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Roues libres
Liste créée par Alzie le 31/05/2015
55 livres. Thèmes et genres : littérature française , tchécoslovaquie , littérature américaine , roues , automobiles

Littérature tout terrain. Aux hasards de la roue. Brouette, vieille charette, berline ou mobylette, grande roue - sans oublier la bagnole. Accélérations brusques, coups de frein ou coups de patin, arrêts en rase campagne, embardées subites, collisions : transports de lecture assurés.

Poésie cycliste ou ferroviaire.

Mise à jour 23 septembre 2018 ; 8 octobre 2019.

(Photo : Roue de bicyclette, Marcel Duchamp, source Centre Beaubourg).

Mise à jour 15 mai 2016 ; janvier 2018



1. Volga, Volga
Miljenko Jergovic
4.25★ (19)

Tentative d'élucidation d'une vie minuscule frappée par la tragédie, le nouveau roman de Jergovic nous embarque à bord de la Volga de Dzelal, pour le trajet hebdomadaire qui l'emmène à Livno, vers la grande prière du vendredi à la mosquée locale. Vrai-faux road book construit sur la collision entre l'invocation intime d'une blessure insurmontable et sa reconstitution objective sous forme de dossier documentaire, Volga, Volga dresse le portrait et les états d'une âme foudroyée mais qui n'a pas renoncé au bonheur - dans un pays dont la violence semble devenue la langue maternelle.
2. Buick Riviera
Miljenko Jergovic
3.62★ (28)

Toledo, Oregon. En pleine nuit, sur une route enneigée, la voiture d'un homme parti rejoindre son épouse tombe en panne. Un autre conducteur offre de le ramener en ville. Pendant le trajet, tous deux se découvrent les mêmes origines - bosniaques. Hassan, musulman, est un cinéaste à la dérive, l'autre, Vouko, est serbe, ancien chauffeur de car, séducteur et expansif, probablement criminel de guerre. L'un essaie de sauver son mariage, l'autre fuit - au sens propre du terme - le sien. Le lendemain, à nouveau face à face, les deux hommes concluent un étrange marché qui bouleversera leur vie à jamais. Et en un rien de temps, le drame sera là, faisant de ces deux marginaux les caisses de résonance d'événements dont la violence les dépasse et les emporte. Chez Jergovic, les rouages du destin tournent vite, de façon implacable, et ses personnages sont toujours prêts à jouer leur dernière carte.
3. Freelander
Miljenko Jergovic
3.40★ (43)

Karlo Adum se décide à entreprendre un voyage de Zagreb à Sarajevo pour prendre connaissance du testament de son oncle. Dans sa vieille Volvo, il traverse un pays désormais morcelé en territoires tour à tour croates, serbes et bosniaques. Passages de frontières, villages abandonnés, restaurants en bord de route, rencontres sportives, accidents de voitures et personnages hauts en couleur, tout invite Adum à sonder les recoins les plus sombres de l'Histoire et de sa propre mémoire. Mais qu'y a-t-il donc à Sarajevo qui le pousse à se munir d'un revolver, lui, paisible professeur d'histoire à la retraite ? Pierre tombale d'un espace condamné à toujours renaître de ses propres décombres, Freelander est aussi l'impitoyable radiographie de ce que son auteur appelle la "terreur des petites différences". Avec lucidité, Jergovic restitue, non sans humour, le désespoir et la vitalité débridée des Balkans.
4. Le voyageur à six roues
François Barcelo
3.14★ (9)

Un rédacteur publicitaire québécois décide de prendre sa retraite et de faire le tour des Etats-Unis, dans une Mustang remorquant une petite caravane. Un inconnu semble prendre plaisir à dégonfler ses pneus. Que faire ? Trouver le coupable et se venger ! Mais une fois que c'est fait, ne voilà-t-il pas que ça recommence. Il suffira alors de trouver le vrai coupable et de se venger encore. Et si aucun de ces deux coupables n'avait été coupable ? Si quelqu'un décidait, à son tour, de les venger ? Le cauchemar de Bernard F Cossette commence
5. Rouler
Christian Oster
2.95★ (186)

« J'ai pris le volant un jour d'été, à treize heure trente ». On ne sait pas grand-chose des raisons qui poussent le narrateur à quitter Paris et à rouler en direction de Marseille, ville qui s'est imposée à lui comme un mot plus que comme une destination. Le seul besoin de fuir ? Ce serait trop simple. N'a-t-il pas plutôt l'intuition que c'est justement en s'en remettant au hasard que la vie peut enfin apporter du neuf ?Avec ce livre où la géographie prend toute sa place, Christian Oster signe un de ses romans les plus forts. Son dénouement énigmatique revêt des accents tragiques, rares chez cet écrivain réputé pour son humour et son goût pour le nonsense. Christian Oster avait toujours rêvé d'écrire un « road novel », à la manière des grands romanciers américains. C'est désormais chose faite. En guise de Route 66, c'est sur les petites routes du centre de la France qu'il nous entraîne, à la suite de son narrateur, en quête d'on ne sait quelle chasse au trésor.
6. Un chien dans le moteur
Charles Portis
3.02★ (83)

Un flingue planqué au fond de sa glacière, Ray Midge, un drôle d'oiseau de vingt-six ans, quitte son Arkansas et part en quête de ce qu'il a perdu : sa femme, ses cartes de crédit, sa Ford Torino et sa tranquillité d'esprit. Cap au Sud, droit sur l'Amérique centrale ; le double des récépissés de CB fournis par sa banque retraçant l'itinéraire de la tourterelle en fuite - et de son odieux ravisseur, l'indécrottable Guy Dupree. Entre escrocs rêveurs, hippies réactionnaires, évangélistes et témoins de Dieu-sait-quoi en tous genres, l'irréductible gringo ramassera sur sa route le docteur Reo Symes : épave échouée au fond d'un parc à roulottes mexicain, praticien radié, vétéran revenu de tout dont le sens des affaires illégales et la moralité oblique semblent n'avoir aucune limite. Sous les tropiques, les retrouvailles conjugales se précisent, un fameux duel se prépare à l'ombre des ruines mayas : le vent se lève, un ouragan se profile au Belize... De quoi relever encore la verve ébouriffante et méchamment drôle de Charles "Buddy" Portis et réjouir les amateurs de Hunter S. Thompson, Jim Dodge, James Crumley, Elmore Leonard?
7. Le char et le trolley
Martin Danes
3.58★ (11)

