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Critiques de Isabelle Villain (722)
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Mauvais genre

Une nouvelle fois, je tiens à remercier les éditions Taurnada pour l'envoi de ce livre, un thriller pur jus qui devrait plaire aux amateurs du genre et dans lequel Rebecca de Lost, jeune quinqua chef de groupe à la Crim', hérite, en quelques jours, de deux affaires de meurtres plutôt sordides. Dans la première, c'est une jeune et belle kiné qui se fait violemment poignarder, tandis que dans l'autre, c'est un tueur en série surgit du passé qui remet le couvert… Et entre ses dossiers, Rebecca gère sa vie de femme ! On pourrait croire que tout cela fait trop pour 220 pages… Et bien non ! Savamment dosées, les intrigues se dénouent (presque toutes !) petit à petit, laissant apparaître les failles du système et les limites des humains. J'aime bien l'ambiance que recréent certains auteurs en nous immergeant dans un groupe Crim', où chaque rouage a son rôle et ses points forts mais où on n'essaye pas de nous vendre des surhommes, puisqu'ils ont également tous leurs faiblesses qu'ils gèrent ensemble, « en famille ». Notons quand même qu'une enquête reste ouverte, présageant une suite à ce qui, semble-t-il, est déjà le troisième volet des aventures du commandant de Lost. Sachez cependant que ma lecture n'a absolument pas souffert de la méconnaissance de ces deux titres antérieurs, mais que par contre, j'espère ne pas avoir à trop attendre pour découvrir le fin mot de l'histoire…



Point super positif, je n'ai pas vu venir la fin, ayant même tourné mes soupçons sur un pauvre personnage innocent bien qu'un peu louche ! En conclusion, 2019 a plutôt bien démarré avec cette lecture rythmée et dynamique !
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In vino veritas

Magali Collet et Isabelle Villain, deux auteures phare de la maison Taurnada, ont accepté de se livrer à l’exercice du roman à quatre mains, et le moins que l’on puisse c’est que le résultat est des plus concluant.



Une recette classique dans le registre du whodunit (un meurtre et la recherche du coupable) mais parfaitement exploitée par les auteures. Une jeune et brillante galériste est retrouvée morte au cours d’un vernissage, tous les soupçons convergent vers le mari, même si celui-ci est gendarme.



Une intrigue qui prend une tout autre dimension si vous la placez dans une famille de la haute bourgeoise qui jouit d’une certaine renommée dans le monde du vignoble bordelais. Une famille dans laquelle le patriarche est prêt à tout pour que son nom soit tenu à l’écart de toute forme de scandale. Une famille dans laquelle le « fils maudit » revient après plus de 20 ans d’exil volontaire. Comble de malchance, ce dernier pourrait bien être la meilleure chance de sauver les miches du fils prodige, soupçonné de meurtre.



Vous l’aurez compris, Magali Collet et Isabelle Villain mettent l’humain au centre de leur intrigue, une profonde dimension psychologique va se tisser au fil des relations entre les personnages, le tout sur fond de secrets de familles.



Le lecteur se retrouve prisonnier de l’écheveau que tisse les auteures, on voudrait bien croire que Mathias est innocent mais aucun autre coupable ne semble faire surface au fil des pages. Ce serait même plutôt le contraire… jusqu’à un final mais qui m’a littéralement laissé sur le cul. Machiavélique à souhait !!!



Parfois l’intrigue nous renvoie dans le passé à la découverte de quelques épisodes marquants dans la vie de la famille Clavery, mais aussi histoire de lever progressivement le voile sur le déroulé de la nuit du crime. Au fil des chapitres se révèle aussi la personnalité de la victime, Aurèlie n’avait de la blanche colombe que l’image qu’elle voulait bien faire passer aux yeux des autres.



Le bouquin s’avère rapidement addictif, plus moyen de le lâcher une fois que vous aurez été happé par l’implacable mécanique imaginée par les auteures.
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In vino veritas





Les pas maladroits de l'enfant, dont les empreintes marquent le sol, ne disparaissent pas malgré les flots qui passent. Rien. Ni les succès. Ni les échecs. Rien n'efface un mot, un geste, ou leur cruelle absence. Deux frères, qui évoluent entre les ceps tortueux du Domaine. Deux frères qui cherchent leur place parmi les héritages du savoir, et surtout des bonnes mœurs.



