Gaëtan Dorémus

"Drôle d'endroit pour une rencontre" n'est pas seulement un bon film au décor "décalé" (une aire d'autoroute, la nuit, en hiver) c'est aussi le titre qui peut convenir à "Rhino des villes" de Gaëtan Dorémus.

En effet une ville (en l'occurrence Strasbourg) est un drôle d'endroit pour rencontrer des rhinocéros... que l'on peut voir, apercevoir, discerner dans les oeuvres sympathiques, éphémères ou pérennes, du plasticien à l'oeil ironique Gaëtan Dorémus.



Bien sûr, comme l'a si bien démontré Eugène Ionesco, nombreux sont ceux qui ne verront pas cette métamorphose de la ville en repaire pour rhinos imaginatifs, espiègles, se faufilant partout où on ne les attend pas.

"Dans le rhino tout est beau" comme le démontre Gaëtan Dorémus dans ses oeuvres pleines de facéties, d'humour et de tendresse. Mais tous n'apprécient pas "Rhino des villes" car, comme l'explique le dessinateur dans sa préface, "Je ne remercie pas les pubeux, pas les bagnoleux. (...) Je ne remercie pas du tout les gens qui oeuvrent pour une rue belle, c'est-à-dire morte, qui sent les géraniums et la naphtaline, bonne pour la carte postale."

Comment se faire des amis ?

En ayant la même allure ? En ayant la même posture ? Tout simplement en étant soi-même.



Petit album jeunesse sur l'amitié de Gaëtan Dorémus, ma foi, plutôt sympathique même si l'originalité repose plus sur les graphismes que sur le texte minimaliste et le message passé. L'image est centrale et ça tombe bien car les illustrations peps de l'auteur sont réussies.

"Minute papillon !" de Gaëtan Dorémus a été une lecture joyeuse et captivante pour mes enfants, âgés de 5 et 6 ans, et pour moi-même. Dans ce livre charmant, nous avons suivi avec enthousiasme les péripéties d'un éléphant bleu déterminé à retrouver son ami, un papillon jaune.



Les illustrations vives et expressives de Dorémus ont immédiatement attiré notre attention, chaque page étant une explosion de couleur et de créativité. Les enfants ont adoré explorer les détails cachés dans les illustrations et suivre le voyage de l'éléphant avec fascination.



L'histoire, avec son humour subtil et son message d'amitié, a capturé l'imagination de mes enfants et les a tenus en haleine jusqu'à la dernière page. Ils ont ri des péripéties de l'éléphant et se sont identifiés à son désir ardent de retrouver son précieux ami.



"Minute papillon !" est bien plus qu'une simple histoire ; c'est une célébration de l'amitié et de la persévérance. Les enfants ont été inspirés par la détermination de l'éléphant et ont été encouragés à voir les choses sous un angle différent, ce qui a suscité des discussions enrichissantes.



Ce livre est devenu un favori instantané chez nous, et nous le recommandons vivement à toutes les familles à la recherche d'une aventure joyeuse et colorée à partager ensemble. Une lecture qui laisse un sourire sur les visages et des souvenirs chaleureux dans nos cœurs.

Merci à Seuil Jeunesse et à Babelio pour cet ouvrage reçu dans le cadre de la masse critique. J'y croyais pas. C'est vraiment top cette initiative.

Ce sympathique livre jeunesse est entraînant par son titre et ses personnages plutôt marrants. Le trait est étonnant pour moi qui ne connaissait pas cet artiste.

Une lecture drôle et plaisante pour un enfant.

Pour un adulte, on y lit de l'angoisse existentielle. Du questionnement sur soi, sur notre civilisation. Il est question de mélancolie, de désir de changements.

En général, l'histoire se termine quand le changement est décidé. Ici les conséquences du changement sont montrées. Avec l'euphorie du début...qui s'émousse vite et laisse la place à d'autres sentiments.

Malgré les dessins de drôles d'animaux, on ne peut s'empêcher d'y lire une allégorie de quadras en milieu de carrière professionnelle pensant à arrêter leurs boulots dans des bureaux pour un travail plus "réel " en plein air. Joie, désillusions et persévérance au programme donc.

Ce n'est que mon avis du reste.

Le recours à deux couleurs signifiantes – une chaude (le rouge) et une froide (le bleu) – initiera les plus jeunes aux nuances chromatiques.
Lien : https://www.lemonde.fr/intim..

