Citations de Gaston Rébuffat (46)
J'aime à grimper jusqu'à ce point où on touche le ciel.
Les jambes solides - en fait créées, données, faites pour marcher, fonctionnaient allègrement. À cette époque, marcher était naturel, nécessaire, normal ; les hommes n'étaient pas encore devenus des culs-de-jatte à force de voiture.
Ce Massif des Ecrins appelé aussi, non sans raison, Massif du Haut-Dauphiné, est extraordinairement riche: de sa pauvreté, de sa nudité, de sa rudesse, de sa sauvagerie. La vraie richesse c'est de donner le bonheur, de procurer l'émerveillement. il aide à naître, à grandir, à aimer, à comprendre. Il dit que certaines choses, magnifiques, merveilleuses, toutes simples, sans détour, existent.
Comme aux premiers jours.
Le guide ne grimpe pas pour lui : il ouvre les portes de ses montagnes comme le jardinier les grilles de son parc.
De nos jours, peu de chose subsiste ; la nuit n' existe plus, ni le froid, ni le vent, ni les étoiles. Tout est neutralisé. Où est le rythme de la vie ? Tout va si vite et fait tellement de bruit. L'homme pressé ignore l'herbe des chemins, sa couleur, son odeur,ses reflets quand le vent la caresse.
« Quiconque n’a point pratiqué les les montagnes du premier ordre se formera difficilement une juste idée de ce qui dédommage des fatigues que l’on y éprouve et des dangers que l’on y court. On se figurera encore moins que ces fatigues mêmes ne sont pas sans plaisir et que ces dangers ont des charmes ; et il ne pourra s’expliquer l’attrait qui y ramène sans cesse celui qui les connaît, s’il ne se rappelle que l’homme par sa nature aime à vaincre les obstacles ; que son caractère le porte à chercher des périls, et surtout des aventures … »P.255
L'originalité du massif des Ecrins vient de ses coins et recoins , de ses nœuds d'arêtes et cela est dû à ses multiples chaînes, à ses vallées nombreuses et profondes. Pour en découvrir les merveilleuses richesses, premières, natives, sauvages, il faut en faire le tour et, tout autant, rayonner dans chaque vallée.
Qu'ils sont simples et sans éclat, les moments qui fondent le bonheur et l'amitié ! Ils sont si naturels qu'ils ne paraissent pas évidents.
La corde est là, belle, et pourtant inutile. Mais je ne saurais grimper sans elle, sans amitié ; cette corde réchauffe le cœur.
Sans même consulter le ciel et le froid, il ajoute : "Si vous allez à l'Eigerwand, le temps va se gâter. C'est une tradition"
"Là où il y a une volonté, là il y a un chemin"...
Ainsi, des rêves, naissent les grandes joies de notre vie.
Mais, des rêves, il en faut toujours. Je les préfère aux souvenirs.
Ainsi, des rêves, naissent les grandes joies de notre vie.
Mais des rêves, il en faut toujours. Je les préfère aux souvenirs.
Non, ne rien refuser des mille et une joies qu'à chaque instant la montagne nous propose. Ne rien écarter, ne rien limiter. Avoir soif, avoir faim, pouvoir aller très vite, savoir aussi aller lentement ou encore contempler. Vivre !
De nos jours, peu de chose subsiste ; la nuit n'existe plus, ni le froid, ni le vent, ni les étoiles. Tout est neutralisé. Où est le rythme de la vie ? Tout va si vite et fait tellement de bruit ! L'homme pressé ignore l'herbe des chemins, sa couleur, son odeur, ses reflets quand le vent la caresse.
La face nord du Cervin, un escape game avant l'heure pour Rébuffat:
"Nous faisons un travail obscur et patient. Mais nous sommes pris par un étrange charme, un peu fou, par le vertige d'être noyés dans une masse de pierres gelées. Le jeu est d'entrer librement dans la prison qu'est la paroi nord du Cervin. Puis de s'en échapper. Et l'intérêt est d'y trouver le plus sûr chemin."
« (…) être capable, quoi qu’il arrive, de faire le point, sans crainte ni exaltation ; bien garder à tous moments « la tête sur les épaules » ; ne pas confondre ces deux notions si différentes (…) : le danger et la difficulté ; autant la première est facile, bête et morbide, autant la seconde est saine et virile ; » P.264
La beauté du massif du Mont-Blanc, beauté connue donc moins mystérieuses que celle des massifs lointains, mais au fond nettement supérieure à tout ce qui existe au monde, tentera toujours les futurs grands grimpeurs.
les montagnes ne vivent que de l'amour des hommes, le futur alpiniste l'a deviné ; pour bien des raisons elles sont belles, mais aussi par la ferveur d'un jeune garçon. La technique doit servir un enthousiasme, sinon elle réduit le monde de l'altitude aux proportions d'un gymnase.
La nuit descend sur la montagne. Le cor des Alpes a tu son bucolique refrain. L'allumeur de réverbères fait sa tournée dans le ciel.