Augustin porte le poids des aînés, alors qu'il joue avec son petit frère. Jusqu'à l'évènement qui fera tour basculer. Les enfants grandissent, Augustin loin des siens, Mathias, ancré dans le domaine et les alliances. Sa femme Aurélie tient la galerie, pendant que Mathias dirige les gendarmes de Cestas, en Gironde. Aurélie, la fille d'un autre propriétaire de domaine. Un mariage de castes. Idyllique, amoureux. Puis vient le vernissage, en grandes pompes. Et vient la mort d'Aurélie.



Une enquête dans les douves gluante d'une famille s'ouvre alors. La famille Clavery, imbriquée dans la famille des vignerons, imbriquée elle-même dans la renommée d'un terroir. Alors que faire quand Mathias, éternel enfant, malgré son mètre quatre-vingt, est inculpé du meurtre de la femme qu'il aime plus que tout ?



Ce roman rouge sombre reprend l'ivresse des caves de dégustation, jusque dans l'élevage des poulains de la couvée. Construit comme un Agatha Christie, In vino veritas reprend les huis clos qui étouffent, avec un petit parfum de l'écriture de Christelle Duchamp dans Le Sang des Belasko.



Un quatre mains qui donne des couleurs de roman noir une fois terminé le flacon de polar. Un délice à déguster !
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In vino veritas

Nous découvrons 2 familles qui selon toute vraisemblance semblent unies mais nous allons rapidement être confrontées à leurs faiblesses respectives.



J'ai beaucoup aimé le rythme soutenu de cette enquête qui ne nous laisse aucun répit jusqu'à la fin. Certains personnages sont plus attachants que d'autres. Le père des 2 frères est assez immonde et sans aucun attachement pour ses fils. 



Nous découvrons que la galeriste est loin d'être une personne sympathique avec son entourage. La fin m'a un peu surprise mais je m'y attendais... 



Quoi qu'il en soit, la plume de ses 2 autrices est pour moi exceptionnelle et j'espère sincèrement qu'elles renouvelleront l'expérience d'écriture à 2



Allez-vous découvrir ces 2 autrices ?


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Blessures invisibles

Je continue mes aventures avec l’équipe du commandant Lost. Encore une enquête enlevée, fouillée qui aborde le thème du stress post traumatique du soldat… Un ancien soldat s’est suicidé, mais cet acte est suspect… est-ce vraiment un suicide? Son épouse cache-t’elle des informations ? En parallèle à cette enquête, l’homme au marteau, tueur en série, continue de défier Rebecca et ses collègues. Seule certitude, il s’agit d’une personne proche du milieu policier. Rebecca doit aussi affronter le chagrin et les conséquences de la mort d’Antoine, son âme soeur.

J’ai beaucoup aimé, et le style est toujours aussi bien maîtrisé pour donner du corps aux événements.

Fin du livre … on sait enfin qui est ce tueur au marteau qui nous défie depuis le début. Mieux vaut avoir lu les précédents romans pour apprécier pleinement celui-ci !
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Mauvais genre

Je suis heureuse de pouvoir lire les romans d’Isabelle Villain dans l’ordre chronologique car il y a une montée en puissance dans la profondeur de ses romans. Les personnages principaux ((Rebecca, la commandante, Cyril son adjoint, Antoine le frère d’âmes et tant d’autres) s’étoffent, leurs relations évoluent et donnent de la perspective aux intrigues. Le thème de transsexualisme est au centre du roman, à l’occasion du meurtre sordide d’Angélique. Thème bien traité, socialement et psychologiquement… L’enquête est approfondie. Mais va ré-apparaître l’ombre du tueur aux marteaux, une affaire sensée être résolue il y a 10 ans… Rebecca, Antoine et Tom seront au coeur de la tourmente…

Le style d’Isabelle Villain est fluide et nerveux, agréable à lire. Très envie de continuer avec la prochaine enquête du Commandant Lost!



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Âmes battues

Rebecca de Lost,  en « suspension » sur l’île de Porquerolles, reçoit un appel du commissaire Pecorelli : « Vous rentrez à la maison ». La joie de retrouver son équipe est entachée par la demande de mutation d’Antoine aux Stups.  Pas le temps de s’appesantir, il faut se rendre sur un homicide dans le 19ème. Nadia, à peine vingt ans, prostituée, étranglée, battue. Bientôt suivra une seconde victime, fichée STIC en tant que femme battue.  Elle sera retrouvée au même endroit que Nadia et présentera le même mode operandi.  A quoi joue l’assassin ? Va-t-il y avoir une troisième victime ? Tueur en série ?

