux et surtout illustré d’exemples concrets. Bref, c’est vivant grâce au dessin fouillé, précis de Florent Calvez qui a aussi participé au scénario. Il privilégie les couleurs sépia collant parfaitement au thème. Si chacune des six parties débute avec une double page – impressionnant plan général sur cette masure plantée dans un paysage désertique avec le panneau « Police » au-dessus de la porte d’entrée – la moindre petite vignette attire mon attention.

Je souligne aussi la couverture de cette BD, réussie et explicite, avec ce policier de dos, très sombre, qui fait face à une bonne dizaine de visages de tous les âges, visages tendus, inquiets qui démontrent un désir de savoir, de connaître vraiment ce qui se cache derrière ce mot : police.

Pour cela les auteurs n’hésitent pas à remonter le temps, à montrer que les hommes ont toujours voulu régler la question de la sécurité jusqu’à ce qu’on arrive à salarier des gens pour assurer ce travail dans les villes.

Pour ce qui est du monde rural, il y a la gendarmerie mais la surveillance se fait naturellement et j’ai appris que ces fameux « voisins vigilants » existaient déjà depuis longtemps en Afrique comme le montre ce panneau :

« Warning – neighborhood watch – our neighbors are watching to report any suspicious ».

Non seulement, les auteurs m’emmènent en Angleterre, en Turquie, au Japon, aux USA, aux Philippines, au Soudan, au Nigéria, en France bien sûr, en Allemagne, en Tunisie, en Chine mais ils mettent en avant quelques personnages importants comme l’Anglais Robert Peel (1788 – 1860) qui crée la police en uniforme payée par le contribuable, Joseph Fouché (1759 -1820) partisan de la manière forte ou encore Alphonse Bertillon qui lance le fichage des criminels puis des nomades.

Les exemples foisonnent. C’est vivant. Les analyses sont pertinentes et révélatrices avec la comparaison entre l’Allemagne et la France puis avec l’étude du système chinois. Arrivent enfin les algorithmes, les applis, les connections et tous ces renseignements que nous donnons volontiers et à foison sur nous-mêmes depuis ces dernières années. La police n’a plus qu’à piocher dedans…

Cette excellente BD sera en librairie dès ce 20 septembre 2023.


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Global police : La Question policière dans le..

Cette BD traite de la police mais pas comme dans « la force de l'ordre » lu précédemment sur le même sujet. Il ne s'agit pas de critiquer cette institution mais d'expliquer comment elle fonctionne à travers son histoire sur toute la planète. Et puis, il y a cette question finale qui laisse perplexe : quelle police voulons-nous ?



Certains répondrons une police qui ne tapent pas sur des manifestants pacifiques quand d'autres militerons pour sa disparition pure et simple de la surface des pays. D'autres voudrons la voir partout et notamment au coeur des quartiers sensibles où il se passent des choses plutôt que de sanctionner l'automobiliste qui va à son travail.



J'ai beaucoup aimé cette BD mais je dois avouer qu'elle n'a pas été simple à lire. Il m'a fallu près d'une semaine pour en voir le bout et surtout digérer toutes les informations intéressantes apprises ici et là.



On apprendra qu'elle est surtout née grâce à un anglais Robert Peel, fils d'un industriel et député à la chambre des communes. Il a remplacé les patrouilles de miliciens habitants par une vraie force professionnelle reconnaissable grâce à son uniforme. Une idée tout à fait nouvelle pour l'époque : payer des citoyens pour assurer l'ordre. Au début, les riches ont plutôt contesté l'idée à cause de son coût mais les affaires ne peuvent prospérer sans ordre pour la société.



On rêve tous de l'idée d'une police respectueuse de ses concitoyens et qui serait également respectée par eux et qui évitent autant que possible l'usage de la force. Mission première : prévenir le crime et les désordres.



Il est vrai que les caméras augmentées de l'intelligence artificielle permettent désormais de repérer tout acte délictueux avant qu'il ne se produise mais cela suppose la fermeture de la CNIL et les principes d'incursion dans la vie privée. Il faut savoir ce que l'on veut.



La police peut être un pouvoir de répression pour le pouvoir en place dans certains pays comme la Chine par exemple. Bref, c'est une BD qui pousse véritablement à la réflexion sur l'avenir de ce corps de métier assez conspué de nos jours.

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Reanimator

Dans la cabine d'un bateau, un vieil homme se réveille en pleine nuit. Tourmenté, l'esprit préoccupé parce qu'il a vu et vécu, il y a de cela 40 ans. Au delà du possible ou de l'inimaginable, personne ne pourrait croire ce qu'il va coucher sur papier...

