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3.35/5 (sur 147 notes)

Nationalité : Argentine
Né(e) à : Bahia Blanca , le 29/07/1962
Biographie :

Guillermo Martínez est un écrivain, mathématicien et scénariste argentin.

Après un master de sciences mathématiques (1984) et un doctorat en logique mathématique (1992) à l'Université de Buenos Aires, il va poursuivre sa formation et enseigné pendant deux ans à l'Université d'Oxford.

Revenu au pays, il se consacre à l'écriture et collabore au journal "La Nación". Il sera invité à des sessions d'écrivains au Canada (1999) et aux États-Unis (2000, 2001).

Comme écrivain, il publie le recueil de nouvelles "Infiernio grande" en 1989 qui est remarqué par la critique. "La Vérité sur Gustavo Roderer" ("Acerca de Roderer", 1993) est son premier roman.

Le succès public lui vient avec son roman "Mathématique du crime" ("Crimines imperceptibles", 2003), un véritable best-seller pour lequel l'auteur a reçu le prestigieux prix argentin Planeta. Ce roman original associe avec bonheur les canons du roman policier au théorème de Fermat, l'enquête criminelle aux abstractions de Wittgenstein et Göbel, la rigueur "oxfordienne" au mystère des sectes pythagoriciennes et à la magie.

Il a été adapté au cinéma en 2008 par Álex de la Iglesia sous le titre "Crimes à Oxford" ("The Oxford Murders"), avec Elijah Wood et John Hurt.

Il obtient un second beau succès avec "La Mort lente de Luciana B." ("La Muerte Lenta de Luciana B."), paru en 2007. Il signe le scénario de l'adaptation cinématographique de ce roman intitulé "Las siete muertes", un film espagnol réalisé par Gerardo Herrero, sorti en 2017. Un film argentin intitulé "Colère divine" ("La ira de Dios"), réalisé par Sebastián Schindel sort en 2022 sur Netflix.

Guillermo Martínez est lauréat du prix Nadal 2019 pour son roman "Los crímenes de Alicia".

son blog : http://guillermomartinezweb.blogspot.com/

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Source : www.actualitedulivre.com
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Colère divine Bande Annonce VF - avec Monica Antonopoulos (Nouveauté Netflix 2022)


Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Pourquoi lui dire oui alors qu’en mon for intérieur je pensais non ? Pourquoi ne pas me débarrasser d’elle sous n’importe quel prétexte, et ne pas mettre entre nous mille kilomètres de distances. Il y a des fois, dans la vie, de rares fois, où l’on perçoit le tournant fatal, vertigineux, qu’un acte dérisoire peut provoquer. Le désastre qui nous menace à la suite d’une décision banale. Ce soir-là je savais par-dessus tout que je ne devais pas l’écouter davantage. Et pourtant, comme incapable de résister à la force d’inertie de la compassion, ou de bonnes manières, je me levai et la suivis dans la rue.
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La musique est aussi abstraite que les mathématiques : elle ne peut pas distinguer des catégories morales.
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«  Moi qui m’étais si souvent moqué des poses romantiques, des écrivains qui se glorifiaient de recevoir des ordres de leurs personnages, de ces fables au sujet de l’inspiration .Moi qui avais tout au plus écrit phrase par phrase , encombré d’hésitations , de regrets , de calculs infinitésimaux , j’étais à présent entraîné par cette marée de violence vociférante et primitive, qui ne laissait ni temps ni espace aux doutes , qui s’exprimait à travers moi dans un accès de fureur bienvenu. »
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Je connaissais bien ce genre de tourments, mais j'avais cru jusqu'alors en être l'unique victime ; l'impuissance à choisir entre deux options banales et absolument égales, l'horrible hésitation de l'intelligence qui balance entre l'une et l'autre, incapable de rien discerner, argumentant dans le vide sans trouver une raison valable, tandis que le bon sens se moque et l'excite : "ça revient au même, ça revient au même. J'étais déconcerté de deviner chez autrui, et de façon beaucoup plus intense, les stigmates de ce mal, peut-être ridicule, mais que j'avais toujours considéré comme ma propriété la plus exhaustive.
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Je l'avais découverte presque par hasard dans l'encyclopédie; tout, dans cette ouverture, avait aussitôt suscité mon admiration: ce saut initial du cavalier, de prime abord un coup extravagant ou pueril ; la façon héroiique, presque méprisante, dont les noirs sacrifiaient dès le début l'objectif prioritaire d'une ouverture_la possession du centre__contre un lointain et nébuleux avantage de position; e surtout, et c'était ce qui m'avait décidé à l'étudier à fond, le fait que ce fût la seule ouverture que les blancs ne pouvaient refuser u détourner vrs d'autres schémas.
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Il y avait bien longtemps que je n’avais pas assuré la totalité d’un cours, mais à peine ai-je saisi la craie que je fus envahi d’un sentiment de bien-être, les mots me venaient sans hésiter et je retrouvai, tel un chien qui reconnaît son maître, l’éloquence que je croyais avoir perdu à jamais. Dans l’enchaînement des affirmations, des réfutations et des exemples, j’éprouvai presque un phénomène d’hyperventilation, l’euphorie pédagogique. Je me souvins des théologiens qui affirment que la simple activité de prier peut provoquer à elle seule la foi, comme une réaction mécanique ou un précipité. Il m’avait suffi de la répétition de petits rituels, la craie sur le tableau, les phrases d’introduction et sans doute – hypothèse que je ne pouvais écarter - le regard fasciné de cette étudiante, pour que se produise à nouveau le sortilège, que ce cours que j’avais donné si souvent reprenne vie, et que les plaisanteries habituelles arrivent à point nommé.
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[...] Ses romans, dès les premiers paragraphes, éblouissaient, tels les phares d'une automobile sur la route, et l'on découvrait trop tard qu'on s'était transformé en un lièvre terrifié, figé et palpitant, incapable de faire autre chose que de continuer à tourner les pages, hypnotisé.
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Puis il déclara que les diverses formes de l'intelligence pouvaient se réduire à deux formes principales : la première, l'intelligence assimilative, celle qui agit comme une éponge et absorbe immédiatement tout ce qui s'offre à elle, qui avance, confiante, et trouve naturelles, évidentes, les relations et analogies établies auparavant par d'autres, qui est en harmonie avec le monde et se sent dans son élément quel que soit le domaine de la pensée. (...) C'est l'intelligence des "talentueux", ou "capables", qui se comptent par milliers. (...) C'est l’intelligence qui s’accommode le mieux de la vie, et c'est aussi, somme toute, celle des grands savants et humanistes. Elle ne cède qu'à deux dangers : l'ennui et la dispersion. (...)
Quant à l'autre forme d'intelligence, elle est beaucoup plus rare, plus difficile à rencontrer ; elle trouve étranges et souvent hostiles les enchaînements de la raison, les arguments les plus habituels, ce qui est su et prouvé. Rien pour elle n'est "naturel", elle n'assimile rien sans éprouver en même temps une certaine réaction de rejet : "C'est écrit, d'accord, se plaint-elle, et pourtant ce n'est pas comme ça, ce n'est pas ça." (...) deux dangers la guettent aussi, beaucoup plus terribles : la folie et le suicide.
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- La fiction concurrence la vie, affirmait James, et c'est exact. Mais si la fiction est vie, si la fiction crée de la vie, elle peut aussi créer la mort. Moi, j'étais un cadavre après avoir enterré Pauli. Et bien qu'un cadavre ne puisse plus aspirer à créer de la vie, il peut encore créer de la mort.
- Qu'est ce que ça signifie ? Qu'il y a aussi des morts, dans votre roman ?
- Il n'y a que des morts.
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Guillermo Martínez
Laisser passer dix années sans regarder une femme – avait écrit Kloster – représentait la vengeance la plus cruelle.
Elle avait sans doute grossi, mais ce n’était qu’un détail. Le plus effrayant, c’était peut-être de voir comment l’ancien visage que j’avais connu affleurait dans le regard, comme s’il me cherchait depuis un passé lointain englouti dans le gouffre des années.
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