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Citations de Ivy Pochoda (70)


Tu devrais profiter du silence. Ça t'apprendra peut-être à écouter les vivants.
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Tu vas à l’eglise ? demanda t-il.
Et toi aussi, répondit Laïla en se levant. On a bouffé, maintenant, on va prier.
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J'avais toujours peur pour elle. Des garçons. De la drogue. Des voitures. Des gangs. De la police. Elle traînait ses emmerdes derrière elle et elle ramenait tout ici dès qu'elle passait la porte. Je les vois, les filles comme elle dans la rue, dans le bus, qui changent tout le temps d'endroit, des filles avec des tatouages et des tenues moulantes, avec leur maquillage et leur coiffures. Des filles qui boivent, des filles qui fument, des filles qui se baladent avec des mecs qui pourraient être leur grand-père. Et je me dis, heureusement que c'est pas ma fille. Mais en fait si. C'est ma fille qui est couverte de tatouages. C'est ma fille qui fume comme un pompier. C'est ma fille qui sent l'herbe. C'est ma fille qui pue le sexe et pire encore.
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Au-dessus de l'eau, la brume masque les gratte-ciel. Elle a englouti les ponts Bayonne et Verrazano, noyé Staten Island et aspiré la plus grande partie du port de Jersey City.
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Au bout d’un mois, Ren avait adopté le rythme de Skid Row. Il avait appris que les rues se déchainaient tous les deuxièmes jeudis du mois, le jour où les allocs tombaient. La fête démarrait doucement, avec de l’alcool, souvent de la bière. Plus tard les substances plus fortes rendaient les gens fous. Ils s’enfermaient alors à l’intérieur d’eux-mêmes jusqu’à que le quartier ravagé perde connaissance.
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La lune est haute et pleine. Les dernières lumières des tours sont dans leur dos. Les bruits estivaux et les conversations du parc se sont évanouis, alors elles parlent plus fort, élèvent la voix pour braver le silence. Elles agitent les bras, font de grands gestes pour repousser les ombres qui dépassent des portes défoncées et des carreaux brisés. Elles connaissent les rumeurs, mais essaient de les oublier : les meutes de chiens sauvages enragés qui se reproduisent dans la raffinerie de sucre abandonnée, les camés hagards, les SDF, les fous.
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Il ignore les coups d’œil en coin des SDF qui, tout en repliant leurs tentes, le regardent s'étirer contre le muret. L'espace d'un instant, il a honte d'avoir le temps et le luxe de courir sans avoir à se demander comment faire pour survivre.
Mais il a ses soucis, lui aussi. A son niveau. Il est rongé par ses problèmes familiaux et professionnels, par la peur de stagner et d'entraîner sa famille dans la médiocrité. Il peut courir aussi vite et aussi loin qu'il veut, il arrivera toujours au même point. Et il a honte que les problèmes des gens qui luttent dans la rue le renvoient immédiatement aux siens. La vie est en train de le rendre con. Encore un problème à gérer.
(p. 159/160)
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On dit que t’as du pot si un mec ralentit à ton niveau. Du
pot si on te laisse te pencher à la fenêtre d’une bagnole. Du pot si on t’emmène faire un tour – dans une des impasses crades près de Western Avenue ou dans les petites ruelles de Jefferson Park. Encore plus si tu vas à l’hôtel. Et encore plus si t’en sors indemne.
J’ai du pot. Je connais la rue. Enfin, c’est ce que je croyais. Je vais te dire un truc : faut être vigilant. C’est un grand mot. Dur à prononcer. Mais ça vaut le coup de le connaître. Vigilante. Si je me retrouve encore en cloque, c’est comme ça que j’appellerai ma fille – Vigilante. Vigilante Jefferies.
Mais putain, j’aurais jamais cru qu’il fallait être vigilante en
dehors du taf. Quand j’étais pénarde au supermarché de la 65e en train de choper un quart de Hennessy et des Pall Mall.
Même pas en train de taffer. Juste tranquille là, au coin de la rue, en train de cloper, de kiffer ma race, tu vois. Parce qu’il faisait frais pour une fois. Si ça, c’est pas un putain de miracle.
Une journée fraîche, une nuit fraîche. Du vent dans les arbres, tu vois de quoi je parle ? Du vent qui fait danser les arbres. C’est beau à voir, ça
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Dès l'instant où il était sorti, il avait refusé d'être enfermé, choisi non seulement de rester en dehors de la prison, mais en plein air. Il ne voulait pas d'un toit au-dessus de sa tête. Il ne voulait pas se réincarcérer dans un appartement, aussi énorme ou dément soit-il. Il voulait respirer de l'air frais, pas de l'air conditionné. Il voulait le ciel, pas un plafond.
