James S.A. Corey

"L’éveil du Léviathan" est une parution de la dernière collection d’Actes Sud, Exofictions, dédiée à la SF. Au regard des titres déjà parus, on pourrait dire que la ligne éditoriale adoptée oscille entre une SF spectaculaire soit, des page turner dont les droits sont immanquablement rachetés par le cinéma, et un SF plus confidentielle, plus originale et / ou exigeante. Dans cette dernière, on placera le Lafferty ou le Yamada tandis que dans la première catégorie on retrouvera la série "Silo", dont les droits ont été rachetés pour le cinéma par Ridley Scott… et donc, le premier volume de la série "The expanse" qui nous occupe ici (et qui est adapté en série par la chaîne SyFy).



"L’Eveil du Leviathan"est un space-opera sans voyage inter-galactique : la colonisation humaine s’est arrêtée au système solaire et les étoiles restent pour l’instant inatteignables. Jim Holden travaille sur un transport de glace qui effectue des navettes entre les anneaux de Saturne et les stations installées dans sa Ceinture d’astéroïde. En répondant au SOS d’un bâtiment en perdition, il met le doigt dans un engrenage où se joue rien de moins que la survie de l’Humanité. "L’Eveil du Leviathan" est un roman polyphonique (un peu paresseux tout de même, les deux voix du roman sont interchangeables stylistiquement – mais c’est un travers de trop nombreux romans "polyphoniques") est à la voix de Jim Holden, il faut ajouter celle de l’inspecteur Miller. Lui, recherche une femme disparue et, évidemment, les deux hommes vont être amenés à se rencontrer…



Au final, cela donne un copieux roman de plus de 600 pages qui se dévore en trois jours sans forcer. On pourrait lui reprocher quelques points comme le manque d’ambition stylistique toujours dommageable pour un roman polyphonique ou bien encore quelques invraisemblances ici ou là mais ce serait sans doute lui faire un mauvais procès. "L’Eveil du Leviathan" n’a pas d’autre ambition que de distraire agréablement son lecteur, de lui raconter une histoire et de lui faire tourner les pages compulsivement. Et il remplit tout à fait sa fonction. Les lecteurs plus soucieux de style ou de littérature, en recherche de textes plus originaux et ambitieux, trouveront leur bonheur ailleurs.
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A l’exception des premiers épisodes de la saga The Expanse, il y avait longtemps que je n’avais pas été aussi emballée dès les premières pages.

J’ai en effet constaté dans les derniers tomes que l’action était plus lente à se mettre en place et que j’avais plus de difficultés à m’impliquer dans l’histoire, probablement parce que l’habitude s’installe.

Je n’ai pas ressenti ici ces langueurs et j’ai donc dévoré La colère de Tiamat.

A ce point du récit, il est assez compliqué de faire un résumé sans dévoiler des parties importantes de l’intrigue.

Dans cet opus, Duarte est à la tête d’un empire interstellaire et il prépare sa fille Teresa à reprendre le flambeau. Cependant, cela ne garantit pas que la vie de la jeune fille soit exempte de tout danger.

Si l’ombre de Holden et d’Amos est bien présente tout au long du roman, l’intrigue est centrée sur le combat que continuent à mener Bobbie, Naomi et Alex contre le tyran en voyageant à l’abri d’appareils de l’Union des transports pour déjouer la surveillance de Laconia.

L’équipage du Rossinante dispersé, la vie de chacun tient finalement à peu de choses et le suspense est intense.

L’histoire est, me semble-t-il, beaucoup plus riche car elle s’attache à des personnages secondaires dont elle développe la psychologie au fur et à mesure de la progression dans le roman.

J’ai apprécié aussi que la frontière soit plus floue entre les combattants du bien et du mal.

C’est donc un excellent roman que je vous recommande.



Challenge duo d'auteurs SFFF 2024

La patte des professionnels.