Parallèlement à  l’enquête Rebecca doit ré organiser son équipe. Cyril devient son second tout en formant son successeur, Richard, au rôle de procédurier. Une nouvelle recrue, Mélina Ponzio, intègre l’équipe.



Âmes battues est plus qu’une intrigue rondement menée. C’est une fenêtre ouverte avec respect et pudeur sur le thème de la femme battue. Comment un engrenage, une emprise se met en place. Combien il est difficile de trouver la force, le courage et le soutien nécessaire au premier pas vers une délivrance, le  sauvetage d’une vie qui ne tient qu’à un fil.

Les personnages sont plus que réalistes. Ils sont ancrés dans la vraie vie. On  les voit douter, aimer, crier, sombrer, se relever, avancer. Ils ont un fort pouvoir d’empathie que l’on peut ignorer.

Comme toujours l’intrigue est dirigée de main de maître. L’auteure pose des rebondissements, des indices mais attention à bien les interpréter ! On nous emmène gentiment vers une fin je-l’ai-pas-vu-venir-celle-là ! Et moi ça : j’adore. Là, encore, on se demande où l’auteur va chercher ses idées. Rien n’est improbable bien au contraire. Pas de « ah oui mais … », juste des « ah ben oui tiens fallait y penser/oser… ».

Merci à Isabelle Villain pour ce nouveau excellent moment de lecture. Merci également à Taurnada Editions pour ce SP.
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De l'or et des larmes

Je suis très heureuse de retrouver Rebecca Lost dans cette nouvelle enquête policière.





Mon avis sera très succinct au risque de spoiler l’intrigue et ça serait vraiment dommage. Immergé dans le milieu sportif, le groupe de Lost va être confronté à un monde secret, sélect et mutin. Pourtant la résolution de cette enquête est attendue avec impatience. Pas après pas, entrevues après entrevues, un motif se révèle et c’est la douche froide. Les gymnastes osent braver l’omerta.





Isabelle Villain s’empare d’un sujet très sensible et surtout très tabou, même si à l’heure actuelle, les instances concernées tendent à renouer une certaine confiance. Le monde des sportifs professionnels et de haut niveau est un monde à part. La convoitise, la jalousie mais aussi l’entraide, le soutien sont parties prenantes d’un quotidien ordonné au millimètre prêt et où les initiatives personnelles sont rarement entendues. Le coach est ce genre de Dieu auquel le sportif s’en remet quoiqu’il en coûte. Un cercle fermé et sélectif où dès leur plus jeune âge, les adolescents sont coupés de la famille. Isabelle Villain explore ce monde et ses dérives avec une certaine empathie et honnêteté. Une immersion difficile où la vérité est cruelle. L’auteure nous offre un thriller psychologique bouleversant et surtout prenant où l’envie de justice est juste plus forte cessant ainsi toute souffrance. Coupable, victime, tout se mélange dans une réalité malléable et sombre.





En bref :

* Un thriller psychologique immersif

* Des personnages aux abois

* Une intrigue trépidante et douloureuse

* Un monde sportif et exclusif faisant écho à une réalité silencieuse



Une nouvelle fois la plume d’Isabelle Villain accapare le lecteur et le pousse toujours dans ses retranchements. Un thriller prenant et exigeant pour une vérité écrasante et bouleversante.





Une nouvelle recommandation pour les adeptes du genre, à découvrir sans hésitation !
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De l'or et des larmes

L'autrice nous fait une proposition audacieuse avec ce roman d'actualité.



Les athlètes de haut niveau en gymnastique ne mangent, ne dorment, ne s'entraînent, ne vivent que pour un but final : la médaille d'or. Et si un athlète français peut remporter l'or aux Jeux Olympique de Paris en 2024 c'est encore mieux !



Nous ne nous rendons pas compte du travail, des efforts et des sacrifices de ces jeunes et de leur famille lorsque nous les regardons à travers nos écrans de télévision. Nous ne voyons que le résultat final, en 60 ou 90 secondes.



Mais lorsque l'un de ces prodiges est blessé, que ce passe-t-il pour lui ?



Isabelle Villain nous montre l'envers du décor.



Au delà de l'athlète lui-même, il y aussi l'équipe. Celle qui s'entraîne et celle qui coach, aide, prépare et répare. Une famille de substitution pour ces ado ou pré-ado qui quittent les leurs dès 10-11 ans. Que faire lorsque la confiance envers cette famille est rompu ? Savons-nous vraiment à qui nous confions nos enfants ?



Lire "Mauvais genre" de la même autrice est un plus afin de mieux cerner l'équipe de Rebecca de Lost (ou du moins le changement d'équipe).

