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Critiques de Jacques de Decker (10)
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Litterature belge d'aujourd'hui : La brosse..

Voici un bel ouvrage qui assurément ne se lit pas d’une traite, mais se picore au gré soit des œuvres rencontrées, soit des envies et de la culture de chacun.

Il est certain qu’un spécialiste de la littérature Belge y trouvera de nombreuses références que j’avoue ne pas avoir.



Il s’agit d’un recueil des chroniques littéraires écrites par Jacques de Decker, concernant des auteurs et des œuvres Belges contemporaines.

Bien-sûr, certains auteurs comme Amélie Nothomb, Eric Emmanuel Schmitt, Jacques Sternberg, Bernard Tirtiaux et quelques autres résonnent à nos oreilles mais que de lacunes. Et pourtant, que de trésors sont sortis de Belgique depuis des années, que se soit en BD ou en romans !



Il y a quelques temps j’avais demandé à une amie Belge de Babelio de me guider à travers les auteurs Belges.

Pour compléter la lecture de ce recueil, je souhaite partager sa liste de conseils avec ceux qui voudraient comme moi mieux découvrir cette littérature :

• Armel Job (Tu ne jugeras point – Baigneuse nue sur un rocher)

• Bernard Tirtiaux (Le passeur de lumière – Pitié pour le mal – Les sept couleurs du vent)

• Marie Gevers ( La contesse des digues)

• Paul Willems (Blessures)

• Geneviève Damas ( Si tu passes la rivière)

• Charles Bertin ( La petite dame en son jardin de Bruges)



Tout cela pour dire que la lecture de ce livre donne vraiment envie d’aller plus loin. Le talent de chroniqueur de Jacques de Becker n’y est pas étranger.

Je garde précieusement ce livre reçu dans le cadre d’une masse critique de Babelio, afin de creuser un peu plus ma connaissance de ce domaine.



Un mot sur le style :

Nous qui rédigeons ici des commentaires sur nos lectures, nous restons muet devant les chroniques proposées ici. Je ne parle pas du fond bien sûr - chacun aura son avis – mais bien sûr de la forme. C’est complet, avisé, plein de références, de connaissances, voire érudit et cependant facile à lire.

Encore un bouquin de chevet à prendre de temps en temps et à prendre comme modèle.

Merci aux éditions « Espace Nord » de nous livrer des ouvrages d’une telle qualité.

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Ibsen

Voici là une biographie tout à fait indiquée pour aborder Ibsen, qu'on veuille se familiariser avec le dramaturge aussi bien qu'avec l'homme. Jacques Decker connaît bien son sujet, ce qui est, je vous l'accorde, la moindre des choses dans ce cas (mais on voit parfois des choses tellement étrange dans ce domaine!) et ne tombe jamais dans les écueils propres au genre. Pas d'extrapolations à partir de rumeurs ou de faits non avérés, pas de jugements, sur l'homme ou sur son entourage, portés à la hâte, pas de paragraphes interminables sur des anecdotes insipides. De même, il n'élude pas les aspects plus ou moins déplaisants du personnage.



C'est rigoureux, c'est concis, et, si ce n'est forcément pas exhaustif, étant donné la contrainte du format des biographies Folio, c'est tout de même assez dense. On s'y retrouve bien, le parcours d'Ibsen nous devient petit à petit familier. D'une part, la vie du dramaturge y est bien reliée à son travail d'écrivain, sans pour autant que Jacques Decker ne se lance dans des interprétations fantaisistes sur les motivations personnelles liées à l’écriture de telle ou telle pièce. En revanche, la genèse de chacune d'entre elles est abordée, parfois succinctement, parfois de façon plus poussée (comme dans le cas d'Une maison de poupée, par exemple). Mieux, Jacques Decker analyse les rapports d'Ibsen au théâtre et le caractère particulièrement novateur de son travail. D'autre part, on comprend bien les relations difficiles entre Ibsen et la Norvège, son engagement politique qui, malgré tout, connaît des limites, sa vision des femmes ; on l'a en effet souvent présenté, et on le présente encore, comme un auteur délibérément féministe : cette idée est ici nuancée et replacée dans un contexte plus global. On découvre à la fois la mélancolie qui n'a fait que grandir en lui tandis qu'il vieillissait, ainsi que sa grande soif de reconnaissance et de gloire. Et évidemment, l'auteur n'omet pas l'histoire de la réception des pièces d'Ibsen en Norvège et en Europe, qui fût plutôt épique et diffusa un parfum de scandale...