Un space opera de facture assez classique en apparence, mais pas que, puisque s'y ajoute une étrange histoire de premier contact, si on peut appeler ça un contact. Écrit à quatre mains par deux auteurs qui sont manifestement des professionnels de l'écriture : c'est propre, net, efficace, peut-être un petit peu trop, on se prend presque à regretter l'absence de petites maladresses qui nous rendraient les auteurs un peu plus "humains". J'exagère, naturellement, ça se lit tout seul et j'ai attaqué le deuxième tome dans la foulée, preuve s'il en était besoin du plaisir que j'ai pris à cette lecture. Je précise pour finir que je n'ai pas vue la série éponyme.

Ici s’achève, avec ce neuvième tome, la série The Expanse que les auteurs, pas chiens, nous dédicacent personnellement, à nous lecteurs : gentille attention.

Forcément, qui dit fin, dit frustration, mécontentement, critiques dithyrambiques ou au contraire assassines. On ne vit pas impunément sept années avec des personnages sans émettre des souhaits, des craintes, des espoirs sur la façon dont tout ceci va se terminer. Il y aura des grognons, il y aura des heureux.

Je fais partie de la seconde catégorie.

Sans rien divulgâcher, sachez que cet ultime opus vous fera écraser quelques larmes ; que les méchants ont de bons arguments ; que l’Ennemi dans l’ombre passera à la lumière ; que l’équipage du Rossinante sera remanié ; que plus que jamais Kamal, Nagata et Burton seront héroïques ; que les auteurs n’ont pas perdu leur âme ; que nous retrouverons de vieilles connaissances et que Holden sera typiquement « jamesholdenesque ».

Tout un programme où la fin de l’humanité est sur le fil !

Les auteurs tirent leur révérence avec classe et perfectionnisme, ménageant très agréablement le suspense et jouant sur les nerfs du lecteur. Le chapitrage par narrateur apporte, comme pour les titres précédents, une vision à 360 degrés immersive, émaillée de considérations éthiques et de combats épiques.

Et la dernière page tournée ?

De la nostalgie, bien sûr, mais aussi beaucoup de bonheur d’avoir pris part à cette aventure galactique.

Pour paraphraser Burton : « C’était bien ».

J'ai eu un peu de mal à entrer dans ce troisième tome, peut-être un peu de lassitude puisque j'ai enchaîné les lectures depuis le premier. C'est un peu paradoxal, parce qu'on y trouve un peu plus de profondeur et de complexité, dans les réflexions et choix de certains personnages secondaires en particulier. On remarque quelques petits défauts sans gravité, comme le personnage d'Ashford, simpliste, et quelques motivations des uns et des autres qui semblent parfois un peu tirées par les cheveux, il est alors utile de pousser la suspension d'incrédulité au maximum. En dehors de cela, une lecture fluide et fort sympathique. On notera que les auteurs, à l'instar d'un certain G.R.R. Martin, n'hésitent pas à tuer des personnages récurrents auxquels on commençait à s'attacher... Je pense maintenant faire une petite pause avant d'attaquer le tome 4.

Comment résister à ce recueil, après avoir dit ici tant de bien de la série The Expanse ?

Impossible ! Je n’ai tenu dans la librairie que le temps de payer et le produit est passé directement du diffuseur au consommateur : ma PAL ne l’a même pas vu !

« La légion des souvenirs » est donc un recueil qui suit la méthode, très américaine, bien connue : donner à lire aux fans de courts récits faisant un pas de côté, ouvrant des portes, s’attardant sur des événements/personnages, en marge du récit principal. L’occasion donc de donner un autre regard, d’explorer des entre-deux, voire - et c’est le plus intéressant - de revenir sur des faits passés. Une manière de faire durer le plaisir, que ce soit dans un but commercial ou créatif.

Le monde de The Expanse s’y prête particulièrement bien, tant le nombre de protagonistes était important, sans parler de l’espace qu’il recouvre. Tant de choses encore à découvrir, à créer !