Rebecca est tiraillée entre vie privée et vie professionnelle. Elle déborde un peu de son rôle parfois ce qui ne la rend que meilleure. Ses collègues se donnent à fond pour résoudre cette enquête.



Les gymnastes, Aurore, Victoire et Capucine sont très attachantes. Malgré les failles de certaines, on ressens cette force de volonté. Malgré les chutes et les bobos on se relève. La détermination, pour soi, pour la famille, pour le coach, peu importe.



Grâce à cette lecture, je me rends compte des enjeux et des attentes. Je ne regarderai jamais plus un sportif de haut niveau de la même manière !



(De belles références tout au long du roman nous retrace les plus beaux moments de gymnastes mondialement connu(e)s.)
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De l'or et des larmes

En ce début d’année, et après un mois de coupure livresque suite à la naissance de mon petit garçon, j’ai eu la chance de découvrir en avant première le nouveau roman d’Isabelle Villain. Double nouveauté pour moi puisque je ne connaissais pas cette autrice : il y avait de quoi me tenter, et je n’ai pas boudé mon plaisir !



Jean-Luc Provost, entraîneur de gymnastique français trouve la mort dans un accident de voiture, si le suicide est vite écarté, l’enquête est particulièrement sensible : les JO de 2024 approchent, des médailles d’or sont en jeu, la carrière de gymnastes qui s’entraînent depuis leur plus jeune âge également, les sacrifices consentis par la famille de ces jeunes exerçant une pression supplémentaire. Alors, qui avait intérêt à voir Jean-Luc Provos disparaître, et pourquoi? L’enquête est confiée à Rebecca et au groupe de Lost.



Le premier constat à faire, c’est que ce roman se lit très bien. Preuve s’il en est, je l’ai dévoré en quelques jours, alors même que mon bébé n’a qu’un mois et demi, et qu’il est très souvent dans mes bras pour être bercé ou pour faire la sieste. Le récit est prenant et l’histoire est fluide. Nous sommes vite happés par l’intrigue et nous avons envie de savoir ce qui s’est réellement passé. Dans ce thriller, il n’y a ni complexité superflue, ni élément trop évident. C’est un savant équilibre : ni trop simple, ni trop compliqué, mais un récit plausible, vif et enlevé. Le lecteur suit avec intérêt les rebondissements, les impasses et les faux départs des enquêteurs. Comme eux, nous séchons un peu : à aucun moment je n’ai suspecté le coupable. Il faut dire que dans ce livre, il est très difficile de trouver qui aurait un mobile… du moins dans la première moitié ! Après cela, le mobile est évident, mais la figure de l’assassin reste floue car le huis clos de la team Provost -élargie aux familles des athlètes- laisse pantois : tous ont beaucoup à perdre et peu à gagner dans cette affaire… Qui peut bien être à l’origine de tout cela? Tout cela donne une intrigue bien ficelée, qui tient ses promesses. J’ai vraiment aimé me laisser bercer moi aussi et assister en spectatrice à cette enquête. Je suis convaincue que l’identité de l’assassin est difficile à mettre au jour avant les enquêteurs, les indices disséminés étant trop minces pour que nous puissions tirer de solides conclusions.



L’écriture de ce thriller a aussi un petit quelque chose d’agréable et de singulier. Nous sommes immergés dans le monde du sport, de la gymnastique et nous sentons la précision des termes et des situations. Mais il n’y a pas que cela. L’écriture colle au monde évoqué : nous sommes en pleine préparation des JO, la France a les yeux braqués sur les athlètes et sur cet entraîneur aux méthodes éprouvées, tous les espoirs reposent sur eux… et la plume d’Isabelle Villain sait donner un souffle journalistique au récit : des phrases nominales nombreuses, cinglantes, percutantes, qui viennent dire la stupeur et l’atterrement de tous, qui miment la violence des révélations, le séisme que représente ces faits pour le monde du sport et pour les athlètes et leur famille. Cela rend le texte vivant et vibrant et joue certainement dans la réception qu’en a le lecteur. Le récit entier, bien que fiction, se pare des atours du fait divers, sensationnel, défrayant la chronique, éveillant passions et attirant les badauds. La plume offre donc un souffle certain à l’histoire et nous maintient en haleine. En lisant, j’ai d’ailleurs pensé inévitablement aux reportages que j’avais pu voir à l’occasion de JO antérieurs, à la passion des journalistes pour Philippe Lucas et pour Laure Manaudou, aux caméras braquées sur les entraînements et sur les espoirs de médailles. Isabelle Villain tisse patiemment le lien avec le faits divers et installe son texte dans le réel en mentionnant d’ailleurs des athlètes existants et des coach réels. Cela crée un solide ancrage dans le monde d’aujourd’hui. Peut-être que dans plusieurs décennies cet ancrage desservira la réception du livre, mais pour le moment, c’est loin d’être le cas.