Après avoir été chauffeuse de bus scolaire, Eva est routière, elle transporte des matières dangereuses. Son grand frère, Evo, est parti sur les routes et il joue de la musique. Mireille, elle, travaille dans un bureau et s’ennuie, elle se lie avec d’autres collègues, Kaï, mis à la porte par sa femme, Mich qui n’en peut plus des embouteillages pour aller au travail mais aussi Zia et Marty. Enfin, Akio, lui, vit du commerce et il passe sa vie dans sa voiture.

Aussi, quand Aki le gorille rencontre Eva et Evo, les fourmiliers puis Mireille, la truie, ils forment une famille et composent une fanfare jusqu’à leur rencontre en ville avec Kati, une chatte chanteuse.



Gaëtan Dorémus est un illustrateur et un auteur pour la jeunesse. Il est diplômé de l’atelier d’illustration de l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg en 1999 où il est également enseignant depuis 2003. Il commence à travailler pour la presse pour la jeunesse notamment pour Astrapi mais aussi dans la presse générale pour Le Monde, Politis ou Libération.



Il travaille à Die dans la Drôme dans un atelier qu'il partage avec un autre auteur illustrateur, Benjamin Chaud.



Il a obtenu le prix des Incorruptibles en 2007 pour Jocelyne vache à lait sur un texte de Richard Marnier, le prix Enfantaisie en 2008 pour Une histoire à toutes les sauces sur un texte de Gilles Barraqué. Il a été lauréat de la catégorie Books & Seeds du prix BolognaRagazzi en 2015 - la Foire du livre de jeunesse de Bologne (Italie) - pour Frigo vide. Il a aussi obtenu le prix Bernard Versele en 2019 pour Minute papillon ! puis le prix Pitchou en 2020 pour Quatre pattes.



Il a publié 75 titres chez de nombreux éditeurs notamment Albin Michel jeunesse, Autrement jeunesse, Bayard, Nathan, Rouergue ou Seuil jeunesse mais aussi récemment chez Le port a jauni, La Partie ou Cambourakis.



Gaëtan Dorémus livre une fable animalière sur l’absurdité de la vie rythmée par les transports et le labeur sans fin et sans sens, les héros aspirent à une autre vie centrée sur l’amitié et la création musicale. Il s’agit d’une fable, le message est peut-être appuyé et malgré la vivacité des illustrations pleines d’humour, le récit nous a semblé laborieux.

✨Dans ce livre, tu vas partir en voyage dans un monde qui ressemble au nôtre, mais en pire. Une ville surchauffée, surpeuplée, où la vie est monotone et absurde. Quatre personnages vont se lier d'amitié et se mettre à la musique, créant une fanfare qui va changer leur destin.



✨Alors, cela va être un avis mitigé pour ma part. Un début quelque peu prometteur qui réunissait pas mal de choses que j'aime : l'histoire proposée, le traitement des personnages, les valeurs qui en ressortent, des illustrations de toute beauté qui permettent deux formes de lecture à ce récit et la place qu'a la musique dans l'histoire. Mais à un moment donné, mon intérêt a déchanté et j'ai trouvé que l'histoire partait un peu dans tous les sens, et son final ne m'a pas du tout convaincu. « Après, me diras-tu », que je le regarde avec mes yeux d'adulte, je pense qu'au vu de la plume et des idées qui en ressortent, je ne suis vraiment pas sûr qu'un enfant de 9 ans ait la maturité pour comprendre toutes les subtilités de cette histoire. Mais bien évidemment, cela reste mon avis propre.

Enfin, Je remercie la maison d'édition « @Seuil jeunesse » et @Babelio de m'avoir permis de lire ce livre.



✨ Donc, si tu aimes les ouvrages du genre roman graphique, qui mêle humour, aventure et musique, ce récit est fait pour toi.

17 variations impliquant un ours, un loup, et un renard, qui au cours de leurs pérégrinations vont se défier, se jalouser, se faire la guerre autour d'un merveilleux rayon de miel, jusqu'à ce qu'enfin une idée géniale ne finalise l'ouvrage.

En véritable fabuliste, Richard Marnier nous convie à réfléchir, souvent avec un humour assez grinçant, sur nos travers et nos défauts face au désir de posséder, à la nature du partage.

