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4.56/5 (sur 47 notes)

Nationalité : Belgique
Biographie :

Jean-Charles Stevens est expert juriste.

Il a travaillé pendant une dizaine d’années dans plusieurs associations belges de défense du droit des étrangers (le CIRÉ, la Ligue des droits humains et l’ADDE).

Dans ce cadre, il a écrit de nombreux articles sur l’actualité législative et jurisprudentielle, principalement relative au droit des étrangers et spécifiquement au droit à l’accueil des demandeurs d’asile.

Source : anamosa.fr
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Il n'est donc pas faux, en ce sens strictement juridique, qu'on ne “peut“ pas accueillir ladite misère du monde : une législation xénophobe l’interdit.
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Cette appellation [la misère du monde] exerce donc une extrême violence en premier lieu à l’égard des arrivant·es, dont l’humanité est niée ou en tout cas silenciée et invisibilisée, et dont la route est barrée d’une implacable assignation au malheur et à la pauvreté. Ce malheur dont ils et elles veulent s’extraire leur est renvoyé comme une seconde nature, un destin, une identité, un sobriquet : misère tu fuis, misère tu es, misères tu resteras.
(p. 41, “La misère du monde”).
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C'est ce que confirme la dernière étude de l'OCDE : dans tous les pays, la contribution des immigrés sous la forme d'impôts et de cotisations est supérieure aux dépenses que les pays consacrent à leur protection sociale, leur santé et leur éducation".
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S’il faut nommer ces ressorts intimes et affectifs qui guident notre entreprise, motivent notre réflexion et nous imposent ka rigueur dans le raisonnement, disons qu’il s’agit d’une sympathie pour des frères et des sœurs humains, d’une colère contre une oppression, mais aussi d’un certain besoin d’estime de soi, lui-même corrélé à une certaine idée de la citoyenneté, de l’hospitalité, de la solidarité, de l’égalité et de la justice.
(p. 9, “Une sentence de mort”).
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« ce sont les politiques d’immigration menées qui génèrent la misère, en renvoyant des arrivant·es plein·es de ressources et de projets à l’« irrégularité » et donc à la clandestinité, l’invisibilité et la précarité. Notre fameuse sentence apparaît en somme, une fois de plus, comme un énoncé performatif, produisant les « réalités » dont il parle, dont il prétend simplement « prendre acte » et « tenir compte », et devant lesquelles il prétend simplement s’incliner »
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« Une dernière question s’impose enfin, la plus impérieuse : celle du coût de ce débat lui-même, sur un plan plus fondamental : philosophique, éthique et politique. Car au-delà de la misère qu’ils ou elles cherchent à fuir, et de la puissance qu’ils ou elles injectent dans la vie économique, ces migrant·es pris pour objet de débat sont une infinité d’autres choses. Ils et elles sont des sujets sociaux à part entière, doté·es d’une culture au sens le plus large du terme, et d’une personnalité, d’une créativité, irréductible à toute appellation expéditive et englobante (aussi bien misère que richesse ou enrichissement, aussi bien charge que chance ou aubaine). Et s’il n’est pas inutile de rappeler tout le potentiel économique, et au-delà toute l’énergie et l’agentivité de ces arrivant·es, afin de souligner le caractère infondé, fantasmatique et dangereux de ce misérabilisme malveillant qui fait d’elles et d’eux des fardeaux qu’il faudrait mais qu’on ne peut plus supporter, il importe aussi – et surtout – de dénoncer l’égoïsme sordide, le cynisme même, de tous les questionnements focalisés sur les coûts et les avantages – et d’assumer plutôt un questionnement éthique »
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« Proférés pour clore toute discussion, ces dix mots semblent constituer l’horizon indépassable de tout débat sur les migrations. En France comme en Belgique, et sans doute ailleurs, ils tombent comme un couperet pour justifier toujours le « contrôle » et la « maîtrise » des « flux migratoires » – c’est-à-dire, en termes moins euphémiques : le refus, la restriction, la fin de non-recevoir et la répression »
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Cédric Herrou n'est donc qu'un nom parmi des dizaines d'autres, le plus célèbre, de ces citoyens-ne-s traîné-es devant les tribunaux et menacé-es de prison pour avoir fait primer, en actes, les principes de liberté, d'égalité et de fraternité - et s'être donc rendu-es coupables du fameux délit d'aide au séjour irrégulier, tristement connu, aussi, dous le nom de délit de solidarité.
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Cet artifice rhétorique, consistant à simuler l’impuissance, l’incapacité (“on aimerait bien, mais on ne peut pas”), et d’autant plus odieux qu’il est utilisé par des dirigeants qui sont en général arrivés au pouvoir en faisant campagne sur le refus de l’immobilisme” et du “fatalisme”, et en nous expliquant qu’avec “de la volonté politique”, “tout est possible”.
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Pour le dire plus crûment, il est tout de même problématique - et, si l’on peut se permettre, indécent - d’invoquer l’impuissance économique lorsque, comme la France de 2022, on est - selon le classement du FMI - la deuxième puissance économique européenne et la sixième puissance économique mondiale.
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