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Critiques de JeF Pissard (76)
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MO, raconte leur tes camps de travail et le..

Chaque page claque comme un coup de canon



Il s’appelle Maurice Mansaud et il nous relate dans ses mémoires comment il a vécu la guerre 39-45 dans un camp de travail allemand où il a été fait prisonnier.

Le quotidien du camp y est décrit avec force détails, comme les travaux harassants, les marches interminables en sabots, la faim – cruelle, permanente, obsessionelle – , la maladie et la mort, et mille autres détails qui n’appartiennent qu’au vécu et que vous découvrirez quand vous lirez ce récit poignant.

On se croirait presque dans un roman d’aventures, tant le souffle romanesque est porté par des descriptions précises et haletantes, et par l’ampleur des personnages.

Pourtant, il est impossible d’oublier la réalité: il s’agit bel et bien d’un témoignage sur la guerre. Le vécu et les éléments qui n’appartiennent qu’à l’histoire traversent chaque page.

Le tout porté par le style particulier et savoureux de M. Pissard. Un livre que je vous recommande sans réserve.
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MO, raconte leur tes camps de travail et le..

Ce sont les mémoires de Maurice Mansaud : il a été enrôlé de force dans un camp de travail allemand et il raconte sans pathos tout ce qui est arrivé là-bas, en dehors et la libération puis bien après. On est pris par le témoignage choc : bouleversé même alors que le narrateur, s'il fait un retour en arrière, et s'il s'exprime au présent, - eh bien, il ne s'apitoie pas sur son sort. On est lui : Maurice Mansaud : dans sa peau et on a les pétoches : on sait que notre vie tient à un fil. Il s'agit de survivre, de dépasser la faim et donc de manger des patates crues, de se planquer et de prier pour que les bombes ne déflagraient pas l'immeuble... et ces gaz qui tuent qui brûlent. C'est l'horreur. On tient grâce à la solidarité, grâce à l'amitié et on espère... la libération. C'est pour moi un témoignage historique d'une très grande valeur et j'ai -, moi qui suis une passionnée d'histoire, - beaucoup appris, par exemple sur l'impact des traumatismes qui déclenchent la maladie de Charcot, l'impôt pour les célibataires et j'en passe... Ses mémoires sont magnifiques, poignantes.
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Pour une ouverture d'esprit

« Pissard ? Vous avez dit Pissard ? »… Curieux ouvrage à la croisée de la philosophie, de psychologie, voire de l’anthropologie, que celui produit par le collectif Jef Pissard et le TeamZenzen. Et de la zénitude, il en faut pour appréhender cette complexe créature qu’est l’être humain. La voici donc examinée sous ses différents aspects : relationnel, comportemental, culturel, spirituel. Et cela donne un ensemble de réflexions frappées au coin de l’objectivité la plus exigeante. D’ailleurs l’objectivité, premier des thèmes abordés, donne le ton. Noblesse oblige. Plus loin seront passé au crible nos rapports au langage, à la famille, à l’âge, aux sexes, au travail, au groupe, au leader, à Dieu, à la Marseillaise etc… Etonnant ! Et on se prend à se confronter, à se reconnaitre !... A s’arrêter un peu et à réfléchir !

Le texte est truffé de citations savoureuses empruntées aux grands penseurs, mais tout aussi bien au blogueur de base. Pour ma part j’en collecte deux bien utiles en notre époque menée par les réseaux : « La bêtise insiste toujours » (Albert Camus) et « Savoir écouter c’est posséder, outre le sien, le cerveau des autres » (Léonard de Vinci). En conclusion je ne saurais trop vous conseiller la lecture de cette « ouverture d’esprit » qui vous permettra de prendre une hauteur confortable quant à votre humaine condition.


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Mon mari est un matou

Comme à chaque fois que j'ouvre un livre de cet auteur, je me demande : "mais où va-t-il m'emmener maintenant ?". Mélange d'excitation littéraire et de soif de découverte tant il me sort des sentiers battus, sur la forme comme sur le fond.

Le titre m'a intriguée, amusée, et je me suis vite laissée embarquée dans cette histoire qui, sous couvert d'humour et de fantaisie, aborde un sujet de société : les rapports dans le couple. Quelle est la place de chacun ? Est-elle facile à échanger ? Jusqu'où peut-on aller ? Et finalement, l'amour dans tout cela, prend la place de choix. L'amour des chats, l'amour des gens, l'amour entre un homme et une femme. Tout cela transparait dans ce roman qui m'a fait du bien, que j'ai lu d'une traite, qui m'a fait sourire et réfléchir.

