Essayez un instant d'imaginer à quoi ressemblerait la vie éternelle. La vie n'aurait plus de forme, plus de sens. Ce qui donne du sens aux choses, c'est la tension de leur contraire : le silence n'a pas de sens sans le bruit; la lumière n'a pas de sens sans l'obscurité; même la gentillesse sans méchanceté ou la joie sans la tristesse sont sans intérêt. Au bout du compte, une fois qu'on a fait tout ce qu'on voulait faire et tout ce qu'il fallait faire, que reste-t-il à faire ? Refaire les mêmes choses à l'infini ? Encore et encore. Il n'y aurait pas d'urgence, pas de motivation. Quand le temps est infini, l'instant est moins précieux.
Aimer vraiment, c'est voir l'autre tel qu'il est en réalité, tout entier, pas seulement la part de lui qui coincide avec ce que l'on désire voir. (p.54)
Ce qui détermine la qualité de notre vie est notre rapport à ces réalités, le sens qu’on leur donne, notre attitude face à elles, l’état d’esprit dans lequel elles nous mettent.
Pourquoi devais-je attendre qu'il fasse quelque chose qu'il n'avait jamais fait, qu'il soit ce qu'il n'avait jamais été sous prétexte que la fin arrivait? (p. 447)
Il n’y a généralement pas de récompense sans prix à payer.
Les échecs que je n’ai pas affrontés ne m’ont rien appris. Ceux que j’ai affrontés, que j’ai amadoués et dont j’ai tiré les leçons m’ont permis de faire un bond en avant.
Pour réussir, il va falloir faire un geste plus important que changer une ampoule : il va falloir changer nos hommes politiques.