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Citations de Frédéric Richaud (94)


Il observait la vaine agitation de ces hommes et de ces femmes qui n’avaient jamais pensé qu’ils mourraient un jour et qui avaient tout simplement oublié de vivre.
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Chacun voit ce que tu parais,
Peu perçoivent ce que tu es.

Nicolas Machiavel, Le Prince
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Nous étions en septembre, sur la route de Smolensk à Moscou. On avait passé le Niémen en juin... Le fleuve à peine franchi, les malheurs commencèrent... La famine régnait. Quand l'avant garde arrivait dans un village, elle n'y trouvait rien.
Les maisons? Vides.
Les récoltes? Brûlées !
Les troupeaux? Emmenés!
En chemin, on avait connu des combats brefs, mais sanglants.
Mais pas d'Austerlitz !
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Ils ne furent qu'une poignée à passer le Niémen. Ils laissaient derrière eux des milliers d'hommes et de femmes que le rêve d'un seul avait conduits au désastre... Durant des mois, des ombres avancèrent vers la France, titubant comme des ivrognes. Certains perdaient l'équilibre, ne se relevaient jamais. D'autres saignaient du nez en . Le sang glaçait à leurs barbes. Des particules de gel voletaient. Les pieds nus des hommes claquaient comme des sabots, la peau de leurs jambes se détachait, on voyait les os. Ils ne sentaient rien.
Ainsi rentrait le troupeau des éclopés, l'armée des larves...
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- La source d'inspiration? Et c'est quoi exactement?... Concrètement?
- Eh bien... Parfois, souvent même, lorsque je peignais, il se passait quelque chose de très... fort ! Entre la palette, le pinceau et l'image qui faisait que mes toiles devenaient beaucoup plus que des toiles ! Et ce quelque chose, appelle-le comme tu voudras : grâce, inspiration, dieu ou diable, j'ai fini par le rechercher de manière quasi obsessionnelle !... Ce qui n'a fait que m'en éloigner régulièrement, et presque irrémédiablement ! C'est a devenir fou....
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Ce récit enthousiasma le marquis :
"Nous y voici! Dis-moi : les hommes de ton village, est-ce qu'ils chasseraient pour moi?
- Je crois pas, monsieur. Ils ont eu trop peur.
- Et si je leur donne des cauris, beaucoup de cauris?"
Le Noir sourit : "Tu as peut-être beaucoup de cauris, monsieur. Mais eux, ils ont qu'une vie."
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Si L'apprentissage de la ville se présente comme la suite immédiate du Bonheur des tristes, la différence entre les deux ouvrages est de taille. Avec ce livre aux accents picaresques, le nouvel adepte de Gurdjieff entend moins, cette fois-ci, se complaire à décrire son passé que s'appuyer sur lui pour dresser le portrait d'un homme qui, après avoir longtemps été fasciné par le vide , s'éveille à la conscience de soi, ce "métal inconnu". Tant pis si le résultat ne contente pas le lecteur : "J'ai atteint un but, écrit Dietrich à Lavastine. J'ai donné ma pleine mesure. J'ai le sentiment, la certitude de ne pas pouvoir faire mieux maintenant. "
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Peu à peu les sources se tarirent, l'herbe verte se raréfia. Ils ne longèrent bientôt plus que des terres assoiffées et des coteaux nus, traversèrent des forêts de petits arbres secs à l'ombre odorante mais pauvre. Parfois, un village se détendait dans l'air en tremblant; des silhouettes d'hommes ou d'animaux surgissaient au détour d'un champ.
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Le voyageur qui arrive de l'est ne voit d'abord de Brest que des dos de maisons qui font comme un grand rempart de pierres grises. cette ville n'est pas faite pour la terre qu'elle regarde à peine. Elle est faite pour la mer et le ciel qu'elle contemple sans cesse. La cité s'incline vers le port, vaste place encombrée d'hommes, de caisses, d'animaux, de cris. Il faut du temps pour apercevoir la mer, tellement sa surface est couverte de navires et de pontons, tellement l'horizon est rempli de mâts et de voilures.
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la littérature, quand elle est bien faite, peut littéralement changer les hommes et le monde
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Lorsque Catherine-Henriette Bellier naquit rue Sainte-Honoré, le 16 août 1630, de Michel Bellier, drapier et fournisseur officiel de la Cour, et de Marie Bellier, née Chesnault, sans emploi, la première idée qui traversa l'esprit du père fut de la coudre dans un sac et d'aller la jeter dans la Seine.
Non qu'il se désolât d'avoir une fille, mais parce que jamais, sauf, peut-être dans certaines régions de France où les hommes s'accouplent avec des bêtes, l'on n'avait vu de bébé aussi laid.
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"Mes mains rencontrent mon visage, écrira-t-il dans son journal en 1936, mais un visage qui me devient de plus en plus étranger, comme si je ne pouvais plus me reconnaître pour tel, comme si la présence de ceux que j'aime m'interdisait de parler avec ma vraie voix.'
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Si del Vasto est l'envers lumineux et intellectuel de Dietrich, celui qui lui apprendra à "vivre seul contre les autres avec pour loi la vérité du dedans", Dietrich est son revers ď'ombre et de chair,...(....).
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Il n'a que cinq ans, mais il voit bien que quelque chose ne tourne pas rond autour de lui. Que signifie la pâleur de sa mère ? Et pourquoi son père doit-il si souvent rester allongé ? On lui fait croire qu'il a été blessé à la guerre, qu'il a besoin de repos, que tout va s'arranger.
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Ils ne furent qu'une poignée à passer le Niémen... Ils laissaient derrière eux des milliers d'hommes et de femmes que le rêve d'un seul avait conduits au désastre... Durant des mois ces ombres avancèrent vers la France, titubant comme des ivrognes. Certains perdaient l'équilibre, ne se relevaient jamais. Les pieds nus des hommes claquaient comme des sabots. La peau de leurs jambes se détachaient, on voyait les os, ils ne sentaient rien. Ainsi rentrait le troupeau des éclopés, l'armée des larves.
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Les discussions étaient rares entre Catherine et Pierre. Comment aurait-il pu en être autrement au sein de ce couple où le mari croyait que sa femme était bête et où la femme savait que son mari l'était ?
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La Quintinie (après l’hiver interminable de1796) s’inquiétait de ces conditions catastrophiques, non pas pour lui même et son jardin, mais pour les paysans qui voyaient, jour après jour, leurs réserves diminuer et leurs craintes augmenter : la famine avait jeté sur les routes des hordes de miséreux qui dévastaient les maigres plantations des manouvriers, tuaient les bêtes et parfois même les hommes.
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-Gardez ce livre. Je suis heureux lorsque la littérature rassemble les âmes... Prenez soin de vous, mon jeune ami. J'espère que nous nous reverrons un jour.
-Je l'espère aussi Monsieur Beyle.
-Et n'oubliez pas, mon garçon : il faut secouer la vie... Autrement elle vous ronge!
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-Ca va monsieur Roque?
-Qu'est ce que les prochaines générations vont dire de nous, monsieur Beyle?
-Des horreurs sans doute, monsieur le secrétaire.
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-Tu vois ta toile... C'est là que je voulais aller.
-Mais tu y étais largement à l'époque... Et en mieux peint, je dirais... Alors ?... Que s'est-il passé ?
-J'ai eu du succès. Dieu te préserve du succès, mon jeune ami !
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