1910, Massachusets. Alors qu'il vient tout juste de finir ses études de médecine, dans cette prestigieuse université réservée à une certaine élite dont il faisait partie, il avait fait la connaissance d'Herbert West, fils d'un éminent médecin. Passionné tout autant que son père, le jeune Herbert a très vite été initié à la médecine et aux expériences en tous genres. Passion qui s'est révélée d'autant plus forte lorsque ses parents ont péri dans un incendie. A l'université de médecine, il n'a de cesse d'émettre des hypothèses jugées fantaisistes par ses professeurs. Une seule l'entêtait: si la mort était un phénomène mécanique, alors la vie devait l'être aussi, autrement dit, il était fort possible de ramener à la vie les morts. Des sornettes pour ses professeurs. Malgré cela, il ne se découragea pas et entreprit de faire ses recherches et expériences dans son coin. Commencèrent ainsi les premiers essais sur les animaux qui s'avérèrent concluants mais inattendus. Chaque animal réagissait différemment. Pour mener à bien sa théorie, Herbert voulait tester son sérum sur les humains. Les cadavres de la morgue firent leur affaire dans un premier temps mais bientôt, il fut tenté par des cadavres plus "frais"...



Adapté d'une nouvelle de H.P. Lovecraft, maitre de l'horreur et du fantastique, l'on est happé dès les premières pages par cette atmosphère noire et glauque, la suite n'en fut que le prolongement. Pas une once de lumière ou de vie. Calvez a mis en image ce récit dans lequel ce vieil homme livre le souvenir qui l'a marqué à jamais et dont il ne semble pas être remis. Peu à peu, l'on est plongé dans l'horreur et la bêtise humaine, les expériences devenant de plus en plus poussées allant jusqu'à un final assez surprenant. Un certain malaise s'installe progressivement, l'on est comme claustré dans cette lecture à la fois dérangeante et étouffante, le trait rectiligne, hachuré et fuyant, les couleurs très sombres, lugubres et monochromes accentuant cette impression. L'on pourra regretter quelques longueurs mais cet album est au final assez surprenant...



Reanimator... tenté?
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Sept, tome 9 : Sept Personnages

Sept personnages n'est pas un mauvais album en soi mais c'est une déception tout de même. Il intéressera vraisemblablement les fans de Molière qui connaissent par cœur toutes les pièces de théâtre du maître. C'est d'ailleurs un bel hommage qui est rendu à ce grand dramaturge à travers les nombreuses références historiques qui parcèment la BD.



Pour le néophyte comme moi, c'est la galère assurée où l'on retire peu de plaisir à la lecture. On passera l'éponge sur la résurrection ésotérique de Dom Juan mais sans doute pas sur une intrigue qui n'avance point.



Si on ajoute un dessin purement statique, cela ne le fait vraiment pas. On remarquera, par contre, de très beaux décors d'un Paris sous le règne du roi soleil. Cependant, encore une fois, ce n'est pas une BD pour moi.
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Mousquetaire, tome 3 : Louis-Dieudonné de Fra..

Ça se confirme, cette série est une tuerie. Fred Duval est un as.



C’est véritablement une légende extrêmement sombre des mousquetaires, bien plus proches des stormtroopers que d’Alexandre Dumas, qui nous est présentée. D’Artagnan prend vraiment cher. Alors que Louix XIV envoie ses troupes mâter la révolte paysanne en Vivarais, D’Artagnan se révèle d’une cruauté et d’une absence de compassion inouïes, qui font d’autant plus mal que l’on a tous forcément une image très positive du personnage. Les mousquetaires nettoient l’Ardèche sans scrupule aucune, ça fait froid dans le dos. D’Artagnan joue de plus le faux jeton en faisant son rapport au roi : « Nous avons remis de l’ordre en essayant de nous comporter en bons chrétiens, avec force mais sens de l’équité et de la justice ». Arf.



Mais ne me faites pas dire que le roi Louis passe ici pour un crétin à qui on fait avaler n’importe quoi. Il n’en a rien à cirer des paysans qu’un rude climat a privé de leurs ressources sans que les impôts n’en soient réduits pour autant, les obligeant à la famine ou la révolte. Seul l’ordre compte, afin qu’il puisse tranquillement rêver de conquêtes, territoriales et féminines. Son calme, son intelligence font peur. Florent Calvez le dessinateur ne l’épargne pas : on le voit sans sa perruque, une simple couronne de cheveux bruns survivants et le visage ponctué de cicatrices – acné ou vérole ?



