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Critiques de Frédéric Encel (26)
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Les 100 mots de la guerre

Livré emprunté à mon fils qui va rejoindre bientôt l'armée et qui s'y prépare à sa manière. Un que sais-je très instructif dont j'ai beaucoup apprécié l'esprit de synthèse.

Je souhaite reprendre tout d'abord l'émouvante dédicace, comme pour rendre à mon tour hommage à celui qui fut certainement un héros de guerre : « À la mémoire de mon père, Bernard Baerlé un mensch. ».

Comme indiqué sur la quatrième de couverture, c'est « afin de mieux promouvoir la paix, [que l'auteur] propose de regarder la guerre bien en face ». Privilégiant, par choix assumé, des cas de figure tirés de l'Histoire de France, et citant des auteurs classiques en la matière, dans un style très agréable, Frédéric Encel réussit à captiver son lecteur tout au long des traditionnelles 128 pages des livres de la collection fondée par Paul Angoulvent. Diversité des 100 mots « choisis » parfois avec malice, mais toujours avec habilité. Belle épigraphe (une des trois) de Raymond Aron qui donne à réfléchir : « L'homme est un être raisonnable. Les hommes, c'est moins sûr. » et surtout conclusion empreinte d'un esprit profondément pacifiste.



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L'art de la guerre par l'exemple

Encore un livre que je considère comme une référence, sous l'aspect pratique sinon qualitatif. Je veux dire par là que je n'ai pas assez lu de livres sur la guerre pour prétendre que celui-ci est au sommet. Il existe probablement des ouvrages plus complets ou mieux vulgarisés mais Frédéric Encel nous offre ici un ouvrage pratique qui va à l'essentiel et permet de retrouver aisément une information en cas d'oubli (utile pour un gars à la mémoire de poisson rouge comme moi).



Le livre est décomposé en deux grandes parties: la première traite des hommes illustres qui ont pensé, modélisé ou pratiqué la guerre avec brio: de nombreux et courts chapitres chacun consacré à un homme (pas une seule femme et pour une fois on peut peut-être se féliciter de cette inégalité sur la guerre) tamponné en tant que théoricien (i.e. Hassan ibn Sabba, le vieux de la montagne), stratège (i.e. Tamerlan) ou capitaine/tacticien (i.e. Bolivar). Nombreux sont ceux qui cumulent deux tampons (César: stratège et capitaine, Charles de Gaulle: théoricien et stratège) et quelques uns font le grand chelem (Frédéric II de Hauhenzollern, Napoléon). Frédéric Encel tente dans son avant-propos de justifier ces catégories, exercice difficile, en s'imposant une définition purement guerrière de la stratégie, omettant volontairement la dimension politique.



La deuxième partie traite des batailles célèbres. Là aussi il les tamponne en tant que décisive (Gaugamèles opposant Alexandre de Macédoine à Darius III, la chute de Constantinople,...), mythique/symbolique (Roncevaux, Verdun...) ou novatrice (emploi de tactiques ou techniques nouvelles, Crécy, Sadowa,...). A chaque bataille est associée une petite carte qui décrit les mouvements de troupes, aide précieuse à la visualisation.



Tous les hommes, toutes les batailles ne sont pas évoqués dans ce livre qui reste petit (350 pages) et il a fallu faire un choix qu'essaie là-aussi d'éclaircir l'auteur. Par exemple il ignore Machiavel qu'il considère avant tout comme un penseur du politique qui, en matière de stratégie militaire, est surtout un relais de penseurs de l'Antiquité comme Thucydide ou Frontin.



Ce livre a malgré tout un défaut que l'on retrouve dans de nombreux ouvrages de la collection Champs Flammarion: il utilise une taille de caractère et d'interligne très petits, créant une atmosphère resserrée sur elle-même, opaque, qui semble dire à son lecteur qu'il ne l'acceptera qu'à condition qu'il fasse de gros efforts de concentration, qu'il soit vraiment motivé. On n'est pas dans la détente ici, semblent dire ces livres, on est sérieux monsieur, sérieux et complexe, et on l'annonce d'emblée pour faire fuir les touristes.
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Le Moyen-Orient entre guerre et paix. Une g..

