AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Ivan Illich (235)


Avec un vélo, l'homme peut partager les bienfaits d'une conquête technique sans prétendre régenter les horaires, l'espace ou l'énergie d'autrui. Un cycliste est maître de sa propre mobilité sans empiéter sur celle des autres. Ce nouvel outil ne crée que des besoins qu'il peut satisfaire, au lieu que chaque accroissement de l'accélération produit par des véhicules à moteur crée de nouvelles exigences de temps et d'espace.
Commenter  J’apprécie          00
Ivan Illich
... appauvrissement du concept de propriété. ...l'usager a perdu tout sens de la pluralité des styles d'avoir. (p. 131)
Commenter  J’apprécie          00
Ivan Illich
A l'exception peut-être de la Chine de Mao, aucun gouvernement actuel ne pourrait restructurer son projet de société en suivant la ligne conviviale. (sic! p. 36)
Commenter  J’apprécie          00
Ivan Illich
Une société où chacun saurait ce qui est assez serait peut-être une société pauvre, elle serait sûrement riche de surprises et libre. (p.35)
Commenter  J’apprécie          00
Ivan Illich
L'homme retrouvera la joie de la sobriété et de l'austérité en réapprenant à dépendre de l'autre, au lieu de se faire l'esclave de l'énergie et de la bureaucratie toute-puissante. (p.33)
Commenter  J’apprécie          00
Dans les sociétés traditionnelles, le travail fantôme est aussi marginal que le travail salarié, donc souvent difficile à identifier. Dans les sociétés industrielles, on estime qu’il va de soi. Et l’euphémisme le dissémine. De puissants tabous s’opposent à son analyse en tant qu’entité. La production industrielle en détermine la nécessité, la dimension et les modalités. Mais il est voilé par l’idéologie de l’ère industrielle selon laquelle toutes les activités auxquelles les gens sont obligés de se livrer dans l’intérêt de l’économie, par une coercition avant tout sociale, ressortissent à la satisfaction des besoins plutôt qu’au travail.
Commenter  J’apprécie          00
Les humains, par leur propre faute, sont affaiblis, et doivent survivre dans un environnement qu’ils ont eux-mêmes détérioré. Et la science, c’est la quête d’un remède à cette douloureuse condition. L’importance primordiale est donc donnée aux efforts pour soulager la faiblesse des hommes, non pour contrôler, dominer ou conquérir la nature afin de la transformer en un pseudo-Paradis. Les métaphores de Hughes sont celles de l’âge de la foi, non de l’âge du quantum. C’est la création qu’il habite, non les espaces interstellaires. L’histoire est celle du salut, non celle de l’évolution. Et cependant, malgré la distance qui nous sépare de lui, notre approche de l’écologie peut être mise en comparaison et en contraste avec la sienne. Pour Hugues, l’écologie est l’hypothèse d’où découle la nécessité de la science ; pour la R&D, l’écologie est fondée sur des présupposés scientifiques.
Commenter  J’apprécie          00
Le parler usuel enseigné, c’est l’impersonnelle et morte rhétorique des gens payés pour déclamer avec une feinte conviction des textes composés par d’autres, lesquels sont eux-mêmes payés pour concevoir ces textes. Ceux qui parlent un langage enseigné agissent à l’instar du présentateur des informations, du comique débitant des plaisanteries fabriquées pour lui, de l’instructeur suivant le manuel de l’enseignant pour expliquer un livre de classe, du chanteur débitant des rimes mécaniques, du président dont les discours sont écrits par ses collaborateurs. C’est un langage qui ment explicitement lorsque je l’emploie pour vous dire quelque chose de vive voix ; il est destiné au spectateur qui contemple la scène. C’est le langage de la farce, non du théâtre, le langage du cabot, non celui du véritable artiste.
Commenter  J’apprécie          00
Nous savons que dans la majorité des cultures, le parler résultait de la conversation de la vie quotidienne, de l’écoute, des disputes et des berceuses, des commérages, des contes, des rêves. Encore aujourd’hui, dans les pays pauvres la majorité des populations acquièrent le maniement de leur langue sans professeurs rémunérés, sans qu’on leur enseigner le parler de quelque façon que ce soit. Et elles apprennent à parler d’une façon qui est sans point commun avec cet insipide marmonnement contraint et suffisant qui me choque toujours lorsque je me rends dans une université américaine […].