À la décharge des deux auteurs, les nouvelles n’ont pas été écrites à postériori ; pour preuve, deux nouvelles ont fait l’objet de scénarios pour des épisodes de la série télé.

Et puisqu’exceptionnellement je suis la première à m’exprimer sur ce titre, je vais entrer un peu plus dans les détails.

Huit nouvelles sont présentées ici, s’intercalant au fil de la série. Bonus premium : les auteurs se sont fendus d’un petit texte explicatif pour chaque ; sympa.

La première, « Sous la poussée » revient sur le voyage inaugural de Solomon Epstein, créateur de la propulsion du même nom. Épisode de la série télé, ce texte n’apporte pas d’eau au moulin du mythe et la question demeure : qu’est-il devenu ?

La deuxième « Le boucher de la station Anderson » fait davantage saliver. Enfin des informations de première main sur cet événement, qui sera un fil rouge des romans. Fred Johnson y montre un autre visage, propre à ravir les fans.

Mars ensuite, avec « Les Dieux du risque », où l’on retrouve Bobby et surtout son neveu, David, en plein conflit existentiel adolescent.

Retour sur Terre avec « Le Grand Chambardement », sans doute le meilleur texte du recueil, qui vaut à lui seul l’acquisition du volume. Impossible pour moi de m’attarder au risque de divulgâcher… Sachez juste que je l’ai fini en PLS, les larmes aux yeux et en regrettant l’absence de mon doudou - parti dans l’au-delà des doudous depuis plusieurs décennies… un texte mythique !

Le sujet de la protomolécule arrive enfin avec le cinquième texte, intitulé « Les abysses de la vie » - les auteurs expliquant en commentaire que leur souhait était de titrer cette nouvelle « Les abysses de la nécessité », ce qui aurait eu plus de sens… Nous y rencontrons le jeune docteur Cortázar et le suivons sur le chemin qui l’amènera de l’autre côté de la force. Un texte glaçant et impitoyable.

« Les chiens de Laconia » a lui aussi fait l’objet d’un épisode de la série télé. Les auteurs s’attardent ainsi un peu plus sur cette planète qui est toujours une friche à découvrir pour les lecteurs.

« Auberon » est sans aucun doute la nouvelle qui m’a le moins convaincue, sur le fond et sur la forme, bien qu’elle traite des manœuvres politiques et de la nouvelle administration mise en place par Laconia.

Enfin, le recueil se conclue logiquement par des retrouvailles : celles avec Filip et Nami Volovodov. Pas question ici non plus de pêcher par excès de zèle descriptif. Je vous laisse découvrir le dénouement (?) par vous-même !

Au final, un recueil de très bonne tenue qui ravira les Expansies. Les auteurs ont pris garde à mettre les pieds dans les portes, empêchant qu’elles se referment et nous laissant ainsi espérer qu’ils y reviennent. Ils se sont également bien gardés de creuser les sillons trop racoleurs et évitent donc de parler de Naomi et Holden.

Cela dit, l’univers est si vaste que le fandom pourrait s’y mettre aussi ! Les plateformes de « fan-fiction » se développent et je serais très heureuse de lire des contributions !

Si vous vous lancez, pensez à moi !

Le propre du pissenlit est de semer ses graines à tous les vents !

Trente ans après les évènements du tome précédent, l’équipage très vieillissant du Rossi est chargé d’une mission délicate après laquelle Holden est décidé à prendre sa retraite. A condition que l’univers et un nouvel ennemi inattendu le laissent faire.



On pourrait croire qu’après sept tomes, la série s’essoufflerait, mais ce n’est pas le cas. Cet opus est bourré d’action et de rebondissements en tous genres. Bien que les personnages aient pris un gros coup de vieux, on pourrait dire qu’ils ont « de beaux restes » et qu’il faut encore compter avec eux.