Frédéric Encel est un jeune disciple d’Yves Lacoste. De sa thèse de doctorat, consacrée à la « Géopolitique de Jérusalem », il avait tiré un essai intelligent, publié en 1998 chez Flammarion. Il récidive, un an plus tard, avec un livre qui prend le prétexte d’une étude géopolitique du plateau du Golan pour analyser l’équilibre des forces au Moyen-Orient.



Le plateau du Golan, un petit territoire couvrant une superficie de 1 000 km² « soit à peine l’équivalent du département français du Val-d’Oise » (p. 25), est quasi désertique puisque seulement peuplé de 30 000 habitants. S’il est riche en eau (Frédéric Encel consacre d’ailleurs un chapitre à relativiser les ressources hydrauliques du Golan), son sous-sol ne contient ni pétrole ni matières précieuses. Il n’a jamais constitué un « passage obligé », ni un « carrefour ». La sacralité de ce petit territoire n’est en rien comparable à celle de la Ville Sainte ou des collines de Judée.



Pourtant, le plateau du Golan constitue l’un des plus hauts lieux géopolitiques du Moyen-Orient. Dans l’affrontement permanent auquel se sont livrés Israël et la Syrie depuis 1948, il n’a cessé d’occuper une place prépondérante. De 1948 à 1967, il constitue pour la Syrie un « bouclier offensif » : « depuis la crête dominant le lac de Tibériade et le Jourdain, les batteries syriennes, protégées par l’angle mort pouvaient aisément frapper n’importe quelle installation israélienne située en contrebas » (p. 29). En 1967, il est conquis en moins de vingt-quatre heures par les troupes israéliennes. Il devient, pour l’État hébreu, à moins de 50 km de la capitale syrienne visible à la jumelle depuis les contreforts du mont Hermon, un glacis. L’obstacle du Golan prive l’attaquant syrien d’un effet de surprise, tandis qu’il confère à Israël une certaine profondeur stratégique. L’offensive du Kippour en octobre 1973 l’a montré, le temps perdu par les chars syriens pour traverser le plateau golanique ayant permis à Tsahal de rappeler in extremis ses réservistes.



La deuxième partie du livre est consacrée à l’étude des « représentations » de ce territoire côté israélien puis coté syrien. Le Golan, occupe dans l’imaginaire israélien, une place triplement spécifique. D’abord, son occupation (le Golan a été officiellement annexé à l’État d’Israël le 14 décembre 1981) ne soulève pas de problème moral. Il s’agit, à la différence de Gaza et de la Cisjordanie, d’un territoire quasi inhabité dont la conquête n’a porté préjudice aux droits de personne, sinon à ceux de la Syrie, adversaire honni pour son rejet de la démocratie, son soutien aux terroristes, son antisémitisme. Aussi, n’est-il pas surprenant que l’opinion publique, divisée sur la question de l’autonomie palestinienne à Gaza et en Cisjordanie, soit unanime à rejeter l’option d’un retrait de ce territoire. Ensuite, les représentations israéliennes du Golan valorisent cet espace riche (d’eau, de lait et de vin) et pionnier. Dans un État exigu et densément peuplé, le Golan constitue une réserve d’espace naturel et montagneux (le « tourisme vert » y est devenu la première ressource économique). Enfin, et de façon plus polémique, le Golan a été inclus dans le périmètre d’Eretz Israël. De territoire géographique dont la cession peut se justifier pour des motifs tactiques, le Golan est élevé au statut de terre biblique dont l’abandon constituerait une violation de la Loi divine.



Côté syrien, nous dit Frédéric Encel, les représentations du Djôlan sont plus difficiles à cerner. L’annexion du plateau en 1967 constitue, avant toute chose, une nouvelle tentative de dépeçage de la Grande Syrie. Déjà en 1916, les promesses faites par les Britanniques au soutien de la révolte arabe contre l’empire ottoman n’avaient pas été tenues : la Grande Syrie avait été dépecée par les puissances mandataires, le Liban à l’ouest et la Palestine au sud échappant à Damas. En 1939, la France détache de la Syrie le sandjak d’Alexandrette qu’elle restitue à la Turquie. La perte du Golan en 1967 s’inscrit dans cette trop longue série d’humiliations nationales.



