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Citations de Henry Rider Haggard (73)


J’évoquai, en admirant cette femme, une mer profonde qui, même les jours les plus calmes, les plus bleus, ne perd jamais de sa puissance dissimulée et dans le sommeil chuintant de laquelle se devine toujours l’imminence de la tempête.
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J’en ai vu, de merveilleuses femmes, dans ma jeunesse, et me suis bien souvent laissé prendre au piège – encore qu’à présent un joli visage n’éveille plus rien en moi hormis une vague réminiscence et une émotion esthétique – mais les mots glissent sous ma plume, le vocabulaire n’est pas assez sûr, la stylistique, pas assez riche pour qui tenterait de donner ne fût-ce qu’une idée de l’éclat et de la splendeur qui jaillissaient de ces deux sœurs. Toutes deux étaient jeunes (vingt-cinq ans, à peu près), toutes deux étaient grandes et toutes deux avaient des formes parfaites, mais là s’arrêtait toute ressemblance.
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La civilisation n’est que le vermeil de la sauvagerie. Une gloriole, sans plus, un rayon de soleil septentrional qui parvient sans plus à accroître, par comparaison, l’obscurité du ciel. Jaillie du sol de la barbarie, elle a crû comme un arbre et, j’en suis persuadé, comme un arbre, tôt ou tard, elle s’effondrera, comme se sont effondrées la civilisation égyptienne, la civilisation hellénique, la civilisation romaine et sans doute bien d’autres dont le monde n’a même plus conservé le souvenir.
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La grande roue du Destin roule comme un djaggernat et nous écrasera tous, tour à tour, tôt ou tard – le quand importe peu : elle finira par nous écraser, le reste est silence.
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 « Adresse » est peut-être un meilleur mot, car il désigne la science aussi bien que la tromperie. Impossible à l’homme !
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 Le meilleur moyen d’échapper à la mort est de n’en avoir pas peur, car Osiris alors nous évite.
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 Celui qui ne dit que la moitié de la vérité est quelquefois plus malfaisant qu’un menteur.
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Je me suis mariée sans pouvoir jamais espérer être aimée comme le sont les autres femmes. Je porte le titre d’épouse et pourtant je ne le suis pas. Je devine ta pensée : Pourquoi donc alors t’es-tu mariée ? Voilà la question que tu aurais envie de me poser. Je t’en ai trop dit pour ne pas t’avouer cela aussi : c’est d’abord que le prince est différent des autres hommes et supérieur à eux, oui, très supérieur à n’importe quel autre que j’aurais pu épouser en tant qu’héritière royale d’Égypte. Ensuite, parce que, étant exclue de l’amour, il ne me reste que l’ambition. Je voudrais du moins être une grande reine comme Hatchepou l’a été en son temps.
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Les trônes font l’histoire,comme l’histoire fait les trônes, et que de grands événements dans lesquels, je voudrais avoir ma part sont en marche en Égypte. Secondement, parce que les dieux n’offrent leurs faveurs à l’homme que deux ou trois fois dans sa vie. Refuser ce qu’ils nous accordent, c’est leur faire offense, à eux, qui nous donnent cette vie pour des fins dont nous ne savons rien.
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Nous sommes nés le même jour et par conséquent notre sort est gouverné par la même étoile, à moins que les astrologues ne mentent, comme tant d’autres hommes… et de femmes.
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Ce roman est d'abord et surtout une grande histoire d'amour. Mais une histoire d'amour fantastique - c'est à dire une histoire d'amour où le mystère, l'épouvante, l'érotisme et les sortilèges constituent les moteurs du récit.
Comme "She" dont il constitue la suite, "Aycha" est aussi un livre qui outrage la décence et les mœurs. Un livre foisonnant - une des plus hautes réussites du fantastique anglo-saxon !
(quatrième de couverture du volume paru aux éditions "Marabout" en 1974)
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M’étant plongé dans divers ouvrages sur les peuples de l’antique Israèl, surtout depuis le XI - VIIIeme siècles jusqu’au IIeme siècle, c’est-à-dire depuis les Royaumes de David puis de Salomon, avant la venue du Christ, il m’a paru, à la fois reposant et intéressant, de relire « Les Mines du roi Salomon », le grand roman de Henry Rider Haggard (1856-1925). Bien sûr en sachant que c’est un roman, quasi de science-fiction, écrit par l’auteur de « She ». Le roman, paru en 1885, est traduit en 1997 et publié par Pierre-Jules Hetzel, qui édita également tous les romans de Jules Vernes dans sa splendide collection du « Magasin d'éducation et de récréation ».