Nous sommes à Budweis (Ceské Budejovice), en Tchécoslovaquie à l'époque du Printemps de Prague à la fin des années 1960. Moscou pèse sur les décisions du Parti et du pays, chacun gère sa vie comme il peut. La vie quotidienne se déroule avec petits compromis et petites lâchetés ou grand héroïsme, parfois involontaire. Zdenek Drahos aime le trolley, il aime son trolley et rien que son trolley au grand désespoir de sa femme qui prend un chien pour se consoler. Quand les lignes de trolley sont supprimées au profit des lignes de bus, et quand un collègue-camarade après l'autre change de travail, Zdenek résiste. Vous voyez cette différence élémentaire entre les deux moyens de transport ? Je pense qu'il ressort clairement de ce que je viens de dire que l'autobus, c'est la liber... non, qu'est-ce que je dis : l'autobus, c'est l'imprévisible, c'est le désordre ou même l'anarchie ! Vous comprenez ? J'estime qu'un trolleybus représente le meilleur modèle de conduite pour un citoyen socialiste. Le narrateur pris d'affection pour ce conducteur de trolley pas comme les autres brosse un tableau à l'humour grinçant et sans complaisance de cette époque trouble. L'auteur Martin Danes, né en République tchèque, est écrivain, traducteur et journaliste. Correspondant à Prague de plusieurs journaux francophones (La Croix, L'Express, La Tribune, Le Soir), il s'installe en France en 2008. Il a publié huit ouvrages en tchèque (romans, recueils de nouvelles, recueils de chroniques). Le Char et le Trolley est son premier roman en français.
8. Le camion
Per Wahlöö
4.00★ (37)

Espagne, sous Franco. Willi Möhr, un peintre marginal, a fui l'Allemagne de l'Est pour s'installer dans un village de pêcheurs où il cohabite avec un couple d'artistes scandinaves. Un jour, ces derniers ne reviennent pas d'une partie de pêche. Persuadé qu'ils ont été assassinés, Möhr sort de sa torpeur et de sa passivité morale. Mais dans cet univers étouffant, où les rapports humains ont été subtilement corrompus par la dictature, on ne parle guère et la police veille. Per Wahlöö, auteur avec Maj Sjöwall des dix volumes du célèbre Roman d'un crime, a lui-même vécu en Espagne à cette époque et eu maille à partir avec les autorités.
9. L'homme descend de la voiture
Pierre Patrolin
3.25★ (17)

On connaît bien maintenant le caractère obsessionnel des narrateurs de Pierre Patrolin : qu'il s'agisse de décrire les berges des fleuves et rivières de France, ou les nuances infinies des flammes d'un feu de bois, ou de carton, ou de papier, etc., c'est une extraordinaire richesse du vocabulaire, et un grand talent à le distribuer harmonieusement - ou à l'inverse violemment -, c'est un regard à la fois aigu et panoramique, c'est un humour ravageur mais sous-jacent qui caractérisent les composantes visibles d'une des oeuvres les plus originales de la littérature contemporaine. Avec "L'Homme descend de la voiture" Pierre Patrolin s'attaque cette fois, on l'aura compris, à l'automobile, dieu tout puissant de notre société pas encore sortie de l'ère de la consommation. Et il met tout son talent à décrire, décrypter, démythifier l'objet voiture tout en en montrant la vertigineuse complexité. Tout y passe, du tissu aux matières synthétiques et plastiques qui composent l'habitacle, le tableau de bord, sans oublier le moteur, les glaces, les essuie-glaces, les roues, le caoutchouc des roues, la carrosserie, etc. Les couleurs, les odeurs, leurs nuances, leurs variations, l'usure. Mais ce qui rend l'exercice exaltant au point qu'il s'efface derrière ce qu'il convoque c'est que cet amoncellement de matières et de textures est distribué dans l'action, dans des actions, et ces enthousiasmantes descriptions le sont, enthousiasmantes, parce qu'elles participent au développement de l'intrigue générale ainsi qu'à celle d'intrigues secondaires qui confluent vers elle. Le narrateur vient d'acheter une voiture. Il s'en émerveille, et en vient, peu à peu, à s'absenter de son travail, de chez lui, pour le simple plaisir de rouler aux alentours et d'observer le comportement de son nouveau jouet. Il le fait d'une telle manière, de plus en plus obsessionnelle, donc, qu'une certaine inquiétude quant à son état mental s'installe chez le lecteur. Ce narrateur vit avec une femme que l'on ressent aimante et aimable. Or il déniche chez lui, il en ignorait la présence, un fusil de chasse. De curieuses associations se créent entre voiture et fusil et, progressivement, le lecteur n'a plus qu'une peur ... Ce nouveau roman de Pierre Patrolin est tenu et tendu par un suspense encore plus accentué que dans "La Montée des cendres", suspense d'autant plus angoissant qu'il s'établit en contraste de scènes de paix domestique et d'amour conjugal, nourries là encore de descriptions qui mobilisent délicatement tous les sens, et l'on en pressent d'autant plus fortement une issue dramatique (qui n'aura en fait pas lieu: grande habileté de Pierre Patrolin, là encore).
10. L'automobile
Claude Serre
4.14★ (79)

Claude Serre a inventé un style d'humour où l'observation du comportement est d'une redoutable efficacité et le dessin d'une diabolique précision. Véritable entomologiste du savoir rire, Serre traque les travers de l'homme moderne avec une jubilation contagieuse. Réunis en ouvrages thématiques, les dessins de Serre, dont plus de 700 ont été publiés aux Editions Glénat, sont emprunts d'un humour absurde et ravageur, et en disent long sur notre société, sur les manies et les défauts de chacun. Sans jamais donner de leçon, Serre vise juste et bien, et nous invite à rire de nous mêmes. --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
11. Torpedo - Intégrale
Enrique Sánchez Abulí
3.79★ (31)

Une intégrale qui sent bon la poudre. 640 pages d'action, d'humour et de jolies pépées... Etats-Unis,1936. Quelque part dans les faubourgs new-yorkais. Lucas Torelli, dit Torpedo, n'a que des amis. Non qu'il soit très sympathique. Mais personne n'a envie d'être l'ennemi d'un Sicilien âpre à la cogne et pour lequel la vie humaine n'a pas plus de prix qu'un paquet de spaghettis ! Créé en 1981 par Bernet et Abuli, Torpedo est un des plus grands - et truculents - personnages de la bande dessinée contemporaine. Un dur au coeur sec à qui la vie n'a pas fait de cadeaux et qui va salement lui rendre la pareille ! Entre arnaques foireuses, jolies pépées, meurtres et humour décapant, les 14 tomes de Torpedo réunis en intégrale noir et blanc de 640 pages permettent pour la première fois d'appréhender dans sa globalité un univers à la richesse peaufinée depuis près de 25 ans. Un pavé idéal pour lester un concurrent qu'on a jeté dans l'Hudson river ! Mais qui fera aussi bien l'affaire pour une plongée dans l'univers haut en couleur du crime organisé des années 30.
12. La Mort roule en Audi
Kristian Bang Foss
2.93★ (23)

