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Dans nos cités modernes qui corsètent souvent les rêves, il existe de petits coins d’innocence ; ce sont les jardins d’enfants. Cette chanson parle de l’un d’eux, perdu au milieu de la ville comme un îlot de bonheur. C’est un monde à part que le flux urbain n’atteint pas, où l’on peut retrouver son âme de poète.
Mise en musique en octobre 2022, cette chanson est tirée du folklore kabyle. Elle met en scène un père et sa fille et fait ressortir l’affection de l’aîné pour son enfant à qui il dispense des conseils de vie tant pour s’armer de patience que pour garder sa candeur.
Cette chanson publiée en 2016 chez LEN, dont les paroles sont souvent ironiques et très allusives, met en scène plusieurs personnages qui pourraient nous être familiers. Ils ne sont pourtant qu’un prétexte pour nous inciter à prendre nos distances avec les aides illusoires qui au lieu de nous apporter ce qu’il faut nous éloignent de notre voie. Ainsi ces paroles nous invitent-elles à lever les pièges dans lesquels nous pourrions tomber et à nous rassembler pour retrouver notre splendeur passée que trop souvent on a cherché à nous ravir.
Cette chanson rend hommage à Pierrot, un enfant qui a grandi à Grenoble pendant la Seconde Guerre mondiale et qui adorait les trains, les virées à vélo et la liberté... Son esprit baguenaudeur est toujours présent dans ma mémoire. J'ai tenté de faire revivre ces moments de son enfance comme j'ai pu l'entrevoir à travers les mots de Pierrot adulte et parfois mon imagination a couru à ses côtés. Les rêves de l'enfant poète sont immortels comme l'affection que j'éprouvais pour lui, qui est parti bien trop tôt et voyage à présent avec les nuages auprès des anges...
Ces petits textes, qui s'inscrivent dans la poésie du voyage et du dépassement de soi, sont de véritables joyaux. Chaque mot est pesé. Si Mohand parle de l'errance des cœurs purs, de ceux qui n'ont rien à perdre et qui sont capables de parcourir d'immenses distances, même sous les feux de l'été brûlant. Cet homme aux semelles d'or nous fait partager ses joies et ses peines avec une simplicité touchante.
Cette chanson se compose de cinq isefra (poèmes) et raconte le premier voyage à pied de Si Mohand-ou-M'hand de son village (Larbaâ-Nath-Irathen) jusqu'à Tunis. Ce périple avait pour but de rendre visite à ses frères et oncles réfugiés en Tunisie après la répression de 1871. La famille du poète (Ath-H'madouche) avait en effet pris part activement à la révolte de la Kabylie contre les forces coloniales françaises. Le père de Si Mohand avait été exécuté et un de ses frères avait été déporté en Nouvelle Calédonie.
Chaque asfrou (poème) comporte trois strophes et chaque strophe trois vers respectant le même modèle de rimes (A – A – B) et le même nombre de syllabes (7 – 5 – 7).
Si Mohand avait pour habitude de ne pas répéter deux fois le même poème. Comme à l'époque le kabyle n'était pas transcit à l'écrit, seule la mémoire populaire a permis de conserver ces vers du poète semés au vent et au rythme des aléas de sa vie.
J'espère que vous aurez autant de plaisir que moi à retrouver les vers de ce poète de génie et à suivre son itinéraire dans notre beau pays.
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Depuis des siècles, Venise, la Cité des Ponts, fait couler beaucoup d'encre et inspire les artistes. Comme tout à chacun, j'ai éprouvé le désir de la visiter. Hélas, si je l'ai souvent parcourue en rêve, je n'ai pu l'admirer dans sa réalité.
Ma chanson intitulée "Venise", publiée en 2016 chez LEN, est pour moi une manière de me rendre dans cette ville mythique. J'aimerais offrir à tous ceux qui la connaissent déjà la possibilité de la retrouver et à tous ceux qui rêvent de la connaître celle de découvrir toute sa splendeur. Voyager dans La Sérénissime est un bonheur à partager universellement.
Les paroles de cette chanson datent de la fin du 19e siècle. Elles ont été échangées entre le poète errant Si Mohand-ou-M'hand et le Cheikh Mohand L'hocine lors de leur première rencontre. Elles témoignent d'un monde révolu aujourd'hui. L'homme du 21e siècle trouvera peut-être matière à réflexion sur la force des liens humains, car ces deux hommes sont des modèles de respect, d'estime et d'amour pour son semblable.