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Citations de Gary Jennings (71)


J'ai assisté à de nombreux offices dans vos églises depuis le jour où je me suis converti et j'en suis venu à penser que le christianisme présenterait bien plus d'attraits pour les païens si les prêtres de Votre Excellence décrivaient les délices du Ciel avec autant de pittoresque et d'exaltation qu'ils s'étendent sur les horreurs de l'Enfer.
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L'amour et le temps ne s'achètent pas, on ne peut que les dépenser.

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C'est ainsi que je vis Tenochtitlan pour la première fois ; non pas comme une cité remplie de tours de pierre, de riches boiseries et de peintures éclatantes, mais comme une ville de lumière. Au fur et à mesure qu'on allumait les lanternes, les torches et les chandelles, dans l'embrasure des fenêtres, dans les rues, le long des canaux, sur les terrasses, les corniches des toits des bâtiments..., les petits points de lumière distincts s'agglutinaient puis formaient des rubans de lumière qui, à leur tour, dessinaient les contours de la ville.
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Les Romains, les Huns ou n'importe quelle autre race d'hommes peuvent ravager une terre en long, en large et en travers. Ses diverses parcelles peuvent changer de maître de nombreuses fois. Le sol peut être irrigué de sang, jonché d'ossement, creusé de milliers de tombes, être couvert d'armures vouées à la rouille et à la pourriture... tout cela s'effacera et finira par disparaître en l'espace d'une simple vie humaine. Seule la terre ne change jamais. Un homme ne se doit d'être loyal qu'envers l'immuable terre dont il est issu, plutôt que d'obéir à ses dieux, ses rois ou à ses ancêtres.
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C'est pourquoi, pour moi, toutes les religions se valent, toutes sont également valables ou absurdes, car toutes sont des mythes. Or, nul mythe ne peut prévaloir sur un autre, et ce sont les hommes qui les ont créés.
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Tout devin peut voir les chemins et les jours. Même s’il prédit une chose qui va vraiment se produire, elle est loin dans l’espace et dans le temps et elle ne profitera ni ne nuira jamais au devin lui-même. Le tonalli [âme, destin] de ce garçon est de regarder de près les choses de ce monde, de les voir comme elles sont et de comprendre ce qu'elles signifient. [.] Tu croiras d’abord que c’est un handicap, mon garçon, mais ta courte vue t’aidera à discerner des vérités que ceux qui voient loin dédaignent. […]
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Regarde bien, mon fils, tu verras peut-être souvent cette merveille, mais il n’y aura jamais qu’une seule première fois.
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Les dieux t'ont aidé à connaître l'art des mots. Ils t'ont aidé dans tes voyages pour que tu puisses voir et apprendre beaucoup de choses. Grâce à cela, tu sais mieux que personne ce qu'a été le Monde Unique. Tout cela va disparaître à jamais. Ce monde n'existera plus que dans le souvenir et c'est toi qui auras la charge de conter son histoire. Un jour, quand tout aura disparu, pour toujours, des hommes viendront remuer les cendres et se poseront des questions. Tu possèdes les souvenirs et les mots pour parler de la splendeur du Monde Unique, pour qu'elle ne tombe pas dans l'oubli. Toi, Mixtli, quand tous les monuments se seront écroulés, quand la grande pyramide elle-même se sera effondrée, tu seras encore là. Tu resteras debout.
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Vers la fin de sa première année, quand Cocóton eut percé sa première petite dent en grain de maïs, on la sevra à la manière ancestrale des Mexica. Quand elle pleurait pour réclamer à téter, sa bouche rencontrait de moins en moins souvent le doux sein de Zyanya, mais une feuille amère qui le recouvrait. Aussi, peu à peu, Cocóton s’habitua à prendre à la place des purées légères comme l’atolli et elle finit par abandonner le sein.
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De tout ce que j’ai possédé dans ma vie, seuls mes souvenirs me restent. En fait, je pense que c’est la seule vraie richesse qu’un être humain peut espérer conserver pour toujours.
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Mais le vent d'obsidienne parvenait à nous transpercer tout de même et sur les hautes cimes, il rabattait sur nous des flocons de neige, pareils à des éclats d'étain. Nous étions alors heureux d'être entourés de pins. Nous prenions la résine et la faisions chauffer jusqu'à ce que les essences irritantes se soient volatilisées et qu'elle se soit transformée en oxitl noir et pâteux, cette substance qui protège du froid et de l'humidité. Nous nous enduisions le corps de ce produit avant de nous emmitoufler à nouveau.