La trentaine accomplie, Asger habite avec Sarah et sa fille, Amalie, dans un quartier très bon chic bon genre de Copenhague et travaille dans une agence de publicité. Mais à la suite d'une énorme bévue qui lui coûte son poste, il amorce une vertigineuse descente vers le fond. La crise de 2008 frappe alors l'économie danoise et trouver un emploi se révèle difficile. Asger se laisse glisser, au rythme des entretiens ratés, dans la volupté du désoeuvrement : il commence à grossir, à boire un peu plus tôt chaque jour, puis de plus en plus tôt chaque matin. Et lorsque, dans un accident de vélo, Amalie est blessée, sa compagne le met définitivement à la porte. Au bout de six mois d'errance, criblé de dettes et alangui par l'alcool, il se voit contraint d'accepter n'importe quel travail pour s'en sortir : ce sera à Stentofte, une banlieue particulièrement sordide, pour devenir aide à domicile auprès de Waldemar, un homme encore jeune mais très gravement malade. Petit et bossu, presque invalide, une peau blanche de vampire, des yeux pénétrants cachés derrière de larges montures, Waldemar suscite immédiatement l'effroi. Pourtant, malgré les pronostics des médecins, il continue de vivre avec obstination et dignité. Et il a un plan : aller trouver un guérisseur, dans un petit village perdu du sud marocain. Sitôt les fonds réunis, voilà les deux hommes partis dans un voyage rocambolesque à travers l'Europe, à bord d'une fourgonnette Volkswagen, cruellement dépourvue de GPS. Sur leur chemin, ils croisent une communauté pseudo-anar dans le fin fond du Limousin, tentent leur chance aux dés à Monte-Carlo, assistentà une corrida à Séville, tentent le passage vers l'Afrique via Gibraltar. Mais sur la route, la Mort les talonne dans son Audi noire, menaçante et irréelle. Asger et Waldemar l'ont compris : la course contre la mort est lancée...
13. Un taxi pour Sherbrooke
Monique Le Maner
3.00★ (5)

Une voyante qui ne voit plus grand-chose, une recluse qui décide de voir du pays, un enfant qui n'est plus tout à fait un enfant et un chauffeur de taxi énigmatique aux yeux beaucoup trop bleus. Ils s'appellent Yolande, Mathilde, Léo et Philon. Le voyage commence dans la longue voiture noire, laquelle les mènera de Saint-Jérôme à Sherbrooke... en passant par Chibougamau. Le but de l'expédition : que Yolande la voyante retrouve son don, un don vraiment pas comme les autres. Et le temps presse, de motel en motel, de retard en urgence. Question de vie ou de mort. À mi-chemin entre le roman et le conte, Un taxi pour Sherbrooke célèbre la puissance de l'imaginaire. Dans ce récit ambulant teinté d'absurde, de drôlerie et empreint de tendresse pour les écorchés de la vie, Monique Le Maner fait encore une fois entendre sa voix unique qui touche au sens - et au non-sens - de l'existence.
14. Christine
Stephen King
3.89★ (5996)

Libertyville (Pennsylvanie), un patelin tranquille qui cesse de l'être - tranquille...le jour où Arnie, lycéen dans le bel âge ingrat, tombe amoureux de Christine. Pas une jolie brune, pas une rousse fatale, non : une vieille Plymouth Fury 58 qui n'est plus qu'une ruine rouillée à mort. Grâce à Arnie - bricoleur-né -, elle reprend vie et bientôt elle roule ! Mais à sa guise : elle cale sans motif puis rebondit comme un fauve, tout ça avec des grincements qui ressemblent à des cris. Bref, à part son conducteur, personne ne se sent bien dans cette méchante bagnole. Et surtout pas Leigh, la douce petite amie d'Arnie. Arnie d'ailleurs n'est plus le même. Il y a du drame dans l'air, pire que du drame...Que s'est-il donc passé sur la chaîne de Détroit où est née Christine ?
15. Car
Harry Crews
3.82★ (89)

Qui n'éprouve, un jour ou l'autre, la tentation de s'approprier complètement ce qu'il aime, non seulement par désir de possession intime, mais par besoin de communier et de s'identifier avec l'objet aimé ? Tel est le cas d'Herman Mack, fils du propriétaire d'un cimetière de voitures. Son originalité, toutefois, c'est d'être amoureux non d'une femme mais d'une automobile, une Ford dernier modèle. Aussi est-il à peine paradoxal de dire que Car est avant tout un roman d'amour, l'histoire de la relation passionnelle entre un homme et sa voiture, symbole de toutes les voitures d'Amérique. Et Herman, pour se l'approprier, se mettra à manger sa Ford, morceau par morceau, il ne se nourrira plus d'autre chose que de métal fondu, de bouts de moteur et de pneus. Le plus drôle, c'est qu'il deviendra ainsi le héros d'un one man show encore jamais vu : pour trois cents dollars par semaine - et pour la gloire ! -, il se saturera de ferraille devant des milliers de téléspectateurs. La voiture n'est-elle pas un objet de culte, ou même ce dieu tout-puissant, adoré et redouté, devant lequel se vautre l'Amérique tout entière ? Mais la mort plane sur ce roman, comme elle plane sur les routes : le dieu-voiture ne cesse de prélever sa dîme parmi ses adorateurs. C'est donc une parabole, une fable cruelle que nous livre Harry Crews. Ce pseudo-roman d'amour est en fait une satire implacable de l'Amérique, modèle de la société de consommation. Sa verve truculente, son humour noir et sarcastique, son refus des tabous contribuent à faire de Car à la fois un pamphlet virulent et un plaidoyer pour le retour de l'homme au bon sens et à la nature.
16. Echappée en roue libre
William Saroyan
3.27★ (21)

Dans ce « road novel » autobiographique publié en 1966, Saroyan et son cousin John traversent les Etats-Unis en voiture d'est en ouest. Le long des étapes, les incidents anodins, les rencontres banales, les paysages traversés, servent de prétexte à la réflexion ou à l'évocation de souvenirs personnels et professionnels où apparaissent de grands noms : Hemingway, Ford, Fellini. La grande valeur du livre est de montrer, sous l'aspect d'une simplicité apparente, l'extraordinaire complexité du quotidien, le rôle de la mémoire, et surtout peut-être de raconter le métier d'écrivain.
17. Le carnet de la roue
Christian Viguié
5.00★ (5)

« Les mots les plus simples, les plus transparents, mais tellement lourds de toute l'épaisseur du temps traversé, et de l'histoire millénaire des hommes, il sait les assembler, les faire chanter, vibrer dans un très mystérieux accord avec le monde. » Bernard Mazo. Poésie 1 ? Vagabondages « Il faut aller loin avec les mots puisqu'ils appartiennent aux hommes C'est une roue qui tourne lentement, peut-être celle d'une vieille charette à bois, qui inspire à Christian Viguié ce Carnet poétique rédigé avec une extrême économie de mots - certaines pages confient leur espace à un unique vers - comme pour favoriser une transparence, un semblant de vérité émergeant de cette écriture volontiers métaphorique dont il se dégage une certaine sérénité.
18. Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?
Georges Perec
3.83★ (908)

