Les dunes, telles des urnes votives brunies sous le soleil,
Baignent leurs pieds dans les tourbillons d’un petit ruisseau.
Au fond de ce ruisseau, nous découvrîmes des lingots de pierre
Sertis dans le sable fin, comme par la Providence déposés.
Est-ce parce que les pierres sont rares dans ces vastes et vierges dunes ?
Ce jour-là, mes amis et moi nous mîmes à jouer avec
Avant de les ramener chez nous en montures de fortune.
Le soir venu, le fouet de Père s’abattit comme foudre et tonnerre :
« Avez-vous dérobé les pierres du cours d’eau ?
Implorez le Ciel et repentez-vous !
Approchez vos oreilles de la terre, entendez le ruisseau !
Évoquez-le et priez pour que sa mélodie revienne. »
– G. Mend-Ooyo, "La mélodie des pierres" (Jentayu 1, "Jeunesse et Identité[s])