Pour autant, j’ai quelques réserves à émettre aussi. L’écriture aussi journalistique soit-elle ne m’a pas toujours pleinement convaincue. Sur certaines parties, l’accumulation de cette technique d’écriture m’a parue moins percutante parce que trop présente justement. Et c’est avec plaisir que j’ai savouré les autres musiques que la plume laisse entendre. En effet, le style se fait par moment plus intimiste, surtout pour parler des enquêteurs, de leurs liens, de leur vie privée et professionnelle. Cela permet de créer des phases qui scandent la lecture et évitent aussi la lassitude. Enfin, les rappels sur le groupe Lost, sa formation et les personnalités qui le composent étaient parfaits étant donné que je n’avais lu aucun roman d’Isabelle Villain, mais ces rappels interviennent plusieurs fois dans le récit, et il y a un petit côté redondant qui m’a pesé parfois. Mon bémol n’est donc pas énorme, loin de là, et cela n’enlève rien aux autres qualités du récit.



Pour ce qui est des personnages, j’ai beaucoup aimé que le chef d’équipe soit une femme à la fois solide et faillible. Il y a aussi un bel équilibre entre la vie privée des enquêteurs – qui les humanisent- et l’enquête. Ici, les êtres éprouvent des sentiments, manquent parfois de lucidité, se laissent duper, refusent de croire les choses, mais avancent. Il y a de petits conflits, de grands agacements et du soutien mutuel. Rebecca est une figure attachante, comme Mélina qui m’intrigue beaucoup et l’énigmatique Cyril. Je ne dirai pas que j’ai adoré tel ou tel personnage car ce n’est pas exact, je ne les connais pas assez pour m’y attacher viscéralement, mais je les ai tous trouvés intéressants et efficaces dans l’économie d’ensemble du roman. Je serai ravie de les retrouver dans un autre volume pour mieux les découvrir.



Une fois que nous avons refermé le livre, il faut constater qu’il y a quelque chose de classique -pour ainsi dire – dans l’enquête et le dénouement, mais je crois qu’au vu de la trame de l’histoire, c’était inévitable. D’ailleurs « classique » ne veut pas du tout dire désagréable, loin de là. La thématique des JO, du monde du sport et du huis-clos entre athlètes, familles et entraîneur impliquait des passages attendus que nous retrouvons donc et qui sont très bien menés.



Ainsi, De l’or et des larmes est un thriller très prenant. Une fois entamé, le lecteur est emporté dans une intrigue qui interpelle, qui a un goût de réalité et de scandale. L’écriture sait se mettre au diapason du thème du livre pour créer une unité savoureuse et piquante. Sur fond de sport, de sacrifices et de travail acharné, les turpitudes humaines réapparaissent, la résilience et ses limites, la vengeance et la colère également, créant un cocktail efficace. Ce thriller ne révolutionne peut-être pas le genre, mais il apporte beaucoup de plaisir au lecteur, et ça, c’est essentiel ! Je lirai les autres romans d’Isabelle Villain avec grand plaisir.
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Âmes battues

Au début, j'ai tréssailli de joie : le premier chapitre se déroule dans un cadre enchanteur, l'île de Porquerolles, que je connais bien ! Mais rapidement on apprend que Rebeccca est là en attente d'une enquête menée par l'IGPN... et ensuite, on se retrouve à Paris, au 36... sans surprise.



Le récit est enlevé, vivant : je me suis senti intégré au groupe de Lost, avec l'impression de participer à l'enquête.

J'ai simplement trouvé le portrait de la petite nouvelle, Mélina, un peu sacrifié, même si le petit jeu des questions, au bar, nous apprend pas mal de choses sur elle;..



C'est le quatrième livre d'ISABELLE VILLAIN que je lis,et j'y prends toujours autant de plaisir ; alors, à vous de voir...

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Mauvais genre





Hugo Nicollini est un garçon différent des autres, un père brutal, une mère protectrice qui va en faire un enfant un peu trop dans les jupes de sa mère, comme dit son papa. Mais il va assister à une scène entre ses parents, qui va le pousser à se rebeller, 23 ans après l'équipe du commandant Rebecca de Lost, enquête sur la mort d'une jeune femme, et le petit Hugo va refaire surface de bien une étrange manière.