Les belles illustrations en noir et doré de Gëtan Dorémus, permettent de nous poser avec les enfants (maîtrisant déjà le second degré) sur chaque tableau et ainsi de pouvoir "digérer" la morale et intégrer un joli vocabulaire varié.

Eva conduisait un gros camion et elle a retrouvé son frère Evo.

Mireille dormait dans son bureau.

Aki passait sa vie dans sa voiture à cause des embouteillages.

Tous en ont eu assez de cette vie et vont se perdre dans un désert au milieu de nulle part. Ils vont se rencontrer gràce à leurs instruments de musique. Cela a un petit côté "Musiciens de Brême", c'est sympathique mais cela se gâte.

Il ne se passe plus rien. On s'ennuie. Ils s'ennuient, veulent s'extirper de ce désert.

La fin se veut écologique mais je doute que les enfants auxquels s'adresse ce livre, soient très sensibles à cette fin escamotée.

Par ailleurs les images très belles ne sont pas suffisamment explicites. Dommage ! Le texte très aéré et égayé par les illustrations avait tout pour ne pas rebuter les jeunes lecteurs.

Gaëtan Dorémus nous emmène dans cet album (qui n’ a rien à envier à un documentaire sur les champignons) pour une balade dans les sous-bois à la découverte des champignons et de la faune qui y habite, en compagnie d’un drôle de personnage qui a quelque chose à nous dire.



Il s’agit là d’un album très coloré, rempli de bruits ( ça fait zbing, zbang, zboum,…) et de personnages plus variés et « étranges » les uns que les autres… Des alliens sur une planète inconnue ? Non ce sont les petites bêtes des sous bois.



C’est drôle, éducatif… un peu, ludique surement.



L’univers de Gaëtan Dorémus, tout en douceur et drôlerie dans lequel on retrouve au fil de ses albums des personnages comme Rosie la petite araignée.

Bon, je suis embêtée : je n'ai pas aimé ce livre, et j'en suis désolée.

J'aime Dorémus d'habitude, mais là... Les illustrations sont chouettes, rien à redire. Mais pour un récit qui mêle texte et images, je m'attendais à plus de complémentarité entre les deux. Ici nous sommes bien trop souvent dans de l'illustration simple de ce qui est écrit, sans apport supplémentaire. Pourtant le découpage des images est dynamique, et elles auraient pu prendre le relais du texte dans un certain nombre de situations. Je trouve dommage cette sous exploitation.

Côté histoire, pardon, mais je me suis ennuyée, ça manquait de rythme. Je me suis même demandée si j'irai au bout ! Je l'ai trouvé aussi complexe pour la cible plutôt jeune. Une histoire un peu trop moralisatrice aussi, voire même à l'ambiance plombante.

Oui, je n'ai pas aimé. Mais tentez votre chance, mon ressenti de lectrice n'est heureusement pas universel.

" Ami-Amis" de Gaëtan Dorémus.

À ne pas confondre avec le "Ami-Ami" de Rascal et Girel ou le "Ami! Ami?" de Chris Raschka. Ce sont des albums qui tenteront tous de revenir sur l'art et la manière de se faire des amis quand on est enfants (et force est de reconnaitre qu'il n'y a pas de recettes toutes faites).

Sur l'angle commun, tous ces albums nous inviteront, parfois nous pousserons à essayer, on ne perdra pas à tenter sa chance, nous fera t-on comprendre, sinon à conforter une nature amicale personnelle (qui pourra gagner de la sorte à être connu).



Ça ne sera pas facile. Être rejeté est difficile.

C'est l'apprentissage des émotions et des sentiments.



Notre album de Dorémus.

Un tout petit hérisson se lancera sur le chemin de l'amitié et cela ne se ramassera pas comme un caillou parmi d'autres cailloux. Les amitiés sont là, à portée de pattes et il faudra pour notre hérisson se distinguer et convaincre en quelques minutes, comme dans un "speed dating" amical, sinon passer à la suivante.

L'épreuve est mignonne et devrait toucher, amuser.

Ami ami avec des porc-épics?

Cela parait naturellement simple.

Ami ami avec les autres animaux?

Pauvre hérisson. Une déconvenue à la première tentative.

Que faire?



La suite des tentatives permettra de conclure un peu sur ce qui marche et aussi sur ce qu'il est honorable de demander en amitiés (on vous choisit mais vous aussi, vous choisissez, vous pouvez aussi tout aussi bien défaire ce que vous avez conclu).

