Nationalité : France
Né(e) à : Vittel , 1966
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Né(e) à : Vittel , 1966
Biographie :
Originaire de Vittel, Frédérique Volot fait des études de droit international et d’économie internationale à Paris.
Mais, passionnée d'écriture, elle a préféré tout laisser au début des années 2000 pour se consacrer à l'écriture d'une part, et en s'installant comme rédactrice et correctrice d'autre part.
En 2009 et 2011, elle à publié Les Grandes Affaires criminelles de Meurthe-et-Moselle et Les Mystères de Meurthe-et-Moselle chez De Borée, ainsi qu'un recueil de nouvelles insolites et décapantes, intitulé Rue Maison-Dieu, remarqué par la presse et lu public. Enfin, elle a publié plusieurs romans aux Presses de la Cité :
-Le Rucher du père Voirnot,
-Pour l'honneur de Blanche,
-La Vierge-Folle,
-59 passage Sainte-Anne,
-Toutes ces choses à te dire
Et chez L'Opportun :
-Tueuses en série.
"Les Larmes secrètes" est son nouveau roman aux Presses de la Cité.
+ Voir plusOriginaire de Vittel, Frédérique Volot fait des études de droit international et d’économie internationale à Paris.
Mais, passionnée d'écriture, elle a préféré tout laisser au début des années 2000 pour se consacrer à l'écriture d'une part, et en s'installant comme rédactrice et correctrice d'autre part.
En 2009 et 2011, elle à publié Les Grandes Affaires criminelles de Meurthe-et-Moselle et Les Mystères de Meurthe-et-Moselle chez De Borée, ainsi qu'un recueil de nouvelles insolites et décapantes, intitulé Rue Maison-Dieu, remarqué par la presse et lu public. Enfin, elle a publié plusieurs romans aux Presses de la Cité :
-Le Rucher du père Voirnot,
-Pour l'honneur de Blanche,
-La Vierge-Folle,
-59 passage Sainte-Anne,
-Toutes ces choses à te dire
Et chez L'Opportun :
-Tueuses en série.
"Les Larmes secrètes" est son nouveau roman aux Presses de la Cité.
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Frédérique Volot, « La Vierge-Folle » - Faits divers & Polars N°3
Citations et extraits (15)
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——« Et moi, tu crois que je n'en ai pas marre?
L’Autrichien, le Rital, le Macaroni, le Spaghetti et compagnie....
J’ai pas demandé à devenir italien en1916.
Heureusement que personne ne connaît mes origines, ça serait le bouquet!
En vérité , où est ta place, notre place aujourd’hui , hein?
Nulle part !
Et moi , en plus, je ne sais même pas qui est mon père ..
——Mais toi, tu as Lucie.
——-Oui, j’ai Lucie. Et mes deux filles .
——-Ça change tout .
——-C’est vrai, ça change tout ! »
L’Autrichien, le Rital, le Macaroni, le Spaghetti et compagnie....
J’ai pas demandé à devenir italien en1916.
Heureusement que personne ne connaît mes origines, ça serait le bouquet!
En vérité , où est ta place, notre place aujourd’hui , hein?
Nulle part !
Et moi , en plus, je ne sais même pas qui est mon père ..
——Mais toi, tu as Lucie.
——-Oui, j’ai Lucie. Et mes deux filles .
——-Ça change tout .
——-C’est vrai, ça change tout ! »
Achille avait quitté sans regret la rue Saint-André-des-Arts pour s'installer dans un immense appartement à l'angle du boulevard des Capucines et de la rue de la Paix. Il y bénéficiait d'une vue imprenable sur la future place de l'Opéra dont les travaux de terrassement avaient commencé, sur la frénésie parisienne, les affaires qui s'y négociaient, les passions qui y naissaient, les drames qui s'y tramaient, l'ennui qui s'y traînait.
Les yeux mis-clos, il écoutait le tumulte de la rue : hennissements des chevaux, jappement des chiens, pas de femmes, d'hommes qui arpentaient les trottoirs, se croisaient, s'ignoraient souvent, se frôlaient, se souriaient peu, échangeaient un regard, caressaient parfois un espoir.
Les yeux mis-clos, il écoutait le tumulte de la rue : hennissements des chevaux, jappement des chiens, pas de femmes, d'hommes qui arpentaient les trottoirs, se croisaient, s'ignoraient souvent, se frôlaient, se souriaient peu, échangeaient un regard, caressaient parfois un espoir.