La première scène du livre est vraiment dure, mais elle m'a complétement embarquée, dans le contexte que nous livre l'autrice. Ce qui m'as donnée très envie de me plonger dans l'histoire.



J'ai retrouvé avec plaisir les membre de Lost, l'équipe du commandant Rebecca, quoique qu'ils arrivent sont soudées.



J'ai beaucoup aimé les descriptions des scènes de crimes, aussi sur les thèmes abordés les informations que l'autrice nous donnent qui m'as permis d'apprendre des choses, et c'est toujours un plaisir dans un polar de découvrir des notions que je ne connaissais pas.



L'écriture est incisive, direct, et l'intrique est haletante, deux enquêtes en parallèle sont traitées par la brigade, une jeune femme retrouvée assassinée chez elle et le tueur aux marteaux.



Dans ce tome, on découvre plus en profondeur la personnalité de Rebecca, ses choix de vies, et elle vraiment au cœur de la trame, surtout pour la deuxième partie de l'histoire.



Beaucoup de fausse piste, ou j'ai pensé découvrir le coupable, et non tout est remis en question, c'est toujours gratifiant d'être surprise dans un polar de moins de 250 pages.



Cette série m'intéresse beaucoup, et j'ai très envie de découvrir les volets précédents, j'apprécie beaucoup la personnalité de Rebecca et la façon qu'elle as gérer son équipe, qui est composée de membres aux caractère totalement différents, sans parler de sa vie privée qui est loin d'être calme comme un peu sa vie professionnelle.



J'ai vraiment apprécié le mélange de criminalité, psychologie et d'enquêtes qui jalonne ce roman. J'espère retrouver vite Rebecca et son équipe dans de nouvelles aventures.


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À pas de loup

Bonjour,

Aujourd’hui je vous parle de « A pas de loup »d’Isabelle Villain. L’écriture est maîtrisée, les chapitres sont courts. L’intrigue est prenante, très bien documentée et le rythme soutenu. J’ai apprécié la construction du livre, les belles descriptions de paysages et le caractère complexe des différents personnages, certains attachants d’autres détestables.

J’ai dévoré « À pas de loup » au pas de course.
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À pas de loup

Il est des communautés qui fonctionnent bien, dans le partage et la bienveillance et il en est qui s’extrémisent, de sectarisent souvent en raison d’enjeux de pouvoir … dès lors, difficile de s’y maintenir en toute intégrité, d’y vivre, sauf à se soumettre aux lois du gourou.

Il est des modèles économiques incompatibles avec la vertu écologique. Dès lors la confrontation d’idées peut dégénérer. De quel côté la violence se trouve -t-elle ?

Il est des familles qui décident de quitter la ville mais l’isolement focalisant les tracas, les incompatibilités prennent le pas sur l’harmonie, le bannissement n’est cependant pas une réponse d’adulte.

Il est enfin des individus, parce que plus éloquents, se distinguent et deviennent les gourous et sautent le pas de l’extrémisme.

Le roman d’Isabelle Villain nous parle de tout cela et encore plus. Le cadre est enchanteur, les fondements utopiques mais … les humains peuvent déraper, se laisser submerger et prendre les mauvaises décisions, acculés qu’ils sont. Nous observons une petite communauté de survivalistes qui vont révéler leurs limites parce que Michel, le père fondateur, gardien des valeurs, est décédé et que la succession est instable.

Je trouve cependant que le titre est trompeur. Il pourrait laisser entendre que le loup est un élément déterminant de l’intrigue. Il n’en est rien ce qui laisse penser que l’auteure n’est pas insensible au sort des espèces animales menacées et qu’elle a saisi cette opportunité pour dévoiler sa fibre écolo. Merci Isabelle pour cet agréable moment de lecture dans ces paysages grandioses qui méritent la sérénité et la préservation.


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Mauvais genre

Je viens de terminer ce livre qui est le premier que je lis de cette auteure et j'ai adoré du début à la fin...



Une fois commencé, j'ai eu du mal à le lâcher tellement l'histoire et l'enquête sont prenantes !



J'ai adoré les personnages. Du commandant Rebecca De Lost à chaque membre de son équipe, des personnages que j'ai envie de suivre...