Différents systèmes de gouvernements sont décrits et confrontés à l’idéalisme forcené d’Holden. Les sujets abordés tournent autour des notions d’invasions, de dictatures et de résistance ou d’acceptation. Le thème de la famille et des relations entre les personnes tient également une place importante, tout comme celui du vieillissement et de ses conséquences.



L’action débute très rapidement, là où les tomes précédents prenaient plus le temps de mettre en place une situation. Du coup on se sent très vite happé-e-s par une intrigue qui ne connaîtra aucun temps mort jusqu’à la fin.



La conclusion est encore plus ouverte que celle des tomes précédents, ce qui m’a laissée impatiente de lire la suite 🙂 Très bonne lecture!
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Voilà c'est fini, difficile de quitter le Rossi, Holden, Naomi, Alex, Amos, Bobbie et tous les autres. Ce n'était peut-être pas le plus grand space opera de tous les temps mais ça s'en est souvent approché ! Pour ceux qui hésitent à terminer, les tomes 7 à 9 sont sans doute les meilleurs avec le premier. Cet univers va me manquer. Je retiens la conclusion de Naomi et Alex : "C'était bien" 🖤

Enfin je me suis plongée dans cette série livresque, après avoir eu un coup de foudre pour la série TV.



Peut-être cela vous paraîtra-t-il sacrilège de regarder une série TV d'abord, et de passer aux livres ensuite. Encore plus sacrilège (et sûrement inopportun aussi) de se référer à la série quand on est en pleine lecture du livre (justement pour ça que ce n'est pas toujours une bonne idée de lire après les séries).



Tout ça pour dire que j'attendais beaucoup, j'attendais notamment de retrouver l'émerveillement que j'ai eu en regardant la série. Je ne l'ai malheureusement pas eu.



Pourtant, la série TV m'a semblé assez fidèle dans l'intrigue, un peu moins dans les personnages, par contre (excepté Holden, peut-être). La série livresque aurait donc dû provoquer autant d'étincelles. Mais pas vraiment.

Certes, j'étais ravie de retrouver ces personnages, la ceinture, Mars. La Terre m'a manquée, en revanche. C'est très spatial, ce premier volume.

J'ai aussi eu plaisir à retrouver Miller, mon personnage préféré.

La procomolécule, également, et tous les sujets politiques-éthiques-scientifiques qui s'y rattachent : ça donne vraiment une force particulière à cette série.



Je précise que je ne suis pas du tout une spécialiste de SF, j'en lis peu; disons que je n'ai pas encore trouvé les œuvres qui me conviennent pour que j'en ressorte éblouie, satisfaite, avec du waouh dans les yeux, sans avoir l'impression de ne rien avoir compris ou de m'être cassé les dents sur un style assez froid. J'ai conscience que ce sont là des reproches de quelqu'un qui n'y connait rien.



Mais les faits sont là : j'ai fini ce livre en me disant ouf, ça y est. Et il en reste un bon paquet, de volumes. J'avais prévu de les lire d'affilée, j'aime bien faire ça pour m'immerger pleinement. Mais là ça va pas le faire.

J'ai trouvé ça très long, très froid, très aride. Ma lecture a été laborieuse, vraiment. Quand je terminais ma lecture du jour, j'avais vraiment peine à le reprendre le lendemain. Et c'est là que je trouve que la série a réussi son pari, car je n'ai pas du tout ressenti ça en la visionnant, au contraire.



Est-ce que c'est la magie de la BO, de l'aspect visuel sublime de la série, des acteurs que je trouve pas mal du tout, de la protomolécule qui a un visage bcp plus fantastique que dans les livres…



je ne sais pas. Toujours est-il que la lecture a été pesante.

Mon dieu, quelle claque !

On a beau savoir, à l’entame de ce huitième tome, les grandes lignes narratives, il n’empêche que l’enthousiasme est bien présent, tout comme les surprises, les retournements de situation et... oui... quelques larmes écrasées discrètement.

