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Critiques de Georges Fleury (16)
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Je vous ai compris

LE POIDS DES MOTS, LE CHOC DES IMAGES...



Trois destinées entrecroisées : celle de "Jacquot" Zeitoun, jeune appelé du contingent originaire de Bab-el-Oued, confronté un soir d'affrontement sporadique avec le FLN à la violence morbide de la guerre, obligé de tuer un de ces arabes dont il comprend pourtant la lutte et l'engagement, et afin de sauver l'un de ses camarades de régiment en bien fâcheuse posture ; celle de Thomas, lui aussi pied-noir et apprenti photographe rêvant de se faire embaucher par le quotidien pour lequel il fait des piges, dont l'envie d'en découdre, de participer à l'histoire en marche le fait pencher du côté de cette fameuse Organisation Armée Secrète ; celle de Malika, enfin, belle et fière jeune femme qui a toutes raisons de détester les français, l'un d'eux, médecin, ayant laissé mourir sa mère qui accouchait d'elle parce que c'était la nuit et que c'était des bougnoules, alors, son cœur penche à la fois pour le Front de Libération Nationale que pour le bel Ali, petit chef activiste de cette organisation.



Bien entendu, ces trois existences que tout sépare a priori - sauf, par la bande, celle de Mélika et de Thomas, leurs pères se connaissant depuis qu'ils ont fait la guerre contre les allemands - vont se trouver mêlées, entremêlées, liées indissolublement par les bons soins du scénariste et réalisateur Frank Chiche, aidé dans son propos par le fameux putsch des généraux Maurice Challe, Edmond Jouhaud, Raoul Salan et André Zeller du 21 Avril 1961 ainsi que par le maelström environnant de ces noirs événements.



On aurait envie de croire à cette histoire, à ces destins brisés de femmes et d'hommes emportés plus ou moins malgré eux dans le grand tourbillon d'une histoire moderne parmi les plus sombres et honteuses de notre pays.

On comprend aussi comme la violence, celle des individus entre eux, est en quelque sorte une réponse désespérée, la seule qui parait sur l'instant possible, à la violence des Etats ou à celle de corps constitués (armée, organisations politiques, etc).

On saisit tous les impossibles, les murailles infranchissables, à être dans un camp et à pouvoir entendre un seul instant les arguments de celui d'en face.

Pour autant, la trame générale de cet album, tiré d'un film d'animation co-produit par Arte, ne fonctionne pas, ou très mal. Tout y semble forcé, fabriqué, mal amené. On peine à éprouver la moindre empathie pour aucun des personnages présentés ici, même pour ce jeune Jacquot, le seul sans doute à vouloir défendre un point de vue tolérant, équilibré, réfléchi - malgré ce que la pression du moment l'oblige à accomplir - qui aura, instant terrible, la mauvaise fortune d'être présent au mauvais endroit, au mauvais moment.



Et puis... Il y a ce dessin... Ces planches sont en réalité issues d'un film d'animation, composé d'une image composite associant des prises de vues réelles tournées sur fond vert puis traitées graphiquement, avant d’être intégrées dans des décors de synthèse (3D) peints ou à plat (2D), auxquelles s’ajoutent des effets spéciaux. Le résultat est, pour le moins, spécial. Esthétiquement, il donne naissance à l'accouplement étrange d'un de ces romans photo, kitsch et mal boutiqué, tout droit sorti des années 80 et la série britannique les Thunderbirds, réalisée à partir de marionnettes.

Sans doute le film - interactif - produit en 2013 atteignait-il son but. En revanche, tout semble ici empesé, forcé, peu crédible (alors que les situations évoquées le sont bien certainement), les expressions des comédiens sont à la fois figées et d'un expressionnisme tellement outrancier qu'il en devient pénible presque dès les premières pages et le rendu global est aussi déroutant que pénible à regarder.



Techniquement, c'était à n'en point douter un tour de force. Malheureusement le résultat n'est vraiment pas des plus convainquant et si l'on poursuit la lecture jusqu'à la dernière page, c'est en bonne part en raison de la brièveté de l'ouvrage et parce que... Il faisait partie de la hotte du Père Noël ! Mais les présents se suivent et, souvent, ne se ressemblent pas. Hélas.
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Nous, les combattants d'Algérie (1954-1962)

La guerre d’Algérie est bien particulière. Encore présente dans les esprits de toutes les familles, elle reste d’actualité des deux côtés de la Méditerranée.



