Citations de Gilbert Delahaye (222)
Connaissez-vous Califourchon?
C'est un âne comme on n'en rencontre nulle part ailleurs. Il est doux et gentil comme un mouton. Sur son dos, Martine et Nicole font de longues promenades au bord de la mer.
- Hue! crie Martine.
- Ho! dit Nicole.
Mais Califourchon n'en fait qu'à sa tête.
Le parfait "cordon-bleu" doit faire preuve d'imagination, de savoir-faire... et aussi de patience !
nouvel extrait :
Alexis appelle.
Il a terminé ses calculs.
Martine les corrige.
-C'est très bien ! il n'y a presque pas de fautes.
Pendant ce temps, les jumelles s'en donnent à coeur joie.
-C'est amusant les ciseaux ! on peut jouer à la coiffeuse.
Et les feutres aussi... Il y en a de toutes les couleurs.
Les murs vont être bien décorés.
-Maman sera contente dit Sandra.
Sur la plage, on fait la course.
- Attendez-moi ! crie Nicole.
Tout le monde ôte ses chaussures pour aller dans la mer. Que de choses à voir ! Les coquillages, les étoiles de mer et les crabes ! Les vagues éclaboussent la robe de Martine, Patapouf saute dans l'eau comme une balle qui rebondit.
- Oh ! le joli canoé, dit Martine.
- Et le ballon rouge qui danse sur les vagues !
- Regardez mon voilier ; il flotte comme un vrai navire.
Désormais, le dimanche matin Martine prépare de jolis petits pains. C'est monsieur Bonpoivre qui lui a appris la recette des noeuds d'amour. Et c'est vrai qu'ils sont faits avec tendresse.
Quand revient le printemps, on dirait que tout est neuf dans le jardin.
Entre les rocailles, les perce-neige agitent leurs clochettes.
Les crocus ouvrent leur calice. Les jonquilles, les narcisses, les tulipes, tout fleurit en même temps. Tiens, voici le premier papillon. Il va, il vient. Il voudrait se poser sur toutes les fleurs à la fois...
Il y a si longtemps qu'il rêve de s'envoler dans le jardin de Martine !
Sur le bord du chemin, la fourmi sort de son trou. Elle court à droite, à gauche. Vous pensez qu'une fourmi n'a rien à faire ?
Le merle siffle. Patapouf fait des cabrioles. Le chat du voisin sent bon la menthe et le thym. Tout le monde a le cœur en fête.
Mais que d'ouvrage dans le jardin !
On était bien au bord de l’eau, dans la verdure ! J’aime beaucoup cet endroit. Il y a des poules d’eau, des grenouilles, toutes sortes d’oiseaux, et aussi, parfois, des chats perdus, abandonnés par leurs maîtres…
Quant à Mouton, rien à lui reprocher. Il ne se salit pas, il ne ment pas, il est toujours obéissant. Lorsqu'on le caresse, il bondit de joie au milieu des marguerites et il fait bê-bê comme tous les moutons du voisinage.
Demain, il sera grand. Le berger le conduira sur la colline, d'où l'on aperçoit, paraît-il, le plus beau pays du monde. Mouton donnera toute la laine qu'il a sur le dos. On en fera une belle couverture pour Martine et un petit bonnet pour Cacao.
- Voici les fossés médiévaux. Ils datent de l'époque où le Louvre était une forteresse avec des remparts et même un donjon ! Depuis qu'il est un musée, le Louvre accueille les plus belles œuvres du monde.
Lolo est un curieux personnage. Il mange, il joue et il dort dans la prairie. Toute la journée il fait ce qu'il lui plaît. Il rêve à l'ombre des peupliers. Il regarde passer les trains : celui monte le raidillon en sifflant à tue-tête et celui qui roule la nuit, tout illuminé, le long de la rivière.
Lolo ne chante pas très bien. Par contre, il porte une robe chocolat et bientôt il aura deux cornes bien dures sur le front. C'est lui qui enfonce sa tête dans les seaux de lait et qui fait rire toute l'étable.
Le temps passe vite quand on s'amuse.
Martine, Jean et ses amis sont allés se mettre à l'abris dans le grenier.
C'est un endroit merveilleux pour jouer quand il fait mauvais temps.
Grincheux, l'ours polaire, est occupé à prendre son bain d'eau glacée :
- Comme il fait chaud !
Il s'approche en levant le museau pour ne pas renifler de travers :
- Vous ne trouvez pas ?... Bien sûr, l'eau n'est pas mauvaise mais quand même, là-bas, dans le pays où je suis né, la banquise, c'était chic... Et tranquille avec ça !
Grincheux n'est jamais content, dit le chameau. Moi, je trouve que tout va bien. Je n'ai pas à me plaindre. Le soleil, c'est de la joie pour tout le monde. Ah ! mes petits, si vous saviez, le désert, les mirages, c'était bien joli ! Et pourtant, ici, on se plaît. On promène les enfants toute la journée. Je trouve cela très amusant !
- Si nous allions nous promener, propose Martine.
- Tu as raison, nous allons faire un grand voyage.
Et elles préparent leur valise.
Lorsqu'elles quittent le jardin, tous leurs amis sont réunis devant la grille : l'ours en peluche, Jeannot le lapin mécanique et le soldat de bois.
Pour voyager Martine a mis sa plus jolie robe. On voit danser son ombrelle au-dessus de son chpeau de paille garni de cerises. Cacao porte la valise. Elle est ravissante avec son foulard qu'elle a noué sur la tête.
- Où allons-nous ? demande Cacao.
- En Afrique.
- Est-ce loin l'Afrique ?
- Oh oui, répond Martine. Très loin. Il faut prendre le train et le bateau.
Les messieurs lisent le journal sur le banc. Les dames, en faisant tourner leurs ombrelles, bavardent. Un merle siffle dans le buisson. Le jardinier jardine, le peintre peint, le gazon gazonne, le marronnier donne des marrons et le rosier des roses.
A quoi sert la serfouette ?
- C'est pour arracher les mauvaises herbes. Ensuite, nous les brûlerons. Papa dit que si on les laisse pousser, elles étoufferont la bonne graine.
La séance de guignol est terminée. C'est le soir. Le soleil commence à descendre derrière les arbres.
Pour lui faire une surprise, les parents de Martine sont venus la chercher au parc.
Mais avant de rentrer à la maison, tout le monde est allé se reposer sous les parasols, à la terrasse de la pâtisserie, pour y déguster des jus de fruits et de la crème à la vanille. Ainsi s'achève l'après-midi de Martine au parc. An après-midi merveilleux.
À l'entrée du port, on aperçoit une lueur qui brille comme une grosse étoile:
- Qu'est-ce que c'est ?
- C'est un phare, répond l'oncle François, qui sait beaucoup de choses. Tout en haut, il y a une lanterne ; la nuit elle éclaire les navires. Demain, vous irez voir le phare.
Mais bientôt tante Lucie appelle les enfants pour le goûter. Quelle surprise : on a mis sur la table le pain bis, le beurre frais, les assiettes et la bouteille de cidre avec son bouchon gros comme un champignon. Sans oublier les confitures aux groseilles qui sentent si bon.
Patapouf aussi est très curieux.