Elle était glacée d'épouvante à l'idée que sa beauté exciterait la convoitise d'hommes sans bras ni jambes, ou la jalousie de femmes aux visages défigurés.
Parce qu'elle était souverainement belle et n'aimait que le beau, il n'était pas possible qu'elle contracté cette maladie monstrueuse qui, un jour peut- être très prochain, la ferait ressembler aux personnages de la gravure.
Depuis la grande pitié de son enfance, elle ne désirait qu'une chose vivre dans le luxe. Pour elle, le seul intérêt de l'existence était d'acquérir le bien-être. Au
moment précis où elle avait la satisfaction d'atteindre son idéal en pleine jeunesse,tout s'effondrait...
L'éternelle loi des contrastes veut que ce genre de femme aime ce type d'homme : peut- être nous trouvons-nous en face d'une nouvelle réincarnation de la Belle et la Bête ?