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Citations de Gabino Iglesias (90)


On traverse la vie en essayant de faire souffrir ceux qui nous on fait souffrir. En leur absence, on s'en prend à quelqu'un d'autre. C'est dans notre nature. Le renier revient à se renier soi-même, à fermer les eux sur ce qui nous rend humains, cet instinct animal qui nous permet de tenir quand tout brûle autour de nous.
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Les femmes sont des piliers. La seule chose qui varie c’est ce qu’elles soutiennent. Ou qui. Si le pilier s’effondre, il ne reste plus que les débris.
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Le passé est le présent emprisonné dans un écho perpétuel.
Le présent est une agrégation d'évènements passés que la mémoire a mis en forme.
Le futur est l'inconnu qui flotte entre le néant et le possible, entre la mort et les nouveaux départs, entre l'incertitude et l'espoir.
Et nous, nous sommes des fragments de chair insignifiants coincés entre les trois, conscients que chaque phrase que nous commençons est constituée d'une part des mots qu'on a prononcés et qui appartiennent déjà au passé, et d'autre part d'un silence qui appartient encore au futur.
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Vous aurez beau peindre un fusil à pompe en rose, il n’en sera pas moins létal.
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Le problème de l'humanité, c'est que quelles que soient les horreurs qu'on imagine, elle sera toujours capable de faire pire. Nous sommes des êtres vils et abjects qui se vautrent dans la fange qu'ils ont créée, les yeux tournés vers un ciel empoisonné qu'ils ont peuplé de fantômes qui les aident à trouver le sommeil la nuit et qui leur fournissent des excuses pour faire ce qu'ils font.
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Parce que même si Dieu est d'excellent conseil, il y a des situations où il vaut mieux se laisser guider par le diable.
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Le vrai problème de la vengeance, c'est qu'elle requiert toute ta force intérieure.
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Quand tu traverses la frontière, celle-ci conserve une partie de toi.
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Le gang Mara Salvatrucha faisait faire des cauchemars à Satan en personne.
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Je songeai que religion et violence allaient souvent de pair dans leur façon de flirter avec la mort, mais qu'à la fin, c'était systématiquement la mort qui remportait la partie.
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— Je sais pas où t’as vécu, tout ce temps-là, mais figure-toi qu’il y a beaucoup de gens qui peuvent pas blairer ton accent et ta couleur de peau. T’as la chance d’avoir des papiers, c’est déjà ça, mais t’auras beau te les agrafer sur le front, ça fera pas changer d’avis tous les racistes de ce pays, tu vois ce que je veux dire ? Avec cent mille dollars en poche et un costume sur mesure, tu vaudras toujours moins qu’un Blanc avec vingt dollars dans son portefeuille et un jean troué.
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– Oublie tout ce que tu crois savoir sur le trafic d’armes, le coupa Kevin. La drogue, ça rapporte beaucoup, mais c’est dix fois trop dangereux. Les cartels ont toujours besoin de flingues, et en quantité. Nous, on est là pour les leur fournir.

Je manquai m’étrangler. Ces deux "patriotes" faisaient partie intégrante du problème. Si la situation au Mexique était aussi catastrophique, c’était en grande partie à cause des fusillades constantes. Or, les armes impliquées dans ces fusillades provenaient de gens comme Kevin et Stevie.
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– Voilà, Mario. Le prends pas mal, mais il faut avoir des papiers pour acheter des armes aux États-Unis. »

Des papiers… Il avait vu ma couleur de peau, et il était parti du principe que j’étais un immigré clandestin. Je me retins de lui loger une balle dans la tête.

« Je suis citoyen américain, répliquai-je.

– Tant mieux pour toi ! fit Stevie. N’empêche que t’es hispanique… ou latino, je sais pas comment on dit. Vous changez tout le temps de mot, on a du mal à suivre. Non pas que j’en aie quelque chose à foutre, d’ailleurs. Bref, les armuriers avec qui on bosse partiraient du principe que t’es de mèche avec les cartels.
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On était venus pour récupérer un véhicule rempli d’armes, et Brian se voyait proposer un boulot tandis que je me faisais traiter d’immigré clandestin. Une belle illustration du racisme systémique.

C’était tellement absurde que c’en était presque amusant. Et, en même temps, j’avais connu ça toute ma vie : à côté d’un Blanc en costar, mon niveau d’études et mon CV ne valaient rien.

Sauf que là, le Blanc en question était quand même un toxico transpirant aux yeux écarlates qui avait passé la journée à gober des cachetons.
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On n'emporte rien dans la tombe, autant tout claquer quand on est vivant. Et puis, si la mort a décidé de vous prendre, elle vous prendra, que vous vous présentiez à elle à poil ou avec un costume Armani et une Rolex au poignet.
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Quelques semaines après le début de ce cauchemar, une représentante des ressources humaines de mon boulot m'appela. Je ne l'avais jamais rencontrée. Bien qu'elle se dise désolée pour Anita et ses soucis de santé, elle m'informa que la boîte n'avait d'autre choix que de me licencier parce que j'avais épuisé mes congés maladie, mes congés payés et mes congés spéciaux, et que j'avais battu tous les records d'absentéisme. Je raccrochai. Votre fille a un cancer, mais vous n'êtes pas assez productif, alors dégagez.
Merci, le rêve américain.
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"Les décisions importantes sont prises par ceux que ces décisions affectent le moins, mijo, dit Clemencia.
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Lorsque la mort fait son entrée, humanité et fraternité disparaissent pour être aussitôt remplacées par un instinct de survie primaire.
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Il y a dans ce monde des choses qui ne s’expliquent pas, déclara Don Vazquez. Lorsqu’on rencontre ces choses, on a deux options. La première, la plus commune, est de chercher à comprendre à tout prix : on se base sur son expérience, son vécu et on essaie de faire rentrer l’inexplicable dans le moule de ce qu’on sait. Non seulement ça ne fonctionne pas, mais en plus ça n’amène que de la frustration. Ça nous bloque. Reste la seconde option : admettre que certaines choses étranges se produisent et que, parfois, l’impossible est réel. Une fois que l’on a accepté, on peut passer à autre chose. C’est ce qu’ont fait nos ancêtres en inventant les dieux, et ça a très bien marché pour eux.
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La pauvreté est un marteau qui tape sur votre détermination et sur votre bonheur jusqu’à les réduire en poussière
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