Commenter  J’apprécie          00
Les paroles sont aujourd’hui l’une des deux plus grands catégories de valeurs marchandes qui entrent dans le produit national brut (PNB). C’est l’argent qui décide de ce qui sera dit, de qui le dira, du moment où cela sera dit et du genre de personnes à qui s’adresseront les messages. Plus est onéreux chaque mot prononcé, et plus on en attend un écho vigoureux. Dans les écoles, on apprend à parler comme il convient. On dépense de l’argent pour faire parler les pauvres à la manière des riches, les malades à celle des biens portants, la minorité à celle de la majorité. Nous payons pour améliorer, corriger, enrichir, mettre au goût du jour le langage des enfants et de leurs professeurs. Nous consacrons encore plus d’argent à l’enseignement universitaire des jargons professionnels ; et encore plus pour donner aux lycéens une teinture de ces jargons ; mais juste une teinture, afin qu’ils se sentent tributaires du psychologue, du pharmacien ou du bibliothécaire, qui possèdent chacun couramment un genre spécial de langue.
Commenter  J’apprécie          00
La « langue maternelle » signifie aujourd’hui au moins deux choses : la première langue apprise par l’enfant, et la langue dont l’Etat a décidé qu’elle devait être la première langue du citoyen. Ainsi, la « langue maternelle » peut signifier le premier langage assimilé fortuitement, parler généralement fort différent de celui qu’enseignent les éducateurs et les parents estimant devoir agir en éducateurs.
Commenter  J’apprécie          00
Comme les temps ont changé depuis Dante ! Pour Dante, une langue qui devait être apprise, qui devait être parlée conformément à une grammaire, était inévitablement une langue morte. Un tel langage, selon lui, ne convenait qu’aux scolastiques, qu’il appelait cyniquement inventores grammaticae facultatis.
Commenter  J’apprécie          00
Les communautés où priment les valeurs vernaculaires n’ont pas grand-chose à offrir aux autres, si ce n’est l’attrait de leur exemple. Mais l’exemple d’une société pauvre où le travail vernaculaire assure hautement la subsistance moderne ne devrait pas manquer d’attrait pour les chômeurs mâles d’une société riche à présent condamnés, comme leurs femmes, à la reproduction sociale dans une économie fantôme en expansion.
Commenter  J’apprécie          00
La perception de l’étranger en tant qu’être à sauver relève d’une vision de la fonction des institutions qui a fini par prévaloir. L’étranger en tant qu’objet d’assistance procède de l’attribution à l’Eglise de fonctions maternelles, au IVe siècle. Jamais encore n’avait-on appelé « mère » une institution officielle, ni considéré comme absolument nécessaire à la vie ce qu’elle dispensait. Les hommes ne pouvaient être sauvés s’ils n’étaient nourris du lait de la foi qui coule de ses mamelles. Voilà l’institution qui est le prototype de l’actuelle pléthore d’institutions occidentales, chacune productrice de choses estimés fondamentalement nécessaires, chacune contrôlée par un clergé différent, professionnellement spécialisé. L’éducation et la nutrition, domaine des femmes, sont passées sous la coupe d’institutions dirigées en majeure partie par des hommes, les besoins ont été transformés en exigences de prestations institutionnelles : voilà ce qui constitue en grande partie l’histoire de l’Occident.
Commenter  J’apprécie          00
Dans tous les cas, l’utilisation du service, ou plutôt l’emploi, représente un bénéfice dissimulé : le conducteur à son volant, le malade dans sa salle d’hôpital, l’élève à son banc, tous font partie d’une classe nouvelle d’ « employés ».
Commenter  J’apprécie          00



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Ivan Illich (547)Voir plus

Quiz Voir plus

10 questions et "Un été de culture G pour toute la vie" à gagner

Pour quelle raison le personnage de la mythologie grecque Icare est-il connu ?

Icare, fils de Dédale, s’est brûlé les ailes en s’approchant trop près du soleil
Icare est le dieu qui a donné le feu aux humains
Icare est condamné à se regarder dans une source, amoureux de son reflet

10 questions
931 lecteurs ont répondu
Thème : Un été de culture G : Pour toute la vie de Créer un quiz sur cet auteur

{* *}