Et le clin d'oeil à Baudelaire, j'ai adoré, ses poèmes sur les chats étant je trouve magnétiques et magnifiques.



Merci à l'auteur pour cet excellent moment de lecture !!
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Qui a tué les Muller sur la Riviera Suisse ?

Je n'ai pas lâché le récit tant que je ne savais pas "qui a tué les Müller" ? Le suspens est franchement réussi et m'a tenue en haleine jusqu'à la fin. Cela commence par deux crimes sordides : une femme et un homme qui sont les parents de trois enfants. Ces trois enfants, enfin deux étaient présents dans la maison mais l'orage les a empêchés d'entendre le bruit des détonations... Quels drames ! Et la police rame, rame. Les journalistes aussi... Saura t'-on o ne saura t'-on pas qui a tué ??? L'auteur est aussi un enquêteur qui vient sur place pour en savoir plus... J'ai beaucoup aimé ce récit parce qu'il est particulier. Le genre narratif également car JF Pissard nous donne à lire le compte-rendu des enquêtes. Enfin, il brosse un portrait très intéressant des suspects et toujours la même question : mais zut de rezut ! qui a commis ces sordides meurtres ? C'est une belle réussite !
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Bob l'Amerloc : Trois potes dans une affair..

J'avoue ne jamais avoir lu quelque chose de ce genre et ça fait du bien d'être surprise de temps à autres ! L'auteur est bluffant de vivacité dans son écriture et je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Décalé, c'est sûr, caustique, mais vraiment rafraichissant.



3 personnes âgées en quête de justice, dans une sorte de road movie de la vendetta, très chouette moment, cela m'a changé et fait du bien !
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Le Poulpe au couronnement de Bokassa

Une tranche d'Histoire sur un mode satirique

J’avoue que je ne connaissais que vaguement l’histoire de Bokassa. Mais comment un étudiant en droit s’est-il fait passer pour le roi de Basoche au couronnement de ce tyran ?

Avec une plume journalistique qui ne s’embarrasse pas de fioritures, l’auteur nous livre un récit souvent burlesque, s’amusant avec les mots et les proverbes – voire les chansons paillardes 😄.

J’ai non seulement été instruite sur les aspects historiques, mais j’ai aussi passé un bon moment de lecture. Ton certes léger, mais sujet grave. Et, cerise sur le gâteau, l’auteur faisait partie de cette bande d’étudiants ! Si si ! Quelle aventure !





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Le Poulpe au couronnement de Bokassa

Il faut le lire pour le croire !

Ce fait divers est incroyable, et pourtant… En 1977, un étudiant se fait passer pour le roi d’une contrée imaginaire et parvient à se faire inviter au couronnement de Bokassa 1er, empereur de Centrafrique ! C’est l’époque de la Françafrique, les relents coloniaux, les petits cadeaux brillants aux bons amis français… L’auteur utilise cette trame étonnante pour construire un récit hilarant, avec des situations ubuesques, mais avec une tension toujours latente, car si le canular est découvert, ses auteurs pourraient en payer les très lourdes conséquences. Il s’amuse à parsemer cette histoire de jeux de mots et de moments très drôles, mais aussi d’épisodes plus grinçants qui sont autant de rappels de la situation terrible que subissaient les centrafricains. Bref, c’est loufoque, très prenant et au final très instructif, car l’auteur nous livre des informations historiques sur le pays, et sur le personnage très trouble de Bokassa. Et avec une fin très finement ciselée.
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Itinéraire d'un jeune homme

Woody et Dana sont très amoureux. Dana est parfaite, mais en ce qui concerne Woody… Il est instable dans son travail, entretient sa misogynie avec ses potes, est plutôt passif en ce qui concerne le ménage et les courses, est obnubilé par son plaisir… Bref, Woody est un grand gamin. Mais pour l’amour de Dana, il va essayer de changer. Mais s'il est prêt à s’habiller en femme pour mieux comprendre les contraintes qu’elles subissent, il ne songe pas à un instant à s’asseoir sur les toilettes pour éviter de tacher le sol lorsqu’il urine… Bref, il y a du travail ! C’est drôle et très bien vu. Courage Woody !
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Mon mari est un matou

Quel livre décoiffant ! Du haut de ses 67 pages, humour garanti ! Savoureux la lecture de ce roman où la narratrice Mimine est une femme dont le mari est un chat ! Trop drôle ces mots où l’auteur se moque de la vie, de l’amour, du sexe. Caricature de ces « beaufs » qui traînent sur la canapé avec une bière à la main.