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On dit que t’as du pot si un mec ralentit à ton niveau. Du
pot si on te laisse te pencher à la fenêtre d’une bagnole. Du pot si on t’emmène faire un tour – dans une des impasses crades près de Western Avenue ou dans les petites ruelles de Jefferson Park. Encore plus si tu vas à l’hôtel. Et encore plus si t’en sors indemne.
J’ai du pot. Je connais la rue. Enfin, c’est ce que je croyais. Je vais te dire un truc : faut être vigilant. C’est un grand mot. Dur à prononcer. Mais ça vaut le coup de le connaître. Vigilante. Si je me retrouve encore en cloque, c’est comme ça que j’appellerai ma fille – Vigilante. Vigilante Jefferies.
Mais putain, j’aurais jamais cru qu’il fallait être vigilante en
dehors du taf. Quand j’étais pénarde au supermarché de la 65e en train de choper un quart de Hennessy et des Pall Mall.
Même pas en train de taffer. Juste tranquille là, au coin de la rue, en train de cloper, de kiffer ma race, tu vois. Parce qu’il faisait frais pour une fois. Si ça, c’est pas un putain de miracle.
Une journée fraîche, une nuit fraîche. Du vent dans les arbres, tu vois de quoi je parle ? Du vent qui fait danser les arbres. C’est beau à voir, ça
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Au fil du temps, on apprend à lâcher prise. C’est comme ça. On arrête de faire du bruit. Sinon, on n’est plus que ça. Du bruit. Une plaie. Un problème. Rien que de la colère inutile. 
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S’il y a bien un truc dont je suis sûre, c’est que le mec était pas noir. Les flics m’ont regardée comme si, pendant que mon sang s’écoulait de mon cou, ma cervelle s’était taillée avec.
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"Coucher avec Lil n'avait rien eu d'extraordinaire, une de ces erreurs de fin de soirée que Jonathan n'arrive toujours pas à éviter. Leur accouplement chaotique lui a fait penser à un champ de courses : les santiags de Lil claquaient sur le sol, la main de Jonathan giflait le flan épais de sa partenaire qui, une fois l'effort passé, avait poussé un hennissement épuisé."
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Mais cette policière n’y va pas de main morte. On dirait qu’elle essaie d’être quelqu’un d’autre, avec son maquillage et ses cheveux faits pour un autre type de peau. Et pourtant, elle est flic. D’après l’expérience de Dorian, un flic n’essaie pas d’être quelqu’un d’autre. Un flic se contente d’être flic.
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Chez lui, il ouvre en grand les fenêtres pour accueillir exceptionnellement les bruits du quartier, le seul rempart qu’il lui reste contre la solitude.
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Je vais ouvrir la fenêtre. Ça pue la mort ici alors qu’ils sont censés nous maintenir en vie. Putain, si ça c’est pas – comment on dit déjà ? ironique. C’est ça. C’est ça, ouais. Je vais ouvrir la fenêtre. Et je te préviens, je vais fumer. Y a plus qu’à espérer que t’aies pas une saloperie aux poumons ou un truc dans le genre.
Y a plus qu’à espérer. Enfin, c’est pas un peu de fumée de clope qui va te tuer. Maintenant que t’es là
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– Il ne s’agit pas de résoudre des meurtres commis il y a plus de dix ans. Il s’agit de réparer une injustice.
Sa voix est forte, rageuse et ferme. Elle ébranle Anneke.
– Il s’agit de comprendre pourquoi l’assassin de nos filles a été en liberté pendant toutes ces années, pourquoi la police n’a rien fait à propos de la mort de nos filles. Pourquoi ils s’en fichaient. Pourquoi ils ont regardé ailleurs. Il s’agit de comprendre pourquoi la police pense que nos filles n’en valent pas la peine.
Dorian tient un poster montrant le visage de sa fille.
– Voilà pourquoi, dit-elle en désignant la joue de Lecia. Voilà pourquoi, crie-t-elle. À cause de sa couleur de peau.
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Elle croyait qu’en transformant sa peur en art elle pourrait la contrôler, la surmonter.
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Elle avait pris l’habitude d’être ignorée. Mais elle parlait quand même, d’une voix agressive et insistante. Sa fureur l’énervait elle-même. On aurait dit que sa voix appartenait à une autre femme. Elle détestait prononcer le prénom de sa fille dans leurs locaux infects. Elle détestait convoquer le souvenir de Lecia sous les néons froids, par-dessus les parasites des radios et le vacarme des téléphones.
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Elle atteint le trottoir cabossé et aspire une énorme bouffée d'air comme si quelqu'un venait de retirer la main de sa gorge. (278)
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