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4.4/5 (sur 5 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Cordoue , le vers 1480
Mort(e) à : Venise , le vers 1535
Biographie :

On sait peu de chose sur Francisco Delicado, sinon qu'il est l'auteur du Portrait de la Gaillarde andalouse et d'un traité sur la façon d'utiliser le bois des Indes pour soigner la syphilis.
Sans doute est-il né vers 1480 dans le diocèse de Cordoue, ou à Martos commune de la province de Jaén disent certains, d'une famille de Juifs convertis. Il rééditera plusieurs textes de sa prédilection, entre autres Amadis de Gaule (Venise, 1553) et la Célestine (en 1531 et 1534), renseignement précieux pour comprendre la filiation dont il se réclame dans le titre même de son oeuvre principale. Puis sa vie se dilue dans l'obscurité du passé: songes et caprices de l'histoire fondent sa vie et sa mort dans une même nostalgie d'ignorance.
(4ème de couverture de l'édition Fayard -1993 - du portrait de la gaillarde Andalouse)
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Source : http://www.buscabiografias.com/biografia/verDetalle/1018/Francisco%20Delicado
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Exemplarité négative qui confirme cette triste réalité qui est toujours la nôtre: celle d'une histoire littéraire pervertie, falsifiée par les a priori et les antipathies qui déterminent l'échelle des valeurs du pays au gré de ses programmateurs culturels.

(Préface de Juan Goytisolo).
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Il y avait bien longtemps que je n'avais mangé de la chair crue ! Quel bonheur d'avoir participé à un tel festin! J'ai grande passion de ce braquemard , tant j'ai rage de plaider aux consuls, ce dont j'ai appétit à revendre depuis que je suis née. Il s'est endormi. De ma vie je n'ai vu pilon de mortier mieux pourvu. Comme il est gros et bien emmanché! Un navet de Xérès ferait pâle figure à côté! Voyez le zon-zon de ce béjaune. Il m'a ôté le parler, j'en ai le souffle coupé. Il serait dommage de laisser pareille licorne au repos!
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La señora Lozana fue natural compatriota de Séneca, y no menos en su inteligencia y resaber, la cual desde su niñez tuvo ingenio y memoria y vivez grande, y fue muy querida de sus padres por ser aguda en servirlos y contentarlos. Y muerto su padre, fue necesario que acompañase a su madre fuera de su natural, y esta fue la causa que supo y vio muchas ciudades, villas y lugares de España, que ahora se le recuerdan de casi el todo, y tenía tanto intelecto, que casi excusaba a su madre procurador para sus negocios. Siempre que su madre le mandaba ir o venir, era presta, y como pleiteaba su madre, ella fue en Granada mirada y tenida por solicitadora perfecta y pronosticada futura. Acabado el pleito, y no queriendo tornar a su propia ciudad, acordaron de morar en Jerez y pasar por Carmona. Aquí la madre quiso mostrarle tejer, el cual oficio no se le dio así como el urdir y tramar, que le quedaron tanto en la cabeza, que no se le han podido olvidar. Aquí conversó con personas que la amaban por su hermosura y gracia; asimismo, saltando una pared sin licencia de su madre, se le derramó la primera sangre que del natural tenía. Y muerta su madre, y ella quedando huérfana, vino a Sevilla, donde halló una su parienta, la cual le decía: «Hija, sed buena, que ventura no os faltará»; y asimismo le demandaba de su niñez, en qué era estada criada, y qué sabía hacer, y de qué la podía loar a los que a ella conocían. Entonces respondíale de esta manera:«Señora tía, yo quiero que vuestra merced vea lo que sé hacer, que cuando era vivo mi señor padre, yo le guisaba guisadicos que le placían, y no solamente a él, mas a todo el parentado, que, como estábamos en prosperidad, teníamos las cosas necesarias, no como ahora, que la pobreza hace comer sin guisar, y entonces las especias, y ahora el apetito; entonces estaba ocupada en agradar a los míos, y ahora a los extraños».
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Dame Gaillarde fut compatriote de Senèque, amplement dotée, comme lui, de dessous d'intelligence et de cautèle ; elle manifesta esprit, mémoire et grande vivacité dès son enfance, et fut chérie de ses parents car elle était habile à les servir et contenter. Ala mort de son père, obligée de suivre sa mère et de courir le pavé, elle connut et découvrit maintes cités, bourgs et lieux d'Espagne dont elle garde souvenance encore aujourd'hui ; elle avait d'ailleurs l'entendement si développée qu'elle se passait presque des édits maternels pour ses besognes. En effet, chaque fois que sa génitrice voulait lui commander d'aller et venir, elle était déjà à l'ouvrage. Or, sa mère s'étant mise en procès, elle se rendit à Grenade où elle fut considérée et reconnue comme solliciteuse parfait et foudre d'avenir. Après conclusion dudit procès, ne désirant pas retourner dans leur ville natale, elle résolurent d'aller s'établir à Xérès en passant par Carmona. Là, sa mère délibéra de lui apprendre à tisser, mais ce métier lui parut plus difficile que d'ourdir et de tramer, talents qui se gravèrent si bien en sa tête qu'elle ne les put oublier. En la même ville, elle eut accointance avec des personnes qui prisaient fort sa beauté et sa grâce ; tant et si bien qu'un jour elle sauta le dernier pas sans licence de sa mère et perdit son premier sang. Sa mère mourut et la Gaillarde, se voyant orpheline, s'en vint à Séville où l'accueillit une sienne parente qui lui tint ce propos : "Ma fille, menez une bonne vie, vous ne manquerez pas d'aubaines."
(...)
La Gaillarde répondit par cette harangue : "Madame ma tante, je vais vous décrire ma science et mon savoir : du vivant de mon père, j'assaisonnais une cuisine bien de son goût et servais aussi toute la parentèle, car étant en époque de prospérité, nous avions tout le nécessaire, pas comme maintenant où la pauvreté oblige à cuisiner sans assaisonnement : aux épices d'antan a succédé le grossier appétit ; j'étais alors occupée à plaire aux miens, et je dois maintenant satisfaire les étrangers."
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* La vue d’un homme m’échauffait la caillette.
* Il avait le membre plus raide qu’aviron de galère
* Sachez que je suis bien avitaillé : villebrequin et triquebilles, tout est paré.
* Le connin de la femme a horreur du vide, si l’on en croit la philosophie de nature.
* Ce cresson n’est pas pour les ânes.
* Il m’a remonté l’anneau à la pointe de sa corne de boeuf
* Si on lui offre une cage solide, le bon oiseau ne s’en va ni ne se perd.
* On ne saurait manier du beurre qu’on ne s’en graisse les doigts.
* Mieux vaut bourrique docile que cheval cabré.
* la femme sans homme est comme un feu sans bûche