Grosse surprise pour la fin, je ne m'y attendais pas du tout et ce final est juste hallucinant ! Heureusement que j'ai le suivant qui m'attend....
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Naissance

Je découvre l'écriture d'Isabelle Villain avec cette histoire et c'est une bonne surprise. Je ne peux bien évidemment pas raconter l'histoire sans trop en dévoiler, mais disons qu'Emile, qui tient une brasserie à Paris, est retrouvé mort dans son appartement et comme il s'agit d'un homme sans histoire, la police est sur les dents.

Je remercie les éditions Taurnada de nous permettre de découvrir les auteurs publiés chez eux grâce ces nouvelles offertes.
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Blessures invisibles

Quand on a aimé un personnage de roman comme j’ai aimé celui de Rebecca de Lost dans Mauvais Genre, c’est un plaisir de la retrouver aujourd’hui dans Blessures invisibles mais aussi avec de grandes attentes. Un commandant de groupe à la personnalité touchante qui se retrouve à devoir gérer deux enquêtes qui ne la laissera pas souffler et nous non plus. Deux intrigues à résoudre pour deux fois plus de rebondissements et de suspense. Tout d’abord un officier de l’armée est retrouvé mort une balle dans la tête et même si tout fait penser à un suicide, ce n’est pas le cas alors qui avait à tirer profit de la mort du major Maraval ? En second lieu, il semble que le « tueur au marteau » reprenne du service, ce n’est pas un inconnu pour le groupe de Lost, pourtant il arrive toujours à passer entre les mailles du filet. Je me suis laissé prendre par ce thriller psychologique et je n’ai pas pu le lâcher avant la fin. Ce superbe thriller a réussi à maintenir mes neurones en état de veille, fébriles et captivés. Il faut dire que les membres du groupe y sont pour beaucoup, la personnalité des personnages secondaires est ici travaillée en intensité et cela donne du relief aux deux intrigues. « Les méchants » sont de vrais cas et j’ai aimé chercher à savoir qui ils étaient parmi les suspects. Je n’ai pas réussi à démêler les fils brillamment tissés par l’auteure, entre les fausses pistes, les effets de surprise et la cascade des péripéties, j’étais agréablement submergée. Un des thèmes abordé est celui du SSPT, dont j’ai beaucoup entendu parler mais que je connaissais assez peu et le voir ainsi mis en scène c’était enrichissant car les blessures invisibles sont souvent celles qui blessent encore et encore alors que le les blessures physiques sont déjà cicatrisées. Du thriller français de qualité à consommer sans modération.
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Blessures invisibles

Nous retrouvons dans Blessures invisibles l’équipe de Mauvais genre – ce qui reste de cette équipe. Ses membres tentent de se remettre de ce qu’ils ont vécu, et ce n’est pas simple. L’après est rarement montré en littérature policière – l’après immédiat, si, pas l’après dans le sens où les jours ont passé, où la vie est censée avoir repris son cours, et où il faut vivre, quand même, et continuer à enquêter. Parce que les morts ne se sont pas arrêtés une fois Mauvais Genre refermé. Parce qu’il est des Blessures invisibles.

L’action se passe en 2016. Après les attentats. Après Charlie. Après l’Hypercacher. Après Saint-Etienne du Rouvray. Il est les blessures physiques. Il est les blessures invisibles, celles que l’on ne voit pas, avec lesquelles il faut vivre.

Le major Maraval est dans ce cas. Il n’a pas été victime des attentats, non. Il est militaire et il est atteint du syndrôme de stress post-traumatique. Il a enchaîné les missions. Il a dû tuer, voir d’autres se faire tuer. Il n’est pas question d’étouffer un horrible scandale (comme c’est souvent le ressort dans les séries télévisées), il est question de montrer ce qu’est réellement le métier de militaire, ce que cela entraîner pour ces hommes pour qui l’armée, c’est toute leur vie. Alors oui, l’armée a mis des décennies à reconnaître cette maladie. Oui, la manière dont elle est soignée, les traitements mis en place ne sont pas encore très au point mais elle a réellement commencé à prendre en charge ceux qui en souffrent.

Le Major souffrait-il au point de se suicider ? Ses proches ne le croient pas. Le groupe du commandant Lost enquête donc et découvre des faits troublants. Eux aussi sont, comme Maraval, des hommes et des femmes entièrement dévoués à leur métier. Aussi est-ce un coup de tonnerre quand le « tueur au marteau » refait son apparition, continuant le cheminement macabre de ses meurtres.

