Afin de vous offrir le meilleur de Poirier, pour cette édition Revival, nous nous sommes lancés dans un travail titanesque : recherche des planches originales, scans optimisés de plus de 1.200 planches, chacune ayant été restaurée et remise en couleurs. Je me suis évertuée à respecter, au poil de pinceau près, le joli foutoir colorimétrique de l’époque, délicieusement mis en couleurs par Violaine, sa seconde épouse, qui y allait de bon cœur dans les couleurs franches et flashy, les roses bonbon, les verts pomme, les jaunes citron. Les nuits américaines éclairées par la Lune aux aguets dans un ciel améthyste, les maisons et les toits multicolores, le roux éclatant de la famille Minet et des oreilles de Robert. La grenouillère bleu layette du terrible Agagax ! Le pull à col roulé en pure laine de Modeste, du même rouge flamboyant que la cape de Supermatou volant dans le ciel de Raminagroville… Je vous souhaite une aussi agréable lecture que j’ai eu de plaisir à restaurer l’œuvre de mon Papa. – Bilitis Poirier
Supermatou, c’est un rêve de chat, un rêve d’enfant, un Little Minou in SLumberland (référence à Little Nemo in SLumberland, de Windsor McCay). Le récit de ses nuits fantastiques, dans le mythique Pif Gadget des années 1970, manifeste un Jean-Claude Poirier (1942-1980) au sommet de son art : une imagination chauffée à blanc, une virtuosité tant graphique que narrative. Ce qui frappe immédiatement quand on découvre Supermatou, c’est le fantastique pouvoir d’attraction visuelle des planches de Poirier : il en émane une fantaisie irrésistible et le plaisir communicatif, presque tactile, d’un tout cohérent, l’unicité d’une fresque-friandise visuelle en boule de gomme, avec une pointe délicieusement acidulée pour l’humour et la poésie. Quand Supermatou apparaît dans Pif Gadget en 1975, le trait reconnaissable entre tous de Jean-Claude Poirier est déjà familier des lecteurs, qu’il régale avec Horace, cheval de l’ouest, l’une des séries les plus populaires du journal. Si le dessinateur-scénariste en propose une nouvelle, c’est avant tout afin d’éviter de tourner en rond dans son univers de western pour rire. Tout en poursuivante Horace (qui se prête davantage au gag en une planche) jusqu’en 1978, Poirier privilégie cette fois un nouveau format : celui de l’aventure en récit complet. – Rodolphe Massé, introduction
... grâce à l'aide précieuse de mon entourage, je réussis à décrocher une licence "ès vache laitière" puis un doctorat "ès boeuf" ... ces diplômes m'ouvraient toutes grandes les portes du professorat ... mais préférant la liberté aux contraintes de l'enseignement, je décidais de devenir cow-boy errant ! ...
... enfant naturel d'un père anglo-arabe et d'une mère normande, je suis natif d'une petite localité tapie sous les pommiers, dans le fin fond du département de la Manche (50) ... je garde de mes origines françaises le goût de la cuisine au foin et un certain esprit frondeur ...
..Cannibales!.. Vous devriez avoir honte de manger un cousin à moi !..
C'est du requin d'eau douce!. Tu ne vas quand même pas me dire que tu es apparenté avec ces bestioles-là !
Levez-vous les moutons,
rentrez dans vos maison,
rechaussez vos chaussons,
et contemplez vos émissions
en dégustant vos bouillons !
Mais comment font-ils pour rendre les jouets vivants ?...
Rien de plus simple, il suffit de les saupoudrer de "poudre d'escampette" !
Ici le ministre de la tranquillité publique !..
L'heure est grave !