Par conséquent, cette biographie se veut avant tout une synthèse pour le grand public de travaux plus poussés effectués par d'autres - par ailleurs très souvent cités au cours de l'ouvrage. On y trouvera donc une courte bibliographie, qu'on aurait peut-être aimé plus abondante, pour qui souhaiterait approfondir sa connaissance des œuvres et de l'homme. Pour conclure, le style est fluide, les anecdotes donnent de la vie au livre et le tout se lit donc aisément - chose que je précise pour les lecteurs qui auraient été confrontés à des biographies remplies de lourdeurs, à l'effet catalogue. Bref, on a là une biographie qui atteint très bien son but. Pour ma part, je n'en demande pas plus.
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Suzanne à la pomme

La quatrième de couverture, écrite par l’illustratrice, en dit beaucoup sur ce petit livre qui se lit rapidement et ne me laissera sans doute que peu de traces. Je l’avoue, j’ai dû l’acheter il y a deux ans en espérant découvrir la plume de Jacques De Decker qui a été romancier, nouvelliste, auteur et traducteur de théâtre, entre autres, et également secrétaire de l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.



Le texte nous place dans la peau d’une jeune femme qui découvre le monde des galeries d’art tout en s’en croyant exclue et est engagée comme employée dans l’une d’elles. Elle observe la patronne, les clients, les artistes exposés et s’imprègne du calme inhérent à ce travail. Pendant les longues heures d’attente, elle lit de vieux livres dénichés en bouquinerie, sa manière à elle, adaptée à ses moyens financiers, de chiner et de découvrir des oeuvres. A travers la baie vitrée, elle observe aussi les commerces voisins, un marchand de trains miniatures, une boutique de lingerie féminine, un petit café.



Voir et être vu, observer et regarder les oeuvres exposées ou les vitrines, une sorte de mise en abyme orchestrée par Jacques De Decker et illustrée par les collages de Maja Polackova.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Tu n'as rien vu à Waterloo

Court recueil de dix nouvelles de Jacques Dedecker, tu n'as rien vu à Waterloo nous parle plus des Bruxellois que des habitants de Waterloo. Qu'ils s'appellent Ulrich, Hugo, Mélanie ou Fathia, nés à Bruxelles ou venus pour y travailler, les héros du quotidien de ces nouvelles composent une ville aux multiples identités, où les gens se croisent et se rencontrent parfois ou semblent vivre sur des planètes différentes.
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Parades amoureuses

La grande roue m’avait enchantée il y a plus de cinq ans. Mais comme il n’est pas facile de mettre la main sur des livres de Jacques De Decker chez nous — et que les auteurs belges que je veux découvrir sont nombreux —, ce n’est que dernièrement que je me suis plongée dans Parades amoureuses, roman publié en 1997 chez Grasset.



Gilbert, sans femme, sans enfant, qui enseigne la littérature à des jeunes, frise la quarantaine. C’est peut-être parce qu’il est à un tournant de sa vie, après avoir multiplié les aventures amoureuses, jeté la plupart de ses conquêtes, et n’avoir rien bâti avec quiconque, que son quotidien étale et sans surprise se met à bouger sous ses pieds.



J’ai aimé la façon de raconter de l’auteur, la manière avec laquelle il introduit les personnages qui gravitent autour de Gilbert, les situations (renvoi d’une collègue, fugue d’une étudiante, grève) qui donnent lieu aux questions et parfois même à l’action, aux gestes qu’il n’aurait pas posés avant. Il y a si peu de temps. Parce que ce n’était pas le bon moment. Parce qu’il n’avait pas conscience de la portée des confidences. Parce que, oui, Gilbert est à tournant de sa vie.



Un roman admirablement bien ficelé avec des personnages parfois caricaturaux (entre autres le père de la fugueuse) mais sonnant toujours justes, malgré tout. Un roman, vous l’aurez compris, que j’ai beaucoup aimé.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Litterature belge d'aujourd'hui : La brosse..

Est-il bien nécessaire de préciser que je n'ai, au moment de rédiger cet avis, pas lu l'entièreté de l'ouvrage, qui eut été particulièrement indigeste? Non en raison de ses qualités, bien sûr, mais simplement de son contenu : plus d'une centaine de romans, de 35 auteurs différents, sont ici critiqués. C'est donc un ouvrage qui n'est pas conçu pour être lu de façon linéaire, mais plus en fonction de ses envies, besoins ou curiosités.



