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3.87/5 (sur 23 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : La Rochelle , le 07/11/1619
Mort(e) à : Paris , le 06/11/1692
Biographie :

Gédéon Tallemant des Réaux est un écrivain et poète français connu pour ses "Historiettes", un recueil de courtes biographies de ses contemporains.

Il était issu d’une riche famille de banquiers huguenote de La Rochelle. Monté très jeune à Paris, il est envoyé à l’âge d’environ dix-huit ans en Italie avec son frère François, abbé Tallemant. À son retour à Paris, son père lui obtient la charge de conseiller au parlement à l’obtention de ses diplômes en droit civil et canon. Détestant sa profession, il décide de chercher une autre forme de revenu en épousant sa cousine Élisabeth de Rambouillet.
N’ayant aucune admiration pour le roi Louis XIII, la marquise Catherine de Rambouillet fit profiter la curiosité de Tallemant de ses histoires qui étaient d’une réelle valeur historique sur les règnes d’Henri IV et de Louis XIII.
Dans ses "Historiettes", il dresse des portraits d’écrivains tels que Voiture, Guez de Balzac, Chapelain - Boisrobert, Conrart, Des Barreaux, Gombauld, Scarron, Malherbe, La Fontaine, Pascal, Marie de Gournay, Marie-Catherine de Villedieu, l’abbé d’Aubignac, Pierre Corneille, Gilles de Ruellan, Georges de Scudéry, Madeleine de Scudéry, Madeleine de Sablé, Marie de Sévigné ou Racan. Il parle aussi de personnalités politiques comme Richelieu, de célébrités comme l’acteur Mondory et des courtisanes à scandale comme Marion Delorme, Ninon de Lenclos ou Angélique Paulet.
Les Historiettes sont d’une valeur inestimable pour l’histoire littéraire du XVIIe siècle. Publiée semi-clandestinement, cette œuvre demeurée en manuscrit jusqu’à sa publication en 1834-6 suscita, au mieux, l’incrédulité et, au pire, l’indignation
Lié à Conrart, Tallemant des Réaux était également poète et, même si sa renommée actuelle émane de ses Historiettes, il a contribué, en tant que tel, à la Guirlande de Julie. Son œuvre est restée à l’état de manuscrit jusqu’à sa publication en 1834.
La fin de sa vie personnelle a été marquée par les déchirements liés à la répression grandissante des Huguenots qui devait se terminer par la proclamation de l’édit de Fontainebleau. En 1660, sa femme se convertit au catholicisme avant de se retirer dans un couvent. Sa fille sera en revanche expulsée pour avoir voulu rester fidèle à la confession. Tallemant lui-même abjure en 1684, un geste qui n’a peut-être pas été entièrement désintéressé, celui-ci ayant valu une pension de 2 000 livres alors qu’il avait souffert de considérables pertes financières.
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Source : Wikipédia
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Gédéon Tallemant des Réaux
"Après les bons amis, les bons livres m'enchantent.
À toute heure, en tout temps, je tiens entre les mains
Les ouvrages fameux des Grecs et des Romains.
Ô le grand don de Dieu que d'aimer la lecture ! "
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Gédéon Tallemant des Réaux
Après les bons amis, les bons livres m'enchantent.
À toute heure, en tout temps, je tiens entre les mains
Les ouvrages fameux des Grecs et des Romains.
Ô le grand don de Dieu que d'aimer la lecture !

(Épître au père Rapin in Les historiettes)
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Le Roi lui demanda pourquoi il avoit si bon appétit quand il n'étoit que roi de Navarre, et qu'il n'avoit quasi rien à manger, et pourquoi à cette heure qu'il étoit roi de France paisible, il ne trouvoit rien à son goût : "C'est, lui dit le maréchal [de Roquelaure], qu'alors vous étiez excommunié, et un excommunié mange comme un diable."

Page 98 (édition Delloye en 5 volumes, 1840)
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Gédéon Tallemant des Réaux
Après les bons amis, les bons livres m'enchantent.
À toute heure, en tout temps, je tiens entre les mains
Les ouvrages fameux des Grecs et des Romains.
Ô le grand don de Dieu que d'aimer la lecture !
[ Épître au père Rapin in Les historiettes ] 1865

(Pas que ! "des Grecs et des Romains"
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[Malherbe] ne vouloit pas que l'on nombrât en vers avec ces nombres vagues de cent et de mille, comme mille, ou cent tourments, et disoit assez plaisamment, quand il voyait cent : « peut-être n'y en avoit-il que quatre-vingt dix et neuf. »
[…]
A propos de nombres, quand quelqu'un disoit : « Il a les fièvres, » il demandoit aussitôt : « Combien en a-t-il de fièvres ? »
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[La Reine Marguerite de Valois] portoit un grand vertugadin, qui avoit des pochettes tout autour, en chacun desquelles elle mettoit une boîte où étoit le cœur d'un de ses amants trépassés ; car elle étoit soigneuse, à mesure qu'ils mouroient, d'en faire embaumer le cœur.
Page 163 (édition Delloye en 5 volumes, 1840)
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Un jour [M. de Créqui] tomba du haut d'un escalier en bas, sans se faire autrement de mal. « Ah ! Monsieur, lui dit-on, que vous avez sujet de remercier Dieu ! -Je m'en garderai bien, dit-il, il ne m'a pas épargné un échelon. »
Page 161 (édition Delloye en 5 volumes, 1840)
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Henri IV était amateur de bons mots : un jour, passant par un village, où il fut obligé de s'arrêter pour y dîner, il donna ordre qu'on lui fit venir celui du lieu qui passait pour avoir le plus d'esprit, afin de l'entretenir pendant le repas. On lui dit que c'était un nommé Gaillard. "Eh bien ! dit-il, qu'on l'aille quérir." Ce paysan étant venu, le roi lui commanda de s'asseoir vis-à-vis de lui, de l'autre côté de la table où il mangeait. "Comment t'appelles-tu ? dit le roi. - Sire, répondit le manant, je m'appelle Gaillard. - Quelle différence y a-t-il entre gaillard et paillard ? - Sire, répond le paysan, il n'y a que la table entre deux. - Ventre-Saint-Gris ! j'en tiens, dit le roi en riant. Je ne croyais pas trouver un si grand esprit dans un si petit village."
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Une autre fois [Malherbe] lui disoit : "Vous faites bien le galant ; lisez-vous encore à livre ouvert?" C'étoit sa façon de parler pour dire : Etre toujours prêt à servir les dames. M. de Bellegarde lui dit que oui. "Ma foi, répondit-il, je vous envie plus cela que votre duché-pairie."
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Henry IIIe fit bien pis à une illustre courtisane. Il coucha une nuict avec elle ; le lendemain elle faisoit l’entendue et disoit à tout le monde qu’elle avoit couché avec les Dieux. « Mais », luy dit quelqu’un, « les Dieux font-ils mieux que les hommes ? – Ils payent mieux », dit-elle, « mais ils ne font que cela ; patience, 1.200 escus d’or sont bons. » Le Roy le sçeut et luy fit passer douze Suisses sur le corps à cinq solz pièce. « Cette fois-là », dit-il, « elle pourra se vanter d’avoir esté bien foutue et mal payée. »
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