Selon Frédéric Encel, le Golan constitue le nœud des nouvelles alliances au Moyen-Orient. L’argument est hardi et ne se justifie guère que par le souhait de traiter, dans un même ouvrage, des équilibres régionaux au Moyen-Orient et d’un territoire, le Golan, objet de représentations contradictoires. On l’acceptera d’autant plus aisément que cette troisième partie du livre est réussie. L’auteur y dessine deux alliances contradictoires. D’un côté, l’axe États-Unis/Israël/Turquie s’est constamment renforcé en dépit à la fois des aléas de la politique intérieure israélienne et de l’accession au pouvoir, en Turquie, des forces islamistes du Refah de Necmettin Erbakan. L’alliance israélo-turque, dirigée contre la Syrie, ouvre à l’aviation israélienne l’espace aérien turc tandis qu’elle permet à la Turquie à la fois d’affaiblir la cause kurde (l’arrestation d’Abdullah Öcalan en février 1999, avec l’aide probable du Mossad, en constitue l’un des fruits) et d’accroître son crédit à Washington. Pour y faire face, la Syrie, l’Irak et l’Iran n’ont d’autres alternatives que de se rapprocher. Rivaux, voire ennemis hier, ils partagent aujourd’hui les mêmes intérêts : combattre le sionisme et, derrière Israël, l’impérialisme américain.



Ce face-à-face sera arbitré par trois États clefs. La Jordanie désertique et sous-peuplée « se trouve toujours [...] du côté du plus fort » (p. 186). En 1994, elle a signé la paix avec Israël. Elle y a gagné à la fois le soutien américain et la garantie de son intégrité territoriale de la part de son voisin israélien (une fois abandonnée l’option d’un État palestinien en Transjordanie). L’Égypte, confrontée à une opposition intérieure islamiste violente, perd la position privilégiée de médiateur qu’elle s’était arrogée, avec le soutien américain depuis les accords de Camp David. Enfin, l’Arabie Saoudite est divisée entre sa fidélité traditionnelle aux États-Unis et ses prétentions à exercer dans le monde musulman un rôle fédérateur.



Dans cet environnement géopolitique complexe, l’avenir du Golan n’est pas clair. Si le statu quo prévaut sans doute, c’est aussi qu’Israël et la Syrie y trouvent un intérêt identique : conserver un ennemi, une « ligne bleue des Vosges » pour renforcer la cohésion nationale. Le pouvoir autocratique d’Assad y voit le moyen de pérenniser un règne despotique et sans partage. Israël évite ainsi de se poser la question de son identité autrement qu’à travers une atavique méfiance à l’égard des puissances arabes voisines. C’est la paix avec ses voisins plus encore que la guerre qui constitue, paradoxalement, pour la société juive, le principal défi. Marc Hillel écrivait en 1968 : « Le plus mauvais service que pourraient rendre à Israël les États arabes serait de faire la paix avec lui » ("Israël en danger de paix", Fayard, 1968, p. 321). Ces paroles sont toujours d’actualité.
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L'art de la guerre par l'exemple

La lecture de ce bouquin demande des yeux de sniper, à croire que c’est un principe en littérature militaire… À force de s’user les yeux sur des polices de caractères minuscules, on va finir par ne plus voir arriver l’ennemi…

L’ouvrage s’articule en deux parties : les hommes (au nombre de 25), les batailles (au nombre de 39). Pour les premiers, un classement en trois étiquettes : théoriciens, stratèges (pour la grande échelle) et/ou tacticiens (sur le terrain). Quant aux secondes, on les trouvera rangées en décisives, mythiques et/ou légendaires. Comme toute sélection et toute classification, celles-ci peuvent prêter à discussion. Après, vu l’ampleur du sujet, l’exhaustivité relève de l’exercice impossible, sauf à écrire une somme de 10000 pages. L’art de la guerre par l’exemple se pose d’abord en ouvrage d’approche, à compléter avec d’autres recueils procédant d’un esprit identique, comme l’Anthologie mondiale de la stratégie de Gérard Chaliand.

