Nationalité : France
Né(e) à : Sainte-Radegonde , le 11/11/1890
Mort(e) le : 22/02/1966
Né(e) à : Sainte-Radegonde , le 11/11/1890
Mort(e) le : 22/02/1966
Biographie :
Ivan Cassagnau est élevé par son grand-père, instituteur, qui lui donne une solide éducation classique, sanctifiée par le bac, obtenu en 1907. A 19 ans, il s’engage par amour des chevaux dans l’artillerie mais ne pourra y faire carrière comme officier. C’est donc au grade d’adjudant-chef que la guerre le trouve.
Il est artilleur quand débute la Grande Guerre et c’est par un retour sur sa jeune vie qu’à Heiwiller, en Alsace, alors que sont déjà tombés nombre de jeunes soldats, il débute son carnet de guerre le 20 août 1914.
Ces carnets ont été retrouvés par ses petits fils qui ont tenus à les éditer. Car ces pages écrites au jour le jour par un de ces artilleurs de 14 que ceux d'en face appelaient "les bouchers noirs" avaient trouve leur sens.
Ivan Cassagnau est élevé par son grand-père, instituteur, qui lui donne une solide éducation classique, sanctifiée par le bac, obtenu en 1907. A 19 ans, il s’engage par amour des chevaux dans l’artillerie mais ne pourra y faire carrière comme officier. C’est donc au grade d’adjudant-chef que la guerre le trouve.
Il est artilleur quand débute la Grande Guerre et c’est par un retour sur sa jeune vie qu’à Heiwiller, en Alsace, alors que sont déjà tombés nombre de jeunes soldats, il débute son carnet de guerre le 20 août 1914.
Ces carnets ont été retrouvés par ses petits fils qui ont tenus à les éditer. Car ces pages écrites au jour le jour par un de ces artilleurs de 14 que ceux d'en face appelaient "les bouchers noirs" avaient trouve leur sens.
Source : ww.crid1418.org/temoins/2009/02/10/ivan-cassagnau-1890-1966/
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Nous comprenons tous que la guerre sera longue, très longue. Le Boche s'incruste chez nous. Il tient comme une teigne. Sans doute est-il plus malheureux que nous, à l'intérieur. Mais il est discipliné, il tiendra.
Les paris sont ouverts ! Rentrerons-nous pour les vendanges ou pour la Noël ? Nous venons d'entendre, hélas, le premier "bobard".
Peu après sa visite, on nous avise que le lieutenant P. et le maréchal des logis G. ont reçu la croix de guerre comme survivants de l'attaque du 1er octobre. Mais les morts, eux, n'ont pas été cités ! Cet oubli nous attriste et nous écœure.
Un autre me dit en souriant :
-Mon tour viendra demain. Je serai tué.
Qui a appris à ce petit paysan du Causse noir à prophétiser? Il est vrai. Un éclat le décapite. Nous sommes si fatigués que nous ne voyons plus l'horreur.
-Mon tour viendra demain. Je serai tué.
Qui a appris à ce petit paysan du Causse noir à prophétiser? Il est vrai. Un éclat le décapite. Nous sommes si fatigués que nous ne voyons plus l'horreur.
Le col, lui, a été un immense tombeau. Pauvres victimes à la bouche emplie de terre, à jamais muettes ! Combien avez-vous été à perdre la vie sous les arbres ? Qui se souviendra de vous ? Cette boucherie, seigneur, pourquoi ?
Les tranchées ! Ce mot-là est synonyme d'horreur. Quand un soldat de l'arrière mérite une punition sévère, on l'envoie passer quelques jours aux tranchées.
En ces temps-là, on n'exprimait pas sa souffrance. On la portait, peut-être avec la honte de ne pas parvenir à l'oublier.
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