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Citations de Georg Lukàcs (32)


La renommée mondiale de Tolstoï, sa grande importance et son actualité pour le mouvement ouvrier russe dans la période d'avant et d'après la révolution de 1905 ont eu pour conséquence que presque tous les théoriciens connus de la IIe Internationale ont dû, de manière plus ou moins détaillée, se confronter à cet auteur.
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Le caractère non-scientifique de cette méthode apparemment si scientifique réside donc en ceci qu'elle ne s'aperçoit pas du caractère historique des faits qui lui servent de base et néglige ce caractère historique.
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Quand ce sens de la méthode dialectique s'obscurcit, elle apparaît nécessairement comme un supplément inutile, un simple ornement de la « sociologie » ou de « l'économie » marxiste. Elle apparaît même comme un obstacle à l'étude « sobre et impartiale » des « faits », comme une construction vide au moyen de laquelle le marxisme ferait violence aux faits.
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Le roi Midas errait, fatigué, parmi les tristes cyprès, et n’attendait plus rien de la vie, quand il rencontra de nouveau une jeune fille. Ses cheveux étaient noirs et son regard triste et malmené par la dure vie ; sa démarche était lasse, ses yeux brûlaient de tristes feux et les souffrances passées sonnaient dans ses paroles brillantes. Ils se rapprochèrent vivement l’un de l’autre, bien qu’ils soient las tous les deux. Chacun se hâtait seul et voulait passer près de l’autre, pourtant la longue solitude leur déchirait l’âme, et tout en eux désirait la caresse de paroles compréhensives. […] Et le roi Midas parla très longtemps, et la fille trouvait, dans sa propre vie, des récits semblables à ce qu’il avait vécu. Et lorsque le roi Midas parla du chemin, et lui dit pourquoi il avait suivi justement celui-là, et d’où il venait et où menait le chemin, et où il ne fallait pas s’arrêter et qu’est-ce qui obligeait pourtant à s’arrêter, alors la fille parla aussi de son propre chemin, et sur le sien aussi, il y avait des endroits où il ne fallait pas s’arrêter. Et chacun des chemins leur donnait l’impression que c’était seulement maintenant qu’il menait vers de belles haltes. Ils sentaient que le chemin d’aucun d’eux ne menait nulle part et qu’ils devaient tous deux diriger leurs pas ailleurs, sur un chemin qu’ils n’avaient fréquenté ni l’un ni l’autre.
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La bonté est le devoir et la vertu d’une caste plus haute que la mienne.
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La bonté n’est qu’un chemin parmi beaucoup d’autres. Mais elle mène certainement à Dieu. Car pour elle, tout devient chemin ; en elle, toute notre vie perd tout ce qui n’était que vivant ; en elle, l’inhumain de l’œuvre accède à la plus haute humanité, son mépris de l’immédiateté au vrai contact avec l’essence.
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Par la pauvreté, la privation de l’âme devient l’activité, la rage féconde et effroyable qu’est l’obsession de l’œuvre, laquelle a soif de réalisation.
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Nous n’avons aucune vertu, nous ne sommes pas non plus vertu, la vertu nous a ; et être pauvre en esprit veut dire se tenir prêt pour notre vertu.
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Nous la cherchons tous, notre tentation authentique, celle qui ébranle notre essence véritable, au lieu de nous occasionner des mauvais tours seulement à la périphérie.
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La pauvreté en esprit n’est qu’une condition préalable, simplement un premier stade de la véritable conduite de vie ; le Sermon sur la montagne promet la béatitude, mais pour Fichte, c’est la vie même qui s’appelle « vie bienheureuse ». La pauvreté en esprit, c’est se libérer de son propre conditionnement psychologique, afin de se livrer à sa nécessite propre, métaphysique et métapsychique, la plus profonde. Renoncer à soi, afin de réaliser par-là l’œuvre qui, de mon point de vue, ne m’appartient que fortuitement, mais par laquelle je deviens nécessaire à moi-même.
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Toute clarté est inhumaine, car la prétendue humanité consiste en un effacement et une confusion permanents des limites et des domaines.
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Georg Lukàcs
Mais la petite bourgeoisie, comme « classe
de transition où les intérêts des deux classes s'estompent
simultanément », va se sentir « au-dessus de l'opposition des
classes en général ». En conséquence de quoi, elle va chercher les
moyens « non pas de supprimer les deux extrêmes, capital et salariat,
mais d'atténuer leur opposition et de la transformer en harmonie ».
Elle passera donc, dans son action, à côté de toutes les décisions
cruciales de la société et devra nécessairement lutter alternativement,
et toujours inconsciemment, pour l'une ou l'autre des directions de la
lutte des classes. Ses propres buts, qui existent exclusivement dans sa
conscience, prennent nécessairement des formes toujours plus
creuses, toujours plus détachées de l'action sociale, purement
« idéologiques ». La petite bourgeoisie ne peut jouer un rôle
historique actif qu'aussi longtemps que les buts qu'elle s'assigne
coïncident avec les intérêts économiques de classe réels du
capitalisme, comme au moment de l'abolition des états pendant la
Révolution française.
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Est prolétaire celui qui est dépossédé et qui le sait.
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J’ai voulu mener une vie pure, où tout ne serait touché que par des mains précautionneuses et anxieusement gardées pures ! Mais ce mode de vie est l’application à la vie d’une catégorie fausse. Pure, l’œuvre séparée de la vie l’est obligatoirement, mais la vie ne peut jamais devenir pure, ni l’être. La vie ordinaire n’a rien à faire de la pureté, en elle, la pureté n’est qu’une négation sans force, et pas un chemin pour sortir de la confusion, qu’elle multiplie plutôt.
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On ne doit pas vouloir être bon, et surtout ne jamais vouloir l’être dans la relation avec quelqu’un. On doit vouloir sauver quelqu’un, et alors, on est bon.
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Le Prince Mychkine et Aliocha sont bons ; qu’est-ce que cela signifie ? Je ne peux pas le dire autrement : leur savoir est devenu action, leur pensée a quitté la connaissance purement discursive, leur considération de l’homme est devenue une intuition intellectuelle : ce sont des gnostiques de l’action.
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Quand la bonté apparaît en nous, c’est que le paradis est devenu réalité et que la divinité s’est éveillée en nous.
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Seuls les pauvres en esprit, ceux qui se disposent à la bonté, sont sur le chemin d’une vie digne.
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La vie vivante devra donc s’abandonner à l’ingratitude quotidienne mais s’y abandonner consciemment, en demeurant obsédée par l’œuvre de bonté.

[avant-propos]
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Nous interprétons en fonction de nos propres lois ce qui se produit dans l’inconnu éternel des autres.
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