Idir Tas

Écrit au 19e siècle, ce poème de Victor Hugo fait partie des "Contemplations". C’est une déclaration d’amour provocatrice à l’araignée et à l’ortie, symboles des opprimés et des malheureux. Le poète nous invite à transformer notre regard et à ne rien haïr.
J’ai choisi ce texte, d’abord pour la portée universelle de son message appelant à aimer toutes les créatures quelles qu’elles soient et ensuite parce que je l’ai trouvé particulièrement musical, avec son alternance de vers longs et de vers courts.
Depuis que je suis enfant, j’admire Victor Hugo, surtout après avoir appris par cœur, sur les bancs de l’école en Kabylie, le célèbre poème écrit en hommage à sa fille Léopoldine : "Demain, dès l’aube"...

Cette chanson anonyme, que j’ai mise en musique en mars 2023, est tirée du folklore kabyle. Elle parle de l’une de ces journées d’entraide que l’on organisait autrefois pour accomplir des tâches difficiles, que l’on ne pouvait réaliser seul, comme la construction, les labours, la moisson, la récolte des foins et la cueillette des olives.

Cette chanson célèbre la beauté de la baie d’Agay, que j’ai découverte en décembre 2007, à un moment de ma vie où j’étais très fatigué. C’est l’âme de la Méditerranée que j’ai retrouvé. Que ses vertus bienfaisantes vous apaisent aussi.

Cette chanson, écrite en 2009, fait revivre un rêve d’enfant : celui d’aller voir les Indiens d’Amérique, ceux qui côtoyaient les bisons, ceux qui dansaient la danse du feu, ceux qui vivaient au milieu d’une nature extraordinaire, ceux qui fumaient le calumet de la Paix, ceux qui étaient mes frères d’imagination.

Mohand est l'un de mes aïeux. C'est le fils de Fatima nath Yidhir, du village de Taourirt, et de Bachir, le frère de mon grand-père Idir, du côté paternel. J'ai souvent entendu parler de lui dans ma famille, à tel point qu'il est devenu une figure mythique.
Emigré, il est venu de Paris pour rejoindre l'armée du Front de Libération Nationale. Au cours de mon enfance, il était fréquent que ma grand-mère Zinev, la femme d'Idir, évoquât les circonstances de sa mort dans la forêt d'Akfadou. Pour l'enfant que j'étais, cela ressemblait aux récits épiques.
En effet, Mohand, le valeureux, cet exilé revenu de France pour défendre sa patrie, est allé chercher de l'eau pour ses compagnons et lui, bravant les tireurs d'élite de l'armée coloniale française. Malheureusement, il a reçu une balle et il est mort quelques jours plus tard dans la grotte où ses compagnons avaient veillé sur lui. Il n'avait que 28 ans. C'était l'été. Nous étions en 1960.
Bien que je n'aie jamais connu Mohand, il existe dans ma mémoire comme quelqu'un d'à la fois familier et exemplaire. Il incarne à mes yeux la force d'un homme dévoué et solidaire, faisant preuve d'abnégation pour servir la liberté. Ce qui me touche également, c'est la mort de ses trois enfants en bas âge.
J'aurais aimé vous faire connaître son visage, mais je n'ai aucune photo de lui. J'espère que son destin vous touchera aussi.

Les paroles de cette chanson proviennent du folklore kabyle ancien. Elles sont prononcées par une femme qui a connu la prison à Tizi-Ouzou. Je la dédie à tous les innocents enfermés, de tous temps et de tous pays.

Voici une chanson qui célèbre la beauté des gestes ancestraux : ceux de la cueillette des olives. Les paroles sont tirées du folklore kabyle et j'ai composé la musique en décembre 2022. La voix féminine est celle de ma nièce Lyna.