Quand le sentiment d'injustice se cogne contre le constat de sa propre impuissance, quand la souffrance qui en résulte devient intolérable, alors naît la colère.
Colère contre soi, quand on se trouve bête ou coupable de ne savoir mieux se battre. Colère contre ces autres qui n'en ont que faire et sont à des années-lumière de vos malheurs ridicules.
Colère contre tout le monde, la terre entière, personne. Contre personne en particulier, alors elle revient se nicher à l'intérieur et tourne, tourne, tourne encore. A vide, croit-on, mais rien n'est plus faux.
La colère, même rentrée, ça se nourrit de ce qu'on a en soi. Ca noircit tout, rend chaque chose aigre, vous fait cynique, agressif et violent. Vous pousse à chercher les embrouilles pour le plaisir d'en découdre avec le premier venu, parce qu'on sait bien que, sans cela, la rage vous tuera.
La colère, c'est comme un cancer qui vous ronge, comme un cri qu'on a envie de hurler de toute sa rage, une rage plus grosse que soi, à s'en briser la voix, à s'arracher la gorge et à vomir ses tripes, à se péter tous les vaisseaux dans un AVC qui vous laisserait sur le carreau, peut-être, mais en paix, enfin...
J'ai pardonné des erreurs presque impardonnables , j'ai essayé de remplacer des personnes irremplaçables et oublier des personnes inoubliables .
Parce qu'elle me rendra peut-être meilleur...
Kaleb
Parce que je suis sûrement bien pire...
Abigail
- Pourquoi venir te jeter dans la gueule du loup ?
- Disons que la louve est plutôt jolie...
Garde ton indépendance, man. Ta liberté, c'est ce que tu as de plus précieux.
Les émotions les plus pures sont celles qui viennent sans qu'on les force.
Les deux Narcisse contemplaient leurs charmes et leur talent dans mon regard admiratif... je n'étais rien d'autre qu'un faire-valoir, au final. Et quand ils en ont eu assez, ils ont brisé le miroir.
En le serrant contre elle, le corps de l'enfant, dans un état de putréfaction plus avancé encore que celui des deux autres cadavres, laisse échapper un gargouillis ainsi qu'un liquide sirupeux.
Le charme s'éteint autant que la jeunesse se fane.
Mais le cœur des drogués ne connait pas de bonne raison de battre. Il essaie juste de rêver un peu et de s'anesthésier pour oublier la douleur de vivre. Et dès qu'il en a l'occasion, il préfère arrêter. Pour ne plus jamais avoir mal. Parce que les prostitutions, l'argent facile, les jolis vêtements... tout ça n'était que prétexte pour la drogue. Et la psychologie une maigre tentative de guérir un mal-être si intense que rien n'aurait pu le soulager.
L'orgueil est un fléau, un carcan qu'on porte volontairement et qui avorte chez les autres n'importe quelle tentative de vous approcher, de toucher du cœur l'essentiel de votre être. Il endigue les larmes, muselle les mots d'amour ou les cris de désespoir et vous drape d'une solitude glacée qu'on prend pour la liberté.
Il n'y a rien que l'argent n'achète pas, c'est à désespérer de l'humanité !
"La culpabilité est une sprinteuse infatigable qui finit toujours par rattraper sa cible... La meilleure chose â faire est encore de l'ignorer, d'espérer la tuer à force d'indifférence."
— [...] Ce que dit ton expérience de merde, c'est qu'il est facile de forcer la main à quelqu'un quand on a du pouvoir sur lui. Mais aucun homme, qu'il soit patron, politicien ou même simple étudiant, ne devrait jamais avoir à recourir à ce genre de procédé. Tu ne dois pas chercher à être obéi, fils. Tu dois faire en sorte qu'on ait envie de te suivre.
(...)c'est en refusant aux hommes l'accès à l'esthétisme qu'on fabrique des fous, des esclaves , des terroristes. Briser leur capacité d'émerveillement, les confiner dans un monde dur et sans lumière où leur âme n'a aucun répit en fait des bombes à retardement qui ne peuvent qu'exploser en causant un maximum de dégâts...
p.232
Et si le Mal peut devenir le Bien, c’est que tout est possible.
Décidément, ces fous doivent se sentir bien illégitimes pour vouloir assassiner un intellectuel de soixante-dix ans et une jeune femme qui prétend rendre leur liberté à des gamins tombés sous leur joug. (p.173)
Lars ne peut laisser les choses lui échapper. Il doit rendre justice à ces enfants, réparer leur blessure, ainsi il colmatera sa propre béance et trouvera peut-être la paix.
- Je désire... Je ne sais pas. Une trêve peut-être ? Quelque chose qui me ferait disjoncter l'espace d'un instant et oublier le reste. Tout le reste...
" Et chaque jour, elle revoit défiler toute sa vie dans les yeux d'une poupée. "