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Critiques de Georges Bordonove (106)
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Les Templiers

Georges Bordonove était un bon "vulgarisateur", il faisait passer l'Histoire là où elle n'allait pas : témoins ses portraits des rois de France et ce livre sur Les Templiers. Histoire et tragédie.

Au spécialiste, il n'apporte rien : tout est reprise de ce qui a été dit, de manière approfondie, en maints ouvrages : sur les Templiers, il y a eu de bons spécialistes qui l'ont précédé, comme John Charpentier et Laurent Dailliez ; et, après lui, un vrai spécialiste de la question, très informé et très éclairant sur tout ce qui concerne les ordres de Moines-soldats au Moyen Âge, j'ai nommé Alain Demurger.

Ne demandons pas à Georges Bordonove ce qu'il ne cherchait pas à faire ; son souci était d'intéresser le grand public à lHistoire, et il l'a fait généreusement ; il ne prétendait pas être un chercheur, il avait une grande honnêteté, et son mérite fut bien d'attirer un large public, curieux des choses du passé, mais intéressé juste ce qu'il faut pour savoir quoi retenir sans entrer dans les "disputes" qui opposent les grands historiens de métier.

Ainsi, sur les Templiers, il a juste fait un résumé de l'histoire de l'Ordre, depuis sa création (1118) jusqu'à sa liquidation (1307 à 1314), mettant en évidence, comme il est normal, l'utilité de cette phalange de moines-soldats durant les Croisades et la contestation de cette utilité après la perte définitive des États francs (ou latins) de Terre Sainte (1291). Il a analysé brièvement aussi ses structures et son fonctionnement, et abordé la question de son enrichissement et de son rôle de "banquier" et de "trésorier" des rois et princes. C'est cela qui a fait fantasmer tout un chacun, on lui a sans doute prêté plus de fortune qu'il n'en avait, et l'envie et la jalousie expliquent sans aucun doute le pourquoi de sa condamnation sous le roi de France Philippe IV le Bel et le pape Clément V (Bertrand de Got). Car tous les motifs invoqués pour prononcer sa dissolution sont mensongers : s'ils ne servaient plus à rien, que n'a-t-on fait la même chose avec les Hospitaliers (qui deviendront l'Ordre de Malte) et avec les Chevaliers Teutoniques qui avaient migré du Moyen-Orient à la Prusse orientale ? S'ils avaient renié le Christ et adoraient une représentation diabolique appelée Baphomet, que ne les avait-on dénoncés plus tôt ? S'ils étaient aussi bien possessionnés qu'on le disait - ce qui n'était pas faux - il suffit de voir combien ils avaient de Commanderies et de terres -, pourquoi avait-on laissé faire cela, alors qu'à l'époque il n'était pas rare de voir les Ordres religieux accumuler les donations ?

Georges Bordonove a été un bon avocat des Templiers, tout comme d'autres avant lui et après lui. Et la réponse à l'injustice dont ils ont été les victimes reste invariablement la même : Philippe le Bel les considérait comme les défenseurs d'un État dans l'État, lui qui ne supportait aucune puissance autre que la sienne en son domaine, et comme les détenteurs de biens sur lesquels il voulait, en partie, mettre la main, lui qui cherchait de l'argent partout (chez les Juifs et les Lombards qu'il spoliait).

Quant à savoir si les Templiers ont quelque chose à voir avec les Roses-Croix et les Francs-Maçons, c'est un autre débat, qui n'a rien à voir avec ce qui nous occupe ici. Georges Bordonove, tout comme ceux qui respectent la chose historique, n'aborde la question qu'en la survolant, et il a bien raison, car, tout comme ce qui tourne autour d'un prétendu "trésor caché et encore enfoui" des Templiers, cela relève plus du mythe que de la réalité.



François Sarindar, auteur de : Jeanne d'Arc, une mission inachevée (2015)
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Les rois qui ont fait la France, tome 8 : C..

Soyons indulgents : Georges Bordonove, ayant lu les travaux de grands historiens et de bons biographes des rois, a entrepris de constituer une galerie des rois de toutes les dynasties destinée essentiellement à les rendre familiers au grand public.

Pour Charles V dit le Sage, on dispose d'impressionnants travaux écrits, dans l'ordre par Roland Delachenal, Joseph Calmette, Jeannine Quillet et Françoise Autrand.