Un livre rapidement lu, dans un style décoiffant. Très sympa le clin d’œil à Baudelaire àla fin.

Un livre à lire absolument
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Assis sur terre, debout au paradis

C’est un livre marquant que celui-là ; JeF Pissard l’a clairement écrit avec ses tripes. L’auteur nous décrit son expérience dans une unité pour handicapés et casse les idées toutes faites ; certains personnages sont espiègles, plein de drôleries, même au moment où la mort les approche de très prés et peu les happer. JeF Pissard nous parle également des « blouses blanches » ; « Il y a de l’humain sous la blouse blanche » écrit-il. En effet, ceux-ci nouent des relations avec les personnes handicapées ; les blouses blanches vont constituer la famille pour certain-e-s qui embarrassent leur famille biologique… Mais attention ; c’est « de l’affection tout en état en métal détachement »… Hé oui, car il s’agit aussi de protéger l’humain derrière la blouse blanche… Dans cette œuvre que je considère comme parfaitement réussie, on sourit, on rit, on se trouve attendri. Et pour parler du style particulier de JeF Pissard ; il est léger, fluide… Et celui-ci invente même des mots « difficultueux, souventefois... » … chose assez surprenante…et la fin du livre détonne Donc la plume est libre, virevolte…
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Qui a tué les Muller sur la Riviera Suisse ?

Plus qu’un polar !

« Polar ou chronique d’un double meurtre ?... »

À Montreux, pendant un violent orage, dans la nuit du 8 août 1970, un couple, les Muller, est assassiné dans son lit. Les enfants, Karl, 19 ans et Louise 16 ans étaient absents. Le cadet Dany, 15 ans n’a rien entendu à cause de l’orage.

Une enquête qui sera mise en sommeil au bout d’un an, mais pas abandonnée. Elle sera suivie par le narrateur, un journaliste, en contact étroit avec un inspecteur, jusqu’après sa retraite. Elle sera résolue en 1985.

Curieux style. Curieuse construction.

Une voix off. On ignore qui est le narrateur. Des images défilent. On assiste à des interrogatoires qui ne mènent nulle part.

Un polar construit comme un reportage, avec les procès-verbaux d’audition.

Mais rien n’est dit sur la psychologie des personnages.



En fait, cela nous détournerait du véritable personnage du roman : la ville de Montreux. Et sa psychologie est faite par son histoire et ses habitants. On voit la ville naître, au XIIème siècle, puis grandir, en englobant les grandes fermes et les villages des environs. Comme l’ont fait Marseille et Paris.

Les villages deviennent des quartiers.

Comme la Riviera Française, la Riviera Suisse s’épanouit grâce aux Anglais. La Riviera Française est devenue mondialement célèbre grâce aux peintres. Marseille Grâce au cinéma. Montreux, ce sera grâce à la musique, aux artistes qui y ont séjourné quelques années : Les Rolling Stones, Freddy Mercury, ou y ont donné des concerts mémorables : Jimmy Hendrix, Roger Waters, Les Pink Floyd. Enfin est créé le Festival International de Jazz de Montreux. Sa jumelle me semble être Biarritz, préférée à Marseille par Eugénie de Montijo, femme de Louis Napoléon Bonaparte. Montreux, elle a été choisie par le roi d’Hollywood : Charlie Chaplin.

L’histoire policière, fiction ou fait réel ? Le narrateur nous laisse dans le doute. Qu’importe ! C’est un leurre de JeFpissard qui souhaite évoquer sa ville de cœur, sans doute, et ses passions : la musique et le cinéma.



Ceci a fait naître des réflexions en moi : étrange les ressemblances, les parentés entre certaines villes et certaines régions : Montreux, pendant de Biarritz, Marseille, une petite New York et une jumelle de Venise, ma ville de cœur, la Riviera Française, pendant de la Riviera Suisse, et peut-être de la Riviera Italienne, à confirmer. Curieux « polar » qui m’a fait voyager loin dans ma tête et dans l’espace et dans le temps. Merci JeFpissard ! Je vous recommande ce voyage !...

