Oui, ma mère était française et je m'intéresse à la philosophie, à la violence... et à vos conférences.
La plupart des malades, quelque fût leur affection, étaient rassemblés dans un immense dortoir qui puait l’urine, les chaires moisies et la soupe suri. Ce spectacle misérable était compensé par l’extraordinaire dévouement des sœurs qui s’occupaient de l’endroit. Sans doute n’étaient-elles pas pas les femmes les plus tendres et les plus patientes de la terre. Mais au moins ne passaient-elles pas leur temps, comme les nonnes des Filles-Dieu, à marmonner des prières, persuadées que cela suffirait pour changer le monde.
Les discussions étaient rares entre Catherine et Pierre. Comment aurait-il pu en être autrement au sein de ce couple où le mari croyait que sa femme était bête et où la femme savait que son mari l’était.
Les Parisiens et les Parisiennes, faute de latrines, pissaient et chiaient où bon leur semblaient (quoi qu’il existât certains lieux plus prisés que d’autres : aux Tuileries, par exemple ils étaient plusieurs centaines à se retrouver chaque matin sous une allée d’ifs pour débarrasser de leurs intestins du mauvais repas qu’ils avaient ingurgité la veille). Tous les jours les boueurs évacuaient vers la banlieue près de vingt mille boisseaux de merde.
il ne serait sorti que pour leur parler de la relativité du laid et du mensonge des apparences.
Madame, si j'ose, d'une plume craintive, vous adresser ces quelques mots, c'est qu'ils diront mieux que ma bouche ce que je veux vous dire. Que je serais heureux si, par quelque sortilège, vous pouviez voir au travers de moi. Vous y découvririez un coeur qui, à chaque fois qu'il vous voit, se prend à battre d'un rythme qu'il ne soupçonnait pas. Le plus grand ennemi que j'aie au monde, je l'aimerais comme la vie, s'il me disait céans : "Courez, Monsieur. Madame vous attend." Et s'il fallait encore que je vous dise : un mot de vous serait d'une douceur exquise pour une âme en hiver de n'avoir pas encore été comprise.
- avant trois mois, j’aurai cinq cent mille hommes sous les armes.
- les mauvais esprits, sire, diront qu’il y aura cinq cent mille veuves...
- laissez-les dire, monsieur le Duc. Si les européens comprenaient que j’agis pour leur bien, je n’aurais pas besoin d’armée.
- le gouverneur Rostopchine a fait emporter les pompes à incendie, Majesté. Nos hommes éprouvent les plus grandes difficultés à circonscrire les incendies qui se déclarent un peu partout en ville.
- qui sont les incendiaires ?
- des russes qui se cachaient dans les caves en attendant que nous ayons pris nos quartiers.
- Qu'est ce qui va lui arriver ?
- Il va d'abord falloir qu'il survive... Ensuite il sera probablement jugé... Mais c'est jamais facile avec ces mômes... Que sont-ils ? Des victimes ou des bourreaux ?
- Un enfant malintentionné s'avisa un jour de noyer un chien... Il le fit monter dans un petit bateau et précipita le pauvre animal dans la rivière. Il le poussa avec une rame pour qu'il ne puisse pas arriver à terre.
- Il est méchant ce garçon...
- Oui... Mais tandis qu'il faisait cette méchanceté, il trébucha et tomba en plein courant. Il était sur le point de se noyer... alors le chien qu'il voulait tuer le saisit par les vêtements et le tira sur le bord.
- Pourquoi il a fait ça le chien . Il est bête ! Moi, je l'aurais laissé se noyer.
- Il faut toujours faire du bien à qui te fait du mal Samy.
Cette bataille ouvrait l'ère des grandes hécatombes qui allaient dés lors marquer les campagnes de l'Empereur.
( Louis Madelin, historien de l'Empire)
-Vous croyez aux églises vous avec votre nom suspect?
-Je crois en vous Monsieur le Duc.
C'est la gabégie, colonel.Je n'arrive même pas à trouver des uniformes pour nos soldats...Ils s'habillent avec ce qu'ils ramassent dans les villages ou après les combats...A quoi ça ressemble hein? Je vous le demande.