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Au nord où je suis allé par la suite se trouve une grande péninsule qui s'avance dans l'océan et où vos explorateurs ont abordé pour la première fois. On aurait pu penser qu'après avoir jeté un coup d'oeil sur ces terres désolées, ils seraient retournés chez eux pour ne jamais plus revenir. Au lieu de cela, ils ont donné à ce pays un nom encore plus absurde que "corne de vache" pour Cuauhnahuac ou tortilla pour Texcala. Lorsque les premiers espagnols débarquèrent, ils demandèrent aux habitants comment s'appelait cet endroit et ceux-ci, répondirent tout naturellement : yectetan ce qui veut dire : je ne comprends pas ce que vous dites. Ces navigateurs en firent Yucatan ...
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L’amour et le temps ne s’achètent pas, on ne peut que les dépenser.
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Les Zyù de la côte sont bien moins hospitaliers. Ils risquent de vous accueillir chaleureusement, trop chaleureusement, même. Ils aiment à faire rôtir et à manger les passants, ça les change un peu du poisson.
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Les hommes qui, eux, ne mâchent pas de tzictli ont trouvé quelque chose qui est tout aussi stupide. A un certain moment, dans le passé, ils se sont mis à porter des plaques avec leur nom. Ils avaient sur la poitrine un pendentif de la matière qu’il pouvait se payer, depuis le coquillage jusqu’à l’or avec les symboles de leur nom gravés dessus. Cela ne servait à rien, sans doute, mais en ce temps-là, ce n’était rien d’autre qu’une incitation à la politesse. Ainsi, un inconnu s’adressant à un autre inconnu pouvait l’appeler par son nom. Au fil des ans, ce simple pendentif s’est considérablement alourdi. On y a ajouté le symbole de la profession : des plumes, par exemple ; l’indication du rang, dans la noblesse, comme dans la bourgeoisie : des plaques supplémentaires portant le nom des parents, des grands-parents et même d’aïeux plus lointains ; plus des colifichets d’or, d’argent ou de pierres précieuses pour montrer sa richesse : plus une multitude de rubans de couleur indiquant si on est marié, célibataire, veuf et le nombre des enfants ; plus le témoignage des prouesses militaires : par exemple, des disques avec les noms des communautés qu’on a vaincues. Il peut même y avoir encore davantage de ces babioles qui leur pendent du cou jusqu’aux genoux. Voilà pourquoi, aujourd’hui, les Olmeca sont tout courbés et presque entièrement dissimulés sous cet amas de métaux précieux, de bijoux, de plumes, de rubans, de coquillages et de coraux. Inutile de leur poser des questions. Ils portent sur eux tous les renseignements que l’on voudrait avoir à leur sujet.
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Une des caractéristiques les plus pénibles du chagrin, c’est qu’il fait resurgir en foule des images des temps heureux que l’on compare alors avec la misère présente.
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Les dieux ont créé quatre fois le Monde Unique et ils l'ont peuplé quatre fois. Quatre fois, ils ont trouvé que cette création était un échec et ils ont tout effacé pour recommencer. Par conséquent, nous qui vivons en ce moment, nous sommes la cinquième expérience des dieux et, selon les prêtres, notre existence est tout aussi précaire que celle de nos malheureux prédécesseurs, car les dieux peuvent encore une fois décider de mettre fin à notre monde - la prochaine fois, ils procéderont par des tremblements de terre dévastateurs.
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Certains pourraient trouver inconvenant que nous dressions des tabernacles chrétiens sur les ruines des temples païens encore ruisselants de sang des sacrifices. Mais en réalité, nous ne faisons que suivre l'exemple des premiers Chrétiens qui ont placé leurs autels là où les Romains, les Grecs et les Saxons avaient adoré Jupiter, Pan ou Eostras, afin que ces démons soient chassés par la présence du Christ et que ces lieux voués à l'abomination et à l'idolâtrie se transforment en lieux saints où le peuple se laissera plus facilement persuader par les ministres du Vrai Dieu à tourner son adoration vers Lui.
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[...] "Des livres ... brûlés..." C'était difficile d'admettre qu'un Uey tlatoani ai pu avoir le cœur de brûler des choses aussi irremplaçables, aussi précieuses et aussi intouchables que des livres.
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Lorsque les premiers Espagnols débarquèrent, ils demandèrent aux habitants comment s’appelait cet endroit et ceux-ci, qui n’avaient jamais entendu parler leur langue, répondirent, tout naturellement : « Yectetán » ce qui veut dire : « Je ne comprends pas ce que vous dites. » Ces navigateurs en firent Yucatán et je pense que la péninsule gardera ce nom à jamais.
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