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Mon mari est un matou

Un nouveau délire verbal de l’ami JeF ? Pas si délire que ça, d’ailleurs. Certains sans doute, qu’ils viennent de Mars ou qu’elles viennent de Vénus, se reconnaîtront un peu, beaucoup , passionnément, à la folie, ou même pas du tout ? Quoi qu'il en soit, il est plus que probable que certaines situations leur paraîtront familières.



Lorsque d’aventure un auteur mâle, qu’il soit miauleur ou aboyeur, parle au féminin, c’est-à-dire qu’il s’exprime en tant que femme, on obtient un texte réjouissant, bourré d’humour, ressemblant souvent à une sorte de confession.



Une confession qui prendrait la forme d’une introspection bourrée d’autodérision.



« Vous avez bien compris, semble-nous dire l’auteur, le matou, quelque part, c’est moi… Ou en tout cas, je lui ressemble beaucoup dans ses sales manies et aussi dans pas mal de ses comportements ».



Bien sûr, tout lecteur normalement constitué, c’est-à-dire habité par à un cartésianisme teinté de curiosité, se demandera :



« Mais qui est-ce foutu matou ? Le mari de la narratrice ? Son animal de compagnie ? Un mec ou un félin ? Une créature hybride, mi-homme, mi-chat, né de quelques douteuses manipulations génétiques ou unions contre nature ? »



Ne perdez pas votre temps à vous poser cette troublante question… Je me demande même si l’auteur détient lui-même la réponse.



Cependant, quel que soit le résultat de vos légitimes interrogations, la dame imaginée, susnommée "Mimine" nous dévoilant à coups de mots et de situations, les rapports qu’elle entretient avec la singulière créature partageant sa vie, semble avoir aussi de gros problèmes existentiels. Elle ferait le bonheur d’un analyste de faculté tombé en disgrace, en quête d’un cas psychiatrique intéressant à étudier et à surtout à défendre.



Car en fait, cette "Mimine" nous décrit son improbable vécu… Egarée dans sa propre psychose, fréquentant des sujettes miaulantes tout aussi allumées qu’elle, elle déballe à son psychiatre l’étendue de son trouble, lors de cercles de paroles thérapeutiques tarifés :



« Docteur, mon mari est un chat »



Ou autre :



« Docteur, j’ai épousé mon chat  »



Une version féline du Rhinocéros d'Eugène Ionesco



De quoi se retrouver calfeutré bien à l'étroit dans un HP fermé à clef pour cause de résidents secoués, pris en charge par une armée de gars costauds vêtus de blancs que l'on nomme infirmiers mais qui ressemblent fort à des matons. Lorsque, en tant que patient remué du cervellé, l’on rentre dans ce genre d’endroit, on ne peut qu’ignorer la date de sortie. Entre ces murs blancs et capitonnés, on y rencontre des Napoléon, des chats à deux pattes, des arbres qui marchent et causent, des Extraterrestres mystiques et même des sorciers… Mais la folie ultime n’est-elle pas de voir le monde tel qu’il est et non pas tel qu’il devrait être ?



Pour résumer, ce « Mon mari est un matou » est une lecture drôle, jouissive, aisée, surprenante, mais, pour ceux qui le désireront, dépassera le stade de l’humour pour délivrer son propre message.



Quel message ? Pour le savoir, il faudrait apprendre la langue des miaulements ou celle du sage félin ne s’exprimant que par énigmes.



Au fait, une dernière hypothèse... Et si, la narratrice était une minette ? Une vraie... le genre siamoise, persane ou abyssine à longs poils qui, prenant son maître pour un matou, aurait perdu la tête… Donc, ni femme, ni épouse, elle serait une chatte se prenant pour une humaine. Ne signe t'elle pas l'ouvrage "Mimine" ? JeF, psychiatre fou, l'aurait rencontré dans l'asile pour alinénés qu'il dirige... Oui bien dans lequel il est enfermé... Allez savoir !



Moi, je dis ça, je dis rien, mais j’en ai déjà trop dit… À vos liseuses !
Lien : https://jeanbjouteur.wixsite..
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Qui a tué les Muller sur la Riviera Suisse ?

Un drame… avec toutes les composantes pour déchaîner les passions des téléspectateurs accrocs aux nouvelles tragiques et éveillant ce quasi voyeurisme si excitant pour certains. Ce roman pourrait donc être une histoire baignant dans l'hémoglobine et dont les scènes habituelles d'un roman policier feraient la part belle aux évocations à sensation, à la psychologie détaillée des personnages, au génie d'un enquêteur…. Mais le talent de l'auteur est justement de ne pas faire comme les autres et de nous proposer un livre qui sort des sentiers battus. Atypique, déroutant et surtout très réussi, « Qui a tué les Muller sur la Riviera Suisse ? » m'a complètement séduite.