Au premier plan de ce titre, Naomi Nagata, personnage-clé autour duquel toute l’intrigue va tourner. Naomi et ses nouvelles responsabilités, Naomi et son intelligence, hors norme, qui va mettre au point une stratégie militaire de défense et de résistance aux dimensions galactiques.

Une partie d’échecs ou de go, distillée à la quasi-perfection par les auteurs.

L’attachement du lecteur aux protagonistes aide beaucoup aux élans de cœur pour les difficultés rencontrées par chacun : le nouveau statut de Naomi évidemment, la détresse d’Alex, la présence en creux d’Holden et Amos. Bobby... Les jeunes têtes brûlées du premier tome ont bien changé et la lectrice que je suis s’est emballée à suivre leur métamorphose, non pas de chenille en papillon, mais plutôt de chenilles en scarabée, si cette branche évolutive était possible.

James A. Corey place les pions d’un ultime mouvement, épilogue ouvert de cette aventure de science-fiction d’excellence.

Alors The Expanse, série de SF « militaire » ? Oui. Mais pas que et même, plus que ça.

Si les combats de vaisseaux spatiaux prennent un place importante, ce n’est que pour mieux mettre en valeur les personnages, leurs caractéristiques et leur cheminement. Une manière de mettre en avant l’humain et l’humanité sur une trame qui dépasse largement la base carbone.

À la fin de ce tome, je suis tiraillée entre la fébrilité et l’envie de ne pas voir s’arrêter l’histoire, entre la conviction qu’il faut que la série se termine et le désir qu’elle se prolonge encore un peu.

Comme ces moments hors normes que l’on peut vivre et dont on s’aperçoit, après coup, quand ils sont finis, qu’ils étaient exceptionnels.

The Expanse est pour moi, et en attendant le neuvième (et dernier, je l’espère /je le crains) tome, ce que j’ai lu de mieux en SF. Tout simplement.

Après la course à la protomolécule, nous sommes ici dans un tome plus statique car il se passe quasiment exclusivement aux abords de l'anneau qui a surgit après le naufrage d'Eros sur Venus. Holden reçoit des visites de Miller, mort dans ce mystérieux naufrage. Sans aucun doute une émanation de ce mystérieux anneau qui lui parle et le conseille.

Il y a quelques longueurs dans ce pavé qui embrasse beaucoup de thème (à ajouter ici la foi avec un personnage de pasteur joliment trouvé) mais cela reste passionnant.

A lire!

Ce tome de la série "The expanse" est un produit efficace et bien ficelé. Ecrit dans une langue plate mais non simpliste, il se développe selon une trame bien visible, qui ne fatiguera pas le lecteur. Profitant de la période de réparation en cale sèche du vaisseau Rossinante, les membres de l'équipage se dispersent, chacun rentrant chez soi, pour y vivre des aventures multiples et variées qui, en fin de compte, n'en forment qu'une seule. C'est très bien composé et raconté, avec des procédés de suspense tout à fait professionnels. Cependant ce volume présente une particularité qui le sauve de la banalité industrielle de règle en SF. On assiste à une révolution en faveur des exclus, des Victimes, mais opérée par des personnages vraiment antipathiques, pour ne pas dire pervers. Et leur révolution se traduit par des actes de terrorisme et de génocide. Je me demande où les auteurs avaient la tête en écrivant ce livre : tout le monde sait que les révolutionnaires sont Gentils, et que le terrorisme et le génocide, c'est mal. Bien sûr, "la fin justifie les moyens" etc, mais le texte de Corey donne des révolutionnaires une image très négative. Il y a de quoi être "Indigné" par cette représentation négative du Bien. J'espère que les auteurs et l'éditeur sont conscients de ce dérapage qui franchit la ligne rouge (ou jaune, je ne sais plus), et qu'ils ne recommenceront plus

J'ai eu le temps de regarder les trois premières saisons de The Expanse avant de commencer à lire les romans dont la série a été adaptée. Pourtant, les premiers tomes m'attendent sur mon Kindle depuis que j'ai terminé la première saison. J'ai enfin pris la peine de me plonger dans le premier volume, intitulé Leviathan Wakes.