Elle est particulière, car elle est à la fois menée à l’ancienne, comme Lyautey et Gallieni l’ont fait ou comme en Indochine, et également précurseur des conflits plus contemporains (utilisation des hélicoptères, actions par commando, actions civilo-militaires).



Elle est particulière car je définirais cette guerre comme civile, donc la pire des formes de guerre. Beaucoup d’appelés ont servi en Algérie, écartelés entre une Algérie qui se voulait française et une opposition qui désirait donner l’autonomie ou l’indépendance. Guerre civile par ses massacres inter et intracommunautaires, la torture, l’espoir et finalement la trahison et la lâcheté.



Pour raconter cette guerre particulière, Georges Fleury a rassemblé des lettres et des témoignages de ceux qui l’ont faite. Des appelés et des engagés, des hommes, beaucoup, mais aussi des femmes. Des témoins qui ont vécu sur le terrain au milieu des populations, à courir le djebel ou à protéger ceux qui étaient attaqués. Ils racontent leur guerre d’Algérie. Des anecdotes parfois comiques, mais surtout tristes.



Comme dans Paroles de poilus, recueil de lettres de la Grande Guerre, la parole, ou plutôt l’écrit sont donnés aux petites gens qui rapportent à leur proches la petite histoire d’une guerre qui reste encore non cicatrisée dans la mémoire collective française.
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Mourir à Lang Son : 9 mars 1945, les Nippons ..

L'Indochine française sous occupation japonaise.



Fait d'armes méconnu qu'est l'attaque de l'armée du Soleil levant sur les garnisons françaises d'Indochine.

En ce mois de mars 1945, la situation militaire du Japon devient très critique. La probabilité d'un débarquement allié dans la péninsule combinée à l'enlisement des combats en Chine toute proche, imposent aux forces nippones déjà présentes sur le territoire - étrange cohabitation d'ailleurs avec les forces coloniales en place - de prendre le contrôle de ce territoire en attaquant les unités françaises.

S'ensuit des combats héroïques de la part de nos troupes extrême-orientales, mais qui aboutiront à leur capitulation suivie d'un long calvaire dans des camps de prisonniers infâmes, sous la coupe funeste des Japonais. Mais le vent tourne, le Soleil levant capitule, les camps sont libérés: il s'agit alors de penser les plaies... nombreuses.
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La guerre en Indochine, 1945-1954

L'avez vous remarqué, ce livre se nomme La Guerre en Indochine et pas la Guerre d'Indochine. La nuance est d'importance car ce n'est pas un énième ouvrage chronologique sur la guerre vue d'en haut mais tout au contraire une somme d'histoires personnelles, individuelles ou collectives, qui racontent la guerre au quotidien de son tout début à sa triste fin. Qui guerre dit combats, embuscades, corps à corps etc . On meurt beaucoup dans ce livre et jamais les morts ne sont anonymes ni dans leur identité ni dans les circonstances de leur décès. En ce sens la somme de travail de Fleury est colossale. Alors on pourra toujours objecter que certains passages ont été empruntés à d'autres livres du même auteur (qui ne s'en cache pas d'ailleurs dans la bibliographie finale) mais tout cela n'est que detail.

Pour ceux que le pavé ne rebuteras pas, vous serez plongés dans les opérations plus ou moins grandes, les Léa, Hirondelles, Mouette et tant d'autres, les ratissages, les actions aéroportées dont l'Indo fut le chemin de gloire. Ici les postes sont attaqués, submergés ou sauvés . Ici comme disait Bigeard chacun à sa parcelle de gloire.

Indispensable dans votre bibliothèque Indo

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Le Corsaire : Pléville Le Pelley 1726-1805

Superbe portrait d'un homme qui a eu une vie extraordinaire, par un auteur originaire de Granville. Je me suis régalé
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On l'appelait le ''Crabe-Tambour'' : Le des..

Ce livre retrace la destinée hors du commun d’un homme qui a toujours cherché à vivre selon ce que lui dictait son honneur. L’univers de Pierre Guillaume ce sont les tempêtes.

Celles de la mer d’abord dont il était éperdument amoureux au point d’entrer à l’Ecole Navale. Celles de l’Histoire ensuite et des soubresauts de la décolonisation. L’Indochine d’abord et la guerre de course contre le Viet-Minh mais aussi l’évacuation des populations catholiques du Tonkin devant la poussée communiste.

