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Citations de Guillemette de La Borie (37)


En janvier 1977, croyant en sa victoire, Indira Gandhi lève l’état d’urgence. Elle libère les prisonniers politiques, rétablit les libertés et provoque enfin des élections. Des élections qui tournent à la débâcle, la pire jamais essuyée par le Congrès. Le parti Janata, coalition des opposants tout juste sorti de prison, obtient les deux tiers des voix au Parlement. […].
Très vite, il devient évident que le parti Janata est trop divisé pour gouverner et qu’Indira Gandhi reste la seule personnalité en Inde. C’est ainsi que la vieille dame attaquée de partout décide de reconquérir son honneur. […].
Comme elle refuse de comparaître devant la commission d’enquête sur les crimes de l’état d’urgence en invoquant le secret d’Etat, on la condamne à la prison. […].
Aux élections suivantes, Indira Gandhi, qui a de nouveau fait sécession du parti du Congrès se lance dans une campagne électorale qu’elle remporte le 3 janvier 1980. […]. Elle sort plus aguerrie encore de la lutte, fermement convaincue que le destin de sa lignée est de gouverner le pays.
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« Le but de la vie est de croire, d’espérer et de lutter. »
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La maison d’Anand Bhawana a la particularité d’être divisée en deux parties distinctes, ordonnées autour d’une cour intérieure.
Autour du grand-père d’Indira, Motidal, dans la maison du devant, on vit à l’occidentale : on parle anglais, on mange dans de la porcelaine, de l’argenterie et des cristaux, on s’assoit dans des sofas, on goûte les trésors de la culture occidentale que recèle la bibliothèque.
Dans la partie indienne, à l’arrière, c’est la reoutable grand-mère, Swarup Rani, qui règne en matriarche. Les femmes ont le teint clair des Indiennes du Nord, marqué, pour celles qui sont mariées, du tilak, ce point de poudre vermillon appliqué au milieu du front. Elles vivent entre elles, se parfume à l’eau de rose, se laissent éventer par leurs servantes Et s’habillent de saris…
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Pour soutenir le combat du mahatma en faveur des intouchables, ces hors-castes rejetés de tous, qu’il appelle harijans ou enfants de Dieu, elle décide de s’occuper de deux petites filles intouchables de son école. En les coiffant, les habillant, leur donnant des leçons… Pour une jeune brahmane, fille d’un des dirigeants les plus en vue du Congrès, si fière d’elle-même et de sa famille, c’est un véritable exploit !
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La perspective de l’indépendance et de la libération du joug du colonisateur réveillait les tensions entre les différents peuples et communautés religieuses de l’Inde. Des violences terribles, provoquant des millions de morts, se déclenchèrent à travers tout le pays durant l’été 1947. Il fallut se résoudre à la partition entre l’Inde, à majorité hindoue, et le Pakistan, craignant d’être massacrés, se déversèrent alors par millions en Inde, tandis que les musulmans pour les mêmes raisons, faisaient le chemin inverse. A la demande de Gandhi qui avait tout fait pour éviter cette séparation, Indira parcourut les camps de réfugiés, organisa les secours, tanta d’instaurer un dialogue entre frères ennemis. Pour la première fois, face à des foules en colère, elle montra le sang-froid et le courage qui feraient plus tard sa réputation.
Mais le 30 janvier 1948, le Mahatma Gandhi, défenseur depuis toujours de l’égalité entre les hommes et les religions, est à son tour assassiné par un fanatique hindou. Jawarhalal Nehru perd son maître spirituel, un père, et un soutien politique inestimable. […]. Il a besoin de la présence de sa fille auprès de lui. Celle-ci, dans l’ombre, pense être la seule à pouvoir tenir ce rôle…
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Indira adore et admire son père, qu’elle voit si peu. Elle cherche tous les moyens d’attirer son attention et de lui montrer son engagement à la cause de l’indépendance. La petite, un jour, s’inspire de Jeanne d’Arc, dont elle a lu la biographie. Devant les domestiques, elle monte sur un tabouret et, du haut de ses dix ans, les harangue à la manière de son héroïne : « Défendons notre pays contre les Anglais ! »
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Depuis 1920, et les trois ans d’Indira, la vie a radicalement changé chez les Nehru. La famille est entrée en politique et s’est engagée au parti du Congrès, un rassemblement nationaliste luttant pour l’indépendance de l’Inde. Jawarhalal Nehru, depuis son retour d’Angleterre en 1912, enrage de voir son pays soumis et exploité par une puissance étrangère. Et il a réussi à entrainer son père et toute sa famille, dans ce combat. Pendant la Première Guerre mondiale, les indiens se sont loyalement rangés aux côtés des Britanniques et ont combattus avec eux contre l’Allemagne et ses alliés. En échange, le parti du Congrès revendique pour le pays le droit de s’administrer, et de décider de son avenir.