Gros avantage de l’ouvrage, il va à l’essentiel en proposant des fiches synthétiques. C’était bien pratique à l’époque de sa sortie en 2000, quand Wikipedia n’existait pas. Aujourd’hui, l’accès à ce genre d’informations et d’analyses est beaucoup plus facile, mais ça n’en reste pas moins un bon bouquin.
Lien : https://unkapart.fr/critique..
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Comprendre la géopolitique

l'histoire de cette branche de la pensée géographique qui inaugure le livre, paraît bien longue. L'auteur échoue, à mon avis, à nous faire passer la pensée des auteurs qu'il cite, et à nous faire comprendre le fondement des appréciations qu'il porte sur eux ; du coup il lasse, au point que je me suis à un moment demandé si j'allais poursuivre la lecture de ce livre qui commençait, après peu de pages finalement, à me sembler inutilement fastidieuse.

Heureusement que j'ai persévéré, car la suite s'avère bien plus passionnante que cette introduction historique, et offre un panorama des concepts qui permettent d'interpréter le monde d'aujourd'hui avec lucidité.
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Mon dictionnaire géopolitique

Ce petit ouvrage date de 2019 ce qui explique qu’il ne prenne pas en compte certains développements récents (notamment l’attaque de l’Ukraine par la Russie) mais se révèle tout de même bien utile car il offre une très grande quantité de sujets de réflexion et d’éclaircissements sur des problématiques actuelles ou passées. Point n’est besoin de partager toutes les vues de l’auteur (c’est mon cas) pour apprécier son effort d’objectivité et sa compétence indéniable.Les parti-pris , il y en a (humanisme, polarisation sur le Proche-orient et surtout Israël ) sont assumés comme le sont les choix de structure de l’ouvrage (forme du dictionnaire, choix des entrées, absence de cartes ) . Une lecture intéressante avec un bon atlas sous la main de préférence.
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Les voies de la puissance

« Les voies de la puissance, penser la géopolitique au XXIe siècle » est un livre à la structure inégale, parfois brouillon dans certaines parties qui comportent quelques redites dont la conclusion finale est mise KO d'office par le guerre Russie-Ukraine qu'il n'a pas anticipé.



Lorsqu'en effet on affirme que le temps des guerres d'envergure est révolue et que l'Allemagne restera par nature pacifiste, on se dit que l'analyste est passé à coté d'une évolution majeure à moins d'un an d'intervalle !



Art difficile donc que celui de la géopolitique qui se trompe souvent dans ses prévisions/constats...



Sur le fond cependant, « Les voies de la puissance, penser la géopolitique au XXIe siècle » rappelle que les états restent encore (et sans doute pour longtemps) les principaux vecteurs de puissance et que cette puissance qu'elle soit militaire, économique, énergétique, culturelle reste absolument essentielle pour comprendre le fonctionnement du monde.



Il serait donc bien naïf d'oublier ses réalités physiques et de considérer les autres acteurs non étatiques comme des acteurs susceptibles de jouer les premiers rôles sur l'échiquier mondial.



Enfin, constat dur et alarmant, la destruction de notre environnement, accélérée avec le développement industriel et la surpopulation, qui risque de mener ces états « puissants » mais relativement aveugles, à leur destruction sur long terme !


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De quelques idées reçues sur le monde contempor..

Petit livre très interessant et passionnant. Frederic Encel cherche à donner quelque clés simples de géostratégie du monde contemporain et battre en brèche des idées reçues et bien souvent erronées sur des situations de crises et de conflits. Le livre est organisé autour de thèmes majeurs : les droits de l'homme et les guerres, les grandes puissances et les rapports de force, les opinions et les religions, le proche-orient, la France. Au travers de courts chapitres et avec des explications simples et compréhensibles, l'auteur permet de mieux comprendre des situations internationales parfois complexes et apporte un éclairage nécessaire sur les idées préconçues et simplistes que peuvent véhiculer parfois les médias. Une lecture salutaire pour mieux comprendre notre monde.
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Les voies de la puissance

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H.S. FACE AUX CHAOS



Totalement en dehors du coup. Ce professeur honoriscausant trop sur moult plateaux tele, le Monsieur sachant tout sur tout.