On ne situera donc pas le travail de Bordonove à la même hauteur, mais on le mettra, en revanche, en bonne place dans la liste des ouvrages du vulgarisation, faciles et agréables à lire, sans dévaluer cette biographie ni voir sous ces mots d'intention négative.

Raconter une histoire, et d'abord celle des hommes à tête couronnée, était un véritable bonheur pour Georges Bordonove, qui ne nous apprend rien de nouveau, mais qui sait parfaitement résumer pour ses lecteurs ce qu'il y a à retenir.



On oppose généralement la figure du Sage roi, troisième Valois à monter sur le trône, à celle de ses deux prédécesseurs, Philippe VI de Valois et Jean II le Bon, qui menèrent leur royaume au bord du désastre face aux Anglais dans les premières décennies de la guerre de Cent Ans. Mais le portrait idéalisé de ce roi presque parfait que l'on croit reconnaître chez Charles V le Sage est aussi donné en exemple pour le comparer plus qu'avantageusement à son successeur, le pauvre Charles VI le Fou (qui fut pourtant assez bien aimé au début de son règne).



Bordonove aurait certes pu pousser la réflexion un peu plus loin sur ce sujet, afin que son portrait de Charles V retienne aussi bien l'attention des médiévistes que celle du public. Mais il n'avait visiblement pas cette ambition ou cette prétention, et c'est un fait qu'il est toujours resté assez modeste.



François Sarindar, auteur de : Jeanne d'Arc, une mission inachevée (2015)





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Les armes à la main

Faut que j'arrête les relectures. Sans rire, avec une PAL de plus de 200 livres qui m'empêchent presque de descendre de mon lit, faut que je sois sérieuse deux secondes. Et pourtant... Je voulais vraiment retenter le coup avec le ci-devant roman. Lu à quinze ans - âge auquel je considérais comme de bons romans uniquement ceux dans lesquels le héros finirait par embrasser l'héroïne - j'en avais gardé le souvenir d'une grande frustration tant le contexte m'avait semblé propice à un grand moment d'aventure romanesque et tant le style m'avait paru aride.



Et bien, verdict, vingt ans plus tard, même combat ! Sauf, qu'aujourd'hui, j'ai plus de billes pour analyser mon ressenti et j'attends plus qu'un baiser du récit (quoique, le baiser, y a intérêt à ce que je l'ai !).



Georges Bordonove est un bon historien vulgarisateur, il suffit pour s'en convaincre de se plonger dans sa série "Les rois qui ont fait la France" mais après la relecture des "Armes à la main" qui dressent la chronique minutieuse de la tragique guerre de Vendée qui opposa les Blancs (royalistes catholiques) aux Bleus (Républicains) entre l'An I et l'An IV (non, je ne vous convertirai pas les dates, na !), j'en conclus que ce statut ne fait pas forcément de lui un grand écrivain. L'érudition est là, c'est incontestable ; la documentation, idem ; mais l'ÂME, p***** de b***** !, l'ÂME ! celle qui souffle le romanesque et l'héroïsme et qui donne vie à un roman historique, qui sublime l'Histoire, qui enveloppe de magie le lecteur... et ben, tu peux te brosser, rien, nada, nothing, niente, nichts, ничего !



Mais quel dommage, vraiment. L'idée de départ est pourtant louable : une jeune femme élevée dans les idées de la Révolution s'éprend d'un des officiers menant au combat les paysans vendéens, et relate dans son journal destiné à leur fils les combats, les violences, la politique, bref, toute la guerre. Et l'auteur nous trousse ça à la hussarde, en 200 pages avares, en suivant fidèlement la chronologie, ne donnant à la plume de sa narratrice aucune sensibilité - j'aurais même admis de la sensiblerie de la part de cette jeune bourgeoise plongée dans l'horreur -, aucun charme, aucune nuance, aucune poésie. Mais pourquoi avoir choisi de parler à travers une femme ? Un journal de campagne aurait été plus franc du collier. Là, les sentiments sont plats, on fait effort pour y croire, on s'y accroche, on fait tout le boulot alors, fatalement, arrive le désintérêt, bientôt suivi par l'ennui et couronné par la déception.



