Une nouvelle passionnante qui fait honneur à la nature. Thomas accepte de prendre le commandement d'une équipe de bûcherons en forêt sous condition d'emmener sa femme. Celle-ci vit donc au milieu des hommes et des arbres, qui l'effraient. Une nuit, elle voit le meurtre du sous-ordre, appelé le Piémontais. Oeuvre du mari jaloux ou d'un bûcheron n'acceptant pas l'étranger ? Dans tous les cas, personne ou presque ne remet en cause la vision surréaliste de cette femme...
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Un document typique de cette époque, les années 30. Les Blancs sont de race supérieure et les Francais la perfection parmi les Blancs. Un long panégyrique des héros morts pour la France en Afrique. L'auteur cite tout de même les Africains morts pour la France pendant la guerre 14-18 ou pendant les guerres de colonisation sur place. C'est pour lui la preuve que l'on peut faire quelque chose de ces êtres sous-développés, des enfants, qui menés sévèrement, peuvent se rapprocher par leurs actes du modèle suprême, c'est à dire nous. Bof.
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Comme guide touristique ou compagnon de voyage en Italie Henry Bordeaux serait la personne idéale. Ce qu'il raconte est érudit, agrémenté d'anecdotes plus intéressantes les unes que les autres. Il s'exprime dans un français parfait qui rajoute au plaisir.
Mais restez vigilant ! Ne le laissez pas parler de politique car il tombe aussitôt dans les plus basses platitudes. Cela devient ronflant, plein d'enflures qui l'aveuglent sur la réalité. D'ailleurs les faits, depuis, se sont chargé de contredire ses admirations pour Benito Mussolini et son régime.
Soyons généreux et oublions ces "dérapages" pour ne retenir de ce livre que les côtés positifs qui ne sont pas négligeables et en font globalement une lecture instructive pour un lecteur curieux.
Quatre étoiles, sans aucun doute.
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Un avocat d'une absolue probité est contraint de défendre son fils, qui a commis une imprudence en voulant s'émanciper. C'est l'honneur d'un nom sans tache qui est en jeu. Le père entendra les voix des ancêtres avant de développer un brillant plaidoyer. D'aucuns trouveront ce "roman de famille" dépassé, ringard, affreusement réactionnaire, que sais-je encore. Il est vrai que l'influence barrésienne ("la terre et les morts") y est patente. C'est incontestablement une œuvre qui célèbre la tradition. Mais que voulez-vous ? je trouve cela très beau et fort, tant sur le plan de la forme (un style d'une grande pureté, sans ornements inutiles) que du fond.
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Gilberte a été élevée par sa mère, son père ne supportant plus la vie de couple, les ayant abandonnées quand elle avait 7 ans. Elle a reçu une éducation religieuse et sa mère, chapelière, cherche aujourd'hui à la marier à un bon parti. Son ex-époux refait surface et Gilberte l'apprenant, part à sa recherche. Elle découvre la situation peu envieuse de son père : sans emploi, logeant dans une chambre de bonnes et jouant du violon dans les rues pour s'offrir quelques plaisirs gustatifs. Sa fille est cependant tenace et va tenter de remettre son père dans le droit chemin, malgré les protestations de sa mère et les avertissements de celle-ci. Cela devient sa mission, au détriment de sa propre vie. Quant au mariage organisé par sa mère, sera-t-elle s'y opposer ? Le mariage de ses parents n'est pas un exemple... Difficile à cette époque, heureusement révolue dans notre pays (ou presque), d'être une jeune fille...
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Beaucoup d'émotions ! La guerre 14-18 se termine. Une femme attend son mari avec impatience. Elle s'est beaucoup lamentée pendant la guerre, mais a su élever sa fille sereinement pendant ce temps. Le mari est un célèbre médecin à Cherbourg. En rentrant, il se réjouit à l'idée de s'installer à Paris. En effet, il s'est fait connaître pendant la guerre, et une jeune femme très riche s'est intéressée à lui et à sa carrière. Son épouse, docile, le suit mais perçoit de suite en cette jeune femme une ennemie. Celle-ci ravit petit à petit le coeur, l'âme et la pensée de son mari, mais aussi de sa fille, qu'elle transforme en jeune parisienne. L'épouse décide de s'effacer. Mais jusqu'où ira l'intruse ? Le dénouement nous tient en haleine jusque la fin. Les sentiments sont très bien ressentis et en même temps, l'auteur nous décrit la société mondaine d'après-guerre, l'évolution des mentalités, la libération des moeurs et notamment, la possibilité (ici relative) de divorcer ou pour les filles de faire des études.
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