Mais l’Angleterre n’est pas prête à renoncer à l’Inde, joyau de son Empire, sur lequel le soleil ne se couche jamais, et qui fait d’elle la nation la plus puissante du globe…
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Elle goûte en connaissance de cause toutes les petites choses que l'on efface de sa vie quand on n'a jamais le temps de rien.
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Indira elle-même avais changé d’avis en tombant amoureuse et oublié ses convictions d’adolescente : elle ne voulait plus sacrifier l’amour à la politique, ne croyait plus que le militantisme seul puisse faire son bonheur ; elle souhaitait simplement : « Un compagnon à chérir, une petite maison et des enfants, un foyer plein de livres, de musique et d’amis… »
L’incompréhension était totale entre le père et la fille.
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On salue ici en s'inclinant, les deux mains jointes à hauteur du cœur, Mme le Premier ministre est d'une politesse parfois hautaine, mais toujours raffinée. C'est alors que, levant le bras, le garde tire dans sa direction trois coups de revolver, tandis que son acolyte ouvre à son tour le feu avec sa mitraillette. Atteinte en plein ventre, Indira Gandhi s'effondre doucement sur elle-même. Les écureuils du jardin ne semblent même pas dérangés par le bruit, et son hôte qui l'attend, à quelques dizaines de mètre de là, entend à peine les détonations. Et pourtant, avec le destin de cette femme, celui de l'immense pays qu'elle dirige d'une main de fer, et qui rassemble presque le sixième de l'humanité, vient de basculer.
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Dire que le monde s'écroule est un euphémisme, se dit Aliénor en s'accrochant à son fauteuil. D'ailleurs, ce n'est pas le monde, c'est elle-même qui se décompose, qui s'éparpille en mille morceaux, et la terre sous elle qui se dérobe.
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Elles décident illico que ce qui rend leur amie heureuse est forcément bien, positif, beau et bon. Puisque c'est Campniac, elles sont prêtes à lui trouver tous les charmes, et à jurer qu'il ne fallait surtout pas vendre...Elles ont compris qu'Alia résistera à la maladie, parce qu'elle a trouvé un but à sa vie.
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Antoine, à chaque fois ou presque qu'il revenait à Paris pour affaires, apportait à Mme Artrue un pot de ces cornichons géants qu'on ne trouvait alors que dans la petite Pologne de New York. Agnieszka se laissait donc aller à raconter la vie de l'immeuble, ou ce qu"elle en savait. Ce qu'elle ne savait pas, elle le déduisait, à coup d'aphorismes.
- Il n'y a pas de fumée sans feu...
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Aliénor comprend ces regards-là, reconnaît cette sidération-là. Elle a juste quelques jours d'avance dans cette expérience : tout a changé, et pourtant tout est pareil. Le monde a basculé, et pourtant il n'y a aucune raison de ne pas finir le dessert.
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Le coup est violent. Cette fois-ci, mentalement, elle chancelle : la première fois que quelqu'un , et sa mère de plus, la traite en handicapée, en "personne à responsabilité limitée". Même les médecins de l'hôpital, avec leur volonté de dire clairement les choses, n'ont jamais été aussi cash
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Donner un nom propre à la maladie, c'est la dissocier de sa propre personne, tenter de prendre un peu de distance, et d'ironie.
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Un épisode de cette campagne opiniâtre est resté fameux : lors d'une réunion publique, des étudiants lui lancent des pierres. L'une d’elles, l'atteignant au visage, lui brise le nez. Relevant le pan de son sari pour cacher le sang qui coule, sans une plainte, elle continue à parler et ne change rien à son programme des jours suivants. Ce n'est que plus tard qu'elle se fera opérer. "Quel dommage que le chirurgien n'en ait pas profité pour raccourcir mon nez...", qu'elle trouve décidément trop long.
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Jamais elle n'a ainsi scruté son arbre généalogique, jamais elle n'a réalisé les vides qu'il comporte.
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Dernier carrefour. virage à gauche, avant le hameau de La Falconnie, vers Flaugeac. A partir de cet endroit, Alia s'oriente sans problème : les lieux sont gravés dans un coin ancien de sa mémoire.
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