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3.67/5 (sur 266 notes)

Nationalité : Colombie
Biographie :

James Cañon est né et a grandi en Colombie. Après des études de publicité à l'université Jorge Tadeo Lozano de Bogota, à vingt-cinq ans, il part étudier l'anglais à New York. Tout en prenant des cours à la New York University, il commence à écrire. Diplômé de l'université de Columbia, il a reçu le prix d'excellence Henfield dans la catégorie fiction. Ses nouvelles ont été publiées dans de nombreuses revues littéraires et dans des anthologies comme Bésame Mucho (Paintef Leaf Press) et Virgins, Guerillas & Locas (Cleis Press).

James Cañon vit à New York. "Dans la ville des veuves intrépides" est son premier roman. Il y décrit avec humour la destinée de Mariquita, un village colombien presque exclusivement peuplé de femmes depuis que des guerilleros ont tué et enrôlé de force tous ses hommes.

Déjà lauréat du Prix des Lecteurs de la ville de Vincennes à l'occasion du festival America, James Cañón a remporté le Prix du Premier Roman étranger 2008 avec Dans la ville des veuves intrépides.

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Source : livres.fluctuat.net
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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Si un homme pouvait faire ce travail, elle le pouvait aussi. Il n'existait rien de tel que le sexe faible. Les femmes étaient faites de chair et de sang, exactement comme les hommes. Une femme qui avait ses deux pieds plantés là où ils devaient l'être pouvait travailler comme un homme, ou même mieux.
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« Bien sûr que nous avons un avenir. Qu’il soit bon ou mauvais, c’est une autre affaire. » (p. 315)
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Depuis que les visites avaient commencé, vingt-huit femmes avaient fait une place dans leur lit au petit prêtre, qui, d'après les rumeurs courant au marché, était doté d'un gros pénis bien qu'il fut un amant médiocre. « Il finit avant que vous vous rendiez compte qu'il a commencé », avait dit Magnolia Morales à ses amies lors de la réunion du soir sur la place. Une veuve avait eu un retard de règles, mais ce fut une fausse alerte. Nulle n'avait encore déclaré être enceinte.
Page 219
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- la maison de Dieu n'est pas un établissement commercial !s'exclama-t-il.
- Oh, Padre, vous savez très bien que si. Les gens viennent ici pour acheter la paix de leur âme. Ils vous paient pour intercéder en leur faveur auprès de votre invisible Seigneur. Les mots j'aillissaient d'elle avec facilité, soulevant l'ire du padre.
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Elle but les dernières quelques gorgées d'eau bouillie, et se mit soudain à voir toutes ses peurs entrer, une par une, dans la maison. Solitude fut la première à se présenter - seule, bien sûre. Francisca la reconnu immédiatement, car elle parcourut avec une feinte timidité toute la maison en quête du bon endroit où se loger. Elle s'installa en fin de compte dans la poche intérieure de l'un des nouveaux manteaux de fourrure de Francisca et ne bougea plus. Culpabilité arriva peu après, pointant vers elle de logs doigts réprobateurs. Elle se glissa dans un chemisier en soie rouge et, enfonçant ses doigts à travers les longues manches, continua de harceler Francisca. Puis, main dans la main, Rejet et Abandon firent leur entrée. Ils se déplacèrent librement dans la pièce, sans faire attention à Francisca. Sous peu, ils choisirent une paire de chaussure fantaisie à talons aiguilles et disparurent chacun dans une chaussure différente. Francisca se rendit compte que ses peurs étaient venues en même temps que sa fortune. Elle avaient seulement attendu l'occasion propice, un moment de faiblesse et de désespoir complet, pour se révéler.
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Finalement, les douze jeunes filles en arrivèrent à la conclusion que Dieu leur avait donné deux yeux pour mieux regarder les hommes, deux oreilles pour mieux entendre ce que les hommes pourraient avoir à dire, deux bras pour les embrasser et deux jambes pour les enlacer, mais un seul coeur à offrir. Les hommes quant à eux, aimaient avec leurs testicules, et Dieu leur en avait donné deux.
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Je suis devenu une sorte de magicien. Mes meilleurs tours consistent à présent à faire apparaître de la nourriture à partir des déchets de quelqu'un d'autre, et à faire disparaître l'argent des poches des hommes et des sacs à main des femmes.
Ces tours-là, je les appelle des "tours de survie".
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Par un après-midi ensoleillé dont personne ne se souvient, dans un village dont personne ne se rappelle l'existence, une pauvre première magistrate revêtue de ses habits du dimanche errait par les rues, semblables à une fourmi, avec le sentiment d'être une bonne à rien.
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Francisca fit comme si elle n'avait pas entendu la réponse sèche. "Je me demande quel effet ça fait d'être amoureuse d'une autre femme, poursuivit-elle. Tu penses que c'est mal?
- Non. L'amour est une chose belle qui ne peut jamais être mal, de la même façon que la haine ne peut jamais être bien."
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Le jour où les hommes disparurent Mariquita, le 15 novembre 1992
LE JOUR OÙ LES HOMMES DISPARURENT commença comme un dimanche matin ordinaire à Mariquita: les coqs oublièrent d'annoncer l'aube, le sacristain ne se réveilla pas à temps, la cloche de l'église n'appela point les fidèles à assister à l'office des matines, et (comme chaque dimanche depuis les dix dernières années) une seule personne se montra à la messe de six heures : doña Victoria viuda de Morales, la veuve Morales. Celle-ci était habituée à cette routine, de même que le padre Rafael. Les toutes premières fois, cela avait été gênant pour eux deux : le petit prêtre presque invisible derrière la chaire, prononçant son homélie ; la veuve assise seule au premier rang, grande et bien en chair, complètement immobile, la tête couverte d'un voile noir qui lui descendait jusque sur les épaules. À la longue, ils décidèrent de se débarrasser de la cérémonie et prirent l'habitude de s'asseoir dans un coin à boire du café et à papoter. Le jour où les hommes disparurent, le padre Rafael se plaignit auprès de la veuve de la diminution sévère des revenus de la paroisse, et ils discutèrent des différentes façons de relancer la dîme payée par les fidèles. Après leur causette, ils convinrent de laisser tomber la confession, mais la veuve reçut néanmoins la communion. Ensuite, elle récita quelques prières avant de rentrer chez elle.
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