Non, rien n’est facile à gérer, ni physiquement, ni émotionnellement. Rebecca, ses hommes se soutiennent, et doivent aussi toujours être vigilant contre ce tueur si peu saisissable et si proche. Un personnage, à la lisière de l’équipe, m’a intéressé : le nouveau légiste. Je l’ai trouvé profondément humain, gérant à sa manière son approche de son travail. Il dérange un peu les enquêteurs – parce qu’il est différent de son prédécesseur, et il est toujours dur de ne plus travailler avec une personne que l’on appréciait beaucoup. C’est humain, là aussi.

La vie, la mort. La fin de vie. Elle est évoquée, là aussi, non sous forme de débat, mais sous forme de choix, personnels – forcément personnels. Cela amène le lecteur à s’interroger – sur nous, sur les autres, sur ce que nous sommes prêts à entendre de nos proches.

Et là, je me rends compte que mon ton est devenu un peu docte, distancié, ce qui ne retranscrit en rien l’intensité de ce roman. Le lecteur, avec les enquêteurs, croit souvent être sur une piste, avoir trouvé – enfin – avoir la certitude de ce qui s’est passé : rien n’est jamais terminé tant que le mot fin n’a pas été apposé.

Blessures invisibles est une enquête prenante, aux personnages attachants – et j’espère que nous retrouverons à nouveau le commandant Rebecca de Lost pour de nouvelles enquêtes.
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Blessures invisibles

Enchantée de retrouver Rebecca de Lost et la suite d'une enquête sur le "tueur au marteau". Ce serait se méprendre sur l'écriture de l'auteure s'il n'y avait qu'une énigme dans ce livre. Avec "Mauvais genre" (troisième enquête du commandant Rebecca) on reste sur notre faim suite au suicide supposé de l'un des protagonistes de l'histoire. La reprise de service sera périlleuse et dangereuse.



Dans le même temps se retrouver à enquêter dans le milieu militaire n'est pas chose aisée et l'équipe devra user de bien des subterfuges. Tout repose sur cette maladie à ceux qui reviennent de guerres multiples, le Syndrome de Stress Post-Traumatique (SSPT). Et pendant ce temps "le tueur au marteau" récidive…



"Quelle jouissance de tenir la vie d'une personne entre ses mains. Et cette jouissance est proportionnelle à la souffrance infligée. Il sait qu'elle va mourir. Elle, l'ignore encore."



Dans cette suite tout les personnages sont mis à rude épreuve, l'équipe va se réduire au minimum. Des tortures physiques et psychologiques, des indices, des doutes, il sera difficile de défaire les nœuds de ces deux affaires.



"Et puis, comme à la fin d'un cauchemar, un éclair de compréhension illumine son regard et toutes les pièces du puzzle se mettent peu à peu en place…"



Bien des rebondissements m'ont mis la puce à l'oreille mais je me suis bien fait avoir, et ne m'attendais pas à cette fin explosive. L'auteure nous entraîne avec angoisse et surtension vers la fin de cette histoire. Je remercie les éditions Taurnada et Joël Maïssa pour cette lecture passionnante avec une auteure que j'apprécie énormément.



Voilà un thriller, policier, roman très noir à lire après avoir découvert "Mauvais genre" que je recommande vivement pour les amateurs du genre.



Pour info : il n'y a pas de cliffhanger à la fin des 2 premières enquêtes.


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Mauvais genre

Mon amour pour la plume d'Isabelle n'est plus un secret et j'ai retrouvé avec plaisir pour une troisième aventure le commandant de Lost et toute son équipe.



Ce que j'adore avec cette auteure se sont les jeux de pistes, les indices glissés, ici et là, qui ne tient qu'à nous, lecteurs, de les découvrir.



Rebecca croyait avoir fait la paix avec son passé mais le voici qu'il resurgit lorsqu'elle est en plein milieu d'une enquête : homicide sur une jeune femme. Pas d'effractions, pas de vols, pas de traces de défense... juste une jeune femme poignardée.



Elle essaie tant bien que mal de se concentrer sur son enquête malgré les coups de téléphone, les lettres de menace... Son adjoint s'inquiète, Rebecca fait mine de rien et disparaît soudainement.



Toute l'équipe est sur le qui-vive, son amant (chef de la crim) et son ancien adjoint muté aux stups sont appelés en renfort. Les minutes passent et chaque minute est précieuse, une vraie course contre la montre commence.



La plume fluide, efficace et colorée d'Isabelle m'a encore une fois ravie. Une de mes plus belles découvertes littéraires en tant qu'auteur depuis mon arrivée en France.



Les premiers opus : Peine capitale et Âmes battues.
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