Notre hérisson tentera d'en tirer des leçons.

Si cela coince, il faudra peut-être se formater un peu alors, changer, tenter de plaire?



Les illustrations de Dorémus seront colorés et irrésistibles, hérisson va changer de look, d'attitude mais chaque animal (personne) est différente.

Hérisson aussi est unique mais il ne le sait pas encore

Il nous fera sourire mais là, c'est encore une autre leçon: ressembler aux autres piur qu'ils nous aiment, est-ce la solution?

Il faudra se comprendre, ça c'est certain.

Et faire preuve d'empathie, ça c'est sûr.

La fin est tendre.

Voici mon retour de lecture sur le roman jeunesse En fanfare ! de Gaëtan Dorémus.

Dans un monde qui ressemble au nôtre - en un peu pire quand même - dans l'enfer d'une ville surchauffée et surpeuplée, quatre personnages, malmenés par une existence laborieuse et absurde, vont se mettre à la musique pour rompre avec la monotonie des jours.

Aki, Eva et Evo, Mireille : quatre personnages qui opèrent une échappée belle dans le désert, quatre destins qui se croisent et ne se quittent plus.

En fanfare ! est un roman jeunesse pour tous, dès 9 ans.

C'est un ouvrage original, mélange de roman et de roman graphique. Il y a des pages écrites mais aussi de nombreuses illustrations, magnifiques. Ainsi que des passages qui sont presque comme des planches de bandes dessinées.

Je trouve que c'est un roman parfait pour les enfants, aussi bien les grands lecteurs que ceux qui n'en sont pas.

Il y a énormément d'humour, c'est un roman très dynamique grâce aux illustrations qui font qu'on ne s'ennuie pas une seconde.

Les textes sont bien écrits, avec une histoire qui se tient parfaitement.

Le monde crée ici est composé de différents animaux et il ressemble un peu au notre, mais en pire.. heureusement ;)

Aki, Eva et Evo (frères et sœurs) ainsi que Mireille sont quatre personnages qui vont apprendre la solitude. Ils vivent dans un monde où tout va vite, où il y a de plus en plus de trafic routier et où tout est bouleversé.

Il y a tellement de trafic que certains roulent uniquement la nuit, d'autres le jour.

Trop de voitures, trop de bruit, trop de monde.. Une ville qui grossit, grossit.. à en exploser..

Nos quatre personnages vont se retrouver chacun à leur tour bloqué dans le désert, seul.

Chacun d'eux aime la musique, c'est d'ailleurs celle ci qui va les réunir et ensemble ils vont créer une fanfare..

Ce sera le début d'aventures captivantes..

J'ai beaucoup aimé le monde crée par l'auteur. Il y a énormément d'humour, et les personnages sont sympathiques. Mireille est muette, et elle changera d'ailleurs de nom en cours de roman :)

C'est une belle ode à la musique, à l'amitié et à l'art en général.

En fanfare ! est une satire réussie de notre monde actuel, et je le recommande sans aucune hésitation.

Je trouve que c'est une très bonne idée de cadeau :)

Ma note : un énorme cinq étoiles bien mérité.

C'est l'histoire d'un ours qui cherche un nouvel endroit où vivre, sur une terre de plus en plus inhospitalière pour son espèce...



Même si le propos est important, même si les illustrations sont douces, délicates et attractives... Je l'ai trouvé un peu fade dans l'ensemble... J'ai largement préféré "Quatre pattes" du même auteur (Gaëtan Dorémus).

C'est un album au sujet sensible qui nous demandera de nous mettre à la place de l'enfant (chose que nous pouvions être amené à déja faire pour s'assurer que le livre que nous tenons entre nos mains est bien adapté ou va correspondre à ses goûts personnels).

L'album signé Gaëtan Doremus parlera d'angoisses et de charge mentale à hauteur d'enfant, d'excès d'imagination (dans le pire sens du terme).



Il ne s'agira pas d'école ni de pression exercée par les parents, il s'agira de la pression que peu exercer le monde qui l'entoure si l'on n'y prend pas garde.

L'éléphanteau n'arrivera pas à se poser, à se rendre compte que le bruit c'est aussi la vie (puisque souvent il s'accompagnera d'une forme de violence à son échelle).



Vivons nous dans un contexte serein, calme, pour faire grandir des enfants ?