De temps à autre, il est bon qu'un poète, que n'effraie pas l'air raréfié des cimes, ose s'élever au-dessus du vulgaire pour, dans un souffle épique, exalter notre aujourd'hui. Car ne nous y trompons pas : ces courageux jeunes gens qui, au plus fort de la guerre, ont tout tenté (en vain, hélas !) pour éviter l'enfer algérien à un jeune militaire qui criait grâce, ce sont les vrais successeurs d'Ajax et d'Achille, d'Hercule et de Télémaque, des Argonautes, des Trois Mousquetaires et même du Capitaine Nemo, de Saint-Exupéry, de Teilhard de Chardin... Quant aux lecteurs que les vertus de l'épopée laissent insensibles, ils trouveront dans ce petit livre suffisamment de digressions et de parenthèses pour y glaner leur plaisir, et en particulier une recette de riz aux olives qui devrait satisfaire les plus difficiles.
19. La bicyclette
Rosetta Loy
3.20★ (21)

Une grande maison de campagne, une famille, l'histoire d'une génération, l'entrelacs subtil des sentiments? C'est ce qui est au centre de ce livre que Rosetta Loy a écrit en 1974 et réécrit en 1997. Natalia Ginzburg, qui a été son éditrice, en a dit : « La vie d'une famille de la grande bourgeoisie en Italie dans les années de la guerre et de l'après-guerre. Le centre de ce récit est l'adolescence. Nous percevons le passage rapide du temps, le tourbillon confus des heures et des saisons. Mais les personnages apparaissent, à la fin et après tant d'années, étrangement semblables au moment où nous les avons rencontrés.
20. Le cycliste perdu
David V. Herlihy
4.50★ (11)

A la fin des années 1880, Frank Lenz, coureur de grand-bi renommé et amateur du tourisme longue-distance, originaire de Pittsburgh, rêvait de faire le tour du monde. Il finit par saisir sa chance en se présentant comme champion de la « bicyclette de sûreté » aux pneus gonflables, précurseur du vélo de route moderne. Au printemps 1892, Lenz démissionna de son poste de comptable et s?élança vaillamment vers l?ouest, avec pour objectif de parcourir, en tant que correspondant du magazine Outing, trente-deux mille kilomètres sur trois continents. Deux ans plus tard, après avoir survécu à d?innombrables péripéties, il arriva en Europe pour la phase finale de son voyage. Un voyage dont il ne vit jamais la fin. Sa mystérieuse disparition en Turquie orientale déclencha un tollé international qui obligea Outing à envoyer un autre cycliste, William Sachtleben, sur les traces de Lenz. Nourris de riches informations, le récit captivant d?Herlihy retrace les joies comme les dangers de cette aventure à bicyclette, avant l?avènement des routes pavées et de l?automobile. Cette histoire inédite atteint son point d?orgue avec les efforts héroïques de Sachtleben pour traîner les accusés du meurtre de Lenz devant la justice, alors même que la Turquie déchirée est sur le point de s?effondrer.Traduit de l?anglais par Carole Delporte
21. La motocyclette
André Pieyre de Mandiargues
2.93★ (71)

« Dans la chambre, ensuite, elle boucla son bracelet-montre à son poignet et se para d'un collier de boules d'onyx dont elle aimait le poids et qui avaient un peu la couleur de ses prunelles changeantes, mais elle ne prit aucun linge de corps, quoique son soutien-gorge et sa culotte fussent à portée de sa main sur une chaise, et c'est entièrement nue, ce jour-là, que dans le vestibule elle referma sur elle sa combinaison de motocycliste. »
22. Traité du zen et de l'entretien des motocyclettes
Robert M. Pirsig
3.82★ (563)

Un motocycliste - le narrateur - et son fils Chris franchissent la frontière du Minnesota. Un homme semble les poursuivre, Phèdre, ravisseur d'enfants, motard fantôme qui n'est pas sans rappeler le Roi des Aulnes de la légende. La course commence, malgré le danger, dans la chaleur de juillet, vers la côte californienne. Et avec elle, un chatauqua, discours enflammé, généreux, semblable à ceux que tenaient autrefois les forains parcourant les Etats-Unis. Un chatauqua dispensé par le narrateur, comme une tentative désespérée de tenir Phèdre en échec par la seule force de la parole.
23. Nous rêvions juste de liberté
Henri Loevenbruck
4.47★ (8622)

« Nous avions à peine vingt ans, et nous rêvions juste de liberté. » Ce rêve, la bande d?Hugo va l?exaucer en fuyant la petite ville de Providence pour traverser le pays à moto. Ensemble, ils vont former un clan où l?indépendance et l?amitié règnent en maîtres. Ensemble ils vont, pour le meilleur et pour le pire, découvrir que la liberté se paye cher. Nous rêvions juste de liberté réussit le tour de force d?être à la fois un roman initiatique, une fable sur l?amitié en même temps que le récit d?une aventure. Avec ce livre d?un nouveau genre, Henri L?venbruck met toute la vitalité de son écriture au service de ce road movie fraternel et exalté.
24. La dame à la camionnette
Alan Bennett
3.13★ (382)

Miss Shepherd, vieille dame excentrique, vit dans une camionnette aux abords de la résidence londonienne d'Alan Bennett. Victime de l'embourgeoisement du quartier et de quelques vauriens, elle finit par installer son véhicule dans la propriété de l'auteur. Commence alors une incroyable cohabitation entre la marginale et la célébrité, qui durera près de vingt ans. Entre disputes, extravagances et situations drolatiques, la dame à la camionnette n'épargne rien à son hôte ni au lecteur. Bennett, en excellent conteur, saisit leur duo et livre, au-delà des anecdotes, un tableau très juste du Londres des années 1970 et 1980, de sa bourgeoisie progressiste et de ses exclus. Un récit d'une grande humanité qui croque avec humour les travers de la société britannique contemporaine.
25. Le quartier des oubliés
Madeleine Robitaille
3.95★ (279)

Quoi de plus banal qu'un court voyage en bus ? D'autant plus que ce trajet de quelques heures s'effectue sur une route de campagne sillonnant une région touristique sans histoires... Jusqu'à ce jour... Parmi la trentaine de passagers qui montent à bord, en cette journée de canicule, personne n'aurait pu imaginer qu'ils allaient droit vers une destination imprévue : l'enfer. Personne ? Pourtant, Mia avait supplié sa mère de repousser son départ. Mais qui donc prête attention aux mauvais pressentiments d'une petite fille de dix ans ? Un thriller haletant et surprenant ! Jamais plus les évènements qui ponctuent votre quotidien, tel un simple voyage en autocar, ne vous apparaîtront banals... Une journée de canicule à donner froid dans le dos...
26. Le tramway
Claude Simon
3.84★ (216)

