L’impensable est en train de se produire : les morts se sont relevés. Par mort, j’entends des personnes déclarées décédées et qui ont été enterrées. Les rues en sont pleines. Le regard perdu, les yeux décolorés et la peau en décomposition, ils arpentent les villes avec une énergie surprenante.
Ce que j’en pense ? Je n’en sais rien. Je devrais me sentir à part et unique. Mais je ne ressens rien. Je ne suis qu’un jeune paumé dans un monde qui ne lui réserve guère d’avenir.
Miky est contre moi et ronronne comme pour me redonner du courage. Mais rien n’y fait, je suis vidée, lasse. A quoi bon survivre dans un monde comme celui-ci ? La mort-a-t-elle toujours été une finalité? Aujourd’hui, il existe encore bien pire et je ne peux l’accepter, ni même vivre avec cela.
Depuis le jour où je l'avais découvert, suivi, imaginé, admiré, il n'avait eu de cesse de me hanter.
"Il fallait qu'on parte d'ici de toute urgence, Mikajoh devenait incontrôlable, son amour pour des mets locaux nous mènerait à notre perte."
Leurs corps étaient déchiquetés, comme ci un animal les avait dévorés. Et tout ça en quelques minutes.
"Après un long et sanguinolent périple, ma mère est arrivée ici, à l'époque où comme elle le dit, la mort se cachait partout.
L'apocalypse a changé leur vie.
La mort a été réécrite." (P9)
"Des bruits de pas filant dans les feuilles mortes furent leur seule réponse. Ils semblaient s'éloigner pour se rapprocher aussitôt. Le craquement de la végétation qu'on piétine résonnait tout autour du camp. A l'image d'une spirale qui se referme, ils étouffaient les quatre amis de leur présence." (P65)
"Je sanglote sans pouvoir m'arrêter. Les larmes ne coulent pas. Je les imagine inonder mon visage pétrifié."
"Chaque ville a ses démons." (P21)