Calvez nous régale avec ces vues de village et de paysages sud de France. Il parvient à faire passer beaucoup dans un dessin, comme lorsqu’on voit les mousquetaires chevaucher dans une forêt, avec en avant plan une horde de loups traversant le chemin. Cela suffit pour donner une idée de la France de l’époque.



Il reste un dernier round et je me demande vers quoi il va nous mener. Quant à Louis XIV, cela me donne encore plus envie de lire enfin la biographie de Jean-Christophe Petitfils. Cette année, c’est sûr.

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Mousquetaire, tome 1 : Alexandre de Bastan

Fred Duval est un scénariste de BD un peu touche-à-tout. Je l’ai lu dans les registres steampunk (Hauteville House) et science-fiction (Meteors) et je n’ai pas ressenti autre chose que de l’admiration.

Je tente cette fois une série historique de cape et d’épée. Et à nouveau je suis accroché.



L’auteur joue avec les événements historiques. Il part de l’arrestation de Fouquet, effectuée par d’Artagnan (le vrai) qui devient son geôlier. Il construit autour du fait une sombre histoire de lettres prouvant que le Roi et Colbert ont toujours été au courant des pratiques économiques borderline du surintendant des finances. L’ordre tombe : les lettres et tous ceux qui connaissent leur existence doivent disparaître.

En plus des personnages historiques impliqués dans l’imbroglio, Fred Duval met en scène deux jeunes gens qui débutent : Alexandre de Bastan, jeune mousquetaire gascon courageux, talentueux et admiratif de d’Artagnan, et Éloïse de Grainville, qui fait son entrée dans le grand monde mais, plus précisément, devient une sorte d’apprentie empoisonneuse. Si Alexandre n’a l’air d’être rien d’autre que ce qu’il montre, Éloïse cache un lourd passé et traîne un implacable sentiment de vengeance.



On n’est clairement pas là pour rigoler. L’ambiance est plombante, souvent mortelle. Les caractères de certains personnages, dépouillés de romantisme, peuvent surprendre. On est dans le déboulonnage d’idole, un peu comme Olivier Boile sait le faire. Beaucoup d’action et de complots.

Le dessin est superbe, en particulier les décors. Je reprocherais quand même des visages masculins qui se ressemblent beaucoup trop. Il y a tellement de gars aux longs cheveux noirs et moustache qu’on a du mal à les différencier.



Malgré ce détail, je suis ferré. Obligé de lire la suite.

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Global police : La Question policière dans le..

Club N°55 : BD non sélectionnée

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Très gros travail de recherche sur l'histoire de la police dans le monde : un résultat très intéressant.



Ce livre peut se lire en fonction de ses propres intérêts puisque les différentes parties sont réparties en fonction des époques et des pays concernés.



Xel

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Reanimator

I have a dream.

Oh rien à voir avec celui d'égalité raciale, non, celui d'Herbert West aurait, lui, comme un p'tit arrière-goût d'éternité.

Vahiné se serait alors exclamé selon deux-trois sources plus où moins douteuses : " Gonflé le gars ! " .

Promis à un brillant avenir de médecin, le petit West s'est très rapidement penché sur le délicat mais néanmoins durable postulat de la mort. On le sait tous, à moins d'être pistonné par Dieu le père, elle a ceci de définitif.

Que n'importe s'écria-t-il un jour de folie durable, si le créateur l'a fait une fois, moi, Herbert West, n'ai absolument rien à lui envier !

Et c'est ainsi qu'il s'attela aux recherches de toute une vie, faire revenir les défunts à la vie, au risque de s'aliéner et Le Tout Puissant pour vol de copyright, et la grande faucheuse qu'aime pas trop qu'on lui marche sur les métatarses...



Superbe hommage que cette BD tirée d'une nouvelle d' H.P. Lovecraft.

Les plus cinéphiles se souviendront du film éponyme réactualisé qui tira son épingle du jeu en suscitant quelques " ouch " craintifs au doux et sensible bambin de 19 ans que j'étais à l'époque.



1910, université d'Arkham ( que fréquentera assidûment Le Joker, toujours sans pulpe, et pour d'autres raisons ), Massachussetts.

Reanimator, c'est un style graphique, une époque, une ambiance.

Le trait est esquissé, les couleurs aussi glauques que la quête illusoire de nos deux chercheurs en herbe, le tout se fait écho magistralement et participe au sentiment durable de gêne qui s'installe très rapidement jusqu'au dénouement final. Mais s'il est une qualité notoire chez West, c'est un entêtement hors norme malgré les déboires surmontés. Un entêtement maladif que l'on pressent fatalement funeste...