Un tramway relie le centre d'une ville méditerranéenne aux villas bourgeoises de la côte, distantes d'une quinzaine de kilomètres. Des enfants s'y bousculent, le temps de rejoindre leur école ; parmi eux, le narrateur, émerveillé par la machinerie fantastique de ce serpent ondoyant. L'écriture, rêveuse, aux couleurs d'aquarelle, est cependant très vite teintée de noir avec l'évocation des mutilés de la guerre 14-18, du statut d'orphelin du narrateur, de la lente agonie de la mère. Le récit bascule alors vers la mort, rendue sensible par les images du narrateur reclus dans sa chambre d'hôpital ; puis, par glissements, vers d'autres scènes, d'autres instantanés, qui vont se surimposer à ceux du tramway. Dans ce récit d'initiation, mélancolique et mortifère, Claude Simon (prix Nobel de littérature 1985) décrit la lente agonie d'une époque, celle de sa jeunesse catalane, dominée par la figure de sa mère mourante, si tôt perdue. À la manière des peintres cubistes, il juxtapose les scènes nues, silencieuses, presque immobiles, que reflètent les phrases longues et chaotiques, si caractéristiques de la prose simonienne. Claude Simon est aussi l'auteur de La Route des Flandres, Le Jardin des plantes. --Nathalie Gouiffès
27. Le Bus
Paul Kirchner
4.04★ (82)

Initialement publiés dans Heavy Metal, la version américaine de Métal Hurlant, les strips de The Bus furent pendant de nombreuses années un des piliers de la revue. À partir du plus insignifiant des quotidiens "un homme qui attend son bus" Kirchner bâtit un univers désopilant et vertigineux. En 6 ou 8 cases, sans dialogue, cette situation ordinaire bascule dans la quatrième dimension, la ville est transfigurée en un labyrinthe surréaliste. À l'instar de Little Nemo, Le Bus met en scène un univers de papier abyssal où l'extraordinaire peut surgir de toute part. Les bouches à incendies prennent vie ; un bus sombre dans la délinquance ; l'image est soudain rappelée à sa platitude L'horizon vers lequel file le bus n'est plus qu'à une portée de main... Exercice oulipien mais avant tout flânerie ludique, Le Bus aura attendu 25 ans cette traduction. La traduction a été confiée à Patrick Marcel, traducteur réputé officiant souvent dans le fantastique. Postface de Paul Kirchner lui-même.
28. Les Naufragés de l'autocar
John Steinbeck
3.84★ (944)

Une panne oblige les voyageurs d'un autocar à passer la nuit dans une station-service, sur la grande autoroute de Californie. La panne réparée, un nouvel incident immobilise pendant des heures les voyageurs en pleine montagne. De chacun des naufragés de l'autocar, Steinbeck trace un portrait étonnant, dévoilant le drame ou la comédie de son existence entière. Chacun des voyageurs perd la tête, est assailli par des tentations sexuelles, nous livre un instant son âme secrète.
29. Far away
Maryse Charles
3.99★ (123)

Martin Bonsoir est chauffeur de camion. Il parcourt seul les paysages grandioses du Canada et des États-Unis sans plus les voir. Jusqu?au jour où son camion est immobilisé par la neige dans un bled paumé du Canada. Il y est secouru par une femme seule, plus âgée que lui, Esmé Larivière. Sur un coup de tête, elle demande à Martin de l?emmener avec lui. Le voyage de Martin prend alors une autre tournure. Il se surprend à apprécier les paysages, à prendre le temps de savourer de bons repas? Une relation forte naît entre ces deux âmes solitaires, tellement inattendue qu?ils en deviendront vite maladroits? Ils vont devoir apprendre à se faire confiance et à se dévoiler pour ne pas se perdre.C?est un magnifique road movie que nous offrent ici Maryse et Jean-François Charles, friands d?exotisme et de romantisme. Leur complice au dessin, Gabriele Gamberini, peint aussi admirablement les paysages traversés que les subtiles émotions sur les visages de ces héros ordinaires.
30. La Berline arrêtée dans la nuit
Oscar Vladislas de Lubicz-Milosz
3.96★ (66)

La roue s'arrête pour une pause au milieu de la liste avec La Berline arrêtée dans la nuit. Milosz (1877-1939), grand poète d'origine lituanienne est resté très longtemps au rencart, ce recueil (poésie/ Gallimard, 2000) invite à sa découverte. Son neveu, Czeslaw Milosz, à été prix Nobel de littérature en 1980.
31. La Berline du Roi Stanislas
Michel Caffier
3.75★ (13)

Alors que Nancy s'apprête à fêter les deux cent cinquante ans de la place Stanislas, Michel Caffier met en valeur dans ce roman tout un pan de l'histoire du duché de Lorraine qui, au XVIIIe siècle, vit sous le règne de Stanislas ses dernières heures d'indépendance avant son rattachement à la France. L'auteur du Hameau des mirabelliers raconte l'aventure extraordinaire d'un jeune campagnard engagé par Stanislas comme cocher officiel de la solide berline de route qui transporte les principaux personnages de la cour et de prestigieux invités. Une aventure que Moussky - surnom dérivé de mousse, a adolescent en lorrain - partage avec ses modestes compagnons, les habitants de son village natal et son épouse Eva, femme de chambre de la favorite royale. Ce clan franco-polonais soudé, attentif et généreux, témoigne de la vie quotidienne des petites gens dans l'ombre des fastes des châteaux de Lunéville et de Commercy, ou encore de la somptueuse place de Nancy. De chaleureuses coulisses derrière les ors et les lustres de l'avant-scène.
32. La berline de Napoléon. Le mystère du butin de Waterloo
Jean Tulard
Napoléon, l'homme pressé, faisait aménager des berlines spéciales pour l'accompagner sur les champs de bataille. Il y gardait ses effets personnels, tous entrés dans la légende ? un chapeau, une redingote, une épée, son nécessaire de toilette et sa cantine, ses armes bien sûr et, le plus précieux... ses décorations. Des trésors d'orfèvrerie dont il ne se séparait jamais. Cet ouvrage, qui accompagne et complète l'exposition, raconte l'aventure rocambolesque de ce trésor et permet d'évoquer de manière vivante et inédite le mode de vie et la stratégie politique de l'Empereur.
33. La Calèche
Jean Diwo
3.78★ (212)