Bref, c'est bien gentil, ça ravira sans doute tous les amoureux de la période mais autant lire Yves Gras ; et pour vous, les irréductibles du roman, demandez Balzac, en toute simplicité.
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Les survivants de l'Atlantide

Le mythe de l’Atlantide a fait couler beaucoup d'encre et Bordonove s'en empare avec beaucoup de conviction. Avec un beau style, un peu emphatique mais qui convient bien au thème, il raconte une version assez classique de la disparition de l'antique continent et se fait plaisir, par une judicieuse mise en parallèles, en y associant celle de la ville d'Ys. La corruption et la débauche n'épargnent personne, voyez-vous ! Les personnages ont des évolutions psychologiques pas forcément attendues mais, évidemment, avec l'éminence du déluge... on n'échappe guère à sa destinée (ou à son éducation) ! Si l’Atlantide de Pierre Benoit m'avait emportée dans un rêve poétique, cette version-là m'a paru peu mystérieuse, juste flamboyante et épique, mais j'ai passé un très bon moment, entraînée par l'aventure mouvementée des derniers Atlantes.
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Les Atlantes

En plein hiver, par une venteuse nuit, dans une petite chambre, mal éclairée, d'une maison campagnarde, un enfant va mourir, au fond de son lit.

A son chevet, le médecin a, de sa voix fêlée par l'émotion, prononcé le terrible verdict. Une femme, sa grand-mère, rendue folle de douleur, prend cet enfant dans ses bras et en hurlant lui rend, miraculeusement, la vie qui fuyait son jeune corps.

Au moment où ses yeux s'ouvrent, à nouveau sur le monde, ils voient la mer, une mer, déchaînée, qui monte à l'assaut d'une ville perdue que fuit un navire, couché sous son unique voile. A la poupe se tient un homme casqué et cuirassé.

Cette vision, l'enfant devenu un homme, la retrouvera tout au long de son existence jusqu'à ce qu'une vieille femme, dans la plus grande des îles des Canaries, lui raconte l'histoire fabuleuse des derniers atlantes.

Et cet homme, Georges Bordonove, devenu un historien réputé, familier de Platon, nous retranscrit avec passion ce magnifique récit.

Nod, le terrible roi du royaume atlante, décide de lancer une expédition de 400 galères pour écraser et détruire le royaume des pélages. Ils ont, d'une manière perfide, assassiné son fils Dorimas venu, en ambassade, proposer la main de sa fille Dora au fils de leur roi .

Or, une comète apparaît dans le ciel....

Semblant plaider pour la réalité de l'existence de continent mythique perdu, Georges Bordonove nous offre un récit original, flamboyant et étonnant, à mi-chemin entre la "fantasy", le récit historique et l'épopée.

Il signe, là, un de ces livres dont on ne sort jamais tout à fait et que son talent formidable d'écrivain rend intemporel.



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Mandrin

En avril 1948, sur les écrans des cinémas parisiens "Moulin Rouge" et "Gaumont Palace", sortait un grand film de Claude Dolbert, mis en scène par René Jayet.

José Noguero y incarnait Mandrin. Armand Bernard y tenait le rôle de son ami Sansonnet. - Il est l'homme qui fut, au cinéma, le premier à incarner Planchet et dont un certain Bourvil s'inspira fortement dans ses nombreux rôles de "cape et d'épées" -.

A la suite du générique, on pouvait lire sur l'écran :

"Nous sommes en 1753, la France, déjà épuisée par des guerres incessantes, souffre de l'insouciance du roi Louis XV.

Les provinces sont mises en coupe réglée par les fermiers généraux qui prélèvent sans pitié des impôts écrasants destinés à leur luxe personnel.

Le peuple n'ose, encore, se révolter ouvertement.

Cependant, le feu couve et bientôt des hommes vont apparaître qui sacrifieront leur vie à l'idéal de liberté.

Mandrin, contrebandier de légende, combattit avec sa bande, les fermiers généraux, agents du fisc de l'époque, qui rançonnaient le peuple.

Sa lutte incessante contre les fonctionnaires corrompus de Louis XV, lui fit subir à Valence le cruel supplice de la roue en place de grève.

Il avait 31 ans, sa légende commençait alors que la France était aux prémices de la révolution...."

Et c'est de cette légende que s'empare, dans cet ouvrage, le célèbre et talentueux historien Georges Bordonove. Son propos est de nous montrer ce que fut le vrai Mandrin : ce qu'il voulut être et non ce que l'on a fait paraître.