L’Algérie enfin, après un épique retour vers la France, seul, sur un voilier de huit mètres de long. Il y remplacera un temps, son frère tombé à la tête de ses hommes, et crapahutera dans les djebels à la poursuite des rebelles. Puis, par fidélité à la parole donnée, il participera avec l’OAS au putsch d’Alger. Il connaîtra pour cela la prison.

La lecture d’une telle biographie ne peut que nous interroger sur le sens et la profondeur de nos engagements. Le seul bémol que j’y mettrais tient au style de l’auteur qui manque parfois de liant.

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Le Guerrier

C'est l'histoire d'un jeune combattant de 1939 puis de la Resistance qui, restant dans l'armée, va traverser l'histoire post coloniale de la France des années 50-60. Je dis "restant" car à aucun moment il ne va s'intégrer, à aucun moment il ne va s'élever au dessus de la mêlée, à aucun moment il ne va être autre "chose qu'un irrégulier". Attention ce n'est pas obligatoirement péjoratif mais en résumé c'est un Bigeard qui aurait raté la piste d'envol. Assurément un brave gars comme on dit dans le midi, le Troyen comme Fleury s'obstine à l'appeler durant tout son récit, est un bon soldat de cette dôle d'époque, avec comme symbole la carabine US toujours épaulée ! Legionnaire par accident, comme créateur et animateur du Train Blindé du 2eme REI, il est réellement le trouffion type du Centre Annam dans cette partie de la guerre d'Indochine, de cette guerrilla, si différente du Tonkin. J'en reviens à ce pseudonyme dont Fleury le gratifie : au fil du récit on comprends mieux pourquoi : d'evidence c'est plus qu'un sous off puisqu'il n'est pas de carrière mais son titre de Capitaine n'est que le résultat d'un accident de l'histoire, ... Ce n'est ni un Bigeard disais je, ni un Mattei (intelligent et manipulateur), ni un Cabiro (vrai soldat ayant le sens du combat) c'est un chef de bande, un routier du XXème siècle. D'où le surnom plus que le galon.

L'intérêt du livre s'épuise vite tant sous l'effet de la piètre qualité de l'auteur que de la piètre qualité de l'histoire : on tourne en boucle particulièrement sur la partie indochinoise du livre. Embuscades, accrochages, guet apens, commandos, ralliés, etc ... et idem etc .... Finalement si vous cherchez l'essentiel de l'histoire du train blindé, elle est chez Bonnecarrere bien résumée dans ces pages qui lui sont consacrés dans "Par le Sang Versé"; le reste n'est certes pas inintéressant mais ne devient vite que redite.

A garder pour le témoignage mais sans plus.

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Le Commando

Un récit simple et efficace d'une époque révolue où les hommes trouvaient un sens à la vie à travers un combat. Dans un style dépouillé mais prenant Georges Fleury sait accrocher le lecteur par une excellente immersion dans un monde viril exempts des artifices de la superficialité de la société contemporaine. Dans un monde de soldats à l'esprit franc et direct. Dans un monde d'hommes vrais. À conseiller.
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Histoires de saisons

Emprunté au rayon naturaliste pour agrémenter nos petits déjeuners de quelques lectures sauvages, ce bouquin n’a pas tenu plus d’une semaine. Dès le chapitre 2, nous avons froncé le nez. Le coucou, compagnon du printemps certes moche à nos yeux et agaçant à nos oreilles y est abondamment et avec force conviction traité de « paresseux ». La démonstration fait montre d’une méconnaissance profonde de la vie de cet oiseau, qui effectivement pond ses œufs dans le nid des autres, mais pour des raisons autrement plus valables qu’un banal laisser-aller anthropomorphique. Si paresse il y a, ce serait bien plutôt du côté de l’auteur qui n’a pas pris la peine de connaître son sujet…



Le reste est à l’avenant. La rumeur populaire prend le pas sur la réalité, le « parler campagne » alourdit inutilement et artificiellement le propos. La fable est mise sur un pied d’égalité avec la science. Racoleur, c’est le seul qualificatif qui me vient à l’esprit…
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Le dernier chant des dinosaures

Georges Félibois , veuf , vit avec ses 2 fils , Albert et André .

Il conduit un train à vapeur et se permet quelques fantaisies en stoppant sa machine pour ramasser les collets ou tirer le gibier , ce qui va lui occasionner quelques problèmes auprès de ses supérieurs ..

Après une mise à pieds et une retraite bien méritée , il peut se consacrer à son passe temps favori , le braconnage et faire des gueuletons bien arrosés...