Reanimator où les mémoires tragiques de son comparse qui se demande encore ce qu'il était allé faire dans cette galère, c'est cafardeux, sinistre et macabre, avouez que ce serait dommage de passer à côté.
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Mousquetaire, tome 4 : Charles de Batz de C..

La conclusion de la tétralogie Mousquetaire, toujours de qualité mais que j’ai un peu moins appréciée que le reste.



Je n’arrive pas vraiment à mettre le doigt sur la raison. Paradoxalement, c’est peut-être parce que les personnages tels d’Artagnan – bénéficiant d’une image si positive dans l’inconscient français et traités à « rebrousse poil » dans cette série – sont un peu moins retors.



Mais cela reste de très bonne qualité. On a deux décors principaux : les grands espaces québécois où les tourtereaux Eloïse de Grainville et Alexandre de Bastan ont refait leur vie, et Maastricht assiégée par les armées de Louis XIV. La partie québécoise ressemble à Plume aux vents avec les fortes interactions entre Français, Hurons (amis) et Iroquois (ennemis). La guerre en Hollande en montre toute l’horreur, une guerre déjà bien moderne. Charles de Batz de Castelmore, alias d’Artagnan, en est le personnage principal, car c’est pour lui la fin de la route (historique).



Le dessin de Calvez est toujours incroyable. On voit les marques au visage de Louis XIV, probables cicatrices de la petite vérole. Et des scènes de paysages magnifiques telle cette chevauchée nocturne en bord de falaise, lune en gros croissant (étrange d’ailleurs, on dirait une éclipse), un chat noir en premier plan.



Une fois de plus Fred Duval a montré toute l’étendue de son talent. J’espère le croise à nouveau bientôt. Peut-être à l’occasion d’un retour à Hauteville House…

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Sept, tome 9 : Sept Personnages

Dans "Sept Personnages", 2e épisode de la saison 2, nous sommes à Paris le 17 février 1673, et à la fin de la 4e représentation du "Malade imaginaire", Molière meurt... Non par la maladie mais par le poison !

Harpagon l'avare réunit Scapin le valet, Agnès aussi belle que savante, Argan l'hypocondriaque et Alceste le misanthrope pour leur faire lecture du testament du maître :il se savait menacé par ses ennemis, et avait mis à l'abri des preuves accablantes contre les forces obscures et obscurantistes de la crevardise autoproclamées de parti de l'ordre (les élitistes conservateurs qui ne supportent pas que le commun des mortels puissent avoir accès aux idées nouvelles et aux progrès qui vont avec)... A charge pour eux d'échapper aux spadassins et de démasquer ses assassins, et après avoir délivré Dom Juan des Enfers et avoir libéré Tartuffe de la Bastille la fine équipe remonte leur piste ! Évidemment on retrouve la rivalité entre Louvois et Colbert, les intrigues de la Montespan et la fameuse Affaire des Poisons, le tout passé à la moulinette molièrienne donc survient l'inévitable deus ex machina incarné en la personne du roy, ou plutôt de son représentant Gabriel Nicolas de la Reynie qui s'est servi d'eux comme débusquer le gros gibier...

On mélange enquête policière et cape et épée, et l'idée de mettre en scène les créations de Molière que tout le monde connaît est carrément géniale, d'autant plus qu'on laisse planer le doute sur leur statut : sont-ils des personnages de chair de sang ou de papier et d'entre ? Fred Duval a toujours été un un bon dialoguiste mais ici c'est champagne et les punchlines pleuvent (et parfois en vers s'il vous plaît ^^) ! Harpagon est badass, Agnès est tragique, Alceste est épique, Tartuffe a trop la classe, les tricksters du monde entier s'incarnent en Scapin, et les pouvoirs surnaturels de Dom Juan sont cool et fun ! Mais pour les personnages comme pour les individus il n'y a ni enfer ou paradis, seulement la gloire et l'oubli : la fin est bien amère à l'image des "Sept Samouraïs" et des "Sept Mercenaires", et le dernier des personnages encore en vie ne peut que pleurer la perte de ses compagnons et honorer la mémoire des disparus...

Les graphismes de Florent Calvez ne sont pas exceptionnels, mais ils sont forts sympathiques et collent bien à ce détournement des grandes figures de Grand Siècle... L'histoire se prêterait merveilleusement à une adaptation au petit ou au grand écran, mais on peut compter sur les légendaires incompétence, conservatisme et manque d'imagination des producteurs français pour qu'un tel projet ne voit jamais le jour... France de Merde, même pas fichu d'exploiter son fabuleux patrimoine admiré dans le monde entier !
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Mousquetaire, tome 2 : Éloïse de Grainville

Je suis estomaqué par cet album. Je ne parviens pas à comprendre pourquoi cette série est passée quasi inaperçue.



