Guy Corneau

La devise est de cette physiothérapeute exceptionnelle est : "Si vous avez mal, c'est que vous êtes en train de guérir."

... afin d'éviter de devenir trop tendu ou de se prendre trop au sérieux, il est bon de garder à l'esprit la fameuse phrase de Freud "Parfois un cigare est seulement un cigare !"

La quête du sens est créatrice en elle-même. Elle remet en circulation ce qui stagne. Le sens est le produit de cette quête. [...] Pour qu'une création vive, il faut qu'elle se développe constamment. A partir du moment où le sens se fige, c'est que la quête a cessé et qu'elle a perdu sa vitalité.

... la culpabilité ne sert à rien. Elle a été ancrée en nous par une religion qui considère la maladie comme une punition de Dieu. Elle peut aussi être le fait d'une psychologie qui ne se tourne que vers des causes passées et ne fait que chercher des coupables potentiels. En disant que la maladie a non seulement des causes mais également une finalité, nous élargissons notre horizon et devenons plus responsables de l'ensemble du processus d'élucidation.

... lorsque notre attitude consciente est mal ajustée à ce que nous vivons, nous faisons des rêves ou nous produisons des fantasmes qui nous révèlent la nature de ce qui nous manque.

Tant au niveau physique que psychique, le programme de base de l'organisme demeure la survie. Pourtant, en nous mettant à l'écoute des effets correcteurs du soi, nous pouvons contribuer à cette survie, mais aussi à sa qualité.

La contrainte est, avec la nécessité, la mère de l'invention.

Il est de toute façon très intéressant de considérer notre être entier comme un théâtre ou comme un rêve. Cela permet d'être moins empêtré dans la matière et de saisir que la masse énergétique que nous sommes peut s'exprimer de différentes manières, par l'esprit, l'émotion et le corps. Elle peut ainsi exprimer les déséquilibres et en opérer une correction par le biais des symptômes corporels aussi bien que psychiques.

En fait, les auteurs travaillent sans relâche pour inventer des situations qui feront vibrer en nous des cordes sensibles. En faisant cela, ils cherchent à créer à travers événements et caractères des symboles vivants qui exerceront sur nous leur influence, nous montrant ce que nous sommes mais que nous ne connaissons pas encore. Ainsi, les personnages incarnés par James Dean ont pu révéler à une génération entière la fougue qui l'habitait, et ont fait dire au psychanalyste Félix Guattari que le cinéma est le "divan du pauvre".

… En ce qui me concerne, j’estime que nous sommes tous plus ou moins gravement atteints et que nous allons tous mourir à plus ou moins brève échéance.

… pourquoi une colite plutôt que des ulcères à l’estomac ? […] cette famille privilégiait l’intestin comme lieu d’expression de ce qui ne pouvait pas être dit.

Il avait carrément l’impression de devenir fou, et il est vrai que, dans ce contexte, l’apparition des symptômes lui offrit un soulagement.

Peu importe le passé, il revient à chacun de le comprendre et de s'en libérer.

C'est la vie et sa beauté qui nous interpellent à travers la maladie, ce n'est pas la mort. Et c'est le goût de vivre qui influence notre guérison.

J'ai entendu Claude Sabbah à quelques reprises en conférence et en séminaire et j'ai apprécié son enseignement. Je l'ai entendu décrire avec passion l'intelligence des symptômes débusquant leur sens dans les moindres manifestations d'un dérèglement, nous faisant comprendre qu'une maladie est véritablement une solution parfaite de survie déclenchée par le cerveau. Car, contrairement à ce que l'on pourrait penser, on meurt moins vite d'un cancer que d'un stress qui s'est transformé en détresse, ou d'une situation intenable à laquelle on ne trouve pas de solution viable.

Je veux maintenant connaître le sens de ce qui m'arrive. (...) Je désire également ajouter un mot de prévention par rapport au sens d'un symptôme : cette recherche peut devenir tyrannique. Il m'a fallu des années pour comprendre ce que je viens de vous expliquer en quelques pages. Le sens constitue donc quelque chose qui émerge peu à peu à l'intérieur, à force d'attention bienveillante. La souffrance peut avoir un sens et ce sens aide à vivre assurément.

Quiconque possède craint de perdre.