Tout dans un prisme schyzophrenique. Rien dans ce livre dans de ce que l'actualité vient de nous creer depuis 6 mois.



Tout ce que les dirigeants actuels d'Israel pourraient sembler suivre a la lettre des diagnostics qu'il ecrit. Rien dans ce qui pourrait freiner cette folie de deuxieme embrasement que les dirigeants de ce pays nous allume. Et je ne parle pas du premier, le russo-ukrainien.



Tout faux, completement H.S. ces idees et ce bouquin. Basta de ces livres servant d'expertise pour se faire filmer.





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Géopolitique de Jérusalem

Très fine analyse de la géopolitique de Jérusalem par Frédéric Encel, tant historiquement, que géographiquement.

A lire, pour bien saisir les enjeux, pour chaque partie.
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L'art de la guerre par l'exemple

Publié en 2000, ce petit livre de poche est selon moi l’utilitaire par excellence de tout passionné d’histoire militaire. L’objectif de Frédéric Encel (docteur en géopolitique, consultant en risques-pays, enseignant à l‘Institut d’Études Politiques de Rennes) est ici de réunir de manière non exhaustive les grands stratèges militaires et batailles qui ont fait l’Histoire avec un grand H. C’est pourquoi il indique lui-même dès l’avant-propos que L’art de la guerre par l’exemple se veut un outil de compréhension et non énième manuel de stratégie globale. C’est à cette fin qu’il catégorise les grandes figures de l’histoire en théoriciens, stratèges et capitaines, certains hommes comme Napoléon Bonaparte pouvant bien évidemment se prévaloir des trois qualificatifs. Le travail de sélection de Frédéric Encel, toujours difficile et quelque peu arbitraire, a privilégié « ceux qui se sont distingués par des initiatives ou écrits particulièrement originaux et/ou novateurs ». On peut ainsi retrouver des figures méconnues du grand public, telles que Folard, Puységur de Saxe, Mahan, ou encore Hassan Ibn Saba. En ce qui concerne la présentation chronologique des batailles, il opte là aussi pour une catégorisation ternaire : caractère décisif au regard d’un conflit ou d’une époque, dimension novatrice, et enfin valeur symbolique ou mythique. Les affrontements entrant dans cette dernière catégorie (Crécy, Marignan, Pavie, Lépante, Sadowa, Bataille d’Angleterre, Midway, Diên Biên Phu, Guerre du Yom Kippour) sont particulièrement bien mises en perspective en ce qu’elles révèlent l’évolution de la prise en compte dans l’environnement à travers les âges. Alors que la furia francese des chevaliers du Roy de France se brise sur les [...]
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L'art de la guerre par l'exemple

Frederic Encel, reprend le titre de l’ouvrage de Sun tsé. Dans ce traité, il utilise 64 stratèges et batailles pour illustrer son propos. Un prétexte pour expliquer les batailles célèbres et aussi pour faire connaitre les différentes théories développées tout au long de l’histoire par des personnes comme Sun Tsé ou Clausewitz. Ce livre permet de mieux comprendre les grands traités de stratégies encore utilisé de nos jours.
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L'art de la guerre par l'exemple

Ce livre se decompose en deux grandes parties: les stratèges puis les batailles, le tout sur 3000 ans.

J'ai trouvé ce livre intéressant, résumant efficacement et rapidement les plus grandes personnalités militaires de l'histoire (selon l'auteur) et les plus grandes batailles (toujours selon l'auteur).

Les batailles sont résumées et rapidement analysées selon l'œil stratégique. Une carte accompagnant toujours.

Les spécialistes trouveront cela léger bien sûr, mais pour un profane voulant découvrir, c'est très intéressant.
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De quelques idées reçues sur le monde contempor..

Des analyses courtes (trop parfois ?) sur des sujets actuels de géopolitique. Un livre qui donne à réfléchir, une ouverture à d'autres lectures.
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Atlas géopolitique d'Israël

A noter, que j’avais en main la seconde édition, parue en avril 2012, et qu’entre temps une remise à jour a été publiée. J’ai donc lu des informations, quelques peu « rassies », pour certaines, en tout cas !!! Rien de bien grave à mon avis….