C’est Allan Quatermain qui narre ses aventures, sur le thème du « Monde Perdu ». au départ, Henry Rider Haggard voulait écrire un roman pour égaler « L’île au Trésor » de Robert Louis Stevenson, paru juste avant, en 1883. Il est vrai que le roman de quelques 160 pages est écrit en quinze jours.Il s’inspire pour cela des récits rapportés par l’explorateur Henry Morton Stanley (1841-1904) parti à la recherche de Livingstone (1813-1873), et de leur fameuse poignée de main « « Dr. Livingstone I presume ? ». L’expédition maritime commence. « On les reconnaît à première vue, les marins; ce sont de braves cœurs, ils valent mieux que les autres hommes, en général. C'est la grande mer, le souffle puissant des vents du ciel qui, peut-être, balayent de leurs âmes les impuretés et en font des hommes plus droits, plus honnêtes que d'autres ». Audiard trouvait déjà que « C’est curieux, chez les marins, ce besoin de faire des phrases ».
Donc, première déconvenue, tout se passe en Afrique Centrale et du Sud, y compris au Transvaal sur territoire des Bamangouatos, à la recherche des fameuses mines situées au pays des Koukouanas. Il faut dire que Allan Quatermain est un chasseur renommé installé à Durban dans la province du Natal.
Il est contacté par le capitaine John Good, par l’intermédiaire de Sir Henri Curtis. Cet aristocrate est brouillé avec son frère depuis des années mais il désire ardemment le revoir pour faire la paix. Or Quatermain est la dernière personne à l'avoir vu vivant, il y a deux ans, sur le territoire des Bamangouatos, au Transvaal. Le frère, qui se faisait appeler M. Neville, partait alors en expédition vers Inyati, accompagné d'un « voorlooper » pour retrouver les légendaires mines du roi Salomon, mines de diamants et d’autres richesses.
Les trois personnages partent en expédition, à partir de Berea, la montagne de Durban où Quatermain a sa maison. Ils partent avec des Hottentots et des Zoulous, Pour faire couleur locale, dont un, prénommé Oumbopa est plutôt suspect. Mais Quatermain se souvient l’avoir croisé lors de la bataille d'Isandhlwana, avant de venir vivre dans le Zoulouland. Le groupe part jusqu'à la région indiquée par un carte qui illustre le livre, mais sans coordonnées ou échelle, au confluent des rivières Kalukoué et Loukanga. Pour ceux qui suivent le trajet à l’aide d’une carte d’un marchand de pneus et le volume 72 du guide du Routard, c’est vers la page 670. D’ailleurs la carte du roman est une reproduction d’un texte écrit en 1592 par l'explorateur portugais Dom José da Silvestra, texte écrit avec son sang sur un support en lin.
D’ailleurs Quatermain est un fin connaisseur du territoire, et grand chasseur. « Avoir tué soixante-cinq lions et se laisser mâcher la jambe par le dernier, c'est raide ! ». Il se souvient d’avoir vu, lors d’une chasse au koudou du côté de la ville sud-africaine de Lydenburg, des mineurs découvrir une cavité souterraine abritant une cité en ruine, la légendaire cité d’Ophir, selon un certain Evans. S’il l’a vue, c’est qu’elle existait. Cet Evans, un célèbre chasseur d'éléphant, maintenant enterré près des chutes du Zambèze, parle aussi des montagnes de Suliman, en pays Mashoukouloumbwé, derrière lesquelles seraient situées ces fameuses mines. Lorsqu’il était en pays Manica, il a connu une sorcière-chamane pratiquant la médecine « isanousi » qui lui a révélé qu'au-delà de ces montagnes vivent des descendants des Zoulous, isolés sur un territoire auprès d'une mine de « pierres brillantes », juste au pied des deux monts, connus dans le dialecte local comme « les Seins de la reine de Saba » C’est à cette occasion que Quatermain fait la connaissance d’un portugais, du nom de José Silvestre, descendant du José Silvestra de la carte.