Figure-toi que j'ai lu dans un journal français que le nombre croissant des voitures cause des encombrements permanents à Paris, que les cabriolets, les calèches, les cavaliers et les chevaux de volée se bousculent sur les Champ-Elysées comme au Bois de Boulogne, et qu'il n'y a pas assez de selliers pour satisfaire les besoins de tant d'équipages. Eh bien, moi, je leur en ferai, des selles ! Magnifiques, en cuir fauve, lissées comme un miroir, cousues à la façon du maître Hermès, foi de Thierry." Le nouveau roman de Jean Diwo, qui raconte avec souffle et passion la saga de la famille Hermès, est bien plus que l'histoire du jeune Thierry, talentueux sellier monté à Paris au début du XIXe siècle pour fonder la célèbre marque, symbole du luxe à la française. C'est le grand roman d'une dynastie du savoir-faire qui traverse les tourments et les progrès d'une époque où tout s'accélère, tout en gardant à l'esprit son rêve d'excellence. Des campagnes de Napoléon jusqu'à l'aube du XXe siècle, en passant par les Trois Glorieuses et la Commune, c'est le coeur d'une famille de chair et de cuir qui bat dans cette grande fresque romanesque.
34. En roue libre
Frédérique Niobey
3.50★ (6)

Qu'est-ce qu'elle fait ta mère ? Quand ses copains lui posent la question, Manu s'énerve. Qu'est-ce qu'elle peut répondre ? Elle ne va pas quand même se coller sur la figure une étiquette "fille d'handicapée" ! C'est vrai que la vie d'avant l'accident, Manu n'arrive plus à s'en souvenir. Mais elle ne veut pas qu'on s'apitoie. Ni sur elle, ni sur sa mère qui passe sa journée clouée sur un fauteuil roulant, à regarder pousser les fleurs. Manu veut vivre. Elle ne veut pas s'empêcher de rire, de chanter, de danser... surtout avec Julien.
35. En roue libre
Édith Peille
4.00★ (2)

En roue libre est un recueil qui nous mène vers des sentiers gais, tendres, parfois tristes qui se révèlent néanmoins toujours optimistes. Edith Peille, auteur handicapé, laisse son fauteuil roulant de coté et nous conduit inexorablement à travers chaque poème, vers la joie de vivre. Les mots s'entremêlent, prennent sens et nous donnent la sensation qu'ils jouent avec nos sentiments. C'est la joie dans l'âme que nous découvrons ces poèmes.
36. Carré comme une roue de vélo : une anthologie cycliste & poétique
Dan Bouchery
4.00★ (2)

"Baisse la tête tu auras l'air d'un coureur" aurait pu être l'un des nombreux titres de cette anthologie originale. L'occasion en est le passage, les 6 et 7 juillet 2006, du Tour de France dans le Pays d'Auge. Nous ne pouvions manquer de proposer à quelques poètes ami(e)s des éditions de l'épi de seigle d'écrire sur le thème du vélo. Vélo ou bicyclette, BMX ou VTT, biclou ou petite reine, chacun s'est emparé de l'objet, pour nous le restituer à sa hauteur de vue, de celle de l'enfant à la mais de son père qui a, deux secondes / (le) maillot jaune entrevu à celle des vieillards qui rois du monde, cherchent l'air au Tourmalet, en passant par Bahamontès, Sean Kelly, Rimbaud (?), Artaud (??) ou Robic. Alors, à leur suite, demander votre billet de sortie, dévaler les collines, serrer le lion en peluche : il suffit d'avoir / un petit vélo dans sa tête.
37. La grande roue
Jacques de Decker
3.67★ (10)

Comme à la fête foraine, la roue tourne, avec apparemment des accents de joie, mais en vérité avec des sursauts de nostalgie... Rassemblés astucieusement dans ce roman cyclique qui a Bruxelles pour décor magique, comme en une rencontre d'occasion, les personnages, jeunes et vieux, femmes et hommes, racontent leur vie, se révèlent pour mieux s'éclipser. Ce n'est pas un roman qu'on résume : arrête-t-on une roue en train de tourner? Mais c'est un livre dans lequel il fait bon se promener, l'?il aux aguets, le c?ur en bandoulière, le pas incertain, pour d'improbables rencontres sur la scène quotidienne de ce théâtre bruxellois. (Jérôme Garcin)
38. La grande roue
Ray Bradbury
3.95★ (27)

Deux petits garçons fascinés par les lumières d'une foire. Une grande roue qui tourne, tourne et d'où l'on redescend méconnaissable. Si on en redescent...Le regard magique de l'enfance capable de réduire en cendres les manigances des adultes, les bruits, les odeurs d'un village américain, le charme inimitable de Ray Bradbury.
39. Tourne, roue magique
Dawn Powell
3.46★ (45)

Dennis Orphen est un jeune écrivain ambitieux. Il y a deux femmes dans sa vie : Corinne, légère et capricieuse, qui oscille constamment entre son mari et son amant, et Effie, ancienne épouse d'un célèbre écrivain, avec laquelle il s'affiche dans les bars à la mode et les soirées chics du New York des années 30. Le dernier roman de Dennis va paraître. Effie découvre avec tristesse et désarroi que sa propre vie en est la matière. Elle se sent trahie, toutes ses illusions s'effondrent, et l'espoir caressé du retour d'Andrew Callingham qu'elle n'a jamais cessé d'aimer s'amenuise. Reviendra-t-il ? Le petit monde du New York littéraire se perd en conjectures et chacun prend des paris.
40. L'esprit de la brouette
Michel Giard
Ce traité brouettique, pour paraphraser un livre désormais introuvable, nous invite à nous défaire de notre indifférence et nous invite à parcourir le temps et lemonde pour comprendre l'origine de cet outil indispensable au labeur des hommes, à découvrir son évolution au fil des siècles. De page en page, chaque tour de roue nous rapproche des territoires de l'enfance, de la vie du jardin potager, des échos du lavoir, de l'effervescence d'une cour de caserne, des métiers oubliés et de traditions aujourd'hui disparues. C'est à une promenade que nous convie le chant de notre mythique brouette, à une balade abondamment illustrée de documents anciens, photos, cartes postales et dessins documentaires pour dire combien elle a tenu et tient encore un rôle discret mais néanmoins prépondérant dans la marche de tous les pays du monde. Une iconographie rare et un texte élaboré après des années de recherches vont nous raconter les quatre saisons d'une amie de toujours.
41. Les liaisons ferroviaires
Jean-Pierre Martin
2.90★ (72)

Les personnages de ce roman ne sont pas forcément faits pour se rencontrer, mais ils se trouvent dans le même train, au même moment, passagers de la voiture 16 d'un TGV, ou employés de la SNCF dans ce même convoi. Une psychanalyste, un ethnologue, un footballeur, une universitaire, un contrôleur, autant de personnages emblématiques qui se croisent? 
42. Petite anthologie de la poésie ferroviaire
Jean-Paul Caracalla
3.33★ (9)

