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Citations de Jacques Boulenger (35)


- Ce n'est pas de si tôt qu'elle sera brûlée ! Car si on condamnait au feu tous ceux et toutes celles qui se sont abandonnés à d'autres que leurs femmes et leurs maris, il ne serait guère de gens ici qui n'y dussent aller ! Je le ferais bien voir si je voulais. Et je connais mieux mon père que vous le vôtre, et votre mère sait mieux de qui elle vous a conçu, que la mienne ne sait qui m'a engendré.
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Le roi Artus séjournait tour à tour dans ses bonnes villes, menant sage vie entre la reine et la dame de Malehaut, qui étaient toujours ensemble (car amour les tenait liées de court), honorant ses chevaliers, donnant tout ce qu'il pouvait et bien accompagné de barons, de valets, d'écuyers et de sergents qui conduisaient ses sommiers chargés de riches draps, de robes, d'armes, d'écuelles, de hanaps, de cuillers, de pots d'argent et de ce qui convient à des prud'hommes.
Il faisait beau temps et l'été était bon et doux, car il avait plu longuement ; sur toute la terre le soleil resplendissait, et la rose fleurissait, le loriot chantait avec le merle et la pie, toute chose vivante avait recouvré beauté, force et vertu, si bien que chacun en avait le coeur gai.....
(extrait de "la vie belle", premier chapitre du tome 2 des romans de la table ronde parus dans la collection "10/18" en 1972)
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Mieux vaut bon silence que folle parole
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Qui jacasse commet péché
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Que M. André Gide n'ait pas encore obtenu du public le succès que devrait lui assurer son grand talent, il ne faut pas s'en étonner. Les personnes capables de goûter réellement les plaisirs de l'art sont rares ; si la foule apprécie souvent les belles oeuvres, c'est pour des motifs où le mérite proprement esthétique de celles-ci n'entre que pour bien peu. Un roman se vend parce qu'il est « amusant », parce qu'il est « émouvant », non parce qu'il est beau.
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Quoi de plus permis, même, que de chercher les tendances politiques d'une oeuvre ou d'un artiste? Mais que le critique ne nous laisse pas soupçonner que son goût esthétique est influencé par ses préférences politiques. De même, tâcher à dégager la leçon morale d'une oeuvre d'art, si elle en comporte une, c'est bien défendable, voire recommandable; mais ce qui l'est moins, c'est de mesurer la beauté d'une oeuvre à sa morale, et j'imagine que rien n'irrite davantage un artiste moderne que de le voir faire.
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L'histoire du succès de vente des divers auteurs nous offrirait un tableau des goûts du « grand public » ; l'histoire de leur succès d'estime nous permettrait de nous faire une idée des opinions esthétiques de la bonne société. A vrai dire, cette histoire-ci paraîtrait plus intéressante que celle-là, car nul doute que la première ne dût sembler monotone.
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Un être comme la France, qui est en parfaite santé et solidement constitué, n'a jamais rien eu à craindre de se nourrir richement, même si les aliments étaient un peu lourds : il sait bien rejeter ce qui ne peut lui convenir.
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Tout d'abord, en dépit des niaiseries gobinistes et pangermanistes, il n'y a, dans l'Europe occidentale, pas plus de race latine que de race germanique ou de race slave, ou plutôt il y a des races, mais elles ne correspondent pas le moins du monde aux nations. L'anthropologie n'est pas précisément une science joyeuse, mais enfin, si l'on s'en réfère courageusement aux travaux de M. J. Deniker, on voit qu'une légion de savants sont arrivés, à force de mensurations et de statistiques de mensurations (lesquelles se contrôlent les unes par les autres), à établir que, seules, les Iles Britanniques, les royaumes Scandinaves, l'Espagne et la Bosnie-Herzégovine-Dalmatie ont une certaine homogénéité ethnique.
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Le roman historique a mauvaise presse : on dit que c'est un genre faux, hybride, moitié roman, moitié histoire, où l'histoire nuit au roman et le roman à l'histoire. On n'a pas toujours pensé cela : on le pense depuis l'abus que les écrivains romantiques ont fait du roman historique et qui nous en a dégoûté , ; et surtout on le pense depuis que l'on s'est avisé que l'histoire est une science.
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Jadis, les gens de lettres touchaient des pensions des grands, moyennant quoi chacun d'eux s'obligeait à citer de temps en temps le nom de son protecteur avec les plus grands éloges; à présent, les gens de lettres reçoivent des prix des riches, moyennant qu'ils fassent leur cour à ceux qui distribuent ces récompenses au nom des donateurs. Il arrivait autrefois qu'un écrivain obtînt une pension sans trop d'intrigue; de même {soyons juste) il est arrivé qu'un prix littéraire fut décerné sans que le lauréat eût fait beaucoup de démarches; mais l'un et l'autre cas sont exceptionnels.
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Il y a quelques mois, un romancier un peu lourd sans doute, mais qui ne manque pas de talent à peindre les scènes populaires, M. Eugène Montfort notait dans une gazette que divers critiques avaient émis des opinions opposées sur la valeur de l'un de ses ouvrages, et il en concluait implicitement que « la critique » n'existe pas. Mais si plusieurs romanciers donnent des interprétations contraires d'un même épisode de la vie, en conclura-t-on que « le roman » n'existe pas? J'entends bien que M. Montfort considère le critique comme un juge chargé de rendre des sentences au nom des Muses. C'est bien trop d'honneur. Les Muses n'ont jamais révélé à personne la beauté absolue. Et M. Montfort songe-t-il combien il serait périlleux que tous les critiques, unanimement, s'accordassent sur la valeur des oeuvres d'art?
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J'entends ici par société, « la bonne société, c'est-à-dire cette classe de personnes privilégiées qui vivent dans l'oisiveté et le raffinement, et dont l'une des fonctions est de s'adonner au « ramage littéraire », voire, de nos jours [ou aux dix-septième et dix-huitième siècles], scienti-philosophique », — celle enfin dont M. Julien Benda, critique audacieux et pénétrant,
philosophe muni d'une érudition rare, esprit de qualité s'il en fut, et penseur très excitant, vient d'étudier les volontés esthétiques dans son Belphégor. Celle-là ne se borne pas à la lecture des épais romans qui forment depuis des siècles la pâture du « grand public », comme le prouve le succès du livre de M. Benda lui-même. Elle a des goûts littéraires et artistiques ; du moins elle en proclame ; et si son influence sur les artistes est moins puissante que celle d'un Louis XIV, elle existe pourtant, comme ne peut manquer d'exister l'influence de la clientèle sur la production.
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ininikn
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