Nous débutons notre lecture, emportés au début des années 70 et nous la terminons projetés 15 ans plus tard. Plus d'une décénie ! Et pourtant, il ne m'a pas fallu bien longtemps pour traverser les pages du livre que je ne pouvais pas lâcher. Un couple, les Muller, est assassiné dans son lit, laissant orphelins trois enfants : Karl 19 ans, Luise 16 ans et Dany, 15 ans. L'identité du coupable ? L'enquête traîne, l'enquête s'enlise malgré l'acharnement de celui qui la mène.

Et tant mieux pour nous, car nous voici plongés dans Montreux à la découverte de cette station touristique tranquille, à l'histoire du lac Léman et au bonheur de la douceur de vivre en Suisse. Il y a bien sûr ce fait divers sordide, mais la vie se poursuit malgré tout à Montreux et dans la région : concert des pink-Floyd, installation de Freddie Mercury, festival de jazz annuel… Elle nous mène aussi au-delà des frontières, avec une immersion dans la culture des hippies, un clin d'oeil à Maxime le Forestier ... Et puis aussi à Charlie Chaplin et à d'autres personnalités. Tout cela a son importance, car l'auteur resitue le drame dans son contexte sociologique autant régional que planétaire et finalement prend la distance nécessaire pour ne pas tomber dans le piège d'un récit policier à sensation. J'ai adoré cette manière « décalée » de saisir ce drame.

Ce qui sert aussi à ce parti pris de nous étonner et de nous prendre dans ses filets ? La plume précise, sans fioriture de Jef Pissard, son angle de vue : Il n'est pas dans la scène, mais à côté. le journaliste explore l'Affaire par l'intermédiaire des propos de l'enquêteur.

Merci Jef Pissard pour votre roman. Merci pour la post-face qui m'a instruite et passionnée.





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Le Poulpe au couronnement de Bokassa

Quelle incroyable histoire! Je n'avais jamais entendu parler de cette blague jusqu'à la parution de ce livre. En 1977, un étudiant en droit à Poitiers, nommé roi de Basoche, un royaume estudantin où l'on s'amuse, picole etc. se fait inviter au couronnement de Bokassa en Centrafrique. Une mascarade qui aurait pu très mal tourner, d'ailleurs, de nos jours, une telle farce serait bien impossible. J'ai retenu mon souffle, craignant que ce "faux roi" se fasse prendre. Quel culot! J'ai passé un excellent moment en découvrant ce livre relaté par la verve particulière de Jef Pissard. Lire des dialogues en Patois fut une agréable surprise, venant moi-même du Poitou Charentes. je recommande chaudement ce livre.
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Itinéraire d'un jeune homme

Une écriture jubilatoire !

Je viens de découvrir cet auteur et j’en suis ravie. J’aime son écriture, elle est vraie, originale, pleine d’énergie positive, un pur plaisir ! Je suis rarement emballée, mais là je suis conquise. À lire sans modération !

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Itinéraire d'un jeune homme

Un très joli roman porté par un personnage/narrateur à la fois maladroit et attendrissant. Tour à tour léger et profond, drôle et sérieux, ce récit nous propose un itinéraire de vie inattendu, un quotidien plein de questionnements, une tranche de vie croustillante et tendre. Les menus faits deviennent presque des aventures. Les anecdotes ébouriffantes entrecroisent des réflexions émouvantes, ce « jeune homme » nous interpelle et sa plume est de qualité. Le style est tout à fait original, parfois trivial, parfois poétique, le mélange est une heureuse combinaison pour passer un excellent moment de lecture.
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Bob l'Amerloc : Trois potes dans une affair..

je dois dire que les pérégrinations saugrenues de ces trois vieux de la vieille m’ont bien fait marrer.