L'historien nous présente un homme singulier et attachant, pétri de contradictions, capables de généreux élans chevaleresques, de bonté, de bonne humeur et de magnanimité mais aussi de turpitudes, de cupidité, de sombre violence, de mépris et de cruauté.

Il éclaire un homme dont la stature mythique de révolté n'occulte pas la personnalité de l'homme fait de chair et de sang.

Dans le même style vivant qu'il adopta pour son formidable roman "les atlantes", Bordonove, en historien rigoureux, s'appuie sur une solide documentation pour nous chanter cette passionnante nouvelle complainte de Mandrin.
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Les armes à la main

Un roman historique sur les guerres civiles de la Vendée en 1792-1793.

Histoire d'amour classique entre un noble et la fille d'un député racontée avec des moments superbes de descriptions, notamment la virée de Galerne.

Mais le roman pêche par le manque de trame historique et les héros manquent de profondeur et on ne s'attache pas à eux.



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Les rois qui ont fait la France, tome 1 : C..

Le côté 'littéral' du livre de Bordonove basé sur la chronique de Grégoire de Tour peut paraître parfois ardu mais c'est aussi ce qui lui donne du 'piquant'.

Contrairement à ce que suggère le titre, c'est toute l'histoire des Mérovingiens qui est contée.



A partir de son petit royaume de Tournai, Clovis, cruel, calculateur, livre batailles et construit son empire allant jusqu'à défaire Allaric chef des Visigoths.

Il épouse la pieuse Clotilde et se convertit au catholicisme alors que les Gaulois sont alors en majorité ariens (Jésus est élu par Dieu mais n'est pas Dieu).



Clotaire, fourbe, cupide et sanguinaire, poursuit l'oeuvre de Clovis et en 558 avait repris l'héritage de ses trois frères, Thierry, Clodomir et Childebert.



J'ai réécouté deux fois le passage assez horrible des fils de Clotaire, Sigismond épousant la princesse espagnole Brunehaut, Gontran l'opportuniste et le méprisable Chilperic mené par sa diabolique servante et concubine Frédégonde.



Au nord, en Austrasie, les aristocrates ayant assuré la régence suite au trop jeune âge des héritiers prennent du pouvoir et Childebert 2, fils de Brunehaut est tué lors d'une révolte fomentée par le maire du Palais Pépin de Landen, alors c'est Clotaire 2, fils de Frédégonde qui gouverne le tout, calmement, puis son fils Dagobert.



Petit fils de Pépin de Landen, Pepin de Herstal reprend le pouvoir puis son fils Charles Martel s'échappe de la prison où sa belle-mère, Plectrude, l'avait enfermé et chasse le Neustrien Ragencel, avant de repousser les arabes à Poitier en 732.



Fils cadet de Charles, Pépin le bref, avec l'accord du pape prend en 751 la place du dernier roi mérovingien Childeric III.



Le livre qui suit raconte les Carolingiens.

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Les grandes heures de l'histoire de France,..

Une excellente biographie, complète, pas trop longue, bien lisible, de cet homme qui cultivait le mystère . Né dans l'aristocratie, victime d'un accident d'enfance, on le contraint à devenir prêtre puis éveque. "L'on s'en repentira !" clame le jeune homme - et il a tenu parole. Extrêmement intelligent, cultivé, ambitieux, il sert son interêt en servant les autres. S'il a connu bien des femmes, il n' a sans doute jamais aimé. S'il était capable d'amitie, il n'a jamais désservi son interêt. Survivre et prospérer avant tout et à tout prix semble avoir ete sa devise. C'est ainsi qu'il a traversé une époque terrible, et a survécu à tout. Bordenave livre le portrait sans fard d'un homme qui n'était pas un monstre, mais bien un opportuniste accompli.
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Les rois qui ont fait la France, tome 18 : ..

J'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour Louis XIII qui fut orphelin à 10 ans et trahi par sa mère pendant toute sa jeunesse, mais qui réussit malgré cela à mettre en place la monarchie absolu dont son fils put bénéficier.

J'ai lu cette biographie après avoir bouclé les livres que Robert Merle lui a consacrés dans sa série Fortune de France (à partir de L'Enfant roi) afin d'y trouver des données supplémentaires. Ma conclusion? Robert Merle a fait un très bon travail d'historien et la lecture de cette biographie n'apporte rien aux fans de Fortune de France.