On le sait, les élever dans une ambiance pleine de chahuts et d'agressions sonores peuvent générer du stress.

C'est le cas de notre pauvre éléphant dont les grandes oreilles recueilleront bien trop d'information à fort niveau.

Trop de bruits (et peut-être peu d'explications pour rassurer). L'éléphanteau sera d'un tempérament à avoir peur sans raison, on le comprend un peu.

Il a des oreilles bien larges et pourtant :

"...Mes oreilles sont trop grandes pour tout ce tintouin...".

Le petit éléphanteau reconnaitra soit qu'il est trop petit pour cette agression ambiante ou bien qu'il y a anormalement trop de nuisances tout court.



Le style graphique de Dorémus restera doux, atténuera l'agression à l'image mais les jeunes lecteurs sauront la reconnaitre, l'agitation, intense, explosant dans l'air, cassant les choses, claquant d'un grand boum, un brouhaha de tous ordres : Peut-être aussi, sont-ce les manifestations d'un monde qui ne verra plus différence avec une existence moins sonore ?

C'est la ville, c'est la vie en collectivité, pas vrai ?



Nous aurons quelques exemples avec notre éléphanteau, qui peut-être avec ses énormes oreilles percevra ses stimuli avec plus de sensibilité : les bruits venant du plafond dans un appartement, les bruits du dehors, une portière de voiture qui claque avec violence.

Nous nous rendrons compte qu'à force, notre petit héros peinera à faire la différence entre les bruits forts et ceux qui réellement aliènent.

Nous voyons par exemple le personnage attentif au pas du vieux voisin du dessus avec sa canne et l'imagination de l'éléphanteau ne rendra pas l'origine très rassurante.

Pauvre petit. La fin nous dira bien qu'il faudra renouer avec les bruits autrement. Parce qu'il y a des bruits bien agréables aussi.



Les bruits s'accompagneront de flashs, les phares d'une voiture, les images chocs de la télévision, le tonnerre en période d'orage, le vent qui souffle fort.

Bref, il faudra peut-être se poser des questions et éloigner quelques agitations toxiques.

Beaucoup de choses se confondront et n'auront pas grand rapport, tellement l'éléphanteau ne se sentira pas en sécurité avec des situations auxquelles il ne pourra selon lui échapper ou s'expliquer (par exemple, l'image du SDF et de son caddie maison avec ses cartons et ses sachets. C'est ailleurs, c'est dehors et pourtant, le bruit d'un sachet plastique l'emmènera ici au lieu de rester là.).

Il y aura sans doute quelque chose à faire avant que cela n'explose en crise de larmes probablement.



Heureusement, cela se calme. Comme un calme après la tempête et la fin est bien agréable.



C'est un album spécial qui fera réfléchir ou permettra de rester vigilant sur le bien-être de nos petits lecteurs.

Il pourra libérer un peu de parole : "Qu'est ce qui te fait peur, à toi, petits lecteurs, à tort ou à raison ?"

Un album plein d'humour, signé pour le texte et l'image Gaëtan Dorémus, qui tournera autour des oreilles, leur forme, leur fonction, les expressions autour de l'écoute, l'ouïe ou les oreilles.

Nous suivrons un cochon vert et un chien orange qui imagineront changer d'oreilles.



C'est un album plein de fantaisie et d'imaginaire qui inviteront les jeunes lecteurs à rire sur différentes situations auditives décalées:

Des oreilles cactus, pour ne pas se faire tirer les oreilles, de grandes oreilles pour se cacher ou s'envoler, des oreilles "ampoules" pour rouler à vélo la nuit, des lunettes carrées comme des lunettes, avec du poil dedans comme celles des papis.

Des oreilles " pour se distinguer", "pour surprendre", "capter", qui proposeront du vocabulaire aux jeunes lecteurs.

"Les oreilles" proposera toutes sortes de situations enfantines et quotidiennes dans lesquels se retrouveront les enfants derrière l'humour omniprésent.

Amusant.

Les personnages sous forme d’animaux, le dessin pas évident à apprécier, la longueur du texte, les situations subtiles, tout rend l’album exigeant et passionnant à la fois.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...

Une histoire qui fleure bon l'humus et les sous-bois, idéale pour découvrir les différentes formes, couleurs, textures des champignons, en bonne compagnie (il s'agit ici d'une joyeuse et pas très sérieuse palette de mycologues). Un album ludique, à mi-chemin entre fiction et documentaire, signé Gaëtan Dorémus.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...