Avec son scénario empli de complots, de personnages puissants qui essaient de se piéger (Colbert et le Roi lui-même) et de leurs hommes et femmes de terrain qui mettent en musique les compositions venues d’en haut, entre assassinat, espionnage et empoisonnement, le récit n’a rien à envier à Alexandre Dumas ou Paul Féval.

En arrière plan Fred Duval glisse des scènes historiques : le jeune roi Louis XIV qui danse devant sa cour, l’incendie de Londres de 1666, la bataille navale du cap Dungeness opposant Anglais et Hollandais.

Mais c’est la précision du dessin de Florent Calvez qui m’a véritablement soufflé : le château de Versailles en construction, la vie fourmillante du port de Dieppe, les incroyables détails de la cathédrale de Rouen. Last but not least, le fantastique tableau de la bataille navale du cap Dungeness évoquée plus haut.



Un véritable plaisir pour plus d’un sens. J’espère que mon billet donnera envie à quelqu’un de se lancer à ma suite.

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Sept, tome 9 : Sept Personnages

Après les guerrières, les pirates, les prisonniers, les voleurs, les missionnaires, les yakuzas, les psychopathes… qu’est-ce que la série « Sept » allait bien pouvoir proposer ? Avec ce « sept personnages » les auteurs, Duval et Calvez, parviennent à proposer un des tomes les plus originaux et prometteurs de la série. Mais, hélas, je n’ai pas été totalement convaincue.



Le point de départ du scénario est vraiment génial. Molière est mort empoisonné, 7 de ses personnages vont s’allier pour découvrir le coupable. Cette idée vraiment originale et audacieuse a immédiatement suscité mon intérêt. De plus, le scénario offre des développements intéressants et lier la mort de Molière à est une très bonne idée. Mais malgré tout, je n’ai pas trouvé l’intrigue très bien menée. Cela manquait de rythme, je me suis parfois ennuyée. Le concept de donner vie aux personnages de Molière était vraiment excellente mais j’ai trouvé que le côté archétypal des figures qu’ils représentent n’était pas très bien exploité. 60 pages, c’était sans doute trop peu pour ça. Je n’ai pas non plus été emballée par le dessin. C’est assez bien fait mais il y a un côté statique qui m’a gênée.



J’aurais vraiment aimé adorer ce volet et pouvoir saluer l’audace d’auteurs qui n’ont pas choisi la facilité. Ce n’est pas le cas. Il y a de bons passages dans la BD mais pas suffisamment pour que je garde de cette lecture un bon souvenir.

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American tragedy : L'histoire de Sacco & Va..

De nos jours, un 27 août, un grand-père et son petit-fils jouent aux dames, dans un parc de New-York. L'aïeul lui explique qu'il vient ici tous les 27 août pour rendre hommage à Sacco et Vanzetti, deux immigrés italiens et anarchistes qui furent condamnés à la chaise électrique en 1927.

Il avait rencontré Vanzetti, tout jeune, car son père, sympathisant à la cause révolutionnaire, l'avait hébergé quelque temps. Pris dans son récit, le grand-père raconte tout ce qui a entraîné ces deux hommes à la mort: les Italiens qui fuyaient leur pays, la misère qu'ils ont enduré, les grèves sanglantes dans le Colorado, les vagues d'attentats anarchistes dans tout le pays, des braquages de banques, des meurtres, ces deux hommes qui ont l'air de parfaits coupables, la négligence du système judiciaire... Malgré les manifestations de soutien pour la libération de Sacco et Vanzetti, ils n'ont pas pu échapper à leur destin...



C'est une histoire authentique et incroyable que nous livre Calvez. Cet album historique et intéressant ne peut que nous interpeller quant à la triste réalité de cette période. Même si Calvez ne prend pas partie quant à l'innocence ou non de ces deux hommes, il soulève un point non négligeable: celui de la peine de mort. Il a réussi à mettre en avant certains épisodes marquants, voire choquants.

Avec un dessin moderne, aux couleurs sombres et avec des hachures verticales, cet album reflète parfaitement l'ambiance sinistre et noire de cet épisode.



American tragedy, American dream ?
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Reanimator

J'ai lu il y a peu de temps un excellent roman "Chess tomb" de John Etahn Py dans lequel un personnage nommé Herbert West joue un rôle assez particulier. Il se trouve que ce personnage est à l'origine le héros d'un roman de Lovecraft.

Florent Calvez à choisi d'adapter le roman de Lovecraft en bande dessinée et le résultat est plutot réussi.



