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3.88/5 (sur 40 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1958
Biographie :

François Icher est né en 1958. Professeur agrégé, docteur en histoire, chargé de mission à l’Inspection Académique de l’Aude et au Rectorat de Montpellier, il est également chercheur associé au CNRS (laboratoire FRAMESPA, université de Toulouse 2). A l’âge de vingt et un ans, dans le cadre du Centre National de Documentation Pédagogique, il publie son premier ouvrage consacré à la vie d’un compagnon menuisier audois du XIXe siècle. C’est le début d’un long parcours et d’une passion entièrement dédiés à l’univers des compagnons, des artisans et des métiers d’autrefois. En 1997, il obtient le titre de Docteur en histoire de l’université de Toulouse 2 avec la soutenance de sa thèse consacrée aux compagnonnages en France. Ses travaux portent non seulement sur les sociétés compagnonniques, sur les bâtisseurs de cathédrales mais aussi sur les corporations et les métiers de l’Ancien régime. On lui doit plus d’une vingtaine d’ouvrages dont plusieurs ont fait l’objet de traductions dans des pays aussi divers que l’Allemagne, les Etats-Unis ou le Japon. On citera, entre autres publications, La France des compagnons (La Martinière) Les compagnons ou l’amour de la belle ouvrage (Gallimard), Les oeuvriers des cathédrales (grand prix du livre d’art religieux au salon du livre de Paris 2000), Le dictionnaire du Compagnonnage (Desclee de Brouwer) ou bien encore La France des artisans et des vieux métiers (La Martinière). Il collabore actuellement à la rédaction d’une encyclopédie scientifique sous la direction de Christian Jacob, Les lieux du savoir, à paraître aux éditions Albin Michel.
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Source : http://www.garae.fr
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Chaque rite, chaque métier a, en principe, ses propres règles pour établir le nom symbolique de ses compagnons. Ainsi, les menuisiers et serruriers du devoir sont les seuls à conserver leur prénom dans leur nom compagnonnique : Henri le Provençal, Emile le Languedoc, etc.
Un compagnon tailleur de pierre du devoir possède un nom compagnonnique qui donne la primauté à une vertu : La Fidélité de Toulouse, La Franchise de Lyon, La Fraternité de Strasbourg...
Un compagnon boulanger du devoir répondra aux noms de Tourangeau la Franchise, Blois l'Ami du Travail...
Dans tous les cas, l'origine géographique du compagnon est toujours présente dans un nom symbolique. Avec la canne et les couleurs, il constitue l'un des attributs et signes distinctifs essentiels de l'état de compagnon du tour de France.

1228 - [Les Essentiels n° 146, p. 43]
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Les gardes-métiers réunis en chambre annoncent le futur conseil municipal qui délibère et établit des projections pour l’avenir de la ville et de ses habitants. Dans certaines villes, le garde-métier le plus ancien reçoit un titre appelé, lui aussi, à un bel avenir : le « mestre du mestier » devient le « bourgmestre » (ou maître du bourg), le conseiller majeur, le « majeur »devenant plus tard le maire.
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"D'abord appelés ""talemeliers"" (ce mot évoquant le travail de la mouture des grains) jusqu'au XVIe siècle, les boulangers doivent leur nom à la forme de boule qui fut longtemps celle des pains.
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Le silence, plus que le secret des compagnons, ne concerne en réalité que le contenu des épreuves initiatiques des cérémonies d'adoption, de réception ou de finition. Outre l'indéniable fait que ce "domaine réservé" renforce les liens d'adhésion de l'individu au groupe, il faut également souligner que cette fonction du silence, bien compréhensible jusqu'au XIXè siècle, apparaît aujourd'hui comme une fonction bien plus symbolique destinée à marquer la permanence d'un discours compagnonnique dont le but est de confirmer le caractère "sacré" du compagnonnage par rapport à une société dite "profane". Sans cultiver un esprit d'occultisme totalement étranger à la culture compagnonnique, le silence des compagnons leur confère immédiatement une particularité qui contribue à marquer leur différence et donc leur existence, soulignant par là même valeur et la spécificité d'un groupe dont la compréhension totale ne pourra venir que d'une participation à ce même groupe. Ainsi la réception d'un compagnon, aujourd'hui comme hier, ne peut se faire qu'entre pairs et experts.
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"Le cordonnier doit son nom à la ville de Cordoue, capitale du cuir du temps où l'Espagne était sous domination arabe (les cordouaniers). Lorsque les peaux deviennent trop chères à Cordoue beaucoup de négociants se rendent au Maroc pour se procurer d'autres cuirs : d'où la maroquinerie.
...
Pour les chaussures de piètre qualité, faites à partir de peu de mouton, on invente le nom de ""savetier"", faiseur de savates à très bas prix. Des statuts datant de 1614 précisent que les savetiers ne peuvent mettre en leurs ouvrages plus de un tiers de cuir neuf.
...
On ignore souvent que, jusqu'aux dernières décennies du XVIIIe siècle, les chaussures sont identiques pour les deux pieds. Aucune distinction n'est faite entre la gauche et la droite. Afin d'éviter une déformation des chaussures, il suffit de les inverser chaque jour."
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La capacité du compagnonnage à s'adapter et à évoluer explique comment il a pu traverser des siècles d'histoire et exister aujourd'hui encore. L'exemple de la révolution industrielle est très significatif de cette force qui caractérise le compagnonnage en temps de crise. A un moment où ceux qui prédisent une mort prochaine du vieux compagnonnage sont de plus en plus nombreux, une poignée de compagnons charpentiers relèvent en 1889 le défi de l'ingénieur français Gustave Eiffel (1832-1923) : ils dressent dans le ciel de Paris une tour destinée à la postérité. Quelle plus belle réponse pouvait-on apporter aux détracteurs du compagnonnage ? Flèche de cathédrale en fer, la tour Eiffel annonce des jours meilleurs.