Ils vont s’enfoncer dans une contrée perdue, celle des Kukuanas, dirigée par le tyran Twala et la sorcière Gagool. Ils bénéficieront tout de même d’une éclipse de soleil, tout comme Tintin chez les Incas. « J’ai lu ce matin sur mon petit almanach qu’il doit y avoir aujourd’hui même une éclipse de soleil. L’almanach l’indique pour onze heures en Angleterre ; l’heure changera pour l’Afrique, mais ce n’est pas une objection. Justement l’Afrique est mentionnée comme devant être comprise dans les ténèbres. J’appelle ça providentiel, moi ! Nous l’aurions fait faire exprès pour nous, cette éclipse, qu’elle ne nous aurait pas mieux servis ! ». C’est assez grandiose. « « Qu'est-ce que la vie, ô blancs ? Dites-le moi, vous qui êtes puissants, qui comprenez le secret de la terre et des astres ! Vous qui, sur des fils légers, et sans voix, portez au loin vos paroles ! Quel est le secret de la vie ! D'où vient-elle et où va-t-elle ? Vous restez muets, ô blancs ! Vous l'ignorez ! Nous sortons de la nuit et nous rentrons dans la nuit ; nous sommes comme un oiseau que chasse la tempête, nous venons de l'inconnu ; un instant nous volons à la lumière, puis nous rentrons dans la nuit. La vie ! c'est un ver luisant qui brille dans l'obscurité et qu'on ne trouve plus dès que le jour paraît ; c'est une ombre qui flotte sur le gazon ; le soir, elle a disparu ».


Voilà pour le récit de Allan Quatermain.
C’est par ailleurs le premier roman de science-fiction anglais. A cette époque l’Afrique, est une terre d’exploration et de conquêtes pour l’Europe. Le succès est immédiat.
Depuis, des fouilles archéologiques ont été réalisées près de Timna, dans l’extrême sud d’Israël, à 320 km de Jérusalem. Ces fouilles ont révélé des milliers de mines de cuivre exploitées et de centaines de zone de fonderies. Ces mines auparavant attribuées aux Égyptiens du XIIIeme siècle ont été redatées au 14C grâce à la matière organique bien conservée parmi les scories de cuivre, par des archéologues de l’université de Tel Aviv, elles auraient eu lieu près de trois siècles plus tard, durant le règne du roi Salomon.
L’industrie du cuivre était très lucrative à l’époque. On est encore à l’Age du Bronze. Les fondeurs possédaient la maitrise et le savoir-faire pour extraire le métal du minera. L’activité technique s’accompagnait d’une activité spirituelle car les fondeurs pratiquaient des rituels censés aider la production de cuivre. Des pierres plates rituelles retrouvées à Timna attestent de ces pratiques. Dans les sociétés traditionnelles actuelles d’Afrique, les artisans qui fondent le fer sont souvent aussi considérés comme des prêtres. Les mines de cuivre sont toujours exploitées de nos jours dans la région de la vallée de Timna.
Ceci dit, Il est difficile de préciser la véritable nature du Royaume du roi Salomon. Les récits bibliques en font un roi plein de sagesse, doté d’une immense fortune. Mais les traces écrites sont rares et imprécises. Les récits sont souvent posthumes de plusieurs siècles. L’histoire et surtout les légendes, y sont souvent déformées. De plus, aucun vestige archéologique direct n’est venue confirmer l’existence et l’emplacement précis du premier Temple de Jérusalem. Les zones supposées de son emplacement, le Mont du Temple et l’Esplanade des Mosquées, rendent quasi impossible des fouilles.
On sait cependant qu’il succède à son père, le roi David, le fondateur de la lignée des rois de Juda et que sa mère est Bethsabé. Historiquement, son règne s'étend de 970 à 913 avant JC. Il devient le 3e roi d'Israël. Sa naissance est mentionnée dans le deuxième livre de Samuel. Son règne est décrit dans le premier livre des Rois. Salomon bâtit, le Temple de Jérusalem, sur la fondation posée par le roi David., la construction durera sept ans.
On associe souvent Salomon à la mythique Reine de Saba, qui aurait régné comme ayant régné sur le royaume de Saba, qui s'étendrait du Yémen au nord de l'Éthiopie et en Érythrée. Selon la Bible, Salomon aurait eu 700 épouses et 300 concubines. Il laissa se développer des religions païennes dans son entourage « et il arriva, au temps de la vieillesse de Salomon, que ses femmes détournèrent son cœur auprès d'autres dieux ».
