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Citations de Hugues Imbert (14)


Holmes (Augusta-Mary-Anne), est née à Paris, de parents irlandais et fut naturalisée française en mars 1879. Sa mère était alliée aux Mac-Gregor d'Ecosse et aux O'Brien d'Irlande. Elle fit ses premières études à Versailles, sous la direction de l'organiste de la cathédrale, M. Henri Lambert, et les continua à Paris avec César Franck. Conseillée par un tel maître, l'élève ne pouvait, avec ses aptitudes si remarquables, que progresser et mériter qu'on lui appliquât, sans qu'elle fût prise en mauvaise part, la devise de Fouquet : Quo non ascendam !
A son talent de compositeur, elle joignait celui de poète et, à l'exemple de Berlioz, elle a fait elle-même les poèmes des diverses compositions musicales qui se nomment : Lutèce, les Argonautes, Irlande et Pologne, Héro et Léandre, Lancelot, Astarté, la Montagne noire, Ludus pro Patriâ, l'Ode triomphale, l'Hymne à la Paix, Au Pays bleu. Ajoutez à ces œuvres principales un petit choeur, avec les paroles latines, sur une poésie de Catulle, un Andante pastoral (fragment d'une symphonie), dont la première exécution eut lieu au Châtelet le 14 juin 1887 , puis une quantité de lieder, qui ont eu la plus grande vogue.
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S'il devait être rattaché à l'un des maîtres que nous venons de citer, ce serait, pour bien des motifs, plutôt à Beethoven qu'à Mozart.
Comme Beethoven, Brahms fut avant tout un symphoniste.
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Brahms est le Mozart du dix-neuvième siècle
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Pour qui a étudié ses oeuvres et les a approfondies J. Brahms est un compositeur dont les tendances se rapprochent de l'école Beethovénienne. Un critique très compétent en Allemagne, M. Hermann Deiters, dans une étude remarquable sur Brahms, fait ressortir cette parenté avec Beethoven : « Seul, parmi les artistes de ce siècle, Brahms a des points de ressemblance avec Beethoven, aussi bien par son style que par les formes qu'il donne à ses créations et par sa facture. C'est en marchant dans la voie tracée par Beethoven que Brahms, égal à ce grand maître par les dons de la naissance, poursuit le but auquel aspire l'artiste véritable. »
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La tête de César Franck, bien que pétrie d'intelligence, n'accusait, pas plus que l'attitude du corps, du reste, aucune distinction, rien qui frappât au premier aspect. Le front large, les yeux petits, expressifs, pleins de vivacité , enfouis sous l'arcade sourcilière, le nez épais, la bouche prodigieusement large, le menton petit et , surtout, les bas côtés de la figure encadrés de favoris blancs lui donnaient plutôt l'apparence d'un petit avoué de province que celle d'un artiste. Son enveloppe terrestre, manquant d'idéal, paraissait être une rencontre de hasard pour son âme si haut placée.
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Nous sommes à Rome, vers la fin de l'année 1839. A la villa Médicis, Ingres, qui joint à ses fonctions de directeur de l'Académie le talent de violoniste, dont il se montre très fier, est entouré de toute la jeune France. On ne danse plus, comme du temps d'Horace Vernet, maison musique. Calamatta
grave sans relâche les oeuvres du peintre de la Source ; celui-ci vient de terminer le médaillon de Mozart qu'il remettra plus tard à Gounod, lors de son départ de Rome, avec cette suscription : « A Charles Gounod, jeune compositeur déjà célèbre, souvenir affectueux d'Ingres ». Le père Lacordaire, après avoir terminé son noviciat à Viterbe et fait des voeux de religion dans, l'ordre de Saint-Dominique, prépare la restauration de
cet ordre.
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Théodore Dubois, qui remplissait déjà les fonctions d'organiste-accompagnateur à la chapelle des Invalides, puis à Sainte-Clotilde, se présenta, une première fois en 1859, au concours de l'Institut; il n'obtint que le second prix; le vainqueur de cette année fut E. Guiraud. Après avoir concouru inutilement l'année suivante, il affronta de nouveau la terrible épreuve en 1861; cette fois, il arriva bon premier, mais dans des conditions particulièrement pénibles pour lui. En effet, à peine était-il entré en loge, qu'il fut atteint de la variole et forcé d'interrompre ses travaux ; ses camarades, touchés de cette situation, demandèrent à l'Académie des Beaux-Arts de vouloir bien lui accorder une prolongation de vingt jours, de
manière à lui permettre déterminer son concours. Cette requête fut accueillie et Théodore Dubois eut, comme nous venons de le dire, le premier grand Prix avec la cantate « Atala », tirée de l'oeuvre de Chateaubriand par le librettiste Victor Roussy.