Voilà un état né dans la guerre, construit dans la douleur, et seul au monde à ne pas être reconnu par plusieurs pays… Un état au milieu d’une région qui est une véritable poudrière… Et une petite mise au point n’est pas superflue.

Pour cela, un bon schéma vaut mieux qu’un long discours. Et si, le propos émane d’un spécialiste, que demander de mieux ?

J’ai une affection particulière pour cette collection, qui tout en restant synthétique, ne cède en rien à la facilité. Les choses les plus compliquées (et pour le cas d’Israël, c’est compliqué), à chaque fois, un petit miracle a lieu, pour qu’elles paraissent limpides au lecteur.



Ouvrage bien conçu tant dans sa progressivité, dans sa cartographie nombreuse et détaillée, que dans ses textes, L’atlas géographique d’Israël tient toutes ses promesse s’adresse à toutes celles et ceux qui veulent approfondir leurs connaissances.


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Comprendre la géopolitique

Ce que j’apprécie par-dessus tout chez Frédéric Encel, c’est la clarté de son propos, qui s’appuie sur la pertinence et la multiplicité des exemples fournis. Dans Comprendre la géopolitique, il cherche à retranscrire de manière précise les nombreux dénominateurs communs du terme « géopolitique ». Pour cela il convoque les concepts de frontière, de souveraineté, de puissance, de rapports de force, d’opinion, de terrorisme et de guerre. Cette mise en perspective théorique se double d’une mise en perspective historique, lorsque l’auteur expose les différents intellectuels et écoles qui furent à l’origine de la géopolitique entendue comme discipline universitaire. Ainsi la géopolitique devient avant tout « un raisonnement intellectuel », qui synthétise les divers pans de l’étude des relations internationales. Si le géographe Élisée Reclus avait proclamé au début du XXe siècle que la géographie n’était autre chose que l’histoire dans l’espace, de même que l’histoire était la géographie dans le temps, on serait tenté d’en dire de même pour la géopolitique. Cette dernière emprunte en effet constamment à la géographie, à l’histoire, à l’économie, ou encore à l’art militaire.



Même si, comme on le voit, la géopolitique est un terme qui recouvre de nombreuses acceptions, sa pensée contemporaine ne doit en aucun cas faire l’économie d’une visée proactive. Ainsi Frédéric Encel considère-t-il cette discipline comme un (...)
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Les voies de la puissance

Voici un livre qui est récent (2023), relativement complet et en même un peu obsolète. La géopolitique est une science qui est à la fois dans le long terme et se périme vite. Les tendances sont longues, mais les évènements imprévus peuvent modifier le cours des choses (cf. conflit Israël-Hamas depuis octobre 2023).



Ce livre se décompose en trois parties : une première partie autour de la notion de puissance. Qu’est-ce qu’être puissant ? Un PIB important ? Une position stratégique ?



La deuxième partie traite des pays et des groupes de pays, comme l’Union Européenne. Quelles sont leurs forces et leurs faiblesses respectives. La Russie est un pays pauvre et puissant en même temps. L’Allemagne est riche et peu puissante. C’est la partie « fragile » du livre, là où les évènements peuvent influer : le réarmement de l’Allemagne à moyen terme, la redistribution des cartes au Moyen Orient, ... Cela donne une clé de lecture à utiliser avec modération. C’est une partie aussi de prospective qui est à mettre en comparaison avec le livre d’Henry Kissinger, « L’ordre du monde », datant de 2013, que j’ai lu récemment. Cette partie, lue avec les lunettes de l’actualité du jour, peut se discuter.



La troisième partie sur toutes les dimensions non étatiques qui peuvent se révéler « puissantes » ou non : ONG, religions, terrorisme, ... Ces aspects peuvent impacter ou jouer un rôle temporaire, mais selon l’auteur, ne modifient pas fondamentalement le rôle et la puissance de l’Etat, notion centrale.



Au final, un livre qui donne des clés de lecture et permet de relativiser le quotidien de l’actualité.