Voilà un roman qui se lit rapidement , avec son côté truculent , assez agréable dans l'ensemble , mais les excès de boisson et de bonne chère me semble un peu trop exagérés...
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Comment l'Algérie devint française (1830-1848)

Smaïn a écrit dans L’Express que ce livre était « [son] livre de chevet ». C’est un livre d’aventure. Un récit de conquête qui vaut celui de la conquête de l’ouest américain. « Comment l’Algérie devint française. Commencé sous Charles X par trois coups d’éventails, il est vrai donné au consul par le dey, cette expédition va lier nos deux pays pendant cent quinze ans. Ce n’est pas n’importe quoi.
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Nous, les combattants d'Algérie (1954-1962)

Nous, les combatttants d'Algérie, n'est pas un livre que l'on lis pour la qualité de la prose. On le lis pour savoir ce qu'on vécu les acteurs français de ce conflit honteusement caché. Il permet de connaitre le quotidient de nos pères, oncles ou grand pères et de leurs dire qu'ils n'ont pas a avoir honte. Merçi à ce petit florilège de textes.
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Koumbala : Bataille pour un paradis

Cette plongée en Centrafrique dans les années 1970 et 80 aux côtés d'un père français et de son fils investis dans la concession d'une réserve de chasse, puis réserve naturelle de protection de la nature, nous entraine dans l'incessant combat contre les braconniers. Ces derniers, arabes musulmans venus du Tchad et du Soudan voisins, massacrent buffles, rhinocéros, crocodiles et surtout éléphants, et sont haïs par les noirs animistes qui vivent dans la réserve.

Une lecture qui mêle observation de la nature, action guerrière et intrigues politiques.
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Le Corsaire : Pléville Le Pelley 1726-1805

Geroges Fleury se passionne pour la vie d'un illustre granvillais qui l'a précédé, Pléville Le Pelley, et il fait bien de nous faire partager sa passion !

Ce roman au souffle épique se lit d'une traite. Le style se met résolument au service d'une narration rythmée, qui pourtant prend le temps de dresser un portrait fin de ce qui apparait d'abord comme une sacrée tête de bois ! Car ce Pléville ne se laisse pas faire, et sait prendre sa liberté, même quand on la lui refuse. Rempli de délicieuses anecdotes, ce roman n'oublie pas sa mission première : rendre un vibrant hommage à cet homme têtu, passionné, courageux au delà de toute limite, mais aussi généreux, grand stratège et pour qui l'honneur n'est pas un vain mot. Ces qualités lui feront traverser un XVIIIe siècle plein de fureur et aucun des différents gouvernements de la France ne saura se passer de cet homme d'exception !
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Tuez de Gaulle ! Histoire de l'attentat du ..

Cette première partie de "Tuez De Gaulle" est réussie. Le décor et le contexte sont plantés sans trop en faire afin de rester un récit d'aventure et non un documentaire déguisé. Le cliffhanger final tient en haleine les lecteurs qui attendront la suite.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Le neuvième compagnon : L'épopée de Perre Delsol

Qui est l'homme en face du général De Gaulle ? Vous avez 5 secondes ^^🗯



🌺 Le Neuvième Compagnon, Pierre Delsol alors dans la coloniale (24° RIC) en Syrie rejoint les forces anglaises dès juin 1940. Il sera de tout les combats contre l'afrikakorps de Rommel, des déserts de Libye au camp retranché de Bir Hakeim, de la bataille d'El-Alamein à la ruée sur Tunis.

Débarqué en Italie, il se bat au célèbre Garigliano, défile dans Rome libérée avant d'être lâché sur les côtes de Provence ! Seule l'émputation d'un bras à la suite d'une blessure par balle explosive arrêtera sa course folle.



🌺 La découverte de ses carnets de route permet à l'auteur Georges Fleury de reconstituer sa vie de guerrier.



🌺 Un beau livre qui se lit facilement, idéal pour les novices, il contient de nombreux dialogues. Faites parcours avec les Légionnaires de la France libre, des soldats d'exception qui ne sont guère oubliés 🇫❤.



🌺 Ne contient pas de photos. 272 pages.



🗯 Réponse : Dimitri Amilakvari est un militaire français d'origine géorgienne, ayant combattu dans les Forces françaises libres durant la Seconde Guerre mondiale. Lieutenant-colonel dans la Légion étrangère, il était souvent appelé Bazorka en référence à son village natal.

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