Il faut d'abord préciser que James S.A. Corey est un pseudonyme : derrière ce nom de plume se cachent en réalité deux auteurs, Daniel Abraham et Ty Franck, qui ont entrepris ensemble l'écriture de cette grande saga de science-fiction baptisée The Expanse.



L'action se déroule dans un futur plus ou moins proche : suffisamment proche pour que l'environnement nous soit familier, avec la Terre, Mars, la ceinture d'astéroïdes, bref notre système solaire ; mais suffisamment éloigné dans le futur pour que la science-fiction soit bien présente : l'humanité a colonisé le système solaire et est désormais plus ou moins divisée en trois blocs à la fois concurrents et interdépendants : la Terre, a priori dotée d'un gouvernement mondial sous l'égide des Nations Unies ; Mars, une république qui dispose d'une technologie plus avancée que celle de sa planète soeur-mère ; et la ceinture d'astéroïdes, sorte de colonies dépendants de la Terre mais dont les habitants méprisés par les Terriens aimeraient prendre leur indépendance.



C'est dans ce contexte que nous faisons la connaissance de deux personnages très différents :



- James Holden est l'officier en second et l'un des rares rescapés de l'équipage de son vaisseau-mineur de glace abattu par une mystérieuse navette furtive après avoir tenté de porter secours au Scopuli, un autre navire en détresse



- Joe Miller est un détective sur l'astéroïde Ceres, dont l'une des affaires dont il est en charge est de retrouver Julie Mao, fille d'un puissant homme d'affaires terrien, qui s'est engagée pour l'indépendance de la ceinture d'astéroïdes



Les chapitres alternent les points de vue des deux personnages et si les deux récits sont d'abord indépendants, on se rend vite compte qu'ils sont liés et que Holden et Miller sont destinés à se rencontre à un moment ou un autre. Cela finit évidemment par arriver, et c'est là que le livre devient passionnant, d'autant que les auteurs ont la bonne idée de ne pas attendre les derniers chapitres pour en arriver là.



Le récit lui-même est intelligent, captivant à suivre, avec des enjeux forts. On ne s'ennuie pas du début à la fin, grâce à des chapitres courts et un sens du rythme évident. On peut parfois se demander si cela n'a pas été écrit dans l'optique d'être adapté sur le petit ou le grand écran, mais c'est suffisamment efficace pour que je ne n'en fasse pas un défaut impardonnable.



Ce premier volume est en tout cas riche de promesses pour la suite de la saga, je ne vais clairement pas tarder à me lancer dans le deuxième tome.
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Ce second volume m'a procuré de bons moments de lecture. Les auteurs ont su trouver le point d'équilibre si difficile à maintenir entre le prévisible - et donc le risque d'ennui - et l'original, qui peut faire d'une lecture de loisir un effort. Dans le cadre du prévisible (sans aucune banalité) on fera figurer tout ce qui relève du space-opera, ainsi que certains traits de caractère typiques des personnages ; de même, le thème illustré par "Alien" de l'exploitation politique et militaire aveugle d'une puissance extraterrestre incontrôlable ; les auteurs savent écrire de bonnes variations sur ces sujets attendus. On a en plus d'heureuses surprises, des éléments originaux (pour le genre) ou intéressants : le personnage de l'anti-héros botaniste, petit intellectuel physiquement inapte, père éploré et animé d'une énergie indomptable malgré tous ses handicaps (on le rencontre au début à moitié mort de faim et il lui arrive ailleurs de déclencher des catastrophes) ; surprise encore, une belle histoire d'amour, qui n'est pas un simple ornement ou un relâchement du suspense, mais bénéficie de toute l'attention du narrateur ; le personnage de la guerrière martienne enfin qui, dira-t-on, cache une humanité remarquable sous son armure de Marine, et fait l'objet d'une étude de caractère un peu poussée ; surprise encore, le personnage sympathique de politicienne terrienne au langage de charretier, aussi fragile physiquement qu'invincible au plan moral. Autant d'éléments que l'on ne trouve pas souvent en science-fiction : un peu de complexité dans ce genre qu'un simplisme regrettable gâche parfois. Un bon roman ...