On y découvre un vieil homme qui se remémore de terribles souvenirs de jeunesse, et surtout sa rencontre avec Herbert West, un étudiant en médecine aux idées originales mais macabres.

Ce dernier va passer sa vie a tenter de faire revivre les morts et ce, en utilisant des moyens illégaux à faire froid dans le dos.

L'histoire en elle-même est palpitante, les dessins et les coloris utilisés (des teintes marrons-vertes) sont vraiment adaptés au propos morbide.

L'ambiance à la limite du fantastique est magnifiquement décrite et je ressors ravie de cette lecture.
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Jour J, tome 4 : Octobre noir : 1917 : les ..

Bonnot et le commissaire Blondin sont arrivés dans la Très Sainte Russie. Ils sont là pour supprimer le tsar. Mais pour réussir un coup pareil, une petite révolution s'impose. Pour ce faire, ils ont amené dans leurs bagages depuis la Suisse, par train, un certain Lénine. Seulement, une révolution cela coûte de l'argent… Et quand on n'en a pas, on va le chercher là où il y en a, ou plutôt l'intercepter quand il vient à passer… Bonnot et Blondin se retrouvent acoquinés avec un certain Joseph Vissarionovitch Djougachvili, pseudonyme « Koba », Staline, quoi ! Ce dernier est un pilleur de banques et un assassin sans scrupules, peu soucieux de la vie des civils, y compris de ses partisans.

Après une attaque « réussie » d'un fourgon transportant une belle quantité d'or, Staline répartit le butin à sa manière entre les soviets qu'il a choisis. Blondin a un léger différend avec lui quant à la manière dont il a procédé lors de l'attaque en se fichant éperdument des pertes en vies des innocents. La situation dégénérant quelque peu, c'est Léon Trotski qui ramène le calme. Staline n'est pas près d'oublier l'affront qu'il vient de subir…



Blondin devrait aussi se méfier d'une certaine Frauleïn Professor qui est à ses trousses depuis qu'il lui a échappé en Suisse. Cette charmante dame, exemple-même de la douceur féminine, rêve de le faire parler… Elle en pince pour lui…



Critique :



Le scénario est-t-il trop tiré par les cheveux ? Je ne saurais le dire : Je suis chauve ! Avantage appréciable dans ce cas-ci car il me permet de savourer l'imagination débordante des auteurs Duval et Pécau. Les rencontres avec toutes sortes de personnages historiques me font songer aux Astérix de la grande époque.



Une solide documentation a servi tant aux scénaristes qu'au dessinateur, Florent Calvez, dont le style ne plaira pas à tout le monde en ce qui concerne les dessins des personnages. Moi, j'aime beaucoup, en particulier ses décors et sa mise en couleurs.



C'est aussi une opportunité pour se plonger dans les événements réels de cette époque. Septembre Rouge et Octobre Noir figurent parmi mes Jour J préférés.

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Global police : La Question policière dans le..

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée documentaire : Global police : La Question policière dans le monde et l'histoire.

Ordre ? Contrôle ? Sûreté ? À quoi voulons-nous que serve la police ?

De l'invention du « bobby » anglais au modèle chinois, Globale Police nous emmène dans ce que la police était et ce qu'elle pourrait devenir.

La police est une institution neuve, fille du capitalisme urbain, où s'articulent les questions du contrôle, de la surveillance et de la violence. Fabien Jobard est l'un des premiers chercheurs à s'être intéressé à la fonction policière.

Global police : La Question policière dans le monde et l'histoire est une bande dessinée qui m'a captivée. Je ne savais pas trop quoi en attendre en la commençant, surtout qu'elle est assez conséquente en terme de pages. A ma grande surprise, celles-ci se sont tournées toutes seules.

J'ai aimé découvrir l'histoire de la police, en France et dans le monde.

Il existe des différences entre les différentes forces de l'ordre, ce que j'ai constaté notamment au Japon. En effet, nous avons assisté à Tokyo à une arrestation en direct suite à une infraction et la vitesse à laquelle les policiers avaient réagi, le calme de la personne ayant fait l'infraction, nous avaient surpris. Clair, net, précis, sans contestation.. Tout était fini en quelques secondes !

Nous, français, réagissons souvent moins bien quand on se fait arrêter ;)

Il est intéressant de revenir sur l'histoire de la police, sa création, les différents modèles existants.

Mais aussi sur l'avenir de la police, ce qu'elle sera dans le futur.

C'est un ouvrage qui est clair et dont j'ai apprécié les illustrations. Il n'y a pas de fioritures, les traits sont nets et ça colle parfaitement avec le sujet. La colorisation est parfaite et tout à fait adaptée.

