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3.47/5 (sur 64 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1986
Biographie :

Isabelle Mayault est journaliste indépendante, auteure et éditrice.

Elle vit depuis 2009 au sud de la Méditerranée. Après un long passage par Beyrouth et de brefs détours par Alger et Istanbul, elle travaille au Caire avant de s'installer au Burkina Faso en 2015. Elle est l'auteure de "Jours Tranquilles au Caire" (Riveneuve, 2015) et "Une longue nuit mexicaine". Elle fait partie de l'équipe éditoriale de la revue littéraire Rowayat.


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Quelle est la recette d?un bon roman ? Qu?il soit d?aventure, populaire ou historique, comment écrire pour être lu ? Quels sont les bons ingrédients pour faire monter la sauce et accrocher le lecteur ? Cette semaine La Grande Librairie reçoit Jean-Christophe Rufin, Guillaume Musso, Camille de Peretti, Edouard et Isabelle Mayault.


Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
C'est elle qui m'a appris à me méfier des gens qui ne lisaient pas, ou peu, de littérature contemporaine. Greta disait que c'était une preuve de manque de courage, qu'il n'y avait rien de plus formateur que d'exercer son jugement de lecteur sans avoir attendu que les siècles élisent à votre place ce qui méritait d'être lu.
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Ainsi, je vis les négatifs pour la première fois le jour où Carlos apporta la valise chez moi. Quand il quitta mon appartement, je me retrouvai seul avec elle. Naturellement, je l'ouvris. Je découvris deux boites de couleur, ainsi qu'une enveloppe jaune, l'air sage au fond de leur étui disproportionné. Les boites contenaient les bobines. [...] Dans l'enveloppe jaune se trouvaient les négatifs. Je n'aurais pas su dire qu'il y en avait des milliers. Quatre mille trois cents : on me l'a appris plus tard, quand tout a été fini. De ces boites plates et frêles se dégageaient une aura, un parfum de "Ça a été". Si la chambre mortuaire de Toutankhamon sentait le sable, le cuivre et les os, ces boites-là sentaient encore la poussière, le triomphe et les larmes.
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Comme toutes les maisons mexicaines, celle de mon oncle et ma tante avait l'allure d'un musée endormi : des perroquets en bois peint faisaient office de cadres pour les miroirs, des crânes fleuris servaient de presse-livres à la collection de romans et de poésie espagnole, anglaise, française, argentine, chilienne, mexicaine, nahuatl et caribéenne de mon oncle, des bouquets de lys et de fleurs sauvages ornaient les couloirs jugés trop vides, des tableaux de thème pastoral couvraient les hauts murs et, bien sûr, une sculpture du Christ sur un croix et un autel à Marie, encadré de guirlandes lumineuses et de roses en plastique, décoraient le vestibule qui conduisait aux chambres à coucher, ainsi que de gigantesques pots en céramique verte, produits par un artisan d'Oaxaca en hommage à l'agave. Tout ce petit monde se faisait la course jusqu'au plafond comme dans une canopée du Chiapas.
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Je ne vous raconte pas ça, monsieur, pour accabler ma mère, mais pour vous expliquer d'où vient cet appétit de Robert [Capa] pour la reconnaissance et pour une vie hors norme. Cette vie-là, pour l'atteindre, il fallait prendre des raccourcis, donc des risques. Perdre et rejouer dans la foulée. C'est une vie admirable quand on ne l'a pas vécue, une vie belle à raconter au coin d'une cheminée, mais jamais cette vie n'a été facile, et rarement au coin d'une cheminée, mais jamais cette vie n'a été facile, et rarement elle a été amusante. Robert était trop pudique pour parler des centaines de cadavres qu'il avait vus. Un chiffre surnaturel,, n'est-ce-pas ? Plusieurs centaines de cadavres. Je connais des tas de gens qui traversent la vie sans en voir un seul.
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Je me sens lourde comme cette commode, usée comme ce tapis de soie. » Je lui disais, croyant lui faire plaisir : « Greta, tu ne ressembles pas à une commode, mais à un cerf-volant ! » Elle répondait, de la dureté dans le regard : « Les cerfs-volants ne volent pas, Jamón, ils ne font que planer parce que quelqu’un tire leur ficelle. »
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Combien de fois Mireille, alors que nous venions de faire l’amour, m’avait dit : « Je ne sais pas comment vous faites pour travailler avec ce truc entre les jambes, qui gonfle, qui dégonfle, toute la journée. C’est un miracle, quand on y pense, que vous soyez si productifs. »
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De toute évidence il appartenait à cette race d'hommes modernes qui répugnent à croire en Dieu, mais chérissent l'idée qu'il existe une seule forme de vérité, une vérité unique et puissante, une vérité, pour ainsi dire, ultime, qui aurait le pouvoir de tout expliquer, à priori, à postériori. Non seulement il croyait à cette forme supérieure de vérité, mais en plus il pensait qu'il revenait à lui, d'aller la chercher et de la défendre. Dans ce scénario j'incarnais l'obstacle entre cette vérité et lui, et l'on comprendra sans mal pourquoi il flottait à notre table le parfum âcre des tribunaux de l'Inquisition
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Mes activités professionnelles ne justifient pas que mon nom soit imprimé quelque part, si ce n’est, de temps à autre, sur des fascicules ou des affiches. Mes courts-métrages sont projetés dans des festivals sans que les critiques les mentionnent, même pour en dire du mal, et je ne m’en plains pas. Mireille, mon ex-femme, s’en plaignait beaucoup. C’est sans doute pourquoi elle vit aujourd’hui avec un producteur célèbre à Mexico, dont le nom figure à chaque générique de film qu’il finance, en bonne place et en gros, juste après ceux du réalisateur et du scénariste.
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Personne avant Capa, Taro et Chim n'avait osé prendre des photos d'un combat "en cours". [.] Ils avaient compris avant tout le monde que cette guerre constituait le dernier rempart avant quelque chose d'effroyable. Que pour saisir ce qui se jouerait en suite, il fallait être là pour voir le têtard grossir. Bien sûr il ne le formulaient pas aussi nettement, mais c'est ce qu'ils ont fait. Ils ont vu le têtard se transformer en crapaud difforme. Qu'ils aient été tous les trois juifs et originaires d'Europe centrale n'est pas un hasard historique. Leurs origines ont contribué à leur donner une sensibilité pour cette cause qui manquait à un américain protestant ou à un français catholique.
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Elle avait chaud, elle avait soif, elle avait besoin d’horizon tandis que je me perdais dans la contemplation de la végétation robuste qui poussait dans la cour intérieure de la maison rose de Puebla, sur laquelle donnaient les chambres. Notre grand-mère nous interdisait d’aller au-delà de la rue des garagistes. Nous y allions quand même pour voir ce monde où les hommes, souvent jeunes, passaient la journée le dos contre les murs de la ville, si bien que Greta surnommait le Mexique « ce pays où les murs ont besoin des hommes pour tenir droit ».
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