Cependant cette biographie convient très bien pour les amateurs d'Histoire qui ne supportent pas de la voir romancée.
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Mémoires de chat

L’auteur, Georges Bordonove , donne la parole à son vrai chat afin que celui-ci nous conte ses mémoires.

Ce n’est pas extraordinaire, mais c’est plaisant à lire, bien écrit, et les dessins de l’auteur, qui ponctuent les chapitres, sont assez jolis.

Outre ses souvenirs réels et sa vie chez son maître, quelques chapitres sont purement imaginaires et relèvent du « conte », avec l’arbre-roi.

Il faut vraiment aimer les chats pour apprécier ce livre qui m’a fait passer un bon moment.

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Les Templiers

Georges Bordonove aurait fait un magnifique défenseur de l'ordre du temple durant son procès. L'auteur prend nettement parti pour les moines-chevaliers et son livre retrace avec énergie leur existence et leur chute: Analyse de la règle de l'ordre, les retraits, la réception des frères, la vie dans une commanderie, les grades, les droits, les jugements (égards)...tout est passé en revue dans un style très agréable à lire (il est de plus en plus rare d'employer le plus-que-parfait du subjonctif!).

A mon sens ce livre restera une référence du genre.
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Les rois qui ont fait la France, tome 20 : ..

Très bon récit. Instructif. Livre agréable à lire.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Les rois qui ont fait la France, tome 17 : ..

Henri IV, après une messe et une guerre effroyable de cinq ans, succède à son cousin assassiné, Henri III.

Il devient alors le plus populaire des rois, le débonnaire monarque coureur de jupons qui souhaite assurer chaque dimanche à son peuple sa poule au pot.

Il est assassiné en 1610 par Ravaillac.

Georges Bordonove dans ce formidable livre d'histoire nous raconte d'une façon claire et agréable la vie du vert galant, ce roi pacificateur, restaurateur d'une économie exsangue, constructeur et fondateur avec Sully des routes, manufactures et de multiples autres grands travaux.

Un bel ouvrage pour un grand roi.
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Les rois qui ont fait la France, tome 13 : ..

Pour une amoureuse des derniers Valois comme moi, il était grand temps que je lise enfin un biographie de François Ier, probablement le plus illustre d'entre eux ! Jusqu'à maintenant j'étais surtout restée focalisée sur sa descendance, que j'affectionne particulièrement, mais assez peu sur lui. Alors j'ai décidé de rectifier le tir et pour ce faire j'ai choisi cet ouvrage de Georges Bordonove car il m'a eut l'air pile comme il faut: ni trop court, ni trop long (comme celle de Didier le Fur qui m'a un peu effrayé pour cette raison précisément). Manifestement je n'ai pas fait le bon choix….car cette biographie m'a laissé perplexe voire déçue sur plusieurs points.



Bordonove a écrit cette biographie en 1987 et pourtant elle semble encore plus vieille tant le style est daté. À la façon des anciens historiens, ou des ouvrages du XIXe, il y a dans sa façon de narrer l'histoire un certain parti-pris, des poncifs et des jugements de valeurs disséminés ici et là. Quelques exemples assez sidérant : « Charles Quint ne se grandissait pas en retenant captif en roi si vaillant, si noble et si beau ! L'empereur ne pouvait pas comprendre cela ; il avait du sang flamand », toujours à propos de l'empereur: «…son visage maussade, enlaidi par le célèbre menton en galoche » (le pauvre prend cher tout au long du livre). À propos de Catherine de Médicis « …elle apportait irrémédiablement un sang qui gaterait la superbe race des Valois ». Et ce ne sont que les exemples, car tout le livre ressemble à cela. Georges Bordonove a visiblement beaucoup d'admiration pour François Ier (au point d'utiliser le pronom « nous » quand il parle de l'armée du roi) et force est de constater que tout ce qui est hors des frontières du royaume suscite chez lui mépris.

C'est franchement assez agaçant et désagréable à lire, surtout pour moi qui suis habituée, et comme beaucoup d'entre nous je pense, aux historiens objectifs et impartiaux de notre époque. Personnellement je lis et j'aime les livres d'histoire pour les faits et l'analyse des faits qu'ils m'apportent. Je ne les lis pas pour avoir des vues orientés par l'auteur...