- Vous dormirez avec moi. Mais prenez garde à ce que vous ferez, ce poil follet sous votre menton démontre que vous êtes déjà coquelet.
- Mais non chapon ! Mettez-moi à l’épreuve !
– Que m’importe qui mettrait volontiers la griffe dessus ce jouvenceau. Sur ma tête, il n’a pas l’air du genre à jeûner !

(Plus tard, au lit, la Gaillarde tente de repousser les initiatives du jeune homme) :
- Hé, la belle affaire ! Sur ma vie je vais me lever.
– Ne chantez pas la péronnelle, voyez plutôt si je suis chapon et laissez mes triquebilles vous dire deux mots.
– Nenni ! Apprends donc la vérité : je suis pucelle.
– Allons, madame, je ne vous en trouve ni l’air ni la chanson. Confiez-moi le reste de la besogne et vous ne sentirez rien !
– Aïe, aïe, vous êtes bien jeune et ne voudrais pas vous faire de mal !
– Ne vous inquiétez pas, on m’a coupé le frein.
– Il ne vous suffit pas de m’embrasser et lutiner, vous voulez aussi fourgonner dans la boutique et planter le mai ? Prenez garde, vous m’étouffez ! Trouverez-vous votre chemin ? Monsieur, ce furet ne sait pas chasser dans ce bocage.
- Ouvrez la porte et il frappera sous lui comme un casseur d’acier.
- Voilà une poste bien courue. Pourtant tu me parais bien jeune ! On a raison de dire : Garde-toi du jeunet quand lui naît un poil follet. Si j’avais su, j’aurais laissé plus tôt le chat aller au fromage. Allons, douceur, tendresse et délicatesse avant tout ! Ne m’écrasez pas, suivez mon rythme, accordons nos vielles ! Que vous êtes pressé, vous n’êtes pas seul engagé dans cette chevauchée ! Vertubien, je ne suis pas de celles qui restent en arrière ! Attendez, je vais vous montrer : voilà, ainsi deviendrez un maître sans tarder ! Voyez comme tout va mieux ! Vous ne saviez pas ce tour ? Ne l’oubliez plus. Allez, sus, maestro, déchargez, nous allons voir qui va rompre sa lance en ce tournoi ! Tout doux, vous ne seriez pas bon pour couver, vous êtes trop pressé. Je te tiens dans l’arène, la pique est bonne, vous n’avez plus qu’à bien viser. Que voilà un bon début. Revenez-y, votre honneur est en jeu et le lièvre au fond du gîte.
- Et si je l’attrape, qu’y gagnerai-je ?
- N’ayez cure, chaque chose a sa récompense. Vous êtes né naïf mais je vais vous instruire. Donne-moi la main et tiens bon, le matelas est chiche. Souque ferme et laboure, n’aie pas peur de creuser, accroche-toi à la crinière de ton coursier ! Maintenant, sur ma vie, ne laisse pas passer le coche ! Ah, mon cœur, je suis à vous, morte et vive !
Il n’y avait bien longtemps que je n’avais mangé de la chair crue ! Quel bonheur d’avoir participé à tel festin ! J’ai grande passion de ce braquemard, tant j’ai rage de plaider aux consuls, ce dont j’ai appétit à revendre depuis que je suis née. De ma vie je n’ai vu pilon de mortier mieux pourvu. Comme il est gros et bien emmanché ! Un navet de Xérès ferait pâle figure à côté ! Voyez le zon-zon de ce béjaune. Il m’a ôté le parler, j’en ai le souffle coupé. Il serait dommage de laisser pareille licorne en repos !
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