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3.83/5 (sur 8 notes)

Nationalité : Soudan
Né(e) à : Khartoum , 1979
Biographie :

Hammour Ziada (en arabe : حمور زيادة ; né à Khartoum en 1979) est un écrivain et journaliste soudanais qui vit actuellement au Caire.
Il a travaillé pour des journaux comme Al-Akhbar et a publié quelques romans.
Son deuxième roman, La nostalgie du derviche(2014), a remporté la Médaille Naguib Mahfouz de littérature en 2014 et a été présélectionné pour le Prix international 2015 de la fiction arabe.

Source : Wikipedia
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The American University in Cairo Press Hammour Ziada - winner of the 2014 Naguib Mahfouz Medal for Literature


Citations et extraits (51) Voir plus Ajouter une citation
Mahdjoub arrivait tous les jeudis après-midi à la même heure. Il était chauffeur depuis plus de trente-cinq ans. Le voyage depuis la capitale prenait deux jours et demi. Un long périple qui traversait l’immense désert. Le car filait sur le sable avec agilité, puis, touché par la malchance, il s’enlisait brutalement. Alors les voyageurs descendaient creuser, puis ils poussaient le car avant d’y remonter par l’arrière, tandis que le véhicule luttait pour extraire ses roues du piège de sable.
Lorsqu’ils descendaient à la dernière station, près de la mosquée du village, ils se ressemblaient tous, tels de misérables sosies. Ils étaient couverts de poussière, si bien qu’on ne distinguait pas leurs traits. Leurs têtes étaient pleines de sable, comme s’ils venaient de sortir de leurs tombes.
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On ne pouvait pas se fier aux histoires qu’elle racontait durant sa sénilité, en particulier celles qu’elle racontait dans le calme. Mais toutes ses histoires, quelles que soient leurs divergences, affirmaient qu’Al-Afia avait perdu sa virginité la nuit où son mari s’enhardit et entra dans la pièce une cravache à la main. Était-ce la troisième nuit pendant qu’elle attendait dans son qarmasis ou était-ce quand elle avait cessé d’attendre que quelque chose se produise ? Nous ne le saurons pas. Une chose est sûre, c’est qu’Al-Afia n’oublierait jamais de sa vie la nuit où Mohammad Hassan avait dévoilé son secret.
C’était la nuit qui l’avait amenée chez Bahiyya la Gitane.
 
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“Qui n’a jamais vu Sakina la fille Badri n’a jamais vu la beauté.”
C’était devenu une expression courante dans le village. Enfant, on la surnommait “la beauté”, tant l’on entendait ce mot dans la bouche de tous ceux qui la voyaient. Sakina, la plus jeune des filles de hadj Hussein Badri, était la fille de la lune à la beauté pleine et parfaite. Elle était d’une immense gentillesse. Lorsqu’elle marchait, le sable chantait sous ses pieds d’enfant. Lorsqu’elle battait des mains, le Nil jouait de la musique. Elle riait et les palmiers dansaient.
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En dix-huit ans de mariage, hadja Radia n’avait jamais su que son mari cachait une telle capacité de se mettre en colère. Il lui ordonna de s’asseoir et elle obéit. Il se mit alors à marcher pour se défaire de son irritation et pour réfléchir. Radia tenta de lui parler mais d’un geste il lui enjoignit de se taire. Il prononça à plusieurs reprises des formules où il s’en remettait à Dieu, cherchant à retrouver son calme naturel. Il tenta de recouvrer sa nature qui s’était effondrée en laissant paraître la colère et la rage.
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Sa vie à Khartoum avec ses études auprès d’enseignants anglais, ses implications dans la politique et dans l’indépendance et ses tentatives d’écrire de la poésie lui apparaissaient à présent comme étant le fruit de son imagination. Un songe dans le sommeil d’un autre. Son rêve de devenir poète dans la capitale s’était envolé. De même que ses espoirs de devenir un effendi de la ville. Avenir que le chef de circonscription britannique l’avait encouragé à poursuivre et dont il avait convaincu son père.
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Les histoires qu’Al-Afia racontait sur elle-même dans les premières années révélaient qu’elle était la fille d’un grand guerrier de la tribu des Chayqiyya. La mère de Izz al-Qawm, la seule à rapporter ces histoires, relatait que le père d’Al-Afia avait pris part à des combats sanglants et apprit les poèmes élégiaques qui lui avaient été dédiés à sa mort. Mais avec la disparition d’Al-Afia et l’oubli de Izz al-Qawm des vers déclamés par sa mère, cette poésie se perdit.
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Elle était jeune, et lui aussi. Il était entré ivre dans la pièce de sa mère Izz al-Qawm. Un garçon qui avait un pied dans le monde des hommes et un autre encore dans celui de l’enfance. Avec ses copains, il avait bu du vin local et s’était pris pour le roi des Anglais. Les diables avaient excité ses envies de plaisir et attisé sa soif de femmes. L’alcool l’avait incité à expérimenter l’esclave du maire dont la réputation au lit était connue parmi les seigneurs.
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Les hommes et les jeunes garçons, au contraire, en étaient charmés. Fine et taciturne comme une chèvre muette, elle n’en demeurait pas moins séduisante et généreuse comme une tribu de putains, ne se refusant à personne. C’est pourquoi les garçons la surnommèrent “la chienne”. Quant à sa mère, elle l’affublait durant les moments de contentement du surnom de “doctoresse”. Le rêve auquel hadja Radia s’était opposée mais qui demeurait vivace.
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Dahab était gaie, grands et petits se sentaient bien à ses côtés. Une esclave affranchie, dans la cinquantaine. Celui au mariage duquel elle n’avait pas chanté ne s’était pour ainsi dire jamais marié. Celui dont elle n’avait pas préparé l’épouse pour sa nuit de noces, c’est comme s’il n’avait jamais connu de femme. Quant à sa réputation de donneuse de plaisir aux hommes, ceux qui y avaient goûté s’en souvenaient avec délectation.
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Elle n’était pas d’une grande beauté. Elle ressemblait plutôt à sa tante Radia dont elle avait les traits anguleux. Mais la douceur de la ville l’avait parée d’éclat. Elle brillait depuis son enfance comme si c’était la planète Vénus. Ses vêtements étaient parfumés et propres. Elle était bien élevée et ses manières étaient distinguées. Et lorsqu’elle regardait le monde, c’était avec des yeux de petite princesse.
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