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Citations de Friedrich von Schlegel (16)


(à Novalis)
Tu n’hésites pas à la frontière, au contraire, dans ton esprit, la poésie et la philosophie se sont intimement pénétrées. Ton esprit était au plus près de moi par ces images de la vérité incomprise. Ce que tu as pensé, je le pense, ce que j’ai pensé, tu le penseras ou l’as déjà pensé. Il y a des mécompréhensions qui confirment seulement l’accord le plus grand. Chaque doctrine de l’Orient éternel appartient à tous les artistes. Je te nomme, toi, au lieu de tous les autres
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Un bon livre est comme un poignard:il protège ou il tue.
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Les quinze premiers siècles de l'ére moderne forment le troisième âge pendant cette période de temps, une transformation s'opéra par degrés, tant dans l'ordre spirituel que dans l'ordre moral et l'ordre social.
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Friedrich von Schlegel
« L’histoire tout entière de la poésie moderne est un commentaire suivi du bref texte de la philosophie ; tout art doit devenir science et toute science art : poésie et philosophie doivent être réunies »
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«L'histoire universelle est le jugement universel," a dit un de nos poètes célèbres.S'il prétend par là que le monde n'a à attendre aucun jugement ultérieur à celui que porte l'histoire, il faudrait conclure que le monde persévérera toujours dans les conditions actuelles de son existence terrestre. Or, ce sentiment est aussi dépourvu de fondement que l'idée fantastique qui admet que le genre humain existe de toute éternité; idée qui a pu passer par quelques rêveurs de l'antiquité, mais qui, de nos jours ne peut plus trouver de patronage que dans un esprit qui a abjuré les plus simples notions du bon sens.
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Y a-t-il lieu de s'étonner aprés cela, si des jeunes esprits, trop tôt séduits par les grands mots mal entendu de nature, de Dieu, de liberté, de raison et de progrès, se sentent portés, entraînés, par la force d'une fausse exaltation, soit à se créer une religion et à se faire ainsi eux-mêmes les auteurs de leurs croyances, soit à blâmer tout ce qui existe dans l'ordre social et à vouloir refaire le monde entier d'après leurs idées d'un jour.
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De l'âme pensante, en tant qu'elle est le centre de la conscience.
Des écarts de la raison.
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Friedrich von Schlegel
Qui augmente sa connaissance augmente son ignorance.
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HENRI LICHTENBERGER

Novalis est une des plus belles figures du mysticisme allemand. Il est le trait d'union entre les mystiques du passé germanique chrétien et les grands inspirés de l'Allemagne moderne.

"Novalis est tout harmonie. Il a, par sa noblesse et sa simplicité ingénue, exercé une irrésistible séduction sur tous ceux qui l'approchaient. Et aujourd'hui encore, on ne résiste guère au charme insinuant et subtil qui se dégage de cette douce physionomie."

"Peut-être est-il le représentant par excellence du romantisme comme Goethe est l'incarnation typique du classicisme. Mais ne cherchons pas à effacer les distances. Goethe vécut quatre-vingt-deux ans en parfaite santé d'âme et de corps, produisant tout un monde d'écrits, développant une activité prodigieuse dans les domaines les plus divers, léguant à l'humanité quelques chefs-d'œuvre impérissables et l'exemple d'une vie qui est peut-être son chef-d'œuvre le plus admirable. Novalis est mort de la phtisie à vingt-huit ans, sans avoir eu le temps d'accomplir rien de grand, laissant seulement derrière lui la matière de trois petits volumes d'écrits, presque tous inédits, aphorisme détachés, fragments d'œuvres inachevées, ou matériaux épars de travaux futurs. Et, chose étrange, il ne donne pas l'impression d'être mort trop tôt. Il semble qu'il ait, en somme, accompli ou peu s'en faut, la tâche pour laquelle il était fait.

"Est-ce un simple hasard que la plus belle figure du romantisme soit une de ses natures mystérieuses et énigmatiques qui se trouvent sur la terre comme en un séjour provisoire, presque comme un lieu d'exil d'où ils tournent leur regard vers leur patrie mystique, vers ce royaume de la Nuit, que Richard Wagner a chanté en de si merveilleuses harmonies au dénouement de son Tristan, et dont Novalis a célébré avant lui, avec des accents qui nous émeuvent encore, la paix souveraine et la mystérieuse assurance."
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WILHEM DILTHEY