Autre point négatif, concernant le fond cette fois-ci, j'ai trouvé la biographie globalement trop « hachée », chaque chapitre est dédiée à une partie de la vie de François où au déroulé d'un évènement donc on change de sujet à chaque chapitre, alors qu'une façon de raconter plus fluide et où les évènement s'imbriquent entre-eux aurait été bien plus plaisante à lire. Ensuite j'ai trouvé que beaucoup de moments importants étaient passés en quatrième vitesse ou quasiment absents: la vie de cour, l'éducation des enfants royaux, la vie des deux reines, les loisirs de François, et même la présence de Léonard de Vinci… Par ailleurs, la captivité du dauphin et de son frère cadet à Madrid par Charles Quint passe aussi trop rapidement (elle a quand même duré 4 ans !) de même pour la paix des Dames, traité négocié par la reine mère Louise de Savoie et la tante de l'empereur, Marguerite d'Autriche, qui revêt tout de même une certaine importance. Bref, une biographie racontée de façon très inégale…

De plus j'ai trouvé la plume de Bordonove trop dense à l'intérieur de chaque chapitre, la succession des faits n'est pas dilué dans une plume fluide et vivante, et l'usage de phrases très courtes ajoute à l'effet haché déjà présent dans l'agencement.



Le seul plaisir que j'ai pris a été grâce à François dont j'ai adoré découvrir la vie trépidante. Ce roi chevalier, roi bâtisseur, roi mécène, roi poète, il n'est pas exagéré de dire qu'il fut l'archétype de son temps !

J'ai aimé redécouvrir sa rivalité avec Charles Quint, ses multiples campagnes Italiennes, son triumvirat émouvant avec sa mère et sa soeur, son amitié avec Henri VIII, etc.



Bref, ravie de François, déçue de Georges.
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Vercingétorix

Vercingétorix, né vers 80 av J.C. et mort à Rome en 46 av. J.C., est un chef et roi arverne qui fédéra une partie des peuples gaulois dans le cadre de la plus importante révolte contre les forces romaines au cours de la dernière phase de la guerre des Gaules de Jules César. Fils de Celtillos, noble qui fut brûlé vif pour avoir voulu se proclamer roi, Vercingétorix arrive au pouvoir après sa désignation officielle comme chef des Arvernes en 52 av. J.C.. Il établit immédiatement une alliance avec d’autres tribus gauloises, prend le commandement des troupes et remporte la bataille de Gergovie dans laquelle de nombreux Romains et alliés gaulois, helvètes et teutons sont tués. Cependant, César parvient à exploiter les divisions internes des Gaulois, à regrouper ses forces et à s’offrir la participation d’un important détachement de cavalerie germaine. Enfermé dans la place-forte d’Alésia, Vercingétorix doit subir un long siège avant de voir arriver une armée de secours. Malgré cet important renfort, les Gaulois finissent par être défaits. Espérant sauver autant de ses hommes que possible, il se livre de lui-même aux Romains. Il est retenu prisonnier pendant six ans dans un cul de basse fosse. Puis, il est exhibé dans les rues de Rome au sein d’un défilé triomphal de César, puis immédiatement exécuté par étranglement.

« Vercingétorix » se présente comme un ouvrage historique légèrement romancé vu le peu de documents disponibles. Tout ce que l’on sait de ce personnage nous est parvenu par les écrits de César en personne, auteur qui savait fort bien se mettre en valeur. « Avec lui (Vercingétorix), commence véritablement l’histoire de France », lit-on en sous-titre. Le lecteur a même l’impression que cette Histoire n’est qu’une longue et sempiternelle suite de héros malheureux ne parvenant pas à délivrer leur pays des griffes des envahisseurs et finissant leur vie en martyr (comme Jeanne d’Arc et quelques autres). Dissensions, gabegie, trahisons, collaborations, traitrises, fanfaronnades et erreurs stratégiques majeures marquent cette histoire comme nombre des suivantes. Vercingétorix fut battu sottement alors qu’il disposait de forces armées supérieures en nombre, était sur son terrain, avait pratiqué avec succès la guérilla et la politique de la terre brûlée. Des quatre coins de la Gaule, la colère grondait, les tribus étaient en ébullition, César à bout de souffle et pourtant, il perdit. Sa cavalerie se débanda devant les Teutons dont César s’était offert les services à prix d’or. Et quelle idée saugrenue d’aller se laisser enfermer dans Alésia alors que l’on est maître du terrain et que l’on sait que les Romains sont les champions incontestés de la construction d’ouvrages de siège ! Très bien écrit, très agréable à lire, cet ouvrage n’apprend que peu de chose sur cette dramatique première page de notre Histoire.
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Mémoires de chat

Bof,bof,bof,ce roman sur la vie du chat Mistouflet,relève trop du conte même si j'apprécie les animaux de compagnie ,ayant moi-même un gros chat roux quelque peu "caracteriel "mais que j'aime beaucoup,je n'ai pas franchement adherė à cette histoire-conte.Lecture relaxante .🐱.
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Les Templiers

Ce livre retrace la superbe histoire des templiers, depuis la fondation de l'ordre jusqu'à sa destruction par Philippe le bel.