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René de Boisdeffre
Voici un musicien d'un aimable talent et d'un non moins aimable caractère, qui attend peut-être son Roi d'Ys!
Fort répandu dans le monde musical, membre d'un des cercles les plus importants de Paris, René de Boisdeffre s'est acquis la réputation d'un compositeur amateur, à qui il ne manque probablement que la pauvreté pour être proclamé artiste... Il faudrait en finir avec ce préjugé enraciné qui veut qu'un homme du monde, en dépit des aptitudes artistiques les plus caractérisées, ne puisse être qu'un amateur! A ce compte, F. Mendelssohn qui, doué d'une fort belle aisance, n'avait nul besoin de son métier pour vivre et possédait toutes les qualités d'élégance, de distinction, qui particularisent le mortel né dans un milieu aristocratique n'aurait donc été qu'un simple amateur? Jugeons, une fois pour toutes, et classons l'homme, non pas eu égard à sa naissance et à sa fortune, mais d'après son talent et la valeur de ses œuvres.
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La première lettre de Voltaire où il est fait mention de cette collaboration est datée du 1er décembre 1731 et adressée à M. Thiriot :
Quand Orphée Rameau voudra, je serai à son service. Je lui ferai airs et récits, comme sa muse l'ordonnera. Le bon de l'affaire, c'est qu'il n'a pas seulement les paroles telles que je lésai faites il y a vingt canevas que je crois qu'il a perdus et moi aussi.
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Ce n'est pas sans raison que les peintres, les sculpteurs, les graveurs ont souvent mis en regard M. de Voltaire et Rameau. La destinée de ces deux hommes extraordinaires est marquée par des rapports frappants. Tous deux nés dans le siècle de Louis XIV semblèrent faits pour en perpétuer le génie et les lumières. La nature les doua l'un et l'autre d'une âme également forte et sensible. Tous deux pénétrèrent dans le sanctuaire des sciences et des arts, éclairés par le flambeau de la philosophie et guidés par le goût le plus sûr.
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Après avoir dépeint assez poétiquement le charme qu'il y a à gravir une montagne gigantesque « pour jouir d'une vue splendide s'étendant à l'infini », et la folie qu'il y aurait à vouloir « monter encore plus haut que ce sommet et atteindre la voûte azurée», M. Félix Weingartner expose tout de suite son sentiment à l'égard des symphonies de Beethoven : « De même un léger sentiment de mélancolie s'empare toujours de moi quand, sachant la grandeur de Beethoven et étant pénétré de la profonde portée de ses créations, je me rappelle alors que beaucoup de compositeurs, après lui, ont entrepris et entreprennent d'écrire des symphonies. Devant l'abondance intarissable de pensées et de sentiments exprimés par Beethoven dans sa musique, une telle entreprise semble vraiment presque aussi insensée que celle de vouloir monter plus haut qu'un sommet. »
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CÉSAR FRANCK
Quelle figure caractéristique à retracer que celle de cet artiste du XIXe siècle, dont le profil se détache en assez vive opposition sur le milieu français dans lequel il a vécu ! Artiste d'un autre âge, dont l'oeuvre fait songer, toute proportion gardée, à celui du grand Bach, il aura traversé la vie comme un rêveur, voyant peu ou point ce qui se passait autour de lui, pensant toujours à son art, et ne vivant que pour lui.
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Lorsque Gounod écrivait les lignes suivantes : « Autant vaudrait dire que pour parler chimie, physique, astronomie ou médecine, le mieux est de ne les avoir pas étudiées », — il voulait sans nul doute insinuer que le critique de profession connaît peu ou point l'art musical et qu'il en parle comme un aveugle des couleurs.
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Gounod mérite plus que personne le nom de charmeur. Il séduit, il conquiert. Il a en lui cette puissance magnétique de cette musique caressante qui est la sienne. Grand, le corps d'apparence solide, mais le front ravagé, chauve, la bouche légèrement tordue, sous sa longue barbe blanche, — tel que l'a sculpté Carpeaux, — l'oeil bleu, profond, fixe, l'oeil visionnaire, ou plutôt du voyant, dès que cette physionomie supérieure se montre, on reconnaît un homme. Puis, si la main de cet homme se tend vers vous avec une pression cordiale, si l'on pénètre, fut-ce pour un moment, dans l'intimité de cette nature d'élite, on est en quelque sorte pénétré par le charme d'une voix douce, insinuante, enveloppante, mise au service d'une causerie qui étincelle.
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