On prend les mêmes et on recommence, ou presque. Les mêmes auteurs, certains des protagonistes, des grands méchants, la protomolécule, l'équipage du Rossi... et la mayonnaise prend, tout fonctionne. Bien sûr, tout n'est pas parfait, on ne peut pas vraiment parler de complexité à propos des personnages, qui sont un peu monolithiques, mais pas trop caricaturaux. Les démélés romantiques du couple Holden-Nagata sont un peu artificiels et de toute façon n'intéressent guère le lecteur, mais heureusement sont maintenus au strict minimum, vu qu'ils n'apportent presque rien au développement de l'intrigue. Au final, une lecture de divertissement qui fait parfaitement son job, et le tome 3 est en cours, ce qui prouve que la lassitude n'est pas encore là :)

S’agissant d’un tome 9, je ne peux pas vous en dire trop: soit ce serait spoilant, soit vous n’auriez aucune idée de ce dont je parle ^^



On a des explications sur l’ensemble des éléments qui s’accumulaient depuis le 1er tome et les intrigues développées par les auteurs au fil de l’enrichissement de leur univers sont toutes résolues. Un perso emblématique de la série fait son retour, cerise sur le gâteau, et ce n’est pas du fan service, sa présence est vraiment utile.



Il y a une vraie fin, tous les personnages ont une conclusion à leur intrigue.



+ un épilogue qui n’est pas niaiseux (j’ai encore en travers de la gorge celui de La Flotte perdue 😆 ) et auquel je ne m’attendais pas ^^



Mon seul bémol concerne le personnage de Tanaka. C’est vraiment un protagoniste désagréable à suivre, elle m’a rappelé un autre rencontré dans le tome 3 que j’avais vraiment détesté.



La fin est satisfaisante et cohérente, mais le tome 1 reste mon préféré (comme je préfère généralement les débuts aux fins, ce n’est pas inhabituel ^^).



Je pense relire l’ensemble de la série sans laisser passer trop de temps entre les tomes d’ici quelques années, parce que j’ai l’impression que certains tomes ont un peu pâti du fait que des années ont passé entre ma lecture du tome 1 et celle du 9 (ça fait quoi? 7 ans? C’est long!)



Bref, tout ça pour dire que j’ai vraiment aimé l’ensemble de la série. C’est rare que je lise une série si longue jusqu’au bout et encore moins que je continue de l’apprécier autant après si longtemps. Il me reste un recueil de hors-séries à lire, je pense le faire quand il sortira au format poche. D’ici là, je vous recommande très vivement cette série si vous aimez le genre.
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L'équipage du Rossi s'est séparé le temps que leur vaisseau soit réparé. Amos est parti sur Terre où il va faire face à son passé lointain et proche, Naomi est parti à la recherche de son fils. Alex après avoir tenter de revoir sa fille, a rejoindre Bobbie dans sa traque des vendeurs d'armes martiennes. Seul Jim Holden reste sur place sur Tycho pour surveiller les réparations du Rossi.

En parallèle la faction terroriste menée par Marco l'ex de Naomi et père de son fils, a franchi une nouvelle étape de terreur. Si leur but semble noble, affranchir les centuriens, leur rendre leur pleine autonomie, les moyens sont excessifs et disproportionnés.