Il analyse les règles de l'ordre, son évolution, ses rituels et la vie quotidienne des templiers. Il décrit aussi une commanderie et donne la liste de celles dont les murs subsistent en France.

Un ouvrage superbement écrit par Georges Bordonove à qui l'on doit une série d'excellentes biographies des rois de France éditée dans la même collection.
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Les rois qui ont fait la France, tome 19 : ..

En quête d'une biographie sur la vie et les secrets de Louis XIV, j'ai choisi cet ouvrage. Malheureusement, je n'ai pas été convaincue



Bien que l'auteur possède des connaissances, son format est désastreux. J'ai eu l'impression de ne rien apprendre de nouveau sur le Roi Soleil.

Car l'auteur partage sa passion pour la politique et les conquêtes militaires plutôt que de se pencher sur la vie du Roi Soleil. Évidemment, Louis XIV y est cité, mais il n'est qu'un prétexte pour s'éloigner du sujet principal.



Ainsi, je ne recommande pas du tout cette lecture. Il existe certainement des biographies ou des reportages bien plus captivants. À mon avis, Wikipédia pourrait même fournir des informations plus pertinentes sur le sujet.
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Jacques Coeur : Trésorier de Charles VII

Jacques Coeur, grand argentier de Charles VII est né vers 1400 à Bourges, alors capitale du royaume (Une grande partie du royaume et Paris étaient occupés par les Anglais et les Bourguignons). Jacques Coeur est intéressant à plus d'un titre : humainement, parce qu'il naît dans un siècle de transition entre Moyen Age et Renaissance, qu'il incarne lui-même cette transition et parce qu'il représente la gloire éphémère, l'inconstance des relations humaines et l'ingratitude des puissants et des rois.

Il est nommé en 1436 maître des monnaies de Bourges, un poste considérable, anobli, il accomplit des missions financières, fiscales, juridiques, commerciales pour le Roi et n'hésite pas à mêler affaires personnelles et publiques. Il arme des galères à Montpellier pour commercer avec l'Orient où il a voyagé dans sa jeunesse. De ces voyages, il ramène des innovations architecturales que l'on retrouvera dans son palais de Bourges et l'idée de créer une dynastie financière, de devenir un Médicis français à une époque où en France, la fortune était essentiellement terrienne surtout dans la noblesse. Il possède des mines dans le Lyonnais et se préoccupe du bien être matériel des ouvriers (au XV ème siècle !). Des citations sont gravées dans son palais : "à coeurs vaillants, rien d'impossible" et "A bouche close, n'entre la mouche" (agir, parler à bon escient et savoir garder un secret). Ami sincère d'Agnès Sorel, première de la longue lignée des maîtresses royales, il sera plus tard accusé de l'avoir empoisonnée ce qui était faux.

Tant d'honneurs, de puissance et d'argent ne lui font pas perdre le sens de la fidélité en amitié mais en revanche, ils altèrent son jugement, il se croit assuré de l'impunité et ne se méfie pas assez en particulier du machiavélique dauphin, le futur Louis XI. Il est arrêté, accusé de malversations financières (en grande partie vrai), de trafics d'armes et de monnaie avec les infidèles musulmans. Il échappe de peu à la mort mais est emprisonné. Son sort n'est pas sans évoquer le sort de Nicolas Foouquet sous Louis XIV. Cependant, contrairement à ce dernier, Jacques Coeur finit par s'évader aidé par son neveu et la poignée d'amis qui lui reste sur les relations des jours heureux. Il meurt dans l'île de Chio où toute trace de son passage a disparu, ce qui ajoute encore du mystère et du prestige à sa gloire.

Vanité des vanités, dit l'Ecclésiaste, tout est vanité, devise que Jacques Coeur avait oublié de graver dans son palais.

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