Pour ce qui est de la sagesse de son jugement…. Le fameux épisode devant le dilemme qui se pose à lui par la présence de deux femmes se disant chacune mère de l’enfant vivant, décide de trancher la question par l’épée : « Coupez en deux l’enfant vivant... » selon le Livre des Rois. Ce n’est pas encore l’ogre communiste qui mange les enfants tout cru. Ceci dit, chacun a finalement le loisir de trancher, s’il le juge à propos.
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L'homme passa comme un éclair mais, près de nous, tourna la tête : nous vîmes, son visage éclairé par la lune et l'expression d'agonie et de terreur gravée sur ses traits.
Il avait jailli de l'obscurité ; il s'y était replongé ; mais, derrière lui, se précipitait le tumulte terrifiant. Et voici qu'un chien apparut, un énorme chien rouge qui courait, le museau collé au sol quand il ne relevait pas la tête pour lancer un aboiement profond comme le son d'une cloche. D'autres suivaient, d'autres encore. En tout, il y en avait bien cent sur la piste.
-- Les limiers-de-la-mort, murmurai-je à Léo.
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Swanhild la sans père avait pour mère Groa la sorcière. C’était une finnoise, et on racontait que le bateau sur lequel elle naviguait, tandis qu’il longeait les îles Westman, à l’abri de ses côtes, pris dans un violent coup de vent du nord-est, avait été mis en pièces sur les rochers, et que tous ses occupants avaient été capturé dans le filet de Rán1* et noyés, à l’exception de Groa elle-même, qui s’en était tirée grâce à ses pouvoirs magiques. Une chose est sûre : lorsque, le lendemain de la tempête, Asmund le Prêtre descendit sur le rivage, à la recherche de quelques chevaux perdus, il y trouva une femme magnifique, qui portait une robe pourpre et une grande ceinture d’or. Elle était assise sur un rocher et peignait sa chevelure noire, tout en chantant. À ses pieds, gisait un cadavre d’homme, allant et venant dans un bassin au gré du courant. Il lui demanda alors d’où elle venait, et elle répondit :
– De là où se baignent les cygnes*.
Ensuite, il la questionna sur sa famille. Alors, désignant le cadavre, elle lui confia qu’il en était le seul et dernier représentant.
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La nature humaine est le kaléidoscope de Dieu et les petits éclats de verres colorés qui représentent nos passions, nos espoirs, nos craintes, nos joies, nos aspirations, bonnes ou mauvaises, c’est sa puissante main qui les agite avec autant de sûreté et de détermination qu’elle agite les étoiles pour former sans cesse de nouvelles combinaisons, de nouveaux modèles. Pourtant, les éléments constitutifs restent les mêmes : nul ne comptera jamais un morceau de verre coloré de plus ou de moins.
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Il m’avait écrit ne pas craindre la variole et ressentir même une certaine joie à pouvoir acquérir l’expérience pratique qui lui manquait. Et voilà que la maladie l’a abattu et que je reste à le pleurer, vieux, grisonnant, fou de douleur, sans même une présence amie pour me réconforter. Peut-être aurais-je pu le sauver : j’ai plus qu’assez d’argent pour deux, bien plus qu’assez – que n’ai-je ramené des mines du roi Salomon ! Mais je me suis dit qu’il devait apprendre à gagner sa vie, à travailler dur afin de mieux profiter du repos, plus tard. Mais le repos est venu bien avant la dureté du travail. Mon fils ! Mon tendre fils !
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Un homme est certainement plus apte à affronter une mort aussi inhumaine – plus apte, en tout cas, qu’une charmante petite fille. Non que je fusse résolu à me laisser torturer à mort par ces sauvages : je suis bien trop poltron, bien trop effrayé à l’idée de la souffrance pour en arriver à pareille abnégation !
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Je vaincs en combat loyal. L’homme est né pour vaincre. Qui ne vainc pas pendant que son sang reste chaud est une femme, non un homme. Les peuplades qui ne tuent pas sont des esclaves.
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La majesté solennelle et la beauté de ces pics immaculés sont impossibles à décrire, tant pauvre est mon talent d’écrivain. Ils se dressaient, orgueilleux, raides, un scintillement aussi blanc que glorieux, le sommet paraissant s’enfoncer dans le bleu du ciel.
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La solitude ! Pas le moins du monde ! Je suis heureuse toute la journée. Et puis, j’ai mes propres compagnons. Je ne supporterais certainement pas de vivre parmi une foule de demoiselles blanches qui me ressembleraient tellement que personne ne trouverait la moindre différence entre nous.
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