Les poètes comme les enfants se révèlent des aficionados des chemins de fer, tant il est avéré que le voyage en train est beaucoup plus qu'un simple déplacement. Les grincheux qui prévoyaient que les pires calamités allaient s'abattre sur les premiers voyageurs de ces diligences sans chevaux, tirées par un monstre de feu et d'acier, en sont pour leurs frais. Ils viendront bien vite grossir les rangs de ces errants du voyage, jamais rassassiés de paysages, de dépaysements ou de brèves rencontres. De Vigny à Pirotte, voici un bouquet de poèmes classiques, intimistes, romantiques, symbolistes et surréalistes qui exaltent les tortillards et leur panache blanc ou les grands express de luxe, ces «Harmonica-Zug» emportant express et secrets. Le poète mieux que quiconque sait traduire ces sentiments diffus que font naître en nous les voyages en train.
43. La roue et Autres nouvelles
Christian Gailly
2.67★ (46)

Réparer une roue. Penser à un cadeau d'anniversaire. Confectionner un gâteau, etc. Bref, toujours aimer une femme. Ne pas rompre immédiatement. Tenter de la retrouver avant qu'il ne soit trop tard. Table des nouvelles : La roue Le perroquet rouge Le lilas lie de vin Le gâteau Mon client de quatre heures Et puis L?inconnue Les fleurs coupées
44. L'enjoliveur
Robert Goolrick
3.57★ (27)

Par ce matin givré de février, mon entrevue avec la mort fut à peine remarquée, et ses rebondissements secrets ne devaient m?apparaître que des décennies plus tard. Or j'imagine que c'est précisément ce qui nous intéresse ici, si vous êtes prêts à traverser d?abord l'hiver glacial de mon anecdote bucolique. Les rebondissements, donc. Un rebondissement, pour être précis, aussi scintillant que l?enjoliveur de la Buick 1943 de ma grand-mère.
45. Comment élever votre Volkswagen
Christopher Boucher
3.25★ (12)

Un journaliste du Massachussetts qui vient de perdre son père donne le jour à une Volkswagen 1971. Une coccinelle, pour être précis. Mal au point, condamnée à la casse et réclamant des réparations et des pièces détachées dès sa naissance. Pour la maintenir en vie, son père doit écrire des histoires et les faire ingérer au moteur de la VW. Récit familial surréaliste et guide d'entretien automobile, ce livre rend hommage à un vrai manuel d'utilisation de Volskwagen rédigé par l'écrivain John Muir dans les années 60, dont il reprend le sommaire au mot près : « Outils et pièces détachées », « Comment conduire une VW », « irritations et grognements », « Voyant rouge allumé »? Histoire ubuesque à la haute verve comique dans un monde dont même les personnages ne semblent pas comprendre toutes les règles (on peut s'y faire prendre en stop par un piano conduisant un riff musical sur l?autoroute, ou un arbre-à-infarctus peut kidnapper un hôpital et s'enfuir sur les routes du Massachussetts à bord d'une vieille ferme), ce livre est aussi un journal d?écriture, l?auteur se demandant à chaque page s'il écrit un livre de solitude et de mort, ou d'amour et de vie.
46. Voyage à motocyclette : Latinoamericana
Ernesto Che Guevara
3.72★ (552)

Le 29 décembre 1951, lorsqu'il monte sur le siège arrière de la Norton 500 de son ami Alberto Granado, Ernesto Guevara va bientôt avoir vingt-quatre ans. Leur traversée aventureuse de l'Amérique latine se révélera être un véritable voyage initiatique même si, au départ, les deux étudiants sont plus attirés par le romantisme de la route cher à la Beat Generation que par la découverte des peuples opprimés. Bouillonnement d'êtres et de destins, fragments de vies parallèles ou entrecroisées, ce journal de bord est un document exceptionnel sur la vie de celui qui verra son image "postérisée" au panthéon révolutionnaire.
47. Sartre et la Citroneta
Mauricio Electorat
3.21★ (20)

Au moment où il part à Santiago du Chili pour assister à l'enterrement de sa mère, Pablo rencontre au hasard d'une promenade Nelson, le mouchard qui l'a obligé à l'exil. Ce voyage et cette rencontre réveillent ses souvenirs de militant étudiant contre la dictature de Pinochet dans les années 80. Mauricio Electorat mêle le récit de ses années d'adolescence au difficile dialogue avec Nelson au cours d'une soirée très arrosée, où les deux déracinés qui ont partagé les mêmes expériences dans des camps opposés se retrouvent au coeur d'un pays qui n'existe plus. Pablo nous raconte les aventures cocasses des étudiants engagés dans un parti de la gauche clandestine où ils découvrent que la fameuse résistance au régime de Pinochet tient davantage de la farce tragicomique que de l'aventure héroïque et qu'elle est très loin des idéaux de Sartre et de Camus. La réalité se charge ainsi de leur apprendre le mensonge, la trahison et l'indifférence. L'ironie dévastatrice, l'humour et la tendresse donnent le ton dans cette construction où les plans se superposent et tiennent le lecteur en haleine d'un bout à l'autre du récit. Le roman est écrit dans une langue brillante, changeante, un feu d'artifice de styles.
48. J'ai vendu ma bagnole à un Polonais
Pierre Gagnon
3.27★ (76)

Une vieille bagnole mise en vente dans le journal ne trouve pas preneur et se déglingue peu à peu, jusqu'à ce qu'un Polonais appelle. Un Polonais un peu suspect, forcément... Un cycliste s'apprête à ramasser sur la route un chandail roulé en boule lorsque celui-ci se met à remuer. Et il est blessé, en plus ! Un garçon de dix ans a envie de la guitare dans la vitrine de Monsieur Schmit... Il en a vraiment envie, follement envie, tellement envie que... Treize nouvelles très drôles, très tendres. Et parfois un ton plus grave, toujours extrêmement pudique, subtil : la chute d'un sportif un peu trop porté sur la performance, ou l'histoire d?un collégien envoyé chez des prêtres très particuliers, qui n'a pour consolation que l'image de son ancienne voisine Constance et sa robe à pois. Un style poétique, aérien, moderne, plein de raccourcis, de trouvailles spontanées. Un auteur qui sous des airs faussement légers réussit à nous consoler de nos fragilités humaines.
49. Une Anglaise à bicyclette
Didier Decoin
3.13★ (299)

