Fuyumi Soryo

Nombreux sont les ecclésiastiques qui ignorent tout de la bonté et de la noblesse que le port de la robe impose... Qui sait combien de victimes leur cupidité a déjà fait ?
Pire, ils succombent d'autant plus facilement aux tentations et à l'appât du gain que leurs charges sont hautes...

Le souvenir est la plus noble faculté dont peut se prévaloir l’être humain.

Un homme aguerri ne craint plus les combats !

La République nécessite que les nobles s’abstiennent d’intervenir dans la politique…. Tout près d’ici, à Sienne, les Piccolimini sont allés jusqu’à renoncer à leurs titres pour êtres libres de participer à l’administration de leur ville ! Cette intransigeance est le prix de la liberté !

Interrogez cent hommes, vous obtiendrez cent réponses… Mais toutes convergent vers un point : l’existence d’un souverain qui fédère les citoyens ! Certains verront en lui un despote, d’autres le loueront comme un héros… Mais au final, tout cela importe peu ! La seule chose qui compte est de savoir combien de temps il a su tenir les rênes du pouvoir car la longévité est l’apanage des grands princes !

- Miguel, non ! C’est un malentendu !
- Un jour, je vais finir par tuer quelqu’un sur un malentendu !

Si Dieu aimait tous les hommes...chacun vivrait dans la paix et le bonheur ! Mais la réalité est tout autre...Le destin de nos semblables est injuste et cruel !

Heureux les simples d'esprit.

Les hommes sont étranges ! Dans le besoin, ils ne rêvent que de richesses… mais quand plus rien ne leur manque, soudain la misère devient une vertu ! L'homme est peut-être bien le plus pervers des animaux !

Blancheur de peau va parfois avec noirceur d’esprit.

« Le pouvoir du pape repose sur la foi du peuple alors que c’est par la force que l’empereur obtient son soutien.
Au final, la meilleure des politique est toujours celle qui permet l’équilibre de ces deux pouvoirs… La dualité des pouvoirs est un rêve qui ne supporte pas l’épreuve de la réalité».

[Savonarole] Les hommes viennent au monde dépourvus de tout… Mais avec le temps, chacun se pare d’attributs ! Morale, intelligence, compassion pour certains… Bassesse, décadence ou perfidie pour d’autres…

- J’ai le sentiment que plus le temps passe, moins je comprends Cesare ! J’ignore s’il est aimable ou détestable… Bon ou mauvais… Mais il y a une chose que je tiens maintenant pour sûre ! C’est que quoi qu’il fasse, il agit sans la moindre malice ! Parfois j’ai l’impression d’être une balle dans les pattes d’un chat…
- Je pense que tu as assez bien cerné le personnage ! Ce qui est certain, c’est que s’il a jugé opportun de t’apprendre à manier une arme, c’est qu’il a cessé de te considérer comme une menace potentielle !
- Pardons ?
- Rien… Oublie !

De nos jours, on attaque surtout des forteresses… Il suffit qu’elles tombent pour que la victoire soit acquise ! Le peuple ignore presque tout de ces batailles, il se contente de voir son souverain changer… Pour le meilleur et pour le pire ! Mais au fond, ce genre de conflit ne profite à personne…

"- C'est d'une éducation, d'un travail que ces malheureux ont le plus besoin ! mais les précheurs ne s'y risqueront pas...
Car si les pauvres devenaient riches, ils cesseraient de croire à l'enfer ! Et seule la peur de l'enfer pousse les hommes à implorer la miséricorde de Dieu. C'est elle qui confère au clergé toute sa puissance !

La chose la plus anormale devient une évidence pour peu que telle soit la volonté du roi.

[Giovanni de Médicis] Bon nombre de nos contemporains ne savent pas lire, mais les représentations de la grandeur de Dieu qui ornent leurs cathédrales apaisent leurs craintes, les fresques qui dépeignent la vie des saints alimentent leurs réflexion ! A travers ces images, leur conscience s’éveille à la beauté… parce que le Très-Haut les a dotés d’un cœur capable de la reconnaître ! Moi, mes traites sont sans grâce, car le Seigneur l’a voulu ainsi… Mais il m’a donné de savoir reconnaître et apprécier ce qui est beau… Il a voulu que mon cœur s’emballe et que l’émotion me submerge lorsque le sublime croise mon chemin ! Je pense que cette sensibilité est une manière pour Dieu de nous faire comprendre que le destin de l’homme sur Terre n’est pas seulement de survivre… C’est pourquoi je suis certain qu’il regarde avec bienveillance tout ce qui participe à nous élever !

Quel serviteur resterait fidèle à un maître incapable de la moindre empathie ?

A Rome, les roturiers occupent une place bien moins enviable qu’en Toscane… Là-bas, le pouvoir appartient aux aristocrates et ecclésiastiques ! Le reste de la société ne fait que se plier à son bon vouloir… La place du Vatican est devenue le lieu de rassemblement des mendiants et des laissés pour-compte… Cesare a grandi avec cette image de misère pour seule idée du peuple. Sa vision de la réalité en a forcément été quelque peu affectée !

- Espérer l'uniformité du coeur des hommes est illusoire.