Ici un village de pêche. Une conserverie sent fort le poisson et une zone avec des bâches toits pour accueillir les naufragés.

Une nuit, une femme échoue, sur son vêtement est inscrit Zarra. Ce sera son prénom. Elle ne se souvient plus ni des mots ni de son identité. C’est confus ça tourbillonne, le langage s’inverse bouche.

Elle vit dans la zone.

La petite fille qui l’a découverte et nommée Zarra est devenue son amie. Elle s’appelle Wendy. Elles se comprennent mêmes mots mêlés.

Un jour de grande lassitude, elle se rend au commissariat. Le commissaire ressemble à un koala et envoie des sourires doux.

Il conseille de ne pas chercher d’où vient Zarra pour ne pas devoir repartir on ne sait où elle ne connaît plus personne.

Et puis des vols de tablettes, les uns accusent les autres. Face à face zone, les échoués face habitants. Le ressentiment se fait grand face aux étrangers.

Zarra se découvre habile et dessine. Elle tente de vendre ses dessins mais personne ne les veut. Les habitants traitent de voleurs les échoués. Zarra n’est pas vraiment Zarra et n’a pas de papiers, elle doit rester mais ne sait pas comment vivre. Wendy trouve la solution. Elle vendra ses dessins.

Puis le choix arrive, Zarra doit décider si elle veut garder sa nouvelle identité ou l’ancienne. Elle s' efface et reste Zarra puis elle embrasse le commissaire qui lui propose une exposition dans son commissariat.

Un éloge aux fins qui finissent bien (petit clin d' œil au petit essai de Coline Pierré). C’est une belle histoire enrobée qui finit bien. Les belles histoires restent parfois des belles histoires mais pourquoi pas. C’est un album à mon sens quand même relativement utopiste sur le sujet.

Les dessins sont chouettes. L’écriture également. Un album permettant d’évoquer la migration de façon romanesque (peut être trop).

Merci aux Editions Gallimard Jeunesse (La Partie) et à Babelio pour l’envoi de ce magnifique album.

Une femme échoue avec son canoë sur une plage ou plutôt sur un rocher. Proche de cet endroit, Wendi, une fillette, joue sur sa tablette et voyant cette nouvelle arrivante accourt à sa rencontre. Elle l’emmène dans son village dont la principale ressource est une conserverie dirigée par ses parents. La dame a oublié comment elle s’appelle alors Wendi la prénommera Zarra. Malgré l’odeur pestilentielle, Zarra travaille à la conserverie et découpe la poiscaille. Elle devient amie avec Wendi. Le village est scindé en deux. D’une part, la « zone » où vivent les échoués dans des cabanes constitués de squelettes de poissons et de bâches et d’autre part, le village avec ses maisons. Tout ce petit monde bien que différent cohabite dans une bonne entente mais un vol de tablettes va amener une tension et certains soupçonnent Zarra de ces vols…

Tous les personnages de cet album sont représentés par des animaux. Le dessin, assez simple et dépouillé en apparence, nous présente des personnages très expressifs et à bien y regarder plein de petits détails qui nous échappent à la première lecture. Les tons pastel complètent très bien la douceur du texte et on savoure cette poésie. Cependant, sous cette pseudo légèreté, les thèmes abordés sont plutôt sérieux ainsi on y traite de l’immigration, de l’emploi en tant que sans-papiers, de la « zone », du logement, de l’amitié, de la solidarité, de l’identité, de l’amour,…. Beaucoup d’humour jalonne cet album notamment avec les erreurs de langage de Zarra qui a reçu un trop gros coup sur la cafetière (les bagnoles sont des godasses, les parasols des arrosoirs,…) et la fin est aussi un joli clin d’œil amusant. Les personnages sont attachants : Wendi par sa gaieté, son naturel et son enthousiasme, Zarra par ses doutes, son amnésie, ses dessins,… et mon préféré reste le commissaire Koala chez qui on retrouve de la douceur, de l’empathie, de la générosité…On comprend pourquoi Zarra le serre très fort dans ses bras.

Bref, un tout tout bel album jeunesse regorgeant d’intelligence, de délicatesse et de belles valeurs… Un remède contre la morosité et un beau message d’espoir. Belle lecture !