"Juin 1940
À Paris, pendant ce temps-là, nous, enfants des
écoles, démarrions toujours notre journée de classe
en chantant La Marseillaise pour réaffirmer notre
fibre patriotique. Bien sûr, nous étions fiers de
notre pays mais, à vrai dire, on n’y comprenait
plus grand-chose puisqu’il ne se passait rien ou
presque. À tel point que l’étui de nos masques à
gaz se reconvertissait peu à peu en sacs à sandwiches
pour les garçons, en sacs à main pour les
dames. Dans les grands magasins pour les élégantes
comme ma mère, on proposait des étuis en tissu
ou en cuir, bien plus seyants qu’une vulgaire boîte
en tôle. Même les marques prestigieuses avaient
flairé la bonne affaire !"
À Paris, pendant ce temps-là, nous, enfants des
écoles, démarrions toujours notre journée de classe
en chantant La Marseillaise pour réaffirmer notre
fibre patriotique. Bien sûr, nous étions fiers de
notre pays mais, à vrai dire, on n’y comprenait
plus grand-chose puisqu’il ne se passait rien ou
presque. À tel point que l’étui de nos masques à
gaz se reconvertissait peu à peu en sacs à sandwiches
pour les garçons, en sacs à main pour les
dames. Dans les grands magasins pour les élégantes
comme ma mère, on proposait des étuis en tissu
ou en cuir, bien plus seyants qu’une vulgaire boîte
en tôle. Même les marques prestigieuses avaient
flairé la bonne affaire !"
"Enfin, après des heures d’attente et d’incertitude,
nous nous hissâmes à bord d’un wagon chauffé
à blanc par le soleil. Entassés, comprimés, mais
dedans ! Malgré les courants d’air, la chaleur était
à la limite du supportable. J’aurais donné n’importe
quoi pour m’asseoir, boire quelques gorgées d’eau.
Opiniâtre, Pierrette dans les bras, moi accroché à sa
jupe, ma mère réussit après des efforts titanesques
à nous mener jusqu’à une fenêtre. Debout sur le
siège, je m’appuyai au dossier, ma petite valise pressée
contre moi. De fortes odeurs de transpiration
émanant de la femme à mes côtés me soulevaient le
coeur. Et que dire de celle de pisse et merde mêlées
s’échappant des langes des bébés ? À presque sept
ans, ce sont des choses qui vous marquent à vie."
nous nous hissâmes à bord d’un wagon chauffé
à blanc par le soleil. Entassés, comprimés, mais
dedans ! Malgré les courants d’air, la chaleur était
à la limite du supportable. J’aurais donné n’importe
quoi pour m’asseoir, boire quelques gorgées d’eau.
Opiniâtre, Pierrette dans les bras, moi accroché à sa
jupe, ma mère réussit après des efforts titanesques
à nous mener jusqu’à une fenêtre. Debout sur le
siège, je m’appuyai au dossier, ma petite valise pressée
contre moi. De fortes odeurs de transpiration
émanant de la femme à mes côtés me soulevaient le
coeur. Et que dire de celle de pisse et merde mêlées
s’échappant des langes des bébés ? À presque sept
ans, ce sont des choses qui vous marquent à vie."
apprends !On n'en sait jamais assez ! seule la connaissance acquise patiemment permet de comprendre. Et quand on comprend, on peut tout protéger.
_La connaissance, mon père...c'est elle qui donne l'intelligence du coeur ! Vous me l'avez tant de fois répété !
_La connaissance, mon père...c'est elle qui donne l'intelligence du coeur ! Vous me l'avez tant de fois répété !
"L'adultère, qui dans le code civil est un fait immense, n'est dans le fait qu'une galanterie, une affaire de bal masqué."
Les anges aussi peuvent avoir du chagrin, balbutia-t-elle entre deux sanglots. Ils peuvent éprouver des sentiments. Sinon, comment soutiendraient-ils ceux qui sont dans la peine ?
Splendide! s'exclama-t-il en refermant la fenêtre. L'hôtel sera prêt pour la prochaine Exposition universelle. Je suis épaté d'assister à toutes ces transformations. Paris sera d'ici peu la plus belle ville du monde ! [...] La spéculation allait bon train. Certains propriétaires profitaient de la moindre occasion pour augmenter les loyers de façon vertigineuse. Même si les deux tiers de la population étaient représentés par des petites gens et petits-bourgeois, il n'en restait pas moins vrai qu'une partie, chassée de chez elle, se retrouvait à la rue, démunie, obligée d'aller trouver refuge dans les carrières de Montmartre ou de l'autre côté des fortifications. (p. 35)
- Venez vous asseoir ici, mon père, sous ce beau chêne. Vous y serez à votre aise. Pierre, donne ton coussin à l'abbé Voirnot.
Certains regrettaient la destruction d'une suite d'hôtels construits par Ledoux, Cherpitel ou Brongniart. Que de souvenirs disparaissaient avec eux ! Qui se souviendrait que dans cette même rue le baron von Grimm avait recueilli chez lui le jeune Mozart, après la mort de sa mère, en 1778 ? (p.130)
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