Alternant le point de vue de nos 4 héros, leur donnant une véritable chair en leur donnant un passé trouble mais cohérent avec leurs caractères, ce 5eme tome est une vraie réussite alternant moments de bravoure et instant plus intimistes. Vivement la suite!

Si vous recherchez un bon livre de SF bien grasse en mode Space Op 3000, vous voilà servis ! J'ai beaucoup aimé, c'est parfaitement mon style et ça faisait longtemps que je n'avais pas trouvé un space opéra digne de ce nom (depuis Le vaisseau des voyageurs, j'allais de déception en déception).



Pour moi tout y est : le côté "réaliste" des avancées humaines en matière de technologie (on en explique juste assez pour que ça ne paraisse pas farfelu.. l'auteur jongle avec le concept de gravité et l'inclue à la perfection dans le récit...), les batailles spéciales, les fuites intergalactiques, la dégénérescence de l'espèce humaine colonisant des mondes qui ne lui étaient pas destinés au départ.



J'ai dévoré du début à la fin, je vais foncer m'acheter le tome 2.



J'enlève une étoile simplement à cause du côté très très "américain". Une impression de déjà-vu par rapport aux héros, leur façon d'être et de dialoguer, la vision de l'humanité qui ressemble à un gigantesque USA, les relations sociales et les réactions des personnages tout au long de l'histoire, j'avais l'impression d'être dans un blockbuster américain classique. Cela étant, ça ne m'a absolument pas empêchée d'apprécier de m'embringuer sur un vaisseau et de naviguer avec l'équipage de lune en astéroïde.



Bref, bon kiffe, je recommande vivement !

Mener une enquête n'est pas toujours chose aisée. Mais quand le rayon d'investigation s'étend sur le système solaire tout entier, touche de (trop) près des organisations plus ou moins fréquentables et s'engouffre dans les relations tendues entre les nations terriennes et "extra terriennes", il devient encore plus compliqué (et dangereux ?) de tirer les choses au clair.

Alors chaussez vos bottes antigravitationnelles, car le voyage, stellaire s'il en est, ne sera pas de tout repos !



Le seul point négatif à ce roman est qu'il est le premier d'une looongue série pas terminée. Alors non pas que ça me déplaise de me plonger pour un laps de temps relativement long dans cet univers foisonnant, mais c'est surtout que les pauses entre les tomes ont tendance à me faire oublier la moitié des détails. Problème personnel, et note non moins personnelle, qui ne doit en aucun cas repousser votre lecture, si vous êtes curieux de vous lancer !

Suite aux évènements des précédents tomes, nous retrouvons l’équipage du Rossi alors qu’il prend une pause bien méritée.



Inutile d’en dire plus sur l’intrigue, surtout que c’est un tome 5, mais si vous connaissez un peu la série, vous vous doutez que cet opus n’est pas le récit de vacances calmes et reposantes ^^



Au programme: des dissensions politiques, des voyages spatiaux, des complots et de l’action. Enoooormément d’action! La routine, quoi 😆 Comme toujours, nous suivons divers points de vue qui permettent de faire avancer différents pans de l’histoire, jusqu’à ce que toutes les intrigues se rejoignent et s’emboîtent pour former un tout. J’ai eu l’impression que certaines choses étaient là plutôt pour préparer la suite que pour leur intérêt sur le moment, même si c’est toujours sympa à lire. Et on sent que ce tome fait faire un grand pas faire à l’ensemble de la série, que ce soit par la nouvelle situation mise en place ou par l’épilogue, qui annonce quelque chose de très intrigant pour la suite.



Du point de vue du style, c’est comme dans les tomes précédents: ça se lit bien, c’est fluide, plein d’humour, sans temps mort. Les presque 700 pages défilent rapidement, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Le texte est dense, mais pas difficile à lire.



Une excellente lecture, j’ai particulièrement aimé ce tome et j’ai très hâte de lire le suivant 🙂
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