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Les 100 mots de la guerre

Que sais-je à propos de la guerre ? Pas grand chose. Je ne l'ai jamais connue et encore moins faite. Je n'ai même pas fait mon service militaire. Alors pour ma culture générale j'ai décidé de lire ce livre, au moins en partie.



Finalement j'ai lu quasiment toutes les entrées. Il faut dire que celles-ci constituent de très courts chapitres, qu'on peut lire à sa convenance. Comme tous les bouquins de ce type, l'ouvrage ne fait que 128 pages mais attention c'est un Que sais-je et c'est assez dense. Si vous n'avez jamais vu Frédéric Encel à la télé ou à la radio, il faut préciser qu'il est expert en géopolitique mais aussi très cultivé, bavard et passionnant. Ca a dû être difficile pour lui de se limiter à un format aussi contraint que celui-ci. Car son texte est foisonnant : les phrases sont longues et alambiquées, avec digressions, anecdotes, exemples, lieux et dates de batailles illustres (enfin si vous avez une solide culture historique). Ce style très littéraire m'a surpris. Je me suis même demandé si l'auteur n'était pas plus artiste que stratège, ou si il ne romanticisait pas un peu le phénomène. Que nenni : il déplore et combat cette réalité tout en étant lucide sur son aspect universel et parfois nécessaire. On peut aussi avec lui avoir l'espoir que les combats fassent de moins en moins de morts et causent de moins en moins de souffrance. Cette part d'ange en nous s'oppose à l'idée que la guerre et le tragique reviendraient sans cesse sous la même forme. Au contraire elle évolue et cela la rend passionnante, à condition d'étudier cela au sens large.



Pas toujours facile de s'y retrouver parmi tous ces mots de la guerre dans ce livre parfois confus. de savoir exactement ce que pense Frédéric Encel de son sujet, il manque de pédagogie et ses mots à lui sont souvent compliqués. Mais si on s'en donne la peine, ce petit dictionnaire peut constituer une relativement bonne entrée en matière.
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Petites leçons de diplomatie

Frédéric Encel, spécialiste en géopolitique, décrypte l'art de la diplomatie à travers l'actualité et certains faits historiques (époque contemporaine et un peu avant). De Bismarck au conflit israélo-arabe, en passant par le général De Gaulle, mais aussi par la Turquie de Recep Tayyip Erdoğan, et bien d'autres, l'essayiste dégage 13 leçons en matière de diplomatie. Instructif et facilement abordable, cet ouvrage nous permet de mieux comprendre les enjeux géopolitiques actuels (jusqu'à 2015) mais aussi un plus anciens. Je regrette néanmoins que certains sujets ne soient pas légèrement approfondis. Une recherche sur internet suffit pour combler ce manque. Donc rien de bien méchant si vous souhaitez creuser un peu plus un thème en particulier.

A lire pour tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin à la géopolitique, et plus généralement à l'histoire.
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Atlas géopolitique d'Israël

Frédéric Encel présente le premier « Atlas géopolitique d’Israël » aux éditions « autrement ». Spécialiste du Moyen Orient, ses ouvrages précédents sont des références reconnues pour approcher une région complexe. L’avant-propos de l’auteur éclaire la méthode et les objectifs de l’ouvrage. Ici « le texte devient support de la représentation cartographique » élaborée par Alexandre Nicolas. En une centaine de pages, l’atlas aborde cinq thèmes : du sionisme à l’état d’Israël ; démographie, sociologie et politique, énergie et économie, aspects stratégiques et sécuritaires ; aspects diplomatiques. Chaque double page présente pour moitié cartes et schémas et un commentaire qui viennent en appui. Une conclusion ramasse en quelques lignes chaque partie. Le travail cartographique est élaboré, certaines cartes abordent des thèmes spatialement complexes (les implantations, les enjeux et revendications de Jérusalem…). L’ensemble reste clair, abordable et visuellement agréable (même si le texte est de taille réduite). L’ouvrage est paru en 2018, il est donc actualisé et met en perspective les évolutions récentes du pays. Les annexes présentent les textes officiels fondamentaux, un glossaire et une chronologie…

« Atlas géopolitique d’Israël » est un ouvrage qui éclaire, avec intérêt et profit, un pays et une région qui demeurent au cœur de l’actualité.

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