On sent un grand travail de recherche derrière cette bande dessinée. Bravo à l'auteur :)

Global police : La Question policière dans le monde et l'histoire est une bonne surprise dont j'ai apprécié la lecture. Je vous la recommande et la note quatre étoiles :)

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Global police : La Question policière dans le..

Je remercie #NetGalleyFrance pour m'avoir permis de découvrir #Globalpolice de Fabien Jobard et Florent Calvez.



Dans cet album documentaire, les auteurs explorent et exposent "La Question policière dans le monde et l'histoire". Ainsi, nous découvrons l'histoire de la police dans différents pays (France, Niger, Chine, Royaume-Uni, États-Unis...) et à différentes époques.



Le titre et le thème m'ont immédiatement intriguée, mais j'ai mis du temps à me plonger dans cet ouvrage : j'avais besoin d'un peu de légèreté dans mes lectures et je savais que ce livre serait à l'opposé de la légèreté... Pour autant, je ne qualifierai pas du tout l'album de "lourd", au contraire : ce sujet difficile est traité de façon documentée et intelligente. Les petites saynètes et histoires courtes intercalées entre des passages plus documentaires facilitent la compréhension. Cela rend la lecture beaucoup plus agréable que je ne le pensais. Les illustrations sont relativement classiques pour une BD, ce qui est, du coup, plutôt original pour un documentaire à destination d'un public adulte. En revanche, j'ai trouvé le couleurs mornes et le traits lourds, ce qui, finalement, correspond bien au thème assez "plombant".



Il n'en reste pas moins que je salue très bas l'initiative : il me semble que c'est un "livre nécessaire" en ces temps si troublés...



#Globalpolice #NetGalleyFrance
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Jour J, tome 4 : Octobre noir : 1917 : les ..

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique qu'après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies !

(mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c'est qu'à chaque nouveau tome ne sait pas s'il s'agit d'un one-shot ou la première partie d'une minisérie)





Ce tome 4, intitulé "Octobre Noir", est la suite directe du tome 3 intitulé "Septembre Rouge",

http://www.babelio.com/livres/Duval-Jour-J-Tome-3--Septembre-rouge/199494/critiques/1132936

et comme son nom l’indique se déroule intégralement en Russie !

Il y a ellipse entre les 2 parties du diptyque, et nous retrouvons notre dynamique duo à Saint-Pétersbourg : si Jules Bonnot est comme un poisson dans l’eau avec tous ces attentats à organiser, Samuel Blondin a lui fort à faire pour assurer le succès de leur mission face aux agents de l’Okhrana, du Kaiser et des collabos sociaux-traîtres… La tension monte entre les Jules et Samuel, même s’ils restent unis face à la menace grandissante de leur encombrant allié Koba, alias Iossif Vissarionovitch Djougachvili, alias le boucher rouge Staline… Bientôt leur mission devient inutile puisqu’Alexandre Kerenski informe mécontents, rebelles et révolutionnaires que la déposition du tsar est déjà lancée, mais les Bolcheviks n’en démordent pas que le sang doit couler !

Jules Bonnot le combattant de la Cause est en plein crise d’identité après avoir appris que son acolyte est tout comme lui un héritier de la Commune… Et s’il se trompait ? Et si le Grand Soir était un leurre ? Et si le Grand Capital et la Bête Immonde n’était que les deux faces d’une même pièce ?... Les choses se précipitent et l’anarchiste spécialiste en machines infernales doit faire un choix !



Les graphismes de Florent Calvez sont un peu figés, mais restent très satisfaisants et l’énergie dégagée par le dynamique duo semble l’emporter sur le reste…
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Jour J, Tome 3 : Septembre rouge

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique qu'après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies !

(mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c'est qu'à chaque nouveau tome ne sait pas s'il s'agit d'un one-shot ou la première partie d'une minisérie)





Dans ce tome 3, intitulé "Septembre Rouge", le point de divergence est l'automne 1914 avec la Bataille de la Marne ici perdue face à l'envahisseur allemand. Alors que l'occupant restaure en métropole la monarchie de Philippe VIII d'Orléans et de Marie-Dorothée de Habsbourg-Lorraine, le gouvernement de la IIIe République continue la lutte à partir d'Alger sous l'égide de Georges Clémenceau et de Georges Mandel…

Petit aparté : c'est ce qu'aurait dû faire les élites en 1940 au lieu de donner les pleins pouvoirs à un vieux con crypto fasciste qui avait déjà sévi en 1917… Mais qu'aurait-on pu attendre d'autres des thuriféraires du suprématisme qui pullulaient dans la classe politique de la fin des années 1930, et dont on retrouve pas mal d'idées chez les candidats aux élections présidentielles de 2017 ???