L’auteur, l’ami JeF, écrit comme il cause. Et il cause drôle et populaire, le bougre. Ça part dans tous les sens. C’est fouillis, inorganisé, parfois bancal, improbable, souvent très imagé, voire de temps à autre totalement incohérent. Les mots et phrases qui s'entrechoquent rappellent la charge cavalière d’une bande de barbares déjantés genre Goth ou visigoth venu casser du Gallo-Romain. Il en arrive de partout, aucune cohésion, pas de discipline, pas de tactique guerrière précise si ce n’est celle de : «chargeeeeeez ! Pas de quartier ! »

Ça cavale dans tous les sens, ça fait un raffut d’enfer, ça hurle, ça s’agrippe, ça cogne, ça s’étripe. Bref, c’est un indescriptible foutoir masqué par la poussière que soulèvent les sabots des chevaux…

Et pourtant ça marche ! Ou plus exactement, ça galope. D’ailleurs, Rome ne s’en remettra pas. Exit les légions bien organisées…

À chaque coup d’épée ou de massue qui s’abat, les victimes tombent telles des mouches gazées au « Raid® aérosol mouches et moustiques ». Concernant les barbares pourfendeurs de légionnaires en jupette, les embrochés se tordent de douleur, concernant le bouquin du chef goth l'hilarant auteur Pissard Ier, les lecteurs se tordent de rire, ce qui, reconnaissons-le, est bien plus réjouissant.

Le clin d’œil appuyé au célèbre roman de Jérome K Jérome «Trois hommes dans un bateau» est indiscutable. Il suffit de résumer cette désopilante farce so british pour en être convaincu :

Trois hommes dans un bateau : « Trois amis, passablement cabotins, un brin hypocondriaques, un poil paresseux, pas très doués non plus, et de surcroît un tantinet de mauvaise foi, accompagnés de leur cabochard de chien, décident pour s’aérer et décompresser un peu, de remonter la Tamise en canot. C’est leur périple que nous narre Jérôme, l’un des trois compères, des tribulations truffées de rencontres, d’anecdotes personnelles et touristiques. »

Vous ôtez la Tamise, qui restera londonienne, vous remplacez la barcasse par une bagnole plutôt pourrie appartenant à l’un des trois compères, vous sacrifiez le clébard et vous obtenez :

Trois hommes dans une affaire d’État : « Trois amis, passablement cabotins, un brin hypocondriaques, un poil paresseux, pas très doués non plus, et de surcroît un tantinet de mauvaise foi, décident pour s’occuper et décompresser un peu, de mener l’enquête pour se venger d’une injustice. C’est leur périple que nous narre JeF, le quatrième compère, des tribulations truffées de rencontres, d’anecdotes personnelles, de délires et de commentaires».

Trois hommes dans une affaire d’État c'est une version franchouillarde, détournée et réjouissante de l’œuvre du génialissime auteur britannique.


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L'impossible amour

L'impossible amour entre un prêtre et une paroissienne, mariée et mère de famille de surcroît. Jef Pissard dépeint avec une plume sensible et délicate les doutes et les tourments qui étreignent les deux protagonistes dans cette chronique sociale "engagée" qui nous plonge dans l'atmosphère un rien désuète d'un village français du début des années 70, avec ses habitants disparates mais paisibles, son bistrot, ses parties de pétanque, les matchs de foot du samedi et la messe du dimanche. L'intensité dramatique grimpe inexorablement au fil des pages, passant lentement de la chronique sociale au drame intimiste mêlant tragédie et légèreté avec un zeste de malice. Une plongée pudique mais saisissante dans les affres de la passion et des pulsions interdites avec en arrière-plan cette sempiternelle question du célibat des prêtres et de la solitude affective qui en découle. Dieu est amour, certes, mais l'homme n'en est pas moins homme. "Préparez vos mouchoirs" avant la fin, vous en aurez certainement besoin. Pas ceux de Carole Laure dans le film éponyme de Bertrand Blier avec Depardieu et Dewaere - bien qu'il y soit aussi question d'amour et de solitude affective - car le ton est radicalement différent. Quoi que...
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Le Poulpe au couronnement de Bokassa

Vaste blague potache

JeF Pissard revisite l’histoire vraie de Didier 1er, roi de Basoche, un roi d’opérette de traditions paillarde et canularde, un étudiant en droit qui s’est fait inviter au couronnement de Bokassa, bénéficiant de tout le protocole alloué aux têtes couronnées et personnalités du monde.

L’écriture de JeF Pissard colle tout à fait au récit : rapide, concise, ironique, caustique, potache aussi. L’histoire se lit sans faim, on tremble à l’idée que la supercherie puisse être découverte.

L’auteur nous remet en mémoire quelques points historiques. N’hésitez pas après votre lecture à faire comme moi et à taper « Bokassa » et « Roi de Basoche » sur votre moteur de recherche.

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