Pour être tout à fait franche, j'avais -lors de la dernière édition de Masse Critique- hésité à le cocher, ne sachant trop que penser de cette entreprise, réunissant des critiques parues dans le quotidien Le Soir, entre 1971 et 2010. Comment en apprécier le contenu en l'absence des textes critiqués (que je suis bien loin de tous posséder, et que j'ai encore moins lus dans leur totalité) ? Le principe me paraissait un poil bizarre, avouons-le. Mais le fait qu'il soit consacré à la littérature belge me titillait décidément beaucoup, et je m'étais dit que je pourrais -au pire- l'utiliser comme réserve de critiques dans laquelle piocher pour mes cours. (Et puis le sous-titre, "La brosse à relire", m'éclatait, il faut bien l'avouer). A l'arrivée, je suis heureuse que le hasard et Babelio m'aient justement attribué ce titre plutôt qu'un autre.



J'y suis donc allée comme devant une boîte de chocolat (oh! vous commencez à me connaître, non?), piochant ici ou là ce qui me faisait saliver. Au menu donc, Francis Dannemark, Amélie Nothomb, Eric-Emmanuel Schmitt, Jacqueline Harpman ou encore Xavier Hanotte. Plaisir de lire ces quelques pages consacrées à des auteurs lus et souvent appréciés, à des romans parfois oubliés, de retrouver, exprimés autrement, d'une manière plus juste, plus ciselée, plus professionnelle, les traits et les détails qui me les ont fait aimer. Puis, au hasard, j'ai également grappillé de nouvelles pralines encore inconnues, histoire de m'ouvrir peut-être un peu l'appétit.

Pour chacun des auteurs retenus, plusieurs textes sont généralement critiqués, selon un ordre chronologique. Conséquence appréciable : on peut parfois suivre l'évolution de l'auteur (je pense notamment à Amélie Nothomb, pour laquelle Jacques De Decker pointe le fait qu'elle n'a pas débuté sa carrière en suivant le schéma classique des nouveaux écrivains). Les critiques ne sont pas que des critiques, mais apportent également explications, précisions, comparaisons, formant de ce fait (pour certains auteurs du moins) un ensemble peut-être plus cohérent que ce que l'on pouvait craindre de prime abord.



Jacques De Decker maîtrise bien évidemment son art, après 40 années passées à lire, apprécier, rejeter, décortiquer, expliquer, comparer, conseiller... On trouvera dans ces pages la recherche du mot juste, de l'image parlante, de la comparaison idéale. On y trouvera la somme de culture et de connaissances emmagasinées sur les écrivains belges et leurs oeuvres, celles qui permettent de jeter des ponts entre les textes, entre les époques, entre la littérature et la réalité. De là, le point négatif de l'ouvrage : une liste d'envies qui risque bien de s'allonger, au grand dam de mon banquier..



Un ouvrage particulier, mais -de mon point de vue- intéressant et potentiellement utile sur le plan professionnel.



Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Espace Nord
Lien : http://margueritelit.canalbl..
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La grande roue

Il y a des romans qui nous emportent en voyage. C’est le cas de La grande roue de Jacques De Decker, publié dans la collection Espace Nord, chez Labor. En voyage à Bruxelles, dans ses différents quartiers, en compagnie d’une galerie de personnages, onze en fait.



Onze personnages qui donnent les titres aux chapitres, toujours par paires de prénoms, le deuxième des deux prénoms devenant le premier du chapitre suivant. On peut donc commencer le roman par le chapitre qu’on veut tant qu’on enchaîne sur le suivant, jusqu’à avoir traversé la galerie de personnages. Ceux-ci extrêmement différents les uns des autres, issus de tous les milieux, dans des situations qui n’ont rien à voir les unes avec les autres.



Il pourrait s’agir de nouvelles, genre que j’affectionne entre tous, s’il n’y avait pas ce personnage qui, dans un premier temps, est le protagoniste d’un chapitre, et dans l’autre un peu en retrait pour laisser place au suivant qui jouera les mêmes rôles que lui. Et ces personnages ont tous quelque chose d’attachant dans leurs appels au secours, dans leur quête de bonheur, dans leurs questions comme leurs affirmations.