1236 - [Les Essentiels n° 146, p. 17]
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Contrairement à une idée très répandue, la cathédrale n'est pas systématiquement une grande église gothique. C'est d’abord et surtout une église particulière, celle de l'évêque, qui abrite en son sein la cathèdre - du grec "cathedra" -, nom donné au siège, au trône de l'évêque.
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Après de nombreux articles et livres publiés sur la question, que reste-il à dire pour l'historien au sujet des compagnons? Tout n'a-t-il pas été écrit? Outre le fait que que le chantier de l'historien n'est par nature jamais terminé, force est de constater qu'aujourd'hui encore, les nouveaux livres qui abordent le compagnonnage n'accordent que peu d'intérêt à son évolution actuelle et sont souvent placés sous le sceau de l'ésotérisme ou du symbolisme. Sans renier ce dernier mot, il faut pourtant clamer haut et fort que le compagnonnage ne mérite pas d'être rangé au rang des sociétés discrètes et encore moins secrètes. Son inscription par l'UNESCO en 2010 sur la liste du patrimoine culturel immatériel, a fort heureusement permis au plus grand nombre de découvrir dans le compagnonnage autre chose qu'une sorte de franc-maçonnerie ouvrière, erreur de lecture et d'appréciation encore très largement répandue par certains auteurs. Pour cette raison, cette publication permet de (re)préciser l'identité compagnonnique à partir de travaux déjà conduits mais également d'aborder une dimension rarement investie dans les ouvrages précédents ou dans les travaux publiés par d'autres chercheurs: la nature de la formation dispensée aujourd'hui dans chacun des mouvements compagnonniques et l'évolution de ces derniers en ce début du XXIème siècle.
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En ne reniant pas un patrimoine culturel, matériel et immatériel, qui a forgé son originalité au cours des siècles, le compagnonnage continue son évolution dans une société mondialisée dans laquelle, plus que jamais, la nécessité de disposer de repères fiables et solides est cruciale. Les concepts d'apprentissage et de formations, tels qu'ils sont préconisés et vécus dans le compagnonnage, illustrent la particularité de cette institution: apprendre un métier progressivement, étape par étape, au sein d'une communauté bienveillante qui, par le voyage, est soucieuse de proposer une expertise professionnelle de haut niveau. En plaçant très vite chaque jeune ne situation de responsabilité, il s'agit de lui adresser un message de confiance destiné à révéler le potentiel qui réside en lui. En favorisant un dialogue particulier entre jeunes et anciens, experts et débutants, le compagnonnage propose une démarche projective. Une relation particulière avec le métier, avec le temps , avec l'espace et avec les hommes, complète et caractérise cette formation professionnelle si originale.
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Inquiète des cérémonies et des rituels qui semblent se dérouler au moment de la réception des nouveaux membres, l’Église catholique commande, durant la première moitié du XVIIe siècle, une série d'enquêtes. Celles-ci sont accompagnées d'une tentative de contre-compagnonnage impulsée par la confrérie du Très-Saint-Sacrement de l'Autel, et notamment par un cordonnier nommé Henri Buch (1593-1666), membre de ladite confrérie. De 1645 à 1655 sont publiés et lus dans chaque église de France des monitoires mettant en garde les jeunes ouvriers désireux de rejoindre l'organisation compagnonnique. Les sociétés compagnonnales sont explicitement accusées de parodier les sacrements, et, partant, de porter atteinte à la foi. Le temps des condamnations approche.

1232 - [Les Essentiels n° 146, p. 12]
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