Tout commence par un massacre d?Indiens en décembre 1890 dans le Dakota du Sud. Jayson Flannery, un photographe anglais veuf de son état, recueille une petite fille de trois ans dont la mère a été victime du massacre. Il songe bien sûr à confier Emily à un orphelinat, s?apprête à reprendre son paquebot pour l?Angleterre, mais il ne repartira pas seul et décide d?enlever la petite Emily aux soeurs qui l?ont prise en charge.On les retrouve tous les deux dans un manoir du Yorkshire où Jayson a toujours vécu. Emily grandit, va à l?école, apprend à lire. Tous dans le village se posent mille questions à son sujet. Jayson l?a-t-il adoptée, kidnappée ? Viendra-t-on un jour la chercher ? Un policier mène son enquête, s?obstine et s?entête à rechercher les véritables origines d?Emily. Jayson comprend bientôt que, s?il veut donner une véritable identité à son Indienne d?Emily et donc des papiers et donc une appartenance sociale, il n?a d?autre choix que celui de l?épouser. Le mariage sera grandiose et mettra fin à la suspicion de tous, y compris celle du policier.Emily rêvait d?un cheval, dans sa corbeille de noces elle trouve une bicyclette. Jayson ne pouvait imaginer que ce cadeau de mariage allait changer la destinée d?Emily. Elle commence par rouler pendant des heures, puis pendant des jours, puis pendant des nuits. Au terme de ses randonnées, elle fait une découverte spectaculaire : deux fillettes de quatorze et seize ans dans un village lointain prétendent fréquenter des fées au bord d?une rivière. Tout le monde a envie de les croire, Emily la première. Le père des jeunes filles, lui aussi photographe, demande à ses enfants de photographier la preuve de ce qu?elles avancent. Les fillettes s?exécutent et rapportent cinq clichés stupéfiants. Le village où a grandi Emily avait des doutes sur sa véritable identité, l?Angleterre toute entière va se diviser en croyants et non-croyants de l?existence des fées. Dans cette Angleterre qui entre dans les années folles de l?après-Première Guerre mondiale vieillit Sir Conan Doyle, qui se console et se passionne jusqu?à l?obsession pour le spiritisme. Cette fabuleuse histoire de fées tombe si bien dans sa vie. Il y croira dur comme fer, en fera son dernier combat et entraînera Emily dans la protection de la vérité et des mensonges des petites filles.Hélas, il y a toujours une vérité, aussi parfois vaut-il mieux la taire.
50. Roue libre dans la ville
Pierre Tanguy
4.00★ (1)

Traverser la ville sur son vélo, chaque jour, pour aller au travail. De cette banale exprérience, Pierre Tanguy tire une chronique poétique ponctuée de rencontres et marquée par le passage des saisons. Un marron qui roule sur le bitume, des pois de senteur qui débordent d'un mur, le soleil couchant de juin qui illumine les immeubles : tout est prétexte, pour l'auteur, à s'émerveiller et aussi à jeter un regard amusé sur lui-même et les autres. Ces instants chapardés dans l'ordinaire des jours, entre logis et bureau, sont de vrais moments de respiration et de souffle retrouvé. La piste cyclable devient ainsi, par la grâce de l'écriture, un véritable espace de méditation.
51. En camping-car
Ivan Jablonka
3.45★ (680)

Le camping-car nous a emmenés au Portugal, en Grèce, au Maroc, à Tolède, à Venise. Il était pratique, génialement conçu. Il m'a appris à être libre, tout en restant fidèle aux chemins de l'exil. Par la suite, j'ai toujours gardé une tendresse pour les voyages de mon enfance, pour cette vie bringuebalante et émerveillée, sans horaires ni impératifs. La vie en camping-car.
52. Petite philosophie du vélo
Bernard Chambaz
3.37★ (50)

A quoi pensez-vous tout ce temps ? La question m'a souvent été posée à l'occasion de mes Grands Tours de trois semaines à vélo. Elle tend à démontrer le caractère fondamentalement optimiste de ceux qui pensent que l'homme est fait pour penser. À chaque fois, la même réponse m'est venue. À tout et à rien ! Ce qui ne serait sans doute pas la plus mauvaise approche de la philosophie... " Cette balade proposée par Bernard Chambaz au gré de sa mémoire, de ses sensations, de ses émotions, ressemble à une petite méditation sur des chemins qui ne sont pas dus au hasard, mais à une certaine philosophie de la vie. Tous les amateurs et passionnés trouveront ici de quoi réfléchir à leur tour sur les notions bien concrètes d'espace, de durée, d'effort et d'énergie, mais aussi sur celles plus inattendues de prédestination, d'esthétique, de liberté ou de vérité.
53. Bike Snob
Eben Weiss
3.60★ (13)

CYCLISTE: personne qui se déplace à bicyclette même quand elle n'est pas obligée de le faire. Le cycliste n'est pas juste un amateur ou un athlète du quotidien; c'est en réalité une espèce à part. Un être avec des roues. En fait le cycliste s'apparente de bien des manières à un vampire. Premièrement les cyclistes comme les vampires sont des parias culturels dont les adeptes flirtent maladroitement entre le cool et le naze.
54. Éloge de la roue libre: Essai
Christophe Salaün
5.00★ (2)

Grimper sur un vélo n'est certes plus cette aventure périlleuse que raconte avec drôlerie Mark Twain, elle conserve toutefois le charme et le piquant d'un geste subversif, la saveur particulière d'une initiative qui cherche avant tout à réhabiliter l'individu dans ses droits et cela à rebours de tout égoïsme. On n'est pas assis sur son vélo comme on peut l'être en voiture, illusoirement coupé du monde, blotti dans un cocon qui nous sépare des autres, de leur promiscuité, de leur bavardages, de leur présence. À vélo, on est pleinement dans le monde, et partout on est chez soi. Être « le nez dans le guidon », « en danseuse », en « roue libre »? Ce sont ces métaphores que Christophe Salaün explore avec légèreté non moins qu'avec sérieux, comme il enfourche son vélo, invitant à penser le vélo comme le point de convergence d'expériences qui sont autant d'occasions de redécouverte de soi et du monde.
55. Sur la route du Danube
Emmanuel Ruben
3.89★ (236)

A l'été 2016, Emmanuel Ruben entreprend avec un ami une traversée de l'Europe à vélo. En quarante- huit jours, ils remonteront le cours du Danube depuis le delta jusqu'aux sources et parcourront 4 000 km, entre Odessa et Strasbourg. Ce livre-fleuve est né de cette odyssée à travers les steppes ukrainiennes, les vestiges de la Roumanie de Ceau?escu, les nuits de bivouac sur les rives bulgares, les défilés serbes des Portes de Fer, les frontières hongroises hérissées de barbelés... En choisissant de suivre le fleuve à contre-courant, dans le sens des migrations, c'est l'histoire complexe d'une Europe qui se referme que les deux amis traversent. Mais, dans les entrelacs des civilisations déchues et des peuples des confins, affleurent les portraits poignants des hommes et des femmes croisés en route, le tableau vivant d'une Europe contemporaine. Dans ce récit d'arpentage, Emmanuel Ruben poursuit sa "suite européenne" initiée avec La Ligne des glaces (Rivages, 2014) et explore la géographie du Vieux Continent pour mieux révéler toutes les fictions qui nous constituent.
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