Il va sans dire que j’ai été emballée par La grande roue. Roman que j’avais vanté à un journaliste, à Hamoir, sans savoir que c’était un de ses collègues au Soir. Celui-là qui lisait Marcel Thiry en même temps que moi, celui-là qui m’a conseillé Eva Kavian.



Je viens de relire La grande roue avec le même plaisir, mais avec une meilleure connaissance de Bruxelles et aussi de la littérature belge, dans laquelle ce roman publié en 1985, se distingue et se démarque.



Il m’arrive de lire à l’occasion des chroniques de Jacques De Decker. J’aime à chaque fois son sens aigu de l’observation et aussi son véritable amour pour la littérature et les écrivains. J’ai bien l’intention de le rencontrer. Je vous raconterai.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Drôles de plumes : 11 nouvelles de Tintin au p..

Livre superbe.

Onze auteurs Belges ont écrit chacun une courte nouvelle, chacun dans son style et dans son domaine de prédilection, avec un fil rouge, qu'est "Le tracé royal de Bruxelles".

Assez, voire très, éloignées de ce qu'on a l'habitude de lire, ces onze nouvelles méritent l'attention des Tintinophiles.

Certaines, la majorité même, sont plutôt excellentes.

Même si je préfère largement les écrits d'Albert Algoud, ceux-ci ont parfois une dimension pathétique qui honore leurs auteurs.
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Wagner

Comme le reconnait l'auteur il y a une quantité incommensurable de livres sur Richard Wagner et notamment le dictionnaire encyclopédique paru chez acte sud et tant d'autres, comprise l’autobiographie dictée à Cosima. Alors à quoi servent ces 250 pages de ragots et de de propos visant à dénigrer cet artiste monumental en le décrivant comme un nabot de 166 cm et demi la peau couverte d 'érysipèle, fat, dépensier , volant la femme des autres et autres anecdotes passionnantes.

Bien sûr ce romancier musicien a failli en écrivant un brûlot nommé "le judaïsme dans la musique" tout en confiant la direction de Parsifal à Hermann Lévi, fils de rabbin qui déclare "il n'y a pas jusqu'à sa lutte contre ce qu'il appelle le judaïsme dans la musique et la littérature moderne qui ne proviennent des motifs les plus nobles."

Mais De Decker, appelons le comme çà, puisqu'il parle de Wagner comme si c'était un surnom,a un objectif: Dénoncer Richard Wagner comme un des initiateurs de la pire dérive du XX siècle, le nazisme (c'est écrit en 4° de couv')

Il use pour cela des pires procédés:Wagner le "cabotin patenté" (page 161) "dit au député Feustel que c'est au mouvement socialiste qu' appartient l'avenir. Mais imaginait-il combien associé au nationalisme il pouvait être perverti"(page 233)

Oui, l'imaginait-il ???? (ce qui ferait de François Hollande un faschiste en puissance...)

De Decker insinue que oui, bien entendu et que, au bout du compte tous ceux qui écoutaient et appréciaient la musique wagnérienne( Baudelaire, Nietzsche, Bruckner et tant d'autres) de son vivant, étaient assimilables aux dégénérés qui 50 ans après sa mort ont fondé le mouvement nazi? Wagner responsable de la guerre du Vietnam et du film de Coppola qui en relate quelques extraits avec pour fond musical, la chevauchée des Walkyries ? Et pourquoi pas dans un grand panier, celles et ceux qui l'aiment aujourd'hui. Pour De Decker, nous sommes tous des nazis, nous sommes tous antisémites.

Ce livre honteux et à cacher dans les toilettes en cas de besoin.

A noter le mot "biographie" en brillant sur fond mat de la couverture et le choix des illustrations particulièrement ravageur.Une imposture.
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Litterature belge d'aujourd'hui : La brosse..

Je connaissais très peu d'auteurs belges jusqu'à ce jour : Eric-Emmanuel Schmitt, Amélie Nothomb, Jean Philippe Toussaint pour qui j'ai beaucoup d'admiration mais de tous les autres, je n'avais jamais pratiquement entendu parler et je le regrette car en lisant les critiques de Jacques De Decker, je me rends compte que je suis passée à côté de très bons auteurs. Je n'ai pas encore lu toutes les critique et j'ai survolé le livre qui nous propose comme un plateau de friandises à piquer par ci par là. C'est très bien présenté et donne envie de faire des connaissances belges plus approfondies. Merci Masse Critique qui va me permettre d'élargir le champ de mes lectures du côté de la Belgique.

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