La flotte française empêche les Allemands de débarquer en Afrique du Nord, ce qui permet à la France Libre de se réorganiser, mais le Tsar Nicolas II est en pourparler de paix avec le Kaiser… C'est le pire des scénarii possible pour une République désormais en sursis, donc le Tigre n'hésite pas à un instant à se salir les mains en pactisant avec le diable pour éliminer le dernier des Romanov…



Franchement très sympa cette 1ère partie du diptyque, et cela pourrait donner lieu à un chouette film. Déjà l'introduction est un florilège des bons mots de l'ami Georges Clémenceau (comme Winston Churchill, ce mec là est une véritable mine à citations ^^). Mais ensuite on se dirige tout droit vers un buddy movie des années 1980/1990 à la sauce Belle Epoque, avec un duo formé par l'illégaliste Jules Bonnot, ex terroriste expert en explosif, et du légaliste Samuel Blondin, ex des Brigades du Tigre expert en savate. Les duettistes sont très plaisants à suivre (remember "Amicalement Vôtre" / "The Persuaders"), et fonctionnent encore mieux quand la fin du tome se dirige vers un bon vieux récit d'espionnage vintage ! Mentions spéciales aux guest stars : Tito, Lénine, Tintin et le Baron Rouge !!! ^^

Les graphismes de Florent Calvez sont un peu figés, mais restent très satisfaisants et l'énergie dégagée par le dynamique duo semble l'emporter sur le reste…
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Jour J, Tome 3 : Septembre rouge

La Bataille de la Marne perdue, le gouvernement français se réfugie à Alger d’où il poursuit la lutte contre l’Allemagne, Clémenceau étant président de la IIIe république.



Les Allemands installent sur le trône de France un roi fantoche.



La flotte anglo-française parvient à tenir à distance l’Allemagne, mais les choses pourraient bien changer : si le tzar Nicolas dépose les armes, les Allemands pourraient faire venir leur flotte de la Mer Noire. La marine française ne saurait surveiller autant de voies de navigation qui pourraient permettre à une flotte d’invasion de débarquer en Afrique du Nord…

Heureusement, il y a Clémenceau ! Celui-ci sait que dans une guerre totale tous les coups sont permis… Et puisque le tzar Nicolas en déposant les armes pose un problème à la France, la solution est « simple » : il suffit de liquider le tsar. Pour ce faire, le Président s’adresse au célèbre commissaire Blondin des Brigades du Tigre, créées par ce même Clémenceau… Mais que diantre le Président demande-t-il là à un homme aussi droit que Blondin ? Commettre un assassinat ? Ce n’est pas dans ses cordes, sa morale le lui interdit ! Clémenceau qui pense à tout a une botte secrète : l’anarchiste Jules Bonnot ! Bonnot ? Mais il est mort en 1912 lors de l’assaut des forces de police à Choisy-le-Roi ! Que nenni ! Gravement blessé, il a survécu et a été enfermé dans diverses prisons françaises, dans le plus grand secret, sur ordre de Clémenceau. Il est actuellement détenu au château d’If. Problème : celui-ci est du mauvais côté de la France. Qu’à cela ne tienne ! Une petite opération « commando » va permettre d’aller quérir l’assassin pour qu’il exécute les grands desseins de Clémenceau, encadré par le commissaire Blondin…



Critique :



Si vous n’aimez pas les uchronies, passez votre chemin ! Jour J est une collection qui repose sur le principe-même de l’uchronie. La qualité de cette collection est très variable, tant au niveau du scénario que du dessin. Alors, qu’avons-nous ici ? Une pépite ! Un des meilleurs bouquins de la série ! Tant le scénario, de Fred Duval et Jean-Pierre Pécau, assistés de Fred Blanchard, que le dessin de Florent Calvez sont très bien ciselés. Même si le dessin est un peu statique. Les décors sont généralement très bien travaillés et la mise en couleurs par ce même Florent Calvez crée de belles atmosphères. La couverture, signée



Un énorme effort de documentation a été fourni au point de se laisser séduire par cette histoire parallèle et de vouloir y croire. Evidemment, beaucoup de libertés sont prises avec la technologie puisque l’hydravion utilisé dans le récit, le Lioré et Olivier LEO H-13 A, ne sera mis en service qu’à partir de 1922.



Petit clin d’œil, Tintin va se faire dépouiller. Oui, oui ! LE Tintin d’Hergé !

Le futur Tito est également présent sous les traits d’un légionnaire « français ».

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