"Novalis nous montre toutes choses dans une lumière qui lui est propre. Il suffit que nous prononcions son nom pour que nous environne le monde tel qu'il lui apparaissait, - semblable à une vallée qui repose dans le calme du soir, et se découvre au voyageur tandis qu'aux derniers rayons du soleil il redescend de la montagne : tout alentour, l'immobile chaleur de l'air ; au ciel encore bleu, le mat argenté de la lune ; les montagnes nous enveloppent, mais avec une intimité qui n'a rien d'opprimant ; jamais l'idée ne nous vient que de l'autre côté les routes mènent à des villes et à des régions tumultueuses. Tout concourt à cette impression : le mode de penser de Novalis, son destin, les conditions dans lesquelles il vécut. Il était si loin du bruit de l'actualité, soustrait au pressant contact de la vie. A peine mûr, lui échoit l'expérience de ces jours heureux d'Iéna où la vision romantique de l'univers était dans sa fleur, où Frédéric et Guillaume Schlegel, Tieck et Schelling rêvaient le rêve d'une poésie et d'une philosophie nouvelles. A ce qui se passa alors, il communique, en quelque sorte, l'empreinte de la qualité et de la profondeur de son âme ; avant qu'il n'ait atteint la trentième année, il meurt. Sur sa mémoire flotte une lueur de poésie, et qui s'étend à toutes les paroles de ses amis chaque fois qu'ils l'évoquent."
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« Novalis ne croit pas qu'il y ait rien de mauvais au monde », remarque Schlegel, et c'est bien là ce qui le sépare de Tieck. Cette divergence provient non seulement d'une différence de tempérament, mais encore d'éducation. Novalis avait grandi dans un milieu qui n'est pas sans analogie avec celui de Lamartine : à la campagne, dans un cercle de famille pieux et actif, au milieu de nombreux frères et sœurs - vie paisible qui contraste avec les difficultés dans lesquelles s'est débattu dans son enfance, Ludwig Tieck. Certes, les conflits ne furent pas épargnés non plus à Novalis, mais ils ne brisèrent pas l'unité intime de sa personnalité : ils trouvèrent leur solution non dans la magie, mais dans cette mystique dont nous ne percevons chez Tieck que de vagues et fugitifs échos, toujours troublés par des éléments démoniaques ou détruits par l’ironie. Si Tieck a de magnifiques dons de poète imaginatif et instinctif, Novalis est d'une essence spirituelle plus fine et plus haute."
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LUDWIG TIECK

"Novalis était grand, élancé et de nobles proportions. Il portait des cheveux brun clair en boucles tombantes, ce qui à l'époque n'attirait pas autant l'attention que ce serait le cas maintenant ; ses yeux bruns étaient clairs et brillants, et le teint de son visage, en particulier de son front inspiré, presque diaphane. Il avait la main et le pied un peu trop grands et dépourvus de finesse dans l'expression. Sa physionomie était toujours gaie et bienveillante. Aux yeux de celui qui ne distingue les hommes qu'à la manière dont ils se mettent en avant, ou cherchent à en imposer ou à se faire remarquer par des convenances affectées, par ce que réclame la mode, Novalis se perdait dans la foule ; mais au regard plus exercé, il offrait la manifestation de la beauté. Le contour et l'expression de son visage étaient très proches de ceux de Jean l'Évangéliste, tel que nous le voyons sur le grand et splendide panneau d'Albrecht Dürer conservé à Nuremberg et à Munich.

Sa conversation était animée et sonore, son geste grandiose, je ne l'ai jamais vu las ; nous avions beau poursuivre nos entretiens jusque tard dans la nuit, il ne s'interrompait que délibérément pour se reposer et non sans lire encore avant de s'endormir. Même dans des sociétés pesantes pleines d'esprits médiocres, il ne connaissait jamais l'ennui, car il découvrait à coup sûr une personne qui lui communiquait quelque connaissance encore inconnue de lui, et dont il pouvait avoir l'usage, aussi minime fût-elle. Son amabilité, sa conversation empreinte de franchise faisaient qu'il était aimé en tous lieux, sa virtuosité dans l'art des relations que les petits esprits n'ont jamais perçu à quel point il les dominait. Autant il se plaisait surtout à dévoiler dans la conversation les profondeurs du cœur, parlant avec enthousiasme des régions de mondes invisibles, autant il était cependant joyeux comme un enfant, plaisantant avec une gaieté sans prévention et s'abandonnant lui-même aux badinages de la compagnie. Exempt de vanité, de prétention savante, étranger à toute affection et dissimulation, c'était un être humain véritable, authentique, l'incarnation la plus pure et la plus aimable d'un grand esprit immortel."
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Friedrich von Schlegel
« L'ironie est la claire conscience de l’agilité éternelle, et de la plénitude infinie du chaos. »
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Un préjugé qui, a cet égard, a beaucoup nui et qui nuit encore, c'est la séparation que l'on a coutume d'établir entre l'étude et l'esprit de I'Orient d'une part, et d'autre part, les mêmes éléments, l'étude et l'esprit du peuple grec, distinction bien plutôt vaine et arbitraire qu'elle n'est fondée sur la vérité. Dans l'histoire des peuples, il faut considérer les habitants de l'Asie et les Européens comme les membres de la même famille y dont l'histoire ne peut être séparée, si l'on veut comprendre l'ensemble,
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Partant de ce principe que l'homme a son origine en Dieu, ce système prend occasion de lui rappeler le retour à son origine, de lui montrer la réunion avec la divinité comme devant être le but unique de ses actions et de ses efforts. De là découle la signification vraiment sainte de beaucoup de lois indiennes, des coutumes, des mœurs, le sérieux et la haute gravité qui président à l'existence entière de ce peuple.
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L'ancienne langue de l'Inde, appelée par les habitants sanskrito, c'est-à-dire la langue polie ou parfaite , et qu'on appelle aussi gronthon, ce qui signifie la langue des écrits ou des livres, offre la plus parfaite affinité avec les langues romaine et grecque, aussi bien qu'avec les langues germanique et persane. La ressemblance se trouve non-seulement dans un grand nombre de racines communes, mais encore elle s'étend jusqu